Arrière pour commencer, puis ouvreur l’essentiel du match, Anthony Belleau a éprouvé des difficultés pour assurer l’animation du jeu, ce samedi, à Pau (22-11). Il est revenu sur ce match en déplorant essentiellement les quarante premières minutes.
Avez-vous l’impression de vous être réveillés trop tard dans ce match ?
"Ça résume en effet notre match. On a eu du mal à démarrer, à mettre notre jeu en place. Il y avait beaucoup d’arrêts de jeu, c’était très saccadé en première période. Il n’y avait pas trop de rythme et on ne parvenait pas à trouver des enchaînements."
A la mi-temps, il n’y a que 10-3 pour Pau, il y avait mieux à faire ensuite, non ?
"A la pause, on s’est dit que notre première période n’était pas aboutie, mais à -7, tout était possible."
"On sentait que Pau ne voulait pas prendre trop de risques, jouait beaucoup au pied. Ils attendaient que l’on fasse des erreurs. On a ensuite été solidaire, on a eu du mal en attaque, mais cela a été mieux en seconde mi-temps. Au final, il y a de la déception de ne rien ramener de ce déplacement."
Avez-vous eu du mal à occuper le terrain adverse pour essayer de mettre plus de pression sur les Palois ?
"Non, je trouve qu’on a mis souvent le ballon dans leur camp et ils nous le rendaient au pied. Au début, on voulait taper long, après on a changé un peu de stratégie en mettant plus de pression sur le trio de derrière. On a essayé de s’adapter. Mais je trouve qu’en première période on s’est tous regardé, autant Pau que nous."
Y a-t-il des regrets sur la fin de match et ces situations favorables ratées ?
"A la fin, on court après le score. On prend des risques et on se met aussi en difficultés. Ça tourne finalement en leur faveur."
"On peut surtout avoir des regrets de ne pas avoir commencé ce match pied au plancher et de mettre plus de pression sur Pau. Même si c’est regrettable sur la fin de ne pas aller chercher quelque chose. On ne concrétise pas quelques balles de match, c’est vrai."
C’est Pau qui a bien défendu ou est-ce votre attaque qui n’a pas été très performante ?
"C’est un peu les deux. Pau est très en place défensivement et nous, on a eu du mal à mettre de la vitesse et à gagner les collisions. Dans ce match, on n’a pas trop su sur quel pied danser aussi, on a temporisé avec une première période sans grandes envolées."
Ne rien ramener une nouvelle fois en déplacement met un peu plus de pression pour le prochain match ?
"La pression… Je ne sais pas. On sait qui on va recevoir vendredi prochain (ndlr : Bordeaux-Bègles), on a la pression tous les week-ends, quel que soit l’adversaire. Aujourd’hui, il y a douze équipes pour le top 6, on le sait, il faut batailler à chaque journée. C’est compliqué, à domicile, à l’extérieur. Il n’y a pas de questions à se poser, il faut regarder devant avec la réception de Bordeaux. On n’aura pas beaucoup de temps pour se préparer, il ne faudra donc pas rater l'allumage.
C. Buron (LM - 24/12/23)