Avion dérouté, transfert en bus... Christophe Urios raconte le voyage à rallonge de l'ASM Clermont jusqu'à Vannes
Les voyages forgent la jeunesse et peut être aussi les victoires. Le déplacement de l'ASM à Vannes n'a pas été un long fleuve tranquille ce samedi 4 janvier mais au final, il s'est bien terminé. A tous points de vue. L'entraîneur clermontois, Christophe Urios, revient sur ce voyage qui s'est avéré bien plus long que prévu.
Voilà un déplacement dont les Clermontois se souviendront longtemps. Un voyage mouvementé, à rallonge, qui a connu un épilogue heureux avec une victoire étriquée mais importante et nécessaire ce dimanche soir au stade de la Rabine, à Vannes (20-19).
La délégation clermontoise était partie dès samedi après-midi pour le Morbihan.
"On devait partir à 14h30 et on a décollé finalement un peu plus tard car il a fallu rajouter du kérozène, raconte Christophe Urios. Cela nous a mis la puce à l'oreille. Ce n'était déjà pas bon signe".
La suite allait lui donner raison. Les conditions météorologiques se sont sérieusement dégradées pendant les 90 minutes de vol prévues initialement. "On n'y voyait rien. Le pilote a essayé de se poser deux ou trois fois. En vain. Il a fallu trouver un aéroport de repli".
Impossible d'aller à Rennes et Lorient où les conditions n'étaient pas meilleures et Nantes a refusé d'accueillir l'ATR de la délégation clermontoise qui s'est retrouvée sur le tarmac de Caen en Normandie. "C'était lunaire, décrit le coach clermontois. Il n'y avait personne à l'aéroport."
Il a fallu alors improviser le transfert en bus, vers Vannes, distant de 295 kilomètres par la route. "On a eu la chance de tomber sur des gens qui nous ont aidés comme le transporteur et le chauffeur qui ont été tops. On aurait du être à Vannes à 16h30. Nous sommes arrivés à l'hôtel à 22h30 finalement".
Cela n'aura finalement pas eu de conséquence fâcheuse sur la préparation de la rencontre. "Nous aurions pu partir en cacahuètes mais les gars ont été tops", convient Christophe Urios.
Retour à Aulnat ce lundi à 3h30 du matin
"Cela a été assez folklorique, sourit Anthony Belleau. Mais on a fini par en rigoler. Le groupe s'est prêté au jeu".
"On a pu se reposer dans un super cadre. On a bien géré la journée. Cela n'a pas eu d'impact sur match", ajoute son coach qui a déjà tiré un enseignement de cette aventure.
"Le coup d'envoi du match étant à 21 h 07, on s'était posé la question de partir dimanche matin seulement. Heureusement, on n'a pas choisi cette option. C'est une belle leçon à retenir pour la suite."
Le retour sur Clermont ce dimanche soir a été moins folklorique. Mais le voyage a été encore agité et l'avion a bien failli être dérouté sur Lyon. Finalement, à 3h30, ce lundi matin, l'avion se posait sur la piste d'Aulnat. Tout est bien qui a bien fini.
Didier Cros (LM - 06/01/25)