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358 réponses à ce sujet

#331 xdderf63

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Posté 21 mai 2025 - 08:56

A ce sujet, même pas un mot (il me semble) non plus du speaker samedi lors du match contre Perpi...

Une petite minute de silence pour un ancien de la maison, ça n'est jamais de trop.

Bon, peut-être au prochain match (le 31)...  

 

Personnellement, je ne suis pas sourd, mais je ne comprend rien de ce que dit Gallo 

 

Des jeunes vers moi en pesage ont donné un papier avec un message pour des potes à eux qui allaient se marier pour qu'un petit message passe au micro 

Le gars de la SAG a apporté le message à Gallo, juste avant la mi-temps, rien entendu non plus s'il a fait une annonce mais il aurait pu, ça ne coute rien de faire plaisir... Surtout à la mi-temps


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#332 ELSAZOAM

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Posté 21 mai 2025 - 08:58

Pas de minutes de silence mais sa photo est apparue a l'ecran 10 minutes avant le match et le speaker lui a rendu hommage ainsi que tout le public dejà présent

Ah d'accord.. Au temps pour moi, j' n'ai pas fait gaffe, mais un hommage avec une minute de silence au prochain match, ça serait bien.


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#333 el landeno

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Posté 21 mai 2025 - 19:33

Si tu as accès à l'article complet, je suis preneur.


D'ailleurs si tu as celui-ci aussi, j'aimerais bien lire ce que dit Chistole sur lui.
https://www.larepubl...en-24519349.php

Rugby à Pau : l’ancien demi d’ouverture de la Section Paloise, Richard Mapuhi, est mort
  Lecture 2 min
map-1.jpg?v=1747763045Le demi d’ouverture aimait attaquer la ligne. © Crédit photo : Association des Anciens de la Section Paloise
Par Romain Bely - r.bely@sudouest.fr
Publié le 20/05/2025 à 16h30.
Mis à jour le 20/05/2025 à 19h44.
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Joueur brillant au caractère fantasque, le Tahitien a marqué la Section, dans les années 1990. Ses ex-coéquipiers et les suiveurs du club vert et blanc sont en deuil

L’étoile filante s’est envolée. Richard Mapuhi, le fantasque demi d’ouverture de la Section Paloise au début des années 1990, est mort ce mardi 20 mai à Nay, à l’âge de 62 ans. Il vivait en Ehpad depuis un an et demi, après plus d’une année passée au Centre Vignalou de l’hôpital de Pau. Le Tahitien était très diminué depuis de graves ennuis de santé à répétition, en juin 2022.

« Il arrivait de Tahiti, ce n’était pas commun. Il avait fait son armée à Valence, tout le monde le voulait, Daniel Herrero l’adorait. C’était un super joueur », se souvient son ami Pierre Triep-Capdeville, qui lui rendait encore visite chaque semaine. « On est arrivé ensemble à la Section. C’était un grand joueur balle en main, un bon buteur. Et puis, il avait cette particularité qui nous plaisait bien, c’est qu’il aimait se battre… »

map-3.jpg?v=1747763045Richard Mapuhi, ballon en main, a illuminé la Croix-du-Prince au-dessus des années 1990.
Association des Anciens de la Section paloise
C’était le « King »

Richard Mapuhi avait rejoint la Section Paloise en 1988 et lui était resté fidèle jusqu’à la fin de sa carrière. Il avait fréquenté l’équipe de France A. Demi d’ouverture, parfois placé au centre, Richard Mapuhi a gagné son surnom de « King » à la Croix-du-Prince et sa place au panthéon Sectionniste, où les supporters le placent souvent au-dessus des internationaux Antoine Hastoy et David Aucagne.

Sur le même sujet
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Aux côtés de son jeune aîné international Émilien Gailleton, à qui il a offert un essai, le joueur de 19 ans a crevé l’écran, ce samedi face au RCT (25-21). De quoi asseoir son nouveau statut de titulaire en puissance

« Oui, il était fantasque, mais pas sur le terrain, se souvient son ancien entraîneur Philippe Tine Martinez. C’était surtout quelqu’un qui sentait le jeu. » Le technicien se souvient d’un 10 doté de qualités au-dessus de la moyenne. Nano Capdouze (ancien coach et demi d’ouverture à la Section) l’avait intronisé « patron des lignes arrières ». « Avec toutes les vedettes, il fallait un chef d’orchestre. Il avait sûrement choisi Pau parce qu’on aimait le jeu. »

Richard Mapuhi a aussi laissé un souvenir très particulier face aux perches. « Il mettait toujours la force qu’il fallait pour franchir la ligne de touché ou les poteaux… mais pas plus ! », sourit Philippe Tine Martinez. « C’était souvent tout juste, il me faisait peur, mais le ballon passait pile au-dessus de la barre. »

map-2.jpg?v=1747763045Richard Mapuhi et l’un des plus beaux maillots de la Section.
Association des Anciens de la Section paloise

« Les gens l’adoraient pour son engagement sur le terrain et parce qu’il aimait bien faire la java, reprend Pierre Triep-Capdeville. Il travaillait à la Ville, aux espaces verts au Hameau, il était complètement intégré. » Richard Mapuhi avait pris les rênes de la sélection tahitienne après avoir raccroché les crampons. Il avait aussi coaché dans la région paloise en entraînant les trois-quarts de l’AS Idron Lée.

Il n’était pas marié et n’avait pas d’enfant, mais de nombreux amis dans le milieu du rugby local et à la Ville. Une cérémonie religieuse devrait être programmée en l’église Notre-Dame de Pau, avant de probables obsèques à Tahiti. Le journal « Sud Ouest » s’associe à la peine des siens, qui est sûrement très grande aujourd’hui.

La Section en deuil « C’est avec une immense tristesse que la Section a appris le décès de Richard Mapuhi, ancien joueur emblématique du club, survenu à l’âge de 62 ans, écrit le club sur ses réseaux sociaux. Richard restera dans les mémoires collectives comme un joueur au grand cœur, un meneur d’hommes et un ambassadeur du rugby polynésien en Béarn. Employé municipal à la Ville de Pau, il œuvra toute sa carrière sur les terrains de la plaine du Hameau restant au contact de cette aire de jeu, de son sport et de ses acteurs qu’il affectionnait tant. »
 
 


#334 Codorplusàvie

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Posté 21 mai 2025 - 20:01

Merci Monsieur El Landerno.

#335 el landeno

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Posté 30 juillet 2025 - 20:28

« Tous les matins, je vais lui faire un bisou » : l'impossible deuil de Valérie Narjissi, mère de Medhi, disparu il y a un an en Afrique du Sud
Valérie Narjissi, la maman de Medhi (17 ans), disparu il y a un an en mer en Afrique du Sud lors d'un stage de l'équipe de France de rugby des moins de 18 ans, raconte son impossible deuil. Douze mois plus tard, sa colère ne s'est pas atténuée. Au contraire.

Ces derniers mois, c'est son mari, Jalil, qui exprimait la voix de la famille Narjissi dans les médias. Début juillet, nous avons contacté ce dernier afin de savoir s'il accepterait de proposer à son épouse de nous rencontrer. « Il faut qu'elle le fasse, oui, pour Medhi, nous a-t-il aussitôt répondu, je vais le lui demander. » Le 14 juillet, nous les avons retrouvés tous les deux à quelques kilomètres d'Agen, dans la maison d'un ami où ils venaient de passer la nuit afin de s'éloigner des festivités de la veille.

 
 

Aux côtés de son mari, Valérie Narjissi a trouvé la force de prendre la parole et de répondre à nos questions, malgré l'infinie douleur et les larmes apparues dès le début de notre discussion. « C'est comme ça tout le temps, nous dit-elle, en réponse aux excuses que nous lui formulons. Il me manque quelque chose, donc c'est normal. Quand je vois tout ça, c'est dégueulasse. »

Deux jours auparavant, Arnaud Dupin, l'avocat de Stéphane Cambos, le manager de l'équipe de France des U18 en 2024, mis en examen après la disparition en mer de Medhi Narjissi lors d'un stage en Afrique du Sud, avait pris la parole dans les colonnes de Sud-Ouest. Il venait de déposer une requête en nullité devant la chambre de l'instruction aux fins d'annulation de la mise en examen de son client. « Stéphane Cambos est meurtri par le fait de ne pas avoir parlé à la famille », déclarait l'avocat, affirmant à nouveau que la Fédération française de rugby l'en avait empêché.

« Vous disiez, tout à l'heure, que cela vous avait fait mal de lire l'interview de l'avocat de Stéphane Cambos...
Bien sûr que cela me fait mal de voir qu'ils n'assument toujours pas. Ils veulent se défendre, ils sont là à dire qu'ils ne sont pas responsables. C'est... Je ne veux plus l'entendre. C'est trop. On entend ça depuis le début. Au bout d'un moment, il faut changer de disque. Notre fils, nous, il n'est plus là. Et dans des conditions... (elle ne finit pas sa phrase). On y pense tout le temps.

Quand l'avocat de Stéphane Cambos affirme que son client aurait aimé vous appeler...
C'est facile de dire des choses pareilles. Il fallait le faire, c'est tout. Les remords, c'est trop facile. Mais franchement, est-ce qu'il a vraiment pensé à le faire ? Je n'y crois pas trop.

Comment ça va, aujourd'hui ?
Très mal.

Il n'y a pas un jour qui passe sans que...
Pas une minute.

La colère que vous aviez exprimée il y a quelques mois, elle...
(Elle enchaîne à nouveau avant la fin de la question.) Elle est toujours là, voire pire. Parce que moi, tous les jours, je souffre de ne pas voir mon fils, de ne pas l'embrasser. Je souffre de me rappeler comment je l'ai laissé partir. Je m'en veux. Quand on lit les conditions dans lesquelles tout cela s'est passé, ça fait mal. Très mal.

Avez-vous réussi à reprendre le travail ?
Non. C'est impensable. Comment pourrais-je m'occuper des enfants des autres alors que je n'ai pas su m'occuper du mien ? (Valérie Narjissi est aide-auxiliaire dans une crèche.)

Comment la famille résiste-t-elle ?
On résiste pour Medhi. Pour que la vérité soit faite, que la vérité soit dite, pour que tous les coupables soient jugés. Il ne faut pas qu'il y en ait un seul qui s'échappe. Ce n'est pas possible.

« Ce qui me hante, c'est d'avoir fait confiance à la Fédération en pensant qu'ils étaient rigoureux, que tout était carré. Alors que c'est tout l'inverse »

 
 
 

Aujourd'hui, le préparateur physique et le manager général de l'équipe se déchirent. Le second dit qu'il avait interdit cette baignade, le premier affirme que c'est faux. Il y en a forcément un qui ne dit pas la vérité...
Déjà, je pars du principe qu'il y en a deux, certes, qui ont été mis en examen, mais qu'ils étaient plusieurs sur cette plage. J'ai l'impression d'être dans une grande cour de récréation : "C'est pas moi, c'est toi, je vais me faire taper sur les doigts." On parle quand même d'encadrants qui ont regardé mon fils se noyer sans bouger. Ils étaient là, à quelques mètres, et ils n'ont pas bougé. Nous, on imagine la scène, on imagine Medhi en train d'espérer qu'on vienne le sauver. Ce sont des lâches. Je n'ai pas de mots. Dès que j'y pense, cela me donne envie de vomir.

Vous vous êtes rendu sur place, l'été passé...
L'endroit fait peur. C'est de l'irresponsabilité totale. Ce n'est pas parce qu'il y avait du soleil ce jour-là qu'il n'y avait pas des vagues de cinq mètres. Et ils ont mis les gamins dans l'eau ! Ils les auraient mis, leurs gamins, dans l'eau ? C'est insensé. Vous savez, ce qui me hante, c'est d'avoir fait confiance à la Fédération en pensant qu'ils étaient rigoureux, que tout était carré. Alors que c'est tout l'inverse. C'est une accumulation de manquements, avec des enfants mineurs. Ils n'avaient pas à mettre un pied dans l'eau. Les années précédentes, jamais les enfants n'étaient allés se baigner sur cette plage. Jamais. C'est la décision d'une personne (le préparateur physique), et tout le monde dit : "OK, on y va, on laisse les gamins jouer." C'était un bain de récup, paraît-il. Ce n'est pas possible de faire ça à cet endroit-là. Il y avait des piscines à l'hôtel ! Je ne sais pas ce qui leur est passé par la tête. C'est de l'inconscience pure et dure.

Il y a au moins un adulte qui a dit aux enquêteurs que certaines règles n'avaient pas été respectées par les enfants. Qu'en penses-vous ?
Il n'y a pas d'enfants dans l'eau si tous les adultes n'y sont pas, c'est tout. C'est quand même la base de l'encadrement.

Votre mari disait, il y a quelques mois, que très peu de parents vous avaient contactés. Depuis, avez-vous eu des nouvelles ?
Sur cela, je n'aurai pas grand-chose à dire à part que moi, je n'aurais pas réagi comme ça.

Est-ce que vous avez pu discuter avec certains enfants, comme Noah Tinnirello, qui était très proche de Medhi ?
On a discuté un petit peu avec lui, oui, à son retour. Il nous a dit ce qu'il s'était passé, avec sa vérité. Tout l'inverse de ce qui a été dit.

C'est-à-dire ?
Qu'en fait, il n'y avait pas de consigne, pas de cadre.

« Tous ceux qui étaient au bord de l'eau sont responsables. Au lieu de dire que ce sont les enfants qui n'ont pas écouté

 
 
 

Vous partez le 1er août pour vous rendre sur les lieux du drame. Comment appréhendez-vous ce voyage ?
Compliqué. Mais on se doit de le faire. Pour voir Medhi, vu qu'on n'a rien... (Elle parle du corps de son fils qui n'a pas été retrouvé.) On va lui rendre hommage, en posant une stèle. On se raccroche à ça.

Comptez-vous aussi déposer plainte, là-bas, contre l'organisateur du voyage ?
Oui. En tant que maman, je veux que tout le monde soit tenu responsable. Celui qui a préparé le séjour aurait dû s'opposer. C'est son métier. Tous ceux qui étaient au bord de l'eau sont responsables. Au lieu de dire que ce sont les enfants qui n'ont pas écouté.

La tenue d'un procès, ce serait évidemment capital pour vous...
Il faut qu'il y ait vérité et justice pour Medhi. Nous, on a pris perpétuité. Cela ne nous le ramènera pas. Mais eux, ils ne peuvent pas s'en sortir. C'est impossible.

Il y a eu deux mises en examen...
La justice fait son travail. Elle le fait rapidement, on trouve, même si ce n'est pas assez pour nous. Mais je fais confiance.

« Je ne veux pas qu'il soit oublié

 
 
 

À la maison, Medhi avait sa chambre, bien sûr. C'est compliqué, on imagine...
C'est figé. Tout est figé. On rajoute des petites choses, des petits mots que l'on reçoit. Tous les matins, je vais lui faire un bisou sur sa photo (une grande photo de lui sur un tableau posé sur son bureau). Tous les soirs également. On en est là.

Et pour sa soeur ?
C'est très difficile. On prend soin l'une de l'autre. On s'écoute. On discute comme on peut et voilà.

Il y a eu beaucoup d'hommages depuis un an. Comment les avez-vous vécus ?
Les hommages ont tous été très bienveillants envers l'enfant qu'il était. C'était un enfant plein de vie, qui aurait dû briller dans sa vie, dans le rugby, tout ce qui était si bien parti. Tout ce qu'ils nous ont pris, tout ce qu'ils lui ont pris. Je ne veux pas qu'il soit oublié.

On dit souvent, par facilité, face au malheur, que la vie continue.
Non (silence). On survit. C'est tout. »


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#336 steph

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Posté 30 juillet 2025 - 21:18

Effroyable.

#337 Alligator427

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Posté 30 juillet 2025 - 21:21

Oui perdre un enfant c'est effroyable.

#338 Very Good Eshvili

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Posté 30 juillet 2025 - 21:32

Les expéditions FFR à l’étranger sont toujours un succès. J’ai l’impression qu’elle a même le quasi monopole des trucs improbables, et de façon œcuménique (quelle qu’en soit la gouvernance). 
 

Pour le cas présent, je ne m’imagine même pas à la place des parents…



#339 el landeno

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Posté 31 juillet 2025 - 05:46

Un an après la disparition tragique du rugbyman Medhi Narjissi, une famille dévastée
Accrochés à leur combat judiciaire, les parents de Medhi Narjissi vivent à Agen dans le souvenir de leur fils. Leur fille, Inès, a déménagé et tente de se reconstruire.

Lui, ancien talonneur emblématique du club d'Agen (2004-2016), est pompier professionnel. Elle, travaille comme aide-auxiliaire dans une crèche. Tous les deux sont en arrêt maladie longue durée et touchent désormais la moitié de leur salaire. Ils survivent comme ils le peuvent depuis l'annonce de la disparition de leur fils, Medhi, le 7 août 2024, au large d'une plage proche du Cap (Afrique du Sud) lors d'un stage avec l'équipe de France de rugby des moins de 18 ans. Valérie et Jalil Narjissi occupent toujours l'appartement de fonction dans lequel ils vivent depuis neuf ans, au coeur de la caserne des pompiers d'Agen.

 
 

Ici, Medhi est partout. Sur le parking, une voiture qui l'attendait pour le jour où il obtiendrait son permis de conduire. Il aurait eu 18 ans le 13 février dernier. Sur une étagère du salon familial, les mots écrits par sa grande soeur, Inès : « Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où on est. » Dans la chambre de Medhi, posé sur son lit, le sac officiel de l'équipe de France, délivré à chaque joueur par la Fédération à l'occasion de cette tournée en Afrique du Sud, une première dont il était si fier. Valérie et Jalil l'ont récupéré en Afrique du Sud, lorsqu'ils se sont rendus sur les lieux du drame, l'été passé. À leur retour, ils l'ont déposé sur le lit de leur enfant. Ils ne l'ont jamais déballé.

« A part le Stade Toulousain, qui est extraordinaire, on est tout seuls »

Jalil Narjissi, père de Medhi

 
 
 

Un chapeau de cow-boy repose sur le grand coq rouge qui orne le sac de voyage. Medhi l'avait acheté durant son séjour pour l'anniversaire de sa grande soeur. Il devait rentrer le 22 août. Inès allait fêter ses 23 ans deux jours plus tard. Dans une grande caisse de rangement transparente, quelques Lego rappellent la petite enfance. Inès devait partir vivre au Canada lorsque son frère a disparu. Elle a abandonné son projet. Trop loin, trop douloureux. En février, elle est partie s'installer en banlieue parisienne, où vivent ses deux grands-mères, et où elle tente de se reconstruire.

Jalil a arrêté d'entraîner l'équipe de rugby de Castanet, dont il s'occupait, dans la banlieue de Toulouse. Il ne peut plus s'approcher d'un terrain de rugby. Il ne dort quasiment plus depuis un an, habité par une colère qu'il contient du mieux qu'il le peut, « pour Medhi », dit-il. Mais l'attitude de la Fédération française de rugby, des parents des autres enfants et des encadrants présents en Afrique du Sud l'éprouvent profondément. Il ne comprend pas. « Vous vous rendez compte que cet été, ils repartent faire leur tournoi en Afrique du Sud ? Comme s'ils avaient perdu un ballon... » « À part le Stade Toulousain, qui est extraordinaire, on est tout seuls, décrit-il. La Fédération n'est pas là. Lorsque j'ai dit à la radio que nous partions en Afrique du Sud pour rendre un hommage à Medhi, ils se sont réveillés et nous ont proposé par mail de payer le voyage. Mais ils croient quoi ? »

La famille - Jalil, Inès, Valérie et une soeur de cette dernière - réglera son voyage grâce à la cagnotte initiée par le Stade Toulousain il y a quelques mois. « On a tout fait tout seul, avec l'aide du consul et de la vice-consul présents là-bas, poursuit Jalil Narjissi. C'est une zone protégée, il a fallu négocier six mois pour avoir l'autorisation d'installer une stèle. Ils se réveillent parce que je parle à la radio ? Ils veulent faire quelque chose ? On ne les a pas vus depuis l'hommage contre le pays de Galles (le 31 janvier au Stade de France)que nous avions nous-mêmes réclamés, et là, ils réapparaissent. C'est incroyable. Les parents des autres enfants, c'est la même chose. Il y en a un qui m'a appelé depuis la disparition de Medhi. Un. »

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Les parents Narjissi lors de l'inauguration d'un complexe sportif au nom de leur fils, le 24 mai, à Sainte-Colombe-en-Bruilhois, où Medhi avait grandi. (Thierry Breton/Photo PQR/Sud Ouest/MaxPPP)

« J'en ai eu un deuxième au téléphone mais c'est moi qui l'ai contacté. Les autres, rien. Quand je l'ai fait savoir, j'ai reçu six mails. Je comprends que ce soit aussi difficile pour eux, que l'on puisse faire peur, que leurs enfants doivent aussi se reconstruire. Mais si notre fils était revenu sans l'un de ses camarades, nous n'aurions pas laissé faire. Rugby, pas rugby, équipe de France, pas équipe de France. Il y a des choses qu'on ne discute pas. C'est la même chose avec les membres du staff, il n'y en a pas un qui a appelé. Pas un. Sur douze adultes, pas un n'est parti essayer de sauver Medhi. Et ils continuent leur vie en se cachant derrière des consignes qu'ils auraient reçus de la Fédération pour ne pas nous contacter. »

Jalil Narjissi est déterminé. « Il faudra qu'ils disent la vérité parce que nous, on ne lâchera pas. » La famille s'est isolée durant cette année, parce que la douleur effraie, parfois, et parce qu'eux-mêmes se sont renfermés. En dehors du père de Noa Tinnirello, le pilier du Stade Toulousain, qui s'est porté partie civile, aucune famille n'a intenté d'action contre la FFR. La peur, selon Jalil Narjissi, que cela ait des conséquences sur les carrières de leur enfant, comme cela a pu ressortir de certaines de leurs auditions.

« On n'ose pas trop se plaindre car nos enfants vivent pour le rugby », a ainsi déclaré la mère d'un joueur à la mission d'inspection générale diligentée par le ministère des Sports. Selon l'inspection, plusieurs familles, effarées par ce qu'elles ont appris au fil des semaines, ont envisagé de déposer plainte contre la Fédération. Elles ont renoncé.



#340 el landeno

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Posté 31 juillet 2025 - 06:03

Un an après la disparition de Medhi Narjissi en Afrique du Sud, la famille souhaiterait que Florian Grill soit poursuivi
Par la voix de Jalil Narjissi, père de Medhi, la famille de celui qui a disparu en mer en Afrique du Sud l'été dernier réclame que Florian Grill, président de la Fédération française de rugby, réponde de « ses actes devant la justice ».

La famille Narjissi, qui part en Afrique du Sud le 1er août afin de rendre hommage à Medhi, compte également porter plainte, sur place, contre l'organisateur du voyage. En France, les deux mises en examen à l'encontre du préparateur physique et du manager de l'équipe ne suffisent pas à atténuer leurs attentes. « Pourquoi n'assume-t-il (Florian Grill, le président de la Fédération française de rugby) pas ses responsabilités ? interroge Jalil Narjissi, le père de Medhi. Je n'ai jamais dit qu'il avait mis notre fils à l'eau. Mais il y a la question de toute la préparation du stage qui a été totalement défaillante, comme l'a démontré le rapport de l'inspection générale. Il doit répondre de ses actes devant la justice car tout un tas de fautes ont été commises en amont et ont abouti à ce drame. »

« Notre objectif, c'est que l'ensemble des responsables soit a minima entendus et mis face à leurs responsabilités, explique Victor Casellas, l'un des avocats de la famille Narjissi. Cela va de monsieur Grill, en tant que personne morale représentante de la FFF, à tous les hommes de l'ombre de ce dossier. On y travaille. »

Contacté mercredi après-midi par téléphone, Mathias Chichportich, avocat de la FFR, nous a déclaré : « Nous ne souhaitons entretenir aucune polémique avec la famille Narjissi, dont le ressenti se comprend et se respecte. Les reproches qui sont exprimés n'ont aucun lien avec la disparation tragique de Medhi Narjissi et ne peuvent engager ni la responsabilité de la FFR, ni celle de son président, auquel aucune faute personnelle ne peut être reprochée. La FFR contribue activement à l'enquête en cours et souhaite que la justice puisse travailler sereinement sans pression, ni instrumentalisation. »



#341 l'exil

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Posté 31 juillet 2025 - 08:20

Merci pour le partage.

Froid dans le dos en lisant. Impossible de se mettre à leur place.

#342 cocotte 63

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Posté 31 juillet 2025 - 08:33

quelle situation horrible !

 

Quelque peu surpris de ne pas entendre de mots sur/du SUA, club pour lequel Narjissi père a beaucoup donné aussi. Grand famille du rugby ... grande muette elle aussi à priori...



#343 exilé-sud-ouest

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Posté 31 juillet 2025 - 08:48

quelle situation horrible !

 

Quelque peu surpris de ne pas entendre de mots sur/du SUA, club pour lequel Narjissi père a beaucoup donné aussi. Grand famille du rugby ... grande muette elle aussi à priori...

Quel message veux-tu concrètement que puisse porter le SUA dans cette affaire????  :confused: 


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#344 cocotte 63

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Posté 31 juillet 2025 - 10:31

non je m'étonne juste que le père de Narjissi ne parle à aucun moment du SUA, ne citant que le Stade comme étant les seuls auprès d'eux. Pas de polémique vraiment, juste surpris de ça... voilà tout.



#345 exilé-sud-ouest

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Posté 31 juillet 2025 - 13:04

non je m'étonne juste que le père de Narjissi ne parle à aucun moment du SUA, ne citant que le Stade comme étant les seuls auprès d'eux. Pas de polémique vraiment, juste surpris de ça... voilà tout.

Simplement parce que son fils était licencié au ST, raison de la présence et du soutien de Lacroix et du club.






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