il faut être réaliste, on a un gros problème dans la formation, dans le suivi des joueurs, entraînement avec l'équipe première etc. ça fait 10 ans que Toulouse sort des joueurs à tous les postes. Certains sont prêtés, en plus ils s'imposent et reviennent à toulouse faire le bonheur du club.
Comme je l'ai déjà expliqué, il y a plusieurs années, l'ASM s'appuyait sur les meilleurs jeunes de son école de rugby, sur des jeunes recrutés dans les clubs locaux, et sur les meilleurs jeunes venus de tout l'hexagone (dès 14 ans).
Elle mettait tout ce petit monde en concurrence et seuls les meilleurs jouaient.
Pendant les grandes années, il fallait déjà être costaud pour avoir une place de titulaire en espoirs.
Ce n'est donc pas une surprise si pas mal de jeunes issus de notre formation ont réussi à s'imposer en top 14 à Clermont ou dans d'autres clubs.
Aujourd'hui, avec la politique des jiffs, tous les clubs s'intéressent aux jeunes à fort potentiel. Il est donc plus difficile de faire venir les meilleurs jeunes de l'hexagone (d'autant plus que l'ASM fait beaucoup moins rêver).
Il faut aussi admettre que le vivier local tend à s'appauvrir et que d'autres clubs s'intéressent désormais à ce vivier (notamment Nevers et le Lou).
Le modèle en place ne tenait donc plus la route et l'ASM s'est très male adaptée.
Les jeunes à potentiel et les pistonnés (notamment les fils de) avaient leur place de titulaire réservée et n'étaient jamais bousculés ou mis en concurrence.
Il ne fallait pas prendre le risque de les voir partir.
Les autres (qui ne bénéficiaient par ailleurs d'aucun suivi) n'étaient que là pour boucher les trous.
J'ai vu pas mal de jeunes ses dernières années dégoutés du rugby après leur passage à l'ASM et je peux vous assurer que beaucoup de parents auvergnats sont devenus très réticents à l'idée d'envoyer leurs enfants au centre de formation de l'ASM.
De ce que j'ai compris (je suis un peu moins à la page depuis que je ne suis plus éducateur), les lignes ont un peu bougé depuis 1 an et demi.
Le niveau d'exigence aurait été revu à la hausse (y compris pour les jeunes à fort potentiel) et une concurrence plus importante aurait été instaurée.
J'ai aussi écouté dire que des efforts auraient été faits concernant l'accompagnement des jeunes.
Aujourd'hui, on paye les conséquences de la politique de formation désastreuse de l'ASM des dernières années.
On verra dans les prochaines années si la politique mise en place depuis 1 an et demi est plus efficace.
On récoltera (ou pas) demain, les fruits du travail fait aujourd'hui.