
JO 2024
#31
Posté 24 juillet 2024 - 21:32
#32
Posté 24 juillet 2024 - 22:07

#33
Posté 24 juillet 2024 - 22:40
Score très flatteur pour nos bleus pousse-cailloux ...
#34
Posté 25 juillet 2024 - 05:50
Le patron de Paris 2024 est venu présenter le concept au président de la République en novembre 2020, après des mois de réunions, et le feu vert du CIO et de la maire de Paris, Anne Hidalgo. En l'officialisant dans la capitale nippone, qui vit des Jeux sous cloche pour cause de Covid, le duo Estanguet-Macron veut « cranter » l'événement et faire taire les « pisse-froid » réfractaires qui crient à la folie meurtrière.
L'idée d'organiser un lever de rideau hors stade est dans l'air avant même que la capitale ne décroche les Jeux à Lima, le 13 septembre 2017. « On avait commencé à l'évoquer fin 2016 quand la maire, Tony Estanguet et Thierry Reboul, qui dirigeait l'agence Ubi Bene, ayant obtenu le marché, avaient décidé de faire quelque chose en lien avec la Seine, rembobine Pierre Rabadan, adjoint aux Sports d'Anne Hidalgo. Si les images étaient bonnes, rappelez-vous la piste d'athlétisme sur la Seine ou le plongeon depuis le pont Alexandre III, on pensait que ce serait un plus pour que l'on ait les Jeux de 2024, et pas 2028. »« La Seine était déjà autour de mes réflexions quand j'y ai monté la piste d'athlétisme pour la journée olympique (23 juin 2017), abonde Thierry Reboul, recruté en mai 2018 par Estanguet. Et puis je me rends compte qu'elle est omniprésente dans le projet, elle fait le lien entre Paris et la Seine-Saint-Denis. »

Mais le déclic a lieu le 6 octobre 2018, en Argentine, lorsque la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de la Jeunesse rassemble des milliers de personnes sur l'Avenida 9 de Julio de Buenos Aires. Dans la plus large avenue de la capitale, la joie des spectateurs et celle des athlètes bluffent Reboul et les dirigeants du COJO (Comité d'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques), mais aussi le président du CIO Thomas Bach.
Deux mois plus tard, en s'adressant aux comités nationaux olympiques réunis en marge de la commission exécutive de l'instance à Tokyo, le dirigeant met gentiment la pression à Estanguet : « J'ai eu comme un rêve en assistant à la cérémonie. Nous étions au coeur de la ville [...] Et j'imaginais ce qu'une telle cérémonie d'ouverture dans un lieu aussi emblématique d'une ville signifierait pour les Jeux Olympiques. J'espère sincèrement que les amis parisiens ont entendu ce message. Pensez à ce qui pourrait être réalisable à Paris... »

Reboul ne fait que ça, y penser. « Tout le monde s'attendait à ce que ce soient les Champs-Élysées, mais c'était déjà fait (le défilé du bicentenaire). On devait trouver quelque chose qui soit plus original et qui crée une rupture », explique-t-il. La petite musique d'une cérémonie hors stade provoque la colère de l'ancien député-maire communiste de Saint-Denis, Patrick Braouezec, qui, dès janvier 2019, dit tout le mal qu'il en pense dans nos colonnes. Convoqué le lendemain par Estanguet, lequel lui conseille de regarder ce qui s'est passé aux JOJ, l'élu continuera de penser pendant quelques mois que « la flamme doit brûler au Stade de France, sinon c'est un mépris pour les habitants de Seine-Saint-Denis ».
Pas de quoi perturber le directeur exécutif des cérémonies de Paris 2024, qui continue de chercher le bon endroit. Jusqu'à ce jour du printemps 2019, où il a un flash : « J'étais sur le pont Mirabeau je crois, je cherchais. Et puis je me souviens que la Seine c'est la mobilité, que quand les Spurs gagnent un titre (en NBA), ils le fêtent sur une rivière à San Antonio. Entre les références sportives et l'imaginaire, je me dis : "Bien sûr, ça ne peut être que là". »
Aussi folle soit-elle, l'idée ne suffit pas, il faut l'étoffer. « Je réunis un groupe de gens qui ont l'habitude de travailler avec moi et je leur dis que je ne peux pas présenter ça si on n'a pas étudié un projet. En réalité, je procède exactement comme pour une compétition d'agence », poursuit Reboul. Quand il présente son concept, le 18 juillet 2019, au trio Tony Estanguet - Michaël Aloisio (directeur général délégué) - Étienne Thobois (directeur général) dans une salle du boulevard Haussmann, au premier siège du COJO, il fait défiler une centaine de slides.

Juste avant, il leur montre son écran de téléphone avec la bouille de Pépé, le fils de Soupalognon y crouton dans Astérix en Hispanie, rouge de colère. « J'ai dit : "Les gars, j'ai une idée, si vous ne dites pas oui, je retiens ma respiration". Ils m'ont regardé d'un drôle d'air, se souvient Reboul. Tony, c'est pas un mec qui saute sur la table à pieds joints, mais en revanche, il peut dire non tout de suite. Or, je vois bien que j'ai attiré son attention. Il dit d'accord, on étudie. Je reprends mes slides, note leurs remarques et remouline le projet avec Tony. »
« Dans le système d'État, il y a ceux qui pensent que l'on est sérieux, voire révolutionnaires, et d'autres qui continuent de penser que l'on est barjots »
Thierry Reboul, directeur exécutif des cérémonies de Paris 2024
S'ensuit une très longue série de réunions avec les différents acteurs impliqués dans un tel projet. « On a fait quatre groupes de travail distincts : un sur la Seine sous l'égide du préfet de la région Île-de-France, un sur les quais hauts sous l'égide de la Ville, un sur les quais bas sous l'égide de Paris 2024 et un sur la sécurité sous l'égide de la Préfecture de police, détaille Rabadan. Ils se réunissent une fois par semaine pendant un an afin de sortir un rapport qui établit la faisabilité ou pas de la cérémonie d'ouverture. » Pendant ce temps, Estanguet fait la tournée des acteurs politiques, à commencer par le chef de l'État, pour présenter ce projet un peu dingue.
« Le président a immédiatement été très enthousiaste sur l'idée, mais a demandé que les organisateurs regardent si c'était finançable et que des premiers échanges puissent avoir lieu avec le ministère de l'Intérieur, raconte un proche de l'Élysée. Très vite, Beauvau a indiqué que c'était très exposé à différents risques. Le président a demandé qu'on lui indique l'ensemble des moyens nécessaires pour savoir si on était capables de le faire. C'était il y a six ans ! Il a alors considéré que, dans les délais qui nous étaient donnés, cela collait à son ambition de long terme de renforcement de nos effectifs de police et de gendarmerie, et de leurs moyens, et qu'on était capables de les mobiliser. »
Mais les réticences restent fortes, principalement du côté de la Préfecture de police de Paris, où le patron d'alors, Didier Lallement, juge le concept « déraisonnable », pour ne pas dire plus. « On s'est heurtés, disons les choses, à l'opposition du ministère de l'Intérieur et du préfet de police de Paris, nous confirmait Anne Hidalgo depuis Tokyo, avant la cérémonie de passation du drapeau olympique. Il y a encore un mois, ils nous expliquaient que techniquement, ce ne serait pas possible, que ça ne se ferait pas. On leur a juste expliqué que ce serait comme ça, et pas autrement. Je leur ai dit : "Vous allez vous projeter dans une cérémonie qui va se dérouler sur la Seine. Donc ne perdez pas votre temps à batailler pendant des mois contre une idée qui, de toute façon, va se réaliser." »« Dans le système d'État, il y a ceux qui pensent que l'on est sérieux, voire révolutionnaires, et d'autres qui continuent de penser que l'on est des barjots », enchaîne Thierry Reboul.
Après les Jeux de Tokyo, le dossier avance malgré tout, avec l'adoption du concept de la CER1 (pour Cérémonie 1), selon le jargon du COJO, par son conseil d'administration en décembre 2021. Il s'appuie sur le protocole de faisabilité et de partage des responsabilités rédigé par Michel Cadot, le patron de la Dijop (Direction interministérielle aux Jeux Olympiques et Paralympiques), plutôt séduit par l'idée. Guy Drut, administrateur du comité et membre du CIO, ne prend pas part au vote et pointe les « incertitudes sur le plan sécuritaire et les coûts ».
La facture ne sera jamais détaillée, puisque Paris 2024 indique toujours une enveloppe pour les quatre cérémonies qui s'établit à 148 M€, selon la note budgétaire de décembre 2023 qui englobe aussi la « créativité ». « Tony Estanguet a expliqué en interne que la cérémonie est sans doute le truc le plus rentable de Paris 2024. Les gens la voient comme un centre de coût, mais pour nous (...) c'est un projet un peu totem », précise un des directeurs de Paris 2024, qui souligne qu'un grand partenaire, LVMH, ne serait certainement pas venu sans cette parade fluviale.
D'ailleurs, au World Press Briefing, qui présentera les avancées du projet parisien à l'automne 2022, il n'y en aura que pour cette cérémonie si novatrice. Le départ en juillet 2022 de Didier Lallement, remplacé à la Préfecture de police par Laurent Nuñez, a apaisé les discussions entre les acteurs, qui signent le protocole de sécurité en mai 2023 place Beauvau, sous la houlette du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
Il ne met pas fin aux batailles de chiffres et de lettres qui s'éternisent depuis des mois. Il y a celle du nombre de spectateurs sur les quais hauts, qui n'a cessé de baisser pour des raisons de sécurité, provoquant critiques et frustration. Du rêve de la ville de Paris du million de personnes, comme pour un 31 décembre sur les Champs-Élysées, on est passés début juillet à 212 000 places. Avec les 104 000 places payantes sur les quais bas, pour des spectateurs majoritairement assis, le total atteint 316 000 places. Quant aux plans B, C, D et E d'une cérémonie confinée à la place du Trocadéro, donc sans embarcations, ou carrément rapatriée au Stade de France, ce qui semble impossible, ils ont marqué la séparation entre le discours des organisateurs, qui ne travaillent que sur l'idée initiale d'une cérémonie sur six kilomètres de Seine, et celui du président de la République.
« Le président est dans son rôle en disant "oui, le plan principal est un rêve que l'on doit rendre possible et j'ai toute confiance dans le fait qu'on y arrivera", car il considère que la France doit faire preuve d'audace pour elle-même et pour les autres, et que c'est ce qui a toujours fait notre force dans l'histoire, décrypte un observateur. Mais je vous confirme que, si jamais il y avait un élément extrêmement préoccupant, il ne mettrait jamais en péril la sécurité d'un Français ou de toute personne présente sur notre territoire. » Le chef de l'État n'avait pas hésité à siffler la fin des débats sur la présence des bouquinistes le long des quais hauts, dont les boîtes gênent la visibilité et nécessitent d'être examinées avant par les forces de l'ordre.
Le 13 février, il a tranché en faveur des bouquinistes, quitte à supprimer 80 000 places sur les quais hauts, selon les calculs de la ville de Paris. « Le président en connaît beaucoup et il a considéré qu'on était en train de perdre une certaine vision des Jeux populaires et respectueux de l'âme de la ville hôte. Il a tenu à ce que l'on fasse preuve d'égard pour les bouquinistes, qui font partie de l'ADN de Paris et de l'image que l'on en a dans le monde », souligne-t-on dans l'entourage du chef de l'État. Ce que résume à sa façon Thomas Jolly, directeur artistique de la cérémonie d'ouverture et des trois autres cérémonies, habitué à naviguer entre les polémiques depuis son arrivée à l'automne 2022 : « On peut s'interroger sur le fait qu'il y aurait pu avoir plus de monde, mais ça restera, malgré tout, la cérémonie la plus ouverte des Jeux Olympiques modernes. »
- Frédéric58 aime ceci
#35
Posté 25 juillet 2024 - 06:07
Une cérémonie d'ouverture sur la Seine, « l'idée folle » de Paris 2024 qui a résisté à tout La première cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques hors stade se déroulera vendredi sur six kilomètres de la Seine, à Paris. Récit d'un doux rêve devenu réalité.
Quand Emmanuel Macron lâche à L'Équipe, le 24 juillet 2021 depuis le Club France à Tokyo, que la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques se déroulera sur la Seine, il confirme ce qui se tramait en coulisses depuis quasiment deux ans. Les athlètes défilant sur une centaine de bateaux descendant le fleuve, c'est l'« idée folle », dixit le chef de l'État, qui « casse les codes », selon le mantra de Tony Estanguet, à ses côtés pour l'interview.Le patron de Paris 2024 est venu présenter le concept au président de la République en novembre 2020, après des mois de réunions, et le feu vert du CIO et de la maire de Paris, Anne Hidalgo. En l'officialisant dans la capitale nippone, qui vit des Jeux sous cloche pour cause de Covid, le duo Estanguet-Macron veut « cranter » l'événement et faire taire les « pisse-froid » réfractaires qui crient à la folie meurtrière.
[...]
#36
Posté 25 juillet 2024 - 06:17
Rarement lu un article qui suintait autant de prétention et d'auto-satisfaction. Ce M. Reboul, notamment, a l'air d'avoir une sacré image de lui-même. "Je dis ceci, je fais cela, puis j'ai cette idée sur le pont Mirabeau...". Absolument ridicule. Et que dire de cette photo à la pose tout à fait naturelle...
- Huile Dulin et Tonyasm! aiment ceci
#37
Posté 25 juillet 2024 - 08:21
Rarement lu un article qui suintait autant de prétention et d'auto-satisfaction. Ce M. Reboul, notamment, a l'air d'avoir une sacré image de lui-même. "Je dis ceci, je fais cela, puis j'ai cette idée sur le pont Mirabeau...". Absolument ridicule. Et que dire de cette photo à la pose tout à fait naturelle...
Vache! C'est rude...
Je trouve qu'ils ont quand même le droit de se féliciter de la réalisation de cet ambitieux projet.
Pour ce qui me concerne, je regarde peu les JO qu'ils soient d'été ou d'hiver mais je conserve le souvenir indélébile de la cérémonie d'ouverture à Albertville qui, à l'époque, était une rupture fantastique et révélait que la France et ses représentants pouvaient réaliser des évènements créatifs, populaires, ambitieux et divertissants.
J'espère ressentir la même chose vendredi soir et, bien humblement, féliciter de mon canapé tous ceux qui auront réalisé ce tour de force à commencer par les concepteurs.
C'est parfois bien les histoires de trains qui arrivent à l'heure.
- Very Good Eshvili aime ceci
#38
Posté 25 juillet 2024 - 08:48
Entre vérités et légendes, qui était vraiment Pierre de Coubertin ? Misogyne, raciste, soutien d'Hitler... Près de quatre-vingt-dix ans après sa mort, le rénovateur des Jeux Olympiques se retrouve accusé de tous les maux. Pas toujours à raison.
Pour le retour des Jeux d'été en France, cent ans après Paris 1924, on ne peut pas dire que le rénovateur français de l'olympisme soit à la fête. Décédé en 1937, à 74 ans, le baron Pierre de Coubertin est accusé tour à tour d'avoir été raciste, misogyne, ou d'avoir soutenu Hitler en 1936... Même son rôle dans le retour des Jeux, en 1896, est contesté. Aymeric Mantoux sous-titre ainsi sa biographie Pierre de Coubertin (éd. du Faubourg), parue en mai dernier : « L'homme qui n'inventa pas les Jeux Olympiques. » Qui était vraiment le baron de Coubertin ? Tentative de réponses...
Il n'a pas inventé les jeux ?
Non, mais il les a rénovés et sauvésDans son livre, Aymeric Mantoux consacre un chapitre entier aux différentes manifestations inspirées des Jeux antiques tout au long du XIXe siècle : Olympiade de Ramlösa en Suède, Wenlock Olympian Games en Angleterre, Jeux Olympiques du Rondeau, dans un petit séminaire près de Grenoble... Sympathique, mais sans commune mesure avec le projet porté par Coubertin, qui débouchera, en 1896, sur les premiers Jeux modernes, organisés à Athènes.
Si, pour lui, Coubertin n'est pas le seul rénovateur des Jeux - « c'est une oeuvre collective » -, l'historien spécialiste du sport et de l'olympisme Patrick Clastres estime que « Coubertin a permis à ce que les Jeux ne disparaissent pas après la Première Guerre mondiale, grâce à un lobbying diplomatique contre ceux qui voulaient les abattre ».
Il était misogyne ?
Indéniable, mais...En 1912, dans un article de la Revue Olympique, le président du CIO (de 1896 à 1925) affirme : « Nous estimons que les Jeux Olympiques doivent être réservés aux hommes ». Il parle ensuite d' « Olympiade femelle » qui serait « impratique, inintéressante, inesthétique... » Les femmes n'ont pu participer aux épreuves olympiques d'athlétisme qu'en 1928, à Amsterdam, après son départ de la présidence. Pour autant, elles ont concouru aux JO dès 1900 à Paris, en golf, équitation, tennis, croquet et voile (elles étaient 22 sur 997 participants). En 1924, de nouveau à Paris, elles seront 135 sur 3 089 participants au total.
En réalité, il est souvent difficile de suivre Coubertin. « Ses écrits dans leur profusion permettent de lui faire dire tout et son contraire. De le faire passer, selon le but et les époques, pour un réactionnaire absolu aussi bien que pour un progressiste acharné », indique ainsi l'Association familiale Pierre de Coubertin (qui regroupe des descendants de Marie, la soeur du baron), dans une tribune publiée par Le Point en début d'année.
Dans ses Notes sur l'éducation publique (éd. Hachette, 1901), Coubertin écrit ainsi : « Que les lois protègent [la femme], qu'on la mette en mesure de résister, et même d'échapper à la tyrannie maritale, rien de plus légitime. » Bon, quelques lignes plus haut, on peut aussi lire : « Le rôle de la femme dans le monde reste ce qu'il a toujours été : elle est, avant tout, la compagne de l'homme, la future mère de famille. » La médaille d'or du féminisme attendra.
Il était raciste ?
Oui, mais il était politiquement modéréLà encore, ses textes laissent peu de doute. En 1901, dans l'American Monthly Review of reviews, cet autoproclamé « colonial fanatique » assure : « Sans naturellement s'abaisser à l'esclavage ou même à une forme adoucie du servage, la race supérieure a parfaitement raison de refuser à la race inférieure certains privilèges de la vie civilisée ». Mantoux lui reproche aussi d'avoir assisté « sans s'opposer, aux Journées anthropologiques », une manifestation raciste en marge des Jeux de Saint-Louis, en 1904. Sauf que Coubertin ne s'est pas rendu aux États-Unis pour cette olympiade ! Et qu'il traitera de « mascarade outrageante » ces Journées anthropologiques.
S'il est issu d'une famille catholique et monarchiste, « politiquement, Coubertin est un modéré, estime Patrick Clastres. Quand une partie des catholiques glisse à l'extrême droite, à l'Action française (mouvement royaliste et antisémite), lui n'est pas un antirépublicain ». Sur la question de l'antisémitisme, là encore, sa position varie. Dans le même article de sa Chronique de France, en 1902, il peut à la fois critiquer « l'influence » de la « haute finance israélite » et dénoncer « le virus antisémite ».
En brefPierre de Coubertin (1863-1937)
1892 : dans un discours à la Sorbonne, il présente son projet de relancer les Jeux Olympiques, à l'occasion du centenaire de la République.
1925 : il démissionne de la présidence du CIO, mis en minorité notamment à cause de son refus d'ouvrir les Jeux aux femmes.Il était pro-hitlérien ?
Non, mais les nazis l'ont utiliséC'est sûrement le reproche le plus grave adressé à Coubertin : son soutien à l'Allemagne nazie, organisatrice, en 1936, des Jeux d'hiver à Garmisch-Partenkirchen et d'été à Berlin. Président d'honneur du CIO, il s'oppose aux campagnes de boycott et saluera après coup l'organisation : « À Berlin, on a vibré pour une idée que nous n'avons pas à juger, mais qui fut l'excitant passionnel que je recherche constamment » (L'Auto, l'ancêtre de L'Équipe, le 4 septembre 1936). En revanche, sa famille rappelle qu'il n'a pas assisté aux Jeux « malgré de pressantes invitations de Hitler, qui aurait aimé bénéficier de son prestige et de sa légitimité personnelle ».
Au-delà des Jeux de 1936, les nazis cherchent à utiliser l'image de Coubertin. Ils soutiennent, sans succès, sa candidature au Prix Nobel de la paix, financent en partie son « année jubilaire » en 1937, qui marque ses 50 ans d'engagement en faveur du sport et de l'éducation... À cette occasion, le 17 mars 1937, Coubertin écrit une lettre de remerciements à Adolf Hitler, citée par Aymeric Mantoux, conclue par cette formule de politesse : « Je prie Votre Excellence de bien vouloir agréer l'hommage de mon respectueux et profond dévouement ». Peu compromettant sur le fond, le reste du courrier ne montre pas forcément une grande clairvoyance politique. Et les relations entre les nazis et Coubertin n'iront guère plus loin : le Français décède d'une crise cardiaque le 2 septembre 1937 à Genève.
Il est mort oublié en France ?
Pas du tout, au contraire« Coubertin est, en fait, déjà oublié par la France, à tel point qu'à sa mort (...), bien peu de journaux mentionneront ce décès », écrit Le Monde le 10 mars dernier. Pas tout à fait exact. Tous les grands quotidiens de l'époque, L'Auto bien sûr, mais aussi Paris-Soir, Le Petit Parisien, Le Figaro, Excelsior, etc., lui consacrent des papiers.
Plusieurs voix s'élèvent même pour qu'on donne son nom à la nouvelle salle de sport inaugurée porte de Saint-Cloud, à Paris, en marge de l'Exposition universelle 1937. Le 25 octobre 1937, le quotidien Le Populaire écrit : « Il est question de donner au nouveau stade de la porte de Saint-Cloud, le nom de Pierre de Coubertin. Excellente idée qu'on ne peut qu'approuver ». Le journal, « organe central du Parti socialiste » de Léon Blum, évoque ensuite « l'activité multiple de ce grand Français ». Le baron donnera bien son patronyme à la salle du XVIe arrondissement.
#39
Posté 25 juillet 2024 - 11:16
Rarement lu un article qui suintait autant de prétention et d'auto-satisfaction. Ce M. Reboul, notamment, a l'air d'avoir une sacré image de lui-même. "Je dis ceci, je fais cela, puis j'ai cette idée sur le pont Mirabeau...". Absolument ridicule. Et que dire de cette photo à la pose tout à fait naturelle...
On peut aussi se laisser aller quand on travaille sur un tel évènement. D’ici, ça tranche avec les commentaires,systématiquement négatifs et (auto) dénigrants avant, pendant’ après
#40
Posté 25 juillet 2024 - 15:28
Compliqué 😁
#41
Posté 25 juillet 2024 - 16:48
Je fus au 7 hier. J'avais une place en rab, j'ai invité notre Hyène mais IL TRAVAILLE, LUI !
Alors j'ai invité une gonzesse. Une rugby-girl très gentille au demeurant.
- frednirom, Silhouette et Pottok aiment ceci
#42
Posté 25 juillet 2024 - 17:19
#43
Posté 25 juillet 2024 - 17:23
Avec un peu de chance et s'il n'y a pas trop de trafic, les joueurs France VII seront rentrés à temps pour regarder la cérémonie des JO devant leurs TV.
#44
Posté 25 juillet 2024 - 19:17
Je fus au 7 hier. J'avais une place en rab, j'ai invité notre Hyène mais IL TRAVAILLE, LUI !
Alors j'ai invité une gonzesse. Une rugby-girl très gentille au demeurant.
Un mec avec une guitare, c'est imparable pour te lever de la gonzesse devant le nez
#45
Posté 25 juillet 2024 - 19:29
1 utilisateur(s) li(sen)t ce sujet
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