Prochaine révélation :
Un cyber raconte sa dépendance aux contrepèteries
Posté 14 octobre 2025 - 16:23
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T en a pas un qui avoue sa dépendance au dopage et autres poudres magiques
Posté 14 octobre 2025 - 16:28
T en a pas un qui avoue sa dépendance au dopage et autres poudres magiques
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On appelle ça des compléments alimentaires. Médisant va ! ![]()
Posté 24 octobre 2025 - 15:55
Des insultes et des jets de bière dénoncés par des supporters rochelais lors de leur premier déplacement de la saison à Bordeaux, des doigts d'honneur aperçus dans les tribunes bayonnaises pour la réception du Stade Toulousain : le money-time de la saison est encore très loin et pourtant, l'ambiance est déjà bouillante dans certaines tribunes. Bouillante, voire hostile, voire too much, jusqu'à basculer dans le gros incident lors de Perpignan-Racing, le 20 septembre.
Des jets de gobelets et l'intrusion d'un spectateur sur la pelouse ont conduit l'USAP à une lourde sanction : 50 000 euros d'amende (dont 2 000 avec sursis) et une suspension de deux matches de son terrain (dont un avec sursis). « On fait un éclairage sur l'USAP, mais l'atmosphère générale dans le rugby va dans le mauvais sens », avait alors réagi le président catalan François Rivière, sans renier les débordements observés dans son stade.
Même si ce n'est pas très glorieux, les comportements outranciers ont toujours existé dans le rugby et l'adage « sport de voyous pratiqué par des gentlemen » a dès le début eu du plomb dans l'aile. En 1913, nous rappelle l'historien du rugby Joris Vincent, des supporters furax avaient poursuivi l'arbitre M. Baxter, jugé selon eux responsable de la défaite de l'équipe de France contre l'Écosse (3-21). Il avait dû être protégé par la police. Pour nous ramener dans un passé beaucoup plus récent, « des coups de parapluie entre spectateurs autour du terrain, croyez-moi, ce n'est pas nouveau. J'en ai connu et dès mon plus jeune âge ! », se souvient le président de l'UBB Laurent Marti, qui a joué jusqu'en Reichel.
Rien de nouveau sous le soleil du rugby français donc ? Si, quand même. Ces dernières années, porté notamment par la Coupe du monde 2023, les bons résultats de l'équipe de France et par l'existence même d'Antoine Dupont, le rugby a gagné en popularité. La saison dernière, le Top 14 a enregistré un nouveau record d'affluence, en augmentation de 6 % par rapport à la saison précédente, et six clubs ont fait 100 % de guichets fermés (Bayonne, Bordeaux, La Rochelle, Perpignan, Toulouse et Vannes). Cette popularité amène logiquement des spectateurs néophytes.
« Aujourd'hui, le stade n'est plus un lieu qui va se cantonner à la simple performance sportive. Par exemple, il y a des concerts organisés au Racing, car il y a des enjeux économiques importants, il faut rentabiliser l'investissement et aller chercher des gains ailleurs. Avec cette forme d'ouverture, la socialisation du supporter change », détaille Seghir Lazri, sociologue du sport. « On le voit nous aussi à Toulon, acquiesce Manu Bielecki, président de l'association Les Z'Acrau du RCT. Il y a de nouveaux supporters qui ne sont pas forcément du sérail du rugby, il faut leur apprendre les fameuses valeurs. »
« La sensibilité à la violence n'est pas la même qu'avant. C'est ça la problématique centrale de cette question sur la violence dans le stade »
Joris Vincent, historien du rugby
Mais il ne faudrait pas faire porter aux nouveaux arrivants l'entière responsabilité de l'évolution des comportements. Juste, les débordements d'aujourd'hui viennent s'ajouter à ceux qui étaient déjà là et font déborder le vase à problèmes. Parmi les autres explications, il y a aussi la médiatisation des incidents. « La société n'est pas plus violente aujourd'hui qu'elle ne l'était hier, explique Seghir Lazri. Elle l'est même moins. Mais ce qui est vrai, c'est que l'exploitation de cette violence et sa médiatisation sont d'autant plus prégnantes. »
« Des bagarres entre supporters, ça a toujours existé, poursuit le sociologue. Vous allez dans les clubs de Fédérale ou les week-ends en Régionale, partout où vous allez, ça existe, mais elles ne sont pas toujours relayées et elles l'étaient encore moins avant. C'est à l'image de ce qui se passe quand il y a des violences urbaines. On se dit que le monde s'écroule, mais en fait ces violences ont toujours existé. Par contre, aujourd'hui c'est rapidement visible, il y a une communication autour, et surtout, il y a l'exploitation de ce phénomène ». Et puis « la sensibilité à la violence n'est pas la même qu'avant, théorise l'historien Joris Vincent. C'est ça, la problématique centrale de cette question sur la violence dans le stade. » Les bagarres et invectives qui faisaient rire hier n'ont plus le même succès aujourd'hui.
Évidemment, les tribunes de Top 14 ne sont pas à feu et à sang, heureusement. « Il n'y a pas de gros incidents, mais de mauvaises paroles, oui, il y en a pas mal », note Manu Bielecki, abonné au RCT depuis plus de 20 ans. Les associations de supporters ont d'ailleurs une responsabilité : « Pas plus tard que dimanche à Mayol, j'ai appelé la sécurité parce qu'un mec éméché insultait une stadière, continue-t-il. C'est notre rôle que ça ne dérive pas. Quand on joue à l'extérieur, dans le bus avant de descendre et quand on fait le briefing sur le déplacement, on insiste bien dessus. On véhicule l'image du club, on a une charte. »
« Tout évolue, il ne faut pas le nier, ne pas laisser faire, agir et punir les vrais imbéciles. Mais je veux relativiser, je n'irais pas jusqu'à dire que ça prend une tournure si inquiétante que ça, ni à Perpignan ni ailleurs, sans pour autant jouer les naïfs de service », résume Laurent Marti. L'idée n'est pas non plus d'avoir des tribunes neutres et aseptisées. La rivalité entre supporters fait partie des charmes du rugby, et le chambrage aussi.
« Quand vous en avez pris 50 pendant un match et qu'à la fin on vous branche un peu trop, il faut vite calmer le truc, sourit Bielecki. Il faut accepter de se faire brancher et accepter la défaite. Mais c'est vrai que parfois, la passion prime et ça fait dérailler. » Surtout quand les enjeux sportifs sont énormes tous les week-ends, avec 12 équipes sur 14 qui veulent jouer le top 6. Alors, quand il faut rester calme face à son pénible voisin de tribune, ou qu'on commence nous-même à devenir le voisin pénible, on peut peut-être penser à notre application de méditation ou à ce qu'on nous a appris en CP : « On ne fait pas à autrui ce qu'on ne voudrait pas qu'on nous fasse. »
Posté 24 octobre 2025 - 17:37
Tu aurais pu mettre ça directement dans le sujet consacré à l'USAP...
Posté 24 octobre 2025 - 17:42
Voui toujours s'inspirer du proverbe porc : Ne fais pas aux truies ce que tu ne veux pas que l'on te fasse .
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