Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 16 juin 2025 à 15h40
Après la victoire à Grenoble de Perpignan, qui a conservé sa place en Top 14, des heurts ont éclaté entre supporters des deux camps sur la pelouse du stade des Alpes.
Et les forces de l'ordre ont dû intervenir, alors que des joueurs ont également été pris pour cible.
Redescendu en Pro D2 en 2019, Grenoble, battu par Montpellier l'an dernier lors du barrage d'accession, ne retrouvera pas encore l'élite du rugby tricolore la saison prochaine.
Comme en 2023, les Isérois ont subi la loi de Perpignan, s'inclinant 11-13 samedi au stade des Alpes.
Une grande désillusion pour le FCG, comme l'a ensuite amèrement regretté Barnabé Couilloud. « C'est cruel parce que cette saison, on méritait de monter... », a-t-il déploré au micro de Canal+, à l'issue d'un Access Match qui s'est terminé d'une drôle de manière.
Au coup de sifflet final, les supporters catalans ont envahi la pelouse pour célébrer leur victoire, ce que n'ont guère apprécié leurs homologues grenoblois.
Les deux camps se sont alors fait face, les insultes ont commencé à fuser, et la situation a rapidement dégénéré, avec des jets de bouteille, des accrochages, et l'envoi d'un feu d'artifice qui n'a (heureusement) pas atteint les fans de l'USAP.
Les forces de l'ordre ont alors dû intervenir pour séparer les deux camps, avant que le calme ne finisse par revenir, alors qu'il y a également eu des joueurs impliqués.
« Ma chemise a été entièrement tachée de sang »
Interrogé par L'Indépendant, le président perpignanais est revenu sur ces tristes événements. « J'ai deux joueurs qui se sont fait poursuivre jusqu'à l'entrée des vestiaires.
C'étaient des gars qui, pourtant, étaient dans la zone des vestiaires, donc une zone contrôlée, mais qui voulaient en découdre avec mes joueurs. C'est incroyable, je n'ai jamais vu ça ! », confie François Rivière, qui dédouane au passage ses adversaires : « Le staff de Grenoble a été parfait et très gentil. »
Et de se dire « navré de cette ambiance qui n'en est pas une.
J'ai rarement vu dans ma carrière une hostilité pareille. J'ai été frappé par cette ambiance, frappé de voir que tu avais des CRS qui étaient obligés de rentrer casqués sur un terrain de rugby.
Ma chemise a été entièrement tachée de sang, parce que je suis venu prêter secours à des supporters en difficulté ! », conclut-il, toujours sous le choc.