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Tournée d'été en Nouvelle Zélande 2025


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616 réponses à ce sujet

#496 Loup blanc

Loup blanc

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Posté 11 juillet 2025 - 06:05

j'ai tjrs du mal à jauger exactement ce qu'il cherche avec certains joueurs, j'aurais cru qu'il aurait surtout voulu développer des joueurs ayant déjà une expérience. Je pense qu'il est plus humain qu'on peut le croire parfois: il a parlé de "ne pas amener ces jeunes joueurs faire tout le voyage pour ne pas les faire jouer" dans la conf. Je pense qu'il a un peu pris par défaut ce qu'il y avait, s'est dit qu'il pouvait y trouver qqs options de plus pour l'avenir (mais pas des tas non plus), et qu'il veut faire vivre le groupe et grandir l'aventure humaine. Pour lui c'est notamment un gros défi qu'il doit adorer: t'es chez les All Blacks, et t'as une équipe que personne dans l'univers ne donne gagnant, mais tu sais que t'es un des meilleurs tacticiens avec un super bon staff derrière. C'est palpitant.

 

C'est pas la phrase de Jean-Claude DUSS à Bernard dans les bronzés font du ski, mais passé par une IA "Rugby passion" !  :D  ... Alors va y fonce, oublie que t'a aucune chance ...


 

On est là pour voir des joueurs et les confronter au haut niveau, c'est une tournée de prospection pas de résultat.

Ca parait léger en 1ère ligne avec Colombe qui n'a pas joué depuis février et Erdocio qui a souffert en mêlée contre l'Angleterre.

Ligne de 3/4 alléchante si elle a des ballons.

 

COMPO : Barré - Attissogbe, Depoortere, Barassi, Gailleton - (o) Segonds, (m) Le Garrec - Van Tonder, Abadie, Bochaton - Halagahu, J. Brennan - Colombe, Barlot (cap.), Erdocio.
Remplaçants : Mallez, Bourgarit, Montagne, Taofifénua, Woki, Vergnes-Taillefer, Daubagna, Hastoy.

 

Je comprends toujours pas ce qu'il vaut faire avec les n°8 ! Abadie, que j'aurais bien aimé voir au pied des volcans, en 8 alors que pour moi c'est plutôt un troisième ligne au large. Pour fixer cette 3ieme ligne AB, on aurait besoin d'avoir un gros porteur, apparemment on en a pas en France !  :blink:



#497 Alex chocolatines

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Posté 11 juillet 2025 - 12:03

Je n'ai qu'une question : qu'est-ce que le traczir ?

Sinon je suis d'accord avec vous. J'aime plutôt bien la façon dont Galthié gère cette tournée pour l'instant.

Toi t'es pas un amateur des dialogues de Audiard   :D

 

Filer le traczir, c'est filer la trouillle  ^_^



#498 Lourugby

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Posté 11 juillet 2025 - 13:39

 

C'est pas la phrase de Jean-Claude DUSS à Bernard dans les bronzés font du ski, mais passé par une IA "Rugby passion" !  :D  ... Alors va y fonce, oublie que t'a aucune chance ...


 

Je comprends toujours pas ce qu'il vaut faire avec les n°8 ! Abadie, que j'aurais bien aimé voir au pied des volcans, en 8 alors que pour moi c'est plutôt un troisième ligne au large. Pour fixer cette 3ieme ligne AB, on aurait besoin d'avoir un gros porteur, apparemment on en a pas en France !  :blink:

 

Il présente effectivement un profil nettement plus adapté pour l'aile de la troisième ligne. Cependant, sa capacité à trier les ballons, son intelligence et son habilité balle en main devraient lui permettre d'assurer les bases du poste tandis que Van Tonder, qui a déjà dépanné en huit, va certainement le soulager lors des séquences plus frontales. 

 

Au sujet du poste de troisième ligne centre en général, ce n'est pas notre poste le mieux fourni mais il y a tout de même des solutions qui émergent derrière l’indéboulonnable Alldritt. Guillard a ainsi dépanné avec beaucoup d'efficacité à ce poste tandis que Gazzotti et Castro-Ferreira disposent d'un vrai potentiel pour la suite. D'autres joueurs comme Jelonch et Boudehent se sont également avérés intéressants dans ce registre de huit porteur de balle.

 

En fait, ce sont surtout les contraintes liées à la tournée qui nous ont affaibli dans ce registre car sinon, notre réservoir n'est pas si mince, y compris en comparaison d'autres nations. 


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#499 Bon Chasseur

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Posté 11 juillet 2025 - 14:46

j'ai répondu sur le topic EDF pour le poste de 8 en France.

 

Abadie fonctionnerait partout en 3èL je pense. Le type talentueux qui sait un peu tout faire et qui s'adapte. Baptême par le feu là pour le coup, en NZ contre les AB.



#500 el landeno

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Posté 11 juillet 2025 - 17:41

Avant le deuxième test face aux All Blacks, les Bleus pris entre ambitions légitimes et obligations politiques
Après un premier test plein de culot, les Français ont presque tout changé pour le deuxième acte de Wellington face à la Nouvelle-Zélande, avec pour consigne de laisser leur pudeur au vestiaire (samedi, 9h05).

 
 

C'est un marronnier de saison : chasser ses complexes avant l'été. Le petit rebond qui dépasse sur les hanches, les poches sous les yeux qui vous filent quinze ans de plus. Il faut s'en débarrasser avant la plage et les soirées blanches, alors on double les distances sur le rameur, on dort avec des sachets de thé sur les paupières selon des recettes trouvées sur internet. L'efficacité égale souvent celle de l'autodiagnostic sur Doctissimo, mais on le fait - presque - tous, et figurez-vous que Fabien Galthié aussi. « Samedi, abandonnez vos complexes ! », a martelé le coach à ses garçons.

 
 

Non, ce conseil n'est pas emprunté à l'horoscope d'un magazine féminin des années 1990. Il est le fruit de la révision vidéo du premier test où la timidité des Tricolores (27-31, samedi dernier), leur trop-plein de respect pour leur adversaire les aurait empêchés de jouer quelques coups gagnants supplémentaires. Rageant pour le staff qui n'a eu de cesse de souligner avoir été en possession d'une balle de match. Après, il faut quand même prendre sur soi pour oublier tout ce que l'on a appris pendant des années, une certaine forme d'atavisme intellectuel vis-à-vis du All Black. À trop le contempler comme ce grand frère adoré, on oublie parfois qu'il a deux bras, deux jambes et qu'elles fatiguent comme tout le monde.

Toute la semaine, on a donc entendu Galthié dresser des fauves plutôt que « des Bisounours » - ce sont ses termes -, tantôt flattés, souvent piqués à l'ego, avec pour objectif de les voir presser haut en défense, imposer leur rapport de force, mettre du rythme, ne jamais relâcher l'attention et, surtout, tenter leur chance quand elle se présente. C'est gonflé, optimiste, ou les deux. C'est en tout cas une conviction née du coup presque parfait de la semaine dernière.

Une équipe totalement remaniée

On se souvient, pourtant, de ce petit bruit de vestiaire à la sortie d'un match en Écosse au mois d'août 2019. Galthié venait de s'asseoir sur les genoux de Jacques Brunel pour préparer la Coupe du monde au Japon. Mêlée française sur ses propres 40 mètres. Crise de courage des attaquants bleus qui jouent depuis leur camp. Bilan de l'insolence ? Ballon perdu, essai écossais et défaite tricolore (14-17). Un classique de l'époque et une petite colère froide du futur sélectionneur qui était allé voir le coupable dans le vestiaire pour lui demander s'il avait souvent gagné à Murrayfield. Une démarche peu charitable ; à l'époque, cette équipe ne gagnait nulle part.

 
 
 

Là où le sélectionneur et son staff ont un peu plus épicé un plat déjà bien relevé, c'est en changeant dix joueurs sur les quinze titulaires de Dunedin. Ce choix de rompre avec le concept d'une équipe qui s'était construite sur deux matches (Angleterre, Nouvelle-Zélande acte 1) interroge. Perfectible, elle était en place sur ses bases, elle avait emmagasiné l'expérience d'un premier test face au mythe, et voilà qu'on la passe au mixeur pour la semaine suivante.

« Il faut croire en l'impossible »

Le staff des Bleus

 
 
 

Certes, on ne passe pas du concept de terre plate à une toute ronde dans un univers où on ne serait pas seul, mais vingt ans à suivre le rugby de haut niveau et voilà qu'on ne reconduit pas une équipe qui a presque gagné en Nouvelle-Zélande ? Les raisons sont d'abord politico-formatrices. On comprend le concept. Mieux que la population locale avec laquelle cela ne sert à rien d'insister. Tenir sa promesse vis-à-vis des managers du Top 14 pour être sûr qu'ils tiennent les leurs, explorer le vivier maison, tout ça, c'est bien, mais vachement moins que battre les Blacks chez eux, non ?

Eh bien oubliez encore tout ce que l'on vient de vous décrire. « Il faut croire en l'impossible », répète-t-on chez les Bleus, selon une phrase piquée dans un autre horoscope. Nous préférerons plutôt miser sur ce nouvel effet de surprise que détestent les très cartésiens Néo-Zélandais et sur l'injection des cinq finalistes arrivés en renfort. Du champion de France, du champion d'Europe, du revanchard, aussi. Certains avec le potentiel de gratter à la porte des premiums, comme Nicolas Depoortere au centre ou Léo Barré à l'arrière, et une paire d'ailiers Emilien Gailleton-Théo Attissogbe au QI rugby très au-dessus de la moyenne.

L'inconnue de la rencontre résidera davantage dans la capacité de ce paquet d'avants à rivaliser avec son adversaire. Son déficit de puissance assumé comparé à celui aligné lors du Tournoi des Six Nations ou en novembre, quand les Uini Atonio, Emmanuel Meafou et Grégory Alldritt sont sur leurs deux jambes, impose une autre forme d'agressivité autour de l'attelage Joshua Brennan-Matthias Halagahu ou d'une troisième ligne Pierre Bochaton-Esteban Abadie-Jacobus Van Tonder. Après tout, Scott Robertson ne mise pas non plus sur son tonnage. Il promet au contraire de la vitesse, un jeu foudroyant dont on a eu un maigre aperçu la semaine dernière entre deux boulettes, qui devraient déjà être moins nombreuses samedi, à moins que la météo s'emmêle, à moins que la malédiction du Sky Stadium ne rattrape encore une fois les All Blacks.

Croisé dans un café des docks, Mika jouait au rami avec un pote « Néo-Zède », une pinte chacun devant. Il vit aux antipodes depuis vingt ans. La semaine dernière, devant sa télé, il était fier d'être Français, alors il a fait le voyage jusqu'à Wellington, sans consulter les astres, mais en souhaitant très fort que les planètes s'alignent.



#501 el landeno

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Posté 11 juillet 2025 - 18:31

De freluquet à métronome des All Blacks, Cameron Roigard a fait son trou en Nouvelle-Zélande
Adeptes de percées fulgurantes, ordonnateur et accélérateur du jeu, le demi de mêlée néo-zélandais Cameron Roigard, qui sera titulaire samedi pour le deuxième test contre le XV de France (9 h 05, à Wellington), est devenu une arme majeure du jeu rapide et explosif que veulent déployer les All Blacks.

 
 
 

« Coach, si je vois une brèche, j'ai le droit d'y aller ? » Cameron Roigard a fait du chemin et pris de l'assurance en six ans. En 2019, il venait de finir son lycée et débarquait à l'académie de Counties Manukau. « Jusque-là, Cam avait joué dans des équipes au jeu très structuré, ce qui avait un peu inhibé sa confiance, raconte Reon Graham qui fut son coach et mentor. Les premiers temps, il m'interrogeait souvent sur le plan de jeu, ce qu'il devait faire dans telle zone du terrain. Je lui disais : "On a une structure, mais il y a de la liberté à l'intérieur. Alors fonce ! Play what you see !" (Joue les espaces) »

 
 

Graham a vu débarquer ce freluquet qui venait de terminer ses études de lycéen à la St Peter's School de Cambridge, près de Hamilton. Si peu costaud qu'il n'a pas suscité grand enthousiasme dans les centres de formation de la région de Waikato. Il a trouvé refuge aux Steelers (sidérurgistes), surnom de l'équipe de Counties Manukau en référence à l'industrie locale qui emploie beaucoup d'ouvriers métallo dans cette banlieue sud d'Auckland. En grande partie des Polynésiens, à l'image de l'effectif des Counties, équipe mythique dans le narratif des « Brown Brothers » : Uini Atonio, le pilier de l'équipe de France, y a joué. Tout comme le centre irlandais Bundee Aki ou encore les anciens troisième-ligne de Clermont et de Castres, Fritz Lee et Ma'ama Vaipulu.

C'est dans cet environnement qu'a débarqué Roigard, fils de fermiers pakehas, comme on appelle les descendants d'Européens. « Il n'avait jamais peur au contact mais s'est blessé à plusieurs reprises en tentant de plaquer ces gros gabarits », poursuit Graham. Quand on a évoqué cette époque avec le demi de mêlée des All Blacks, il s'est marré : « Les collisions étaient intenses, mais j'ai aussi compris qu'il y avait des espaces pour moi. Le jeu était souvent plus lent, ce qui me permettait de mettre du rythme et de la vitesse pour faire la différence. »

Créatif, tourné vers les autres et décisif

Six ans plus tard, le voilà devenu grand ordonnateur du tempo dans le jeu néo-zélandais. Face à la France, samedi dernier à Dunedin (victoire 31-27), il a fait peser un danger permanent. Dès la 15e minute, par une des percées dont il a l'intuition, il a fendu la défense des Bleus pour décaler Jordie Barrett. Un premier essai refusé par le TMO, mais quelques minutes plus tard, Roigard était encore impliqué dans l'essai de Tupou Vaa'i (27e). Et il a remis ça au retour des vestiaires avec un nouveau démarrage « façon T Max » envoyant Will Jordan aplatir (46e).

 
 
 
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Cameron Roigard a participé au succès néo-zélandais face aux Bleus (31-27) à Dunedin samedi dernier. (A. Mounic/L'Équipe)

Ce samedi, Roigard jouera pour la première fois à domicile au Sky Stadium avec le maillot noir sur le dos. Lors de la saison de Super Rugby qui vient de s'achever, il a fini en tête au nombre des passes décisives (12). Et à 24 ans (11 sélections), il pose sa marque sur le jeu des Blacks, tantôt altruiste ou alors étincelant.

Le 16 novembre à Saint-Denis, lors d'un match intense face au quinze de France (30-29), Roigard s'était distingué en inscrivant un essai au terme d'une action qu'il s'était lui-même créée (27e). Au sortir d'un ruck très disputé, il avait chipé un ballon des bras de Grégory Alldritt, sous les yeux d'Antoine Dupont, pour une course éclair de dix mètres dont il a le secret et appuyer le momentum néo-zélandais (3-12). Une action qui résume sa combativité, sa fulgurance athlétique et mentale lors de ses prises de décision.

Enfance à la ferme, passion pilotage et Antoine Dupont comme modèle

Porteur d'un nom originaire du Danemark - « On a du sang écossais aussi, je crois que ma grand-mère maternelle est née là-bas » - Roigard a grandi dans une bourgade rurale proche de Hamilton. « Mes parents tenaient une ferme laitière, une petite exploitation d'une centaine de vaches avec mes grands-parents qui vivaient un peu plus loin sur la route. C'était sympa de vivre dans cet environnement» À la ferme, il jouait au rugby avec son frère Stefan, de deux ans son aîné. « Il était talonneur. Comme j'ai été surclassé, on était ensemble dans le quinze de l'école. Aujourd'hui, il est ingénieur en mécanique, moi j'ai tout laissé tomber pour le rugby. »

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Cameron Roigard brille également grâce à sa fulgurance athlétique. (B. Papon/L'Équipe)

Avec leur père Dave, les deux fistons avaient une autre passion : « On a fait de la course en Speedway (courses de moto sur une piste en terre ovale). Papa avait couru pendant une trentaine d'années. J'ai aussi couru en Mini Stocks, la version enfant des stock-cars avec des moteurs de 1 200 cm3. » Cam a dû renoncer à piloter à 20 ans. « Quand j'ai obtenu mon premier contrat en Super Rugby avec les Hurricanes (en 2021), j'ai dû faire un choix. Le rugby demande des sacrifices. J'espère bien reprendre après ma carrière. Tu y développes ton instinct car ça va si vite que tu n'as pas le temps de réfléchir. Et puis au volant, tout ne dépend que de toi. »

En course, il dit admirer le pilote Scott Dixon, champion d'IndyCar. En rugby, il cite Antoine Dupont : « J'admire sa vision et son courage, sur le terrain comme en dehors. Il en fallait pour aller disputer les Jeux Olympiques à 7. Il apporte beaucoup de passion à notre sport. Quand les All Blacks jouent face à lui, on passe une grande partie de la semaine à analyser ses placements derrière la mêlée, ses coups de pied croisés. Il crée des opportunités pour lui autant que pour les autres. Cette attention qu'on lui porte sur le terrain nous rend moins disponibles ailleurs. En France, vous formez des numéros 9 incroyables. Dupont n'est pas là, mais Nolann Le Garrec a un super panel de compétences. J'ai vu ses matches du Six Nations quand Dupont était blessé, il a pris le relais et a pu créer des opportunités pour ses coéquipiers et pour lui-même. On ne sous-estime personne, surtout pas les Français. »



#502 el landeno

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Posté 11 juillet 2025 - 20:06

Plaquer plus que l'adversaire ou tenir le ballon : quel rapport de force choisir pour le quinze de France face aux All Blacks ?
À Dunedin, comme en novembre dernier, les Bleus ont fait le choix de beaucoup rendre le ballon aux Blacks, donc de beaucoup défendre. Sans renier cette stratégie, Fabien Galthié encourage ses joueurs à se montrer un peu plus ambitieux.

« On ne peut pas préparer un match face aux All Blacks en se faisant des bisous »rappelait jeudi Fabien Galthié aux têtes en l'air qui auraient pu acheter cette drôle d'idée. D'accord, mais peut-on battre les All Blacks sans dépasser les 250 ou 300 plaquages tout compris, titulaires et finisseurs ?
 
 

À Dunedin, le quinze de France est resté un poil court - défaite 31-27 malgré un dernier ballon pour espérer réussir le salto avant de l'année - mais il a terminé avec le titre superfétatoire de vainqueur moral, au nom d'une gigantesque débauche d'efforts en défense, mesurée à 302 actions défensives, comprenant les plaqueurs et les assistants plaqueurs.

Le don de soi à vingt-trois avec le nez collé à un plan de jeu simplifié, tout cela a été d'autant mieux compris que personne ne demandait à une équipe construite à la va-vite et sans la plupart de ses cadres de se lancer dans une réinterprétation de la cinquième de Beethoven.

En écrivant cela, on pourrait presque se convaincre qu'en novembre contre les Blacks (30-29), ou au mois de mars en Irlande (27-42) - les deux victoires les plus marquantes de la saison -, avec Antoine Dupont, Thomas Ramos, Louis Bielle-Biarrey, François Cros et tout le grand orchestre des premiums, c'était bien sûr une autre tambouille. Erreur (voir chiffres ci-dessous). La France de Galthié s'en tenait, en moyenne, à une possession autour de 40 %, 100 passes et 280 plaquages.

 
Nouvelle-Zélande 31-27 France
Samedi dernier, à Dunedin.

France : 302 plaquages (plaqueurs et assistants plaqueurs), 111 passes, 38 % de possession.
Nouvelle-Zélande : 139 plaquages, 257 passes, 62 % de possession.
 
 
France 30-29 Nouvelle-Zélande
Le 16 novembre 2024, au Stade de France.

France : 292 plaquages (plaqueurs et assistants plaqueurs), 99 passes, 39 % de possession.
Nouvelle-Zélande : 134 plaquages, 235 passes, 61 % de possession.
Irlande 27-42 France
Tournoi des 6 Nations. Le 8 mars, à Dublin.

France : 256 plaquages (plaqueurs et assistants plaqueurs), 141 passes, 40 % de possession.
Irlande : 125 plaquages, 218 passes, 60 % de possession.

Contre les deux nations du circuit les plus goinfres en séquences longues de possession, Fabien Galthié considère-t-il que le rapport de force le plus favorable à son équipe est celui-là, et pas un autre ? « Il faut choisir quel rapport de force on veut proposer à ces équipes-là, indique Galthié. Quand on s'aventure dans des environnements très complexes (le jeu de l'Irlande et des Blacks), il faut s'en tenir à une stratégie très claire et très simple. » Avec par exemple le choix d'un ouvreur - Joris Segonds - réputé pour sa longueur de jeu au pied et qui termina le premier test avec une ligne de stats assez parlante : 11 jeux au pied, 8 passes, 16 plaquages.

« Même si on a vu cette saison des séquences offensives plus longues et différentes d'avant, la repossession, c'est un peu de la ''com'', estime Jean-Baptiste Élissalde. Ce que Fabien regarde en premier, c'est le ''mapping'' des jeux au pied. Comme en novembre, les Bleus ont tapé loin, dans le terrain. »

« Alors c'est vrai, à un offload (une passe après contact) près, poursuit l'ancien Toulousain, tu risques une relance fatale de Will Jordan mais l'effet recherché, c'est de vite chasser ensemble pour défendre haut. C'est essayer de ne pas leur laisser le temps de manipuler le ballon et le récupérer après deux, trois ou quatre rucks en ayant gagné du terrain. Que dit l'étude du dernier match en Irlande ? La France a placé quatorze mecs sur le premier rideau, les Irlandais n'ont pas voulu rendre le ballon et se sont fait punir par une équipe qui, avec deux miettes, peut marquer trois essais. »

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Plaqué par Romain Taofifenua, le centre néo-zélandais Jordie Barrett perd le ballon. (A. Mounic/L'Équipe)

Co-entraîneur des avants français, Laurent Sempéré revient sur cette histoire de rapport de force avec les Blacks : « Avoir moins le ballon, plaquer beaucoup plus que l'adversaire, ça ne veut pas dire perdre le rapport de force, insiste-t-il. On peut choisir de laisser le rapport de force comme ça parce qu'on recherche quelque chose de précis. Par exemple, à Dunedin, ce qui comptait, c'est le nombre de rucks néo-zélandais qu'on a su ralentir avec notre défense, le nombre de ballons récupérés par notre activité au sol. »

Cette année, ce quinze de France a battu le record d'essais dans un Tournoi des 6 Nations (30). C'est une réalité et elle s'est accompagnée d'un enrichissement de l'offre offensive. « Pendant le Tournoi, glisse Patrick Arlettaz, le responsable de l'attaque, 60 % de nos essais sont venus de possessions supérieures à 40 secondes. Ça veut dire qu'on est capables aussi de tenir le ballon, d'avoir des séquences longues. Mais ce que j'ai aussi appris, c'est qu'il ne faut pas être têtu avec la possession au niveau international. »

« En France, on a une culture du maul et de la mêlée. Il ne faut pas se renier »

Patrick Arlettaz, responsable de l'attaque des Bleus

 
 
 

À Dunedin, la France a obtenu cinq lancers en touche et n'en a dévié aucun. Elle est chaque fois restée au chaud, dans un maul, la couette remontée sous les yeux. C'était pourtant un soir sans vent ni pluie, un soir avec un toit sur la tête. « Pendant le Tournoi, on a fait 60 % de mauls sur nos touches et on a gagné le Tournoi, rappelle Arlettaz. En France, on a une culture du maul et de la mêlée. Il ne faut pas se renier. »

« N'oublions pas que cette équipe a souvent été plus embêtée qu'autre chose quand elle a eu la possession, rappelle Élissalde. Laisser autant le ballon aux Blacks, c'est chaud, on est d'accord. Ce n'est pas le meilleur plan mais ça peut être le moins mauvais. » À condition tout de même d'avoir reboulonné la circulation défensive entre Dunedin et Wellington, en se souvenant qu'au premier test, les All Blacks sont entrés sept fois dans l'en-but français (trois essais refusés) et ont franchi dix-sept fois (!).

«On doit mieux comprendre leur animation offensive », exhorte Galthié. « Ces stats-là, pour aborder le test 2 avec la bonne crainte, il ne faut surtout pas les occulter, dit Laurent Labit, ancien entraîneur de l'attaque des Bleus. C'est normal de ne pas s'être lancé dans un jeu énergivore quand on vient là-bas avec des joueurs qui ont une saison entière dans les pattes. Il fallait se rassurer autour d'un rugby avec un minimum de risques même si je suis sûr qu'en jouant plus de premiers temps de jeu, avec les joueurs qu'il y a, on menacerait plus les Blacks. »

Samedi dernier, l'attaque en première main menant à l'essai de Mickaël Guillard, derrière une mêlée, serait donc un modèle à suivre et à reproduire davantage. « Oui, sur la partie possession, on peut être un peu plus ambitieux, convient Galthié. On est fans des All Blacks, on les adore, mais quand on joue contre eux, c'est la possibilité de se mesurer et d'être ambitieux. Il ne faut pas se sous-estimer et par moments, j'ai eu le sentiment, samedi dernier, qu'il y a eu un complexe, et c'est normal. Il faut l'évacuer et se dire qu'on a des armes nous aussi. »

 
 


#503 Bart Simpson

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Posté 12 juillet 2025 - 07:48

Est-ce possible d'avoir un lien?

 

Merci



#504 twiX

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Posté 12 juillet 2025 - 08:04

Est-ce possible d'avoir un lien?

 

Merci

 

y a mieux  :innocent: 



#505 RCV06

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Bon le cirque est fini on va pouvoir commencer a jouer !



#506 Arverne03

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Un bon début de match des Français, non concrétisé ! 



#507 RCV06

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La touche s'est pas ça !



#508 PPR

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Posté 12 juillet 2025 - 08:18

Très beau début de match des deux côtés. On retrouve des enchaînements blacks magnifique avec les petites passes supplémentaires pour trouver l'espace. J'adore

#509 RCV06

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Posté 12 juillet 2025 - 08:19

On l a pas vu venir celui la !



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Posté 12 juillet 2025 - 08:19

Oh la combi sur la touche




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    Fanchic