On a vu des beaux essais je dis pas le contraire, sur attaque placée surtout, en contre aussi et parfois dans le jeu, mais pas l'ombre d'une structure de jeu hormis aller chercher les ballons portés et jouer au pied quand on est contré (logique).
C'est plus de l'ordre de l'initiative personnelle à chaque fois : Jauneau qui perce, une passe après contact de Sowakula, Darricarrère qui renverse un type...
Beaucoup trop souvent au bout de 2 ou 3 temps de jeu on sent qu'on sait plus quoi faire et qu'on attend qu'un des mecs précités fasse un petit exploit. En apparence il ne semble pas y avoir structure collective, même simple, sur 3, 4, 5 temps.
C'est tout à fait juste ce que tu dis et on fonctionne ainsi depuis plusieurs années. S'appuyer sur des individualités plutôt que sur le collectif était déjà relevé ici à la fin de l'époque Azéma et non depuis 3 ans comme certains se plaisent à le répéter.
Depuis cette période on joue avec le caleçon qui colle.
On n'a plus cette confiance qui fait qu'on peut tenter des trucs, qu'on peut avoir un jeu qui déroule.
J'ai l'impression que depuis le dernier titre, le club s'est mis une sorte de pression, une sorte de peur inconsciente (?), de ne pas réussir à reproduire ce qui avait fonctionné. Ce dernier titre, au lieu de nous galvaniser nous a tétanisé. Comme si c'était un titre volé.
Une impression d'avoir tellement souffert pour le premier titre que le deuxième paraissait presque facilement illégitime.
Il suffisait d'attendre que la roue tourne à nouveau en continuant le petit train train quotidien.
Rien de mieux pour perdre confiance quand ça fonctionne pas comme prévu. Et çà dans toutes les strates du club.
Une fois que la vigilance et l'exigence a baissé d'un cran, la confiance institutionnelle en fait de même.
Et elle se retrouve dans le jeu avec les joueurs qui ont la paille au cul quand ils rentrent sur le terrain.
La fameuse peur de ne pas faire ce qu'il faut pour réussir comme avant, la peur de ne pas être à la hauteur...
Ce qu'a connu le ST après le départ de Noves, tout simplement.
Il leur a fallu 5 ans pour remettre la machine en route et s'il y a bien un club qui s'y connaît question confiance et gestion du succès c'est bien eux.
Et tout va rouler pour au moins jusqu'en 2031.
Des équipes comme Pau, Bayonne ou encore l'UBB qui n'ont plus le problème de gestion de la déscente n'ont pas ce type de pression à gérer, ils n'ont plus rien à perdre et le jeu est de même.
Quand t'as rien à perdre et tout à gagner, tu peux tout tenter et plus tu tentes plus t'as de chance que ça réussisse jusqu'à ce que... tu stagnes et la roue rouetourne.
Ce sont ce genre de victoires toutes pourries comme hier qui vont faire gagner de la confiance au groupe et quand cette confiance sera établie, stabilisée, le jeu se libérera.
L'important sera donc d'éviter les montagnes russes et le collectif reviendra.
Et retrouver et surtout privilégier le collectif est le mot d'ordre du staff cette année si j'ai bien compris.