19805 réponses à ce sujet

[kennaugh]

La Rochelle encore un dimanche soir à 21h05 en plein mois de janvier... 

Toutes les équipes sont censés avoir au moins 2-3 matchs le dimanche et au moins 1-2 a domicile (bon a priori pour Perpignan et Montauban on repassera). 

Mais oui deux réceptions de suite dans la nuit et le froid, même si je pense que le club est pas mécontent d'avoir le prime time de samedi soir.

[TH69]

Y a un plus financier ?

[kennaugh]

Y a un plus financier ?

Oui la LNR donne 100 000€ a l'équipe qui reçoit

[marco43]

Oui la LNR donne 100 000€ a l'équipe qui reçoit

et combien à l'équipe qui déçoit?

[ELSAZOAM]

Jacques Vedet, "l'âme" de l'Amicale des supporters montferrandais et incarnation "du bénévolat dans toute sa noblesse"

 

Dans la famille jaune et bleue, l’Amicale des supporters montferrandais, la plus ancienne amicale de rugby de France créée en 1965, occupe une place à part. Comme son secrétaire, le très discret Jacques Vedet.

 

 

Par Dominique Diogon (La Montagne)

Publié le 27 décembre 2025 à 06h02

 

La hanche, qui grince et se grippe de plus en plus, nécessite un retour imminent sur le billard. Mais ce n’est pas quelques menus problèmes articulaires qui vont avoir raison de l’activité débordante du jeune octogénaire et fringant arrière-grand-père.

Abonné depuis 1980 à la même place en tribune d’honneur, l’actuelle Limagrain, Jacques Vedet est l’une des figures les plus méconnues tout autant qu’un rouage essentiel de la « Yellow army ».

Adhérent de l’Amicale des supporters montferrandais depuis trente-cinq ans, l’ancien directeur d’agence du Crédit Agricole en est devenu il y a une quinzaine d’années, presque naturellement, le secrétaire. « Par amitié pour des copains » de la banque verte qui ont contribué à créer l’amicale et à la faire prospérer.

 

"Un confort royal"

 

Même s’il a tâté un peu du basket mais qu’il n’a jamais joué au rugby, son longiligne physique l’aurait plutôt prédisposé à jouer derrière. Tout le contraire de son poste au sein de la plus ancienne amicale de rugby de France, qui a fêté cette année son 60e anniversaire. Un rôle que l’on pourrait comparer à celui d’un deuxième ligne de devoir, qui excelle dans les tâches obscures et laisse volontiers la lumière aux habitués des grandes chevauchées qui vous font chavirer un stade.

 

Jacques Vedet en compagnie de Jean-Claude Demay, président de l'Amicale des supporters montferrandais, qui dit de son secrétaire : "Il fait un travail inlassable et veille constamment à ce que tout se passe bien".

« Il fait un travail inlassable et veille constamment à ce que tout se passe bien et que personne ne manque de rien. Je lui dis parfois qu’il fait de la “sur-qualité”, une réputation qu’il avait déjà au travail. Il materne un peu trop nos 350 adhérents à mon goût, mais il me rétorque que s’il ne les relance pas, ils oublient les choses. C’est un confort royal d’être président avec un secrétaire comme lui », sourit Jean-Claude Demay, lui aussi ancien du “Crédit”.

 

"Peur de le vexer"

 

Parvenir à faire causer « Monsieur Jacques » de lui-même n’est pas plus aisé que de confesser un avant taiseux et dur au mal au sortir d’un combat hivernal. Toujours ce sens du collectif, cette volonté d’œuvrer dans l’ombre pour des amicalistes qui « ne sont pas qu’un numéro » et qu’il se fait fort de rapprocher au sein du Michelin. Comme en dehors jusqu’à gérer 800 places lors des phases finales.

« C’est un peu et même beaucoup l’âme de notre amicale. Et toujours avec cette discrétion… Pour nos 60 ans, nous voulions honorer les plus anciens, dont il faisait partie. Il ne voulait rien, ne souhaitait surtout pas être mis en avant. On a même pensé à faire quelque chose de spécial pour lui au sein du bureau, mais on a renoncé, de peur de le vexer », résume le président.

 

En revanche, quand il s’agit d’évoquer près d’un demi-siècle de passion en jaune et bleu, l’ancien banquier devient plus prolixe. Son parcours est jalonné de souvenirs mémorables, comme les déplacements conviviaux à Brive ou à Aurillac en pleine tempête.

 

"Un grand sapin bouchait la route"

 

« Vers le Lioran, un grand sapin bouchait la route. On a attendu l’équipe pour le tronçonner. Au stade, le vent était terrible, des sapins tombaient autour. Les coups de pied traversaient tout le terrain. Au retour, des rochers étaient tombés de la falaise et on a dû faire un vrai gymkhana pour rentrer. »

Son histoire avec les finales de championnat est cependant teintée de superstition et de déception, au point d’avoir manqué les deux seules remportées par le club en 2010 et 2017, se demandant avec humour s’il n’était pas un “chat noir”.

 

Parmi ses plus beaux souvenirs, Jacques Vedet cite la demi-finale de 2010 à Saint-Etienne contre Toulon, "à cause des bouchons, nous sommes descendus du bus sur l'autoroute pour rejoindre à pied Geoffroy-Guichard". 

« À Saint-Étienne, contre Toulon en 2010, à cause des bouchons, nous sommes descendus du bus sur l’autoroute pour rejoindre à pied Geoffroy-Guichard. C’est l’un de mes plus beaux souvenirs », dit-il.

Dans sa bouche, pointe une certaine nostalgie du rugby d’avant le professionnalisme, quand les joueurs étaient proches des supporters. Même s’il reconnaît à René Fontès et à Vern Cotter d’avoir amené “son” club au sommet du rugby français et européen.

 

"Il aime l’ASM et il aime les gens"

 

L’ASM version 2025 a beau être moins fringante, la passion et le goût du contact, le sens de la camaraderie sont toujours là. Intacts. « Jacques incarne le bénévolat dans toute sa noblesse. Il aime l’ASM et il aime les gens. Tout ce qu’il entreprend, il le peaufine pour que ce soit parfait. L’important n’est pas le poste, mais d’œuvrer ensemble. C’est une famille. Le jour où il ne sera plus là, ça laissera un très gros vide », tranche Jean-Claude Demay.

Comme à l’Académie française, « Monsieur Jacques » mériterait le titre de secrétaire perpétuel. Irremplaçable. En toute discrétion…

[l'ours des tavernes]