Posted 15 February 2012 - 18:41 PM
Servat au relais de Bru
Le Stade Toulousain a trouvé le successeur de Yannick Bru, invité à prendre en charge à plein temps les avants du XV de France en fin de saison. Après avoir sondé Jean Bouilhou ou encore Laurent Travers, l'entraîneur des avants de Castres, le club de la Ville Rose a convaincu William Servat, son talonneur international, de raccrocher les crampons pour prendre place sur le banc toulousain au côté de Jean-Baptiste Elissalde sous la responsabilité de Guy Novès.
William Servat prendra bientôt du recul par rapport au terrain. (Maxppp) Et aussi...
La 18e journée Le classement Les voix du Top 14 Après Julien Bonnaire et Lionel Nallet, William Servat dispute aussi ses derniers matches sous le maillot du XV de France à l'occasion du Tournoi des Six Nations 2012. A 34 ans (il les a eus jeudi dernier), le talonneur international (45 sélections, 2 essais), vice-champion du monde en Nouvelle-Zélande, raccrochera les crampons à l'issue de la saison. Une surprise dans la mesure où il avait sollicité une prolongation de contrat auprès des dirigeants toulousains, sans réponse, au point d'avoir écouté les sirènes de Mourad Boudjellal, le président de Toulon, qui lui offrait le contrat de trois ans qu'il attendait. Mais le "Stade est [s]a maison". Et la « Bûche » a finalement accepté la proposition de René Bouscatel, le président du Stade Toulousain, et de Guy Novès, le manager des Rouge et Noir, de prendre la succession de Yannick Bru en charge des avants toulousains. "Je viens d'avoir 34 ans. C'est bien d'arrêter en le choisissant", a-t-il confié mercredi en conférence de presse.
Après une moitié de vie au Stade Toulousain en qualité de joueur, Servat va donc donner une autre orientation à sa carrière en s'asseyant, comme Bru et Jean-Baptiste Elissalde avant lui, sur le banc des Rouge et Noir au côté du père. "C'est un autre métier qui va démarrer. J'ai conscience du travail à accomplir", avoue-t-il, citant en "exemple" la reconversion réussie de son futur prédécesseur à la tête des avants toulousain. Un challenge qui ne l'effraie pas. "C'est dans la continuité de ma carrière, dit-il. J'avais déjà en tête l'idée d'entraîner." Ce qu'il n'a pas manqué de confier à Bernard Laporte, le manager toulonnais, qui a longtemps espéré arracher le talonneur international à son club de coeur où il compte, à ce jour, 294 apparitions sous le maillot toulousain (dont 207 en Top 14 et 73 en H Cup) pour trois Boucliers de Brennus (2001, 2008 et 2011) et trois Coupes d'Europe (2003, 2005 et 2010) à son palmarès.
S'il avait jeté son dévolu, sans réussite, sur Jean Bouilhou, un autre cadre du vestiaire proche de la retraite mais désireux lui de prolonger sa carrière au moins jusqu'à la fin de son contrat en juin 2013, puis sondé Laurent Labit, l'entraîneur des avants du Castres Olympique, pas disponible, Guy Novès se dit très heureux de cette future collaboration. Car elle répond à son premier critère de sélection. "William connaît notre philosophie. Il connaît chaque coin du Stade", résume-t-il. Et ne s'inquiète pas de la bascule qu'effectuera bientôt son joueur, s'appuyant sur les "réussites récentes" qu'ont été les reconversions de ses deux adjoints actuels. "Entre William et les joueurs, les choses se feront naturellement la saison prochaine. Avec respect", rassure-t-il, promettant de laisser le futur entraîneur des avants "travailler avec sa propre personnalité".