Champion du Monde
Posté 26 mai 2024 - 10:57
La campagne euro de Toulouse cette année, soit massacrer tout le monde sans merci de 30-40 voire plus (n'est ce pas Exeter) avec du Rugby d'essais puis terminer sur une leçon défensive et de persévérance acharnée en finale et vaincre sa bête noire, pour leur première rencontre en finale de tous les temps dans l'histoire de la Coupe, et ainsi gagné sa 6è étoile.
Quelle leçon de pragmatisme et de polyvalence.
Champion d'Europe
Posté 27 mai 2024 - 06:14
Dans les vestiaires ultras modernes du Tottenham Hotspur Stadium, il a trouvé la force d'esquisser quelques pas de danse samedi soir. Pourtant quelques minutes plus tôt, Emmanuel Meafou était sorti complètement rincé de cette finale dantesque contre le Leinster (22-31, a. p.). Le deuxième-ligne international (25 ans, 2 sélections) est d'ailleurs resté de longues minutes assis sur la pelouse avec son jeune fils dans les bras pour reprendre ses esprits.
Sans surprise, Meafou a fait du Meafou. À la fois puissant et technique. Capable de tout emporter sur son passage avec ses 145 kilos (pour 2,03m) mais aussi de faire jouer ses partenaires. « Il ne m'épate même plus parce que nous sommes habitués à ce niveau de performance et d'efficacité », avoue Fabien Pelous, deuxième-ligne français le plus capé de l'histoire (118 sélections) passé par la Ville Rose. « C'est un profil que nous n'avons jamais eu en France et qu'on n'aura jamais plus, complète Jérôme Thion (54 sélections). Avec Will Skelton à La Rochelle, il est le seul sur la planète rugby à avoir cette dimension physique et cette capacité à jouer seconde-ligne. Ça compte forcément dans ces finales. »
En début de rencontre, tout y est passé. Un gros plaquage dès la première minute pour marquer son territoire. Ensuite, un joli numéro balle en main sur l'essai finalement refusé à Juan Cruz Mallia pour sa 17e passe après contact de cette campagne de Coupe de Champions (seul Antoine Dupont a fait mieux).
« Avant les carambolages et après les contacts, il a encore été capable de faire ça, reprend Pelous. Il est parfaitement dans l'état d'esprit de ce club avec cette volonté de toujours faire jouer après lui sans forcément passer par le sol. » Au sol justement, le joueur d'origine australienne s'est aussi d'abord signalé par un contest parfait dès la 7e minute de jeu offrant une deuxième pénalité à son buteur, Blair Kinghorn.
« Il pourrait être encore meilleur. S'il prend conscience qu'il peut vraiment être une arme offensive et défensive, attention ça peut faire très mal ! »
Pierre-Henri Broncan, manager de Brive, et ancien coach de la défense toulousaine
« C'est un phénomène et, dans ce domaine, il est meilleur que Will Skelton », constate Pierre-Henry Broncan, actuel manager de Brive, et ancien coach de la défense toulousaine (2015-2018) mais aussi membre du staff des Wallabies lors du dernier Mondial. « Il a cette capacité à rester débout et à ne pas tomber malgré sa taille, note Pelous. Son partenaire derrière peut continuer à pousser ou récupérer le ballon. En début de rencontre, lorsque le Stade Toulousain a récupéré des munitions sur ces phases-là, il n'était jamais trop loin de ces points chauds. »
Meafou aime quand ça brule. Mais aussi lorsque ça pique sur les ballons portés où il a régulièrement consolidé le mur toulousain. « Il pourrait cependant être encore meilleur, selon Broncan. S'il prend conscience qu'il peut vraiment être une arme offensive et défensive, attention ça peut faire très mal ! »
Pour son centième match sous les couleurs toulousaines, il a disputé 75 minutes. Un acte en deux temps. D'abord durant les 55 premières avant d'être remplacé par Richie Arnold, avec notamment 16 mètres parcourus ballon en main en première période (meilleur total des avants toulousains). Puis la première partie de la prolongation après la commotion de Josh Brennan. Ce n'était évident pas prévu. Meafou a enlevé sa chasuble jaune et s'est remis vite fait en action.
Il a alors touché deux ballons, remporté deux collisions, asséné un plaquage (son neuvième de la rencontre) mais aussi drivé un maul avec Julien Marchand sur le porte-bagage. Il n'en pouvait plus, pourtant, mais il a tenu tant qu'il a pu. « Skelton a le même physique mais il tient plus longtemps que lui, selon Broncan. Meafou doit se mettre comme objectif physique de tenir les matches sur 80 minutes. Il est parti de très loin et mais il doit continuer à bosser. »
Joueur de promotion
Posté 27 mai 2024 - 13:14
Champion d'Europe
Posté 27 mai 2024 - 21:14
C'est déjà son 100eme match avec Toulouse à Méafou !
Envoyé de mon BAH2-W19 en utilisant Tapatalk
mais non en fait il en a fait 50, mais avec lui ça compte double
Champion d'Europe
Posté 28 mai 2024 - 06:04
Génération 1994-2001 : La révolution Novès
Après le Brennus de 1989, Toulouse, battu par les « Rapetous » béglais en 1991, ne gagne plus jusqu'à l'arrivée de Guy Novès et Serge Laïrle aux commandes. Le titre de 1994 signe le retour d'un certain jeu d'attaque mais aussi le mariage réussi d'une nouvelle génération (É. Ntamack, Castaignède, P. Carbonneau, Califano) avec des briscards d'élite (C. Portolan, Cigagna, Cester).
Et au milieu de tout ça, une charnière emblématique : Cazalbou-Deylaud. Le 7 janvier 1996, à l'Arms Park, cette génération remporte la première Coupe d'Europe de l'histoire en battant Cardiff, après prolongation (déjà). Mais son plus haut fait d'armes reste ces quatre Brennus d'affilée entre 1994 et 1997, du jamais vu depuis le quadruplé du Stade bordelais entre 1904 et 1907 (une autre époque), et du jamais revu.
Génération 2003-2012 : La nouvelle vague dorée
Champion de France en 1998, le Stade Français de Max Guazzini est venu briser la série toulousaine. Sur la scène européenne, le Stade met sept ans à décrocher sa deuxième étoile, en 2003 face à l'USAP (22-17). C'est le faire-part doré d'une nouvelle vague, celle des Poitrenaud, Michalak, Jauzion, Clerc, encadrée par des leaders comme Pelous, É. Ntamack, Delaigue, Bru, Servat, Garbajosa, Heymans.
Après sept ans d'attente, Toulouse redevient champion de France en 2008. C'est encore les années Servat, Pelous, Bouilhou, Poitrenaud, Jauzion mais c'est aussi celles de la charnière Kelleher-Elissalde (Michalak est parti aux Sharks), de Dusautoir et Albacete. Pour les Brennus 2011 et 2012, d'autres figures émergeront comme Johnston, McAlister ou Picamoles.
Génération depuis 2017 : Le retour au sommet
Lourde défaite en demi-finales contre Toulon (2013), échec en barrage à la maison contre le Racing (2014), la fin de l'ère Novès est difficile. Le début de celle d'Ugo Mola l'est encore plus : battu en barrage contre le Racing pour sa première saison, le Stade termine 12e du Top 14 en 2016-2017 et ne se qualifie pas pour la phase finale pour la première fois.
Didier Lacroix devient président au même moment à la place de René Bouscatel. Avec les arrivées de Dupont, Kaino, Kolbe ou Ahki, l'émergence des Marchand, Cros, R. Ntamack ou Ramos, Toulouse retrouve sa splendeur, réussit le doublé Top 14-Coupe d'Europe en 2021 et terrasse enfin le Leinster, sa bête noire, pour s'adjuger une sixième étoile.
Raoul Bitenbois III
Posté 28 mai 2024 - 07:30
La LNR ne peut pas se permettre, cette année, qu'ils ne fassent pas le doublé. Ils n'en n'ont pas besoin, mais ils auront sans doute quelques coups de pouce du destin prochainement.
Entre les pagelles
Posté 28 mai 2024 - 08:06
Mouais, "genevoix" pas comment ils ne pourraient pas être titrés en TOP14 cette année...
Joueur de TOP 14
Posté 28 mai 2024 - 08:38
Joueur du Grand Chelem
Posté 28 mai 2024 - 08:53
Mouais, "genevoix" pas comment ils ne pourraient pas être titrés en TOP14 cette année...
Il faut voir parce-que avec l'ASM en finale tout peut arriver 
Champion du Monde
Posté 28 mai 2024 - 09:07
Je note qu'entre les périodes fastes du ST (très impressionnantes il faut le reconnaître), il y a de vraies périodes de vaches maigres en TOP14 :
1989 - 1994
2001 - 2008
2012 - 2019
Evidemment, nous n'avons pas l'historique et la culture du stade ni la capacité à sortir des générations dorées toutes les deux ou trois générations mais notre dernière finale est 2019 (il fallait bien redonner un petit quelque chose au grand ST après tout ce temps 
...), nous sommes encore dans les temps que certains ont pris pour revenir sur le dessus du panier. Phases finales cette saison pour commencer 
!
Champion du Monde
Posté 28 mai 2024 - 09:43
C'est déjà son 100eme match avec Toulouse à Méafou !
Envoyé de mon BAH2-W19 en utilisant Tapatalk
il est fou Méafou ,il est fou...
Champion d'Europe
Posté 28 mai 2024 - 11:53
Peut-être dans la minorité, mais j'estime Mola plus impressionnant que Novès - ou sur cette voie là. Je sais que Novès a un plus grand palmarès pour l'instant (forcément, il a entraîné un siècle), mais instinctivement j'ai ce sentiment que le Rugby des 2020 est tellement plus difficile et technique avec plus d'équipes réellement compétitives, que 3 Brennus dans ces conditions et 2x c d'Europe c'est énorme. Je pense que les générations de Novès étaient globalement plus talentueuses, je veux dire actuellement c'est Dupont et Ntamack certes mais pas tant d'autres cadors (Baille, Jack Willis...) alors qu'à un moment Toulouse comptait bien 4 ou 5 des meilleurs au monde à leur poste: Servat, Pelous, Dusautoir, Jauzion, Clerc...voire Heymans. Toulouse était complètement dominateur car je pense qu'il concentrait une plus grande part du talent disponible à l'époque. C'est peut-être une impression, mais je le vois comme ça depuis tjrs.
Membre de la Bourbonnais connection
Posté 28 mai 2024 - 12:08
Je note qu'entre les périodes fastes du ST (très impressionnantes il faut le reconnaître), il y a de vraies périodes de vaches maigres en TOP14 :
1989 - 1994
2001 - 2008
2012 - 2019
je sais que tu as précisé top 14 (ou 16 à l'époque) mais 2 Hcup dans cette période "maigre" quand même...
Champion du Monde
Posté 28 mai 2024 - 15:06
je sais que tu as précisé top 14 (ou 16 à l'époque) mais 2 Hcup dans cette période "maigre" quand même...
Je savais que cela allait être relevé... N'empêche, rien pendant 7 ans en Daube14, pour l'instant, on est dans les temps... (et l'IA a dit que alors camembert)
Joueur de promotion
Posté 28 mai 2024 - 20:48
mais non en fait il en a fait 50, mais avec lui ça compte double
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