Au contraire, on avait déjà relevé certaines problèmes au niveau du pack ces dernières années.
D'une part, le choix de confier la première ligne à des joueurs formés au club, bien que séduisant, n'a pas produit les résultats escomptés. A gauche, Kolingar peine à confirmer son plein potentiel, Gogigaghsvili reste dans la lignée des piliers géorgiens (solide mais pas réellement différenciant) alors que Ben Arous peine à soutenir la comparaison face à la nouvelle génération de gauchers. A droite, c'est encore pire. Oz n'a pas le niveau, le profil de Gomes Sa n'est pas en adéquation avec les besoins du club et Colombe présente un joli potentiel mais peine à confirmer et enchaîner durablement malgré certaines prestations très intéressantes par le passé. Le renfort de Nyakane devrait faire du bien. Seul le poste de talonneur tient la route grâce aux performances de Chat et Baubigny, de niveau international, et la solide rotation de Le Guen.
En deuxième et troisième ligne, les pépins s'enchainent. Les absences de Le Roux et Pesenti impactent sérieusement l'agressivité, l'activité et la dimension physique d'une deuxième ligne devant pourtant compenser le déficit de la première ligne dans ces secteurs. Pour le reste, Jones est décevant et Moreaux d'un niveau moindre. En troisième ligne, le déficit quantitatif se fait ressentir avec peu de variation. Diallo et Tanga performent mais Sanconnie est en perdition et encore blessé, Chouzenoux est intéressant mais ne brille pas particulièrement alors que son profil ne colle pas avec les manques de l'équipe et enfin Lauret peine, à l'instar de Ben Arous, à rivaliser face à la nouvelle vague de troisièmes lignes.
En somme, les problèmes s'accumulent au niveau du pack et le manque de complémentarité s'avère criant. Cela manque de puissance, d'agressivité, de tonnage et empêche donc le style de Travers, très axé sur la performance en conquête, d'afficher ses qualités et de peser sur l'adversaire. Et si on ajoute l'instabilité de la charnière (blessures de Le Garrec et Iribaren, irrégularité de Russell...), un manque de motivation de l'équipe et un déficit de confiance, il est difficile de briller régulièrement dans ces conditions.