Ceci dit, je le rejoins sur le manque d'implication de certains joueurs, comme Bamba ou Joseph, qui se laissent aller sans exploiter un potentiel pourtant conséquent. L'instabilité et le climat du club n'aident pas à se dépasser et à progresser, mais il y a un vrai déficit de collectif dans cette écurie depuis plusieurs années et cela se ressent sur le terrain. Une sorte de petit confort dans un climat pourtant inconfortable, où on se contente de jouer les matchs sans chercher à faire plus. Cela manque de liant et de leaders dans cette équipe.
Racing Métro Racing 92
#5191
Posté 06 août 2025 - 10:13
#5192
Posté 06 août 2025 - 10:31
Ceci dit, je le rejoins sur le manque d'implication de certains joueurs, comme Bamba ou Joseph, qui se laissent aller sans exploiter un potentiel pourtant conséquent. L'instabilité et le climat du club n'aident pas à se dépasser et à progresser, mais il y a un vrai déficit de collectif dans cette écurie depuis plusieurs années et cela se ressent sur le terrain. Une sorte de petit confort dans un climat pourtant inconfortable, où on se contente de jouer les matchs sans chercher à faire plus. Cela manque de liant et de leaders dans cette équipe.
Bah club sans ame, ambiance d'enterrement dans la salle des fetes, dirigeant qui pense plus à faire des affaires immobilières qu'au sport, aucune passion ; ça donne ça.
Je ne sais pas comment Fickou arrive à supporter ça, il aurait quand meme pu trouver mieux ![]()
Avec le émachère ce sont les 2 clubs qui ont le plus gros roulement de départs/arrivées 12 / 15 MHR 11/14 Racing
#5193
Posté 06 août 2025 - 21:05
Bah Jacky à réussi à s'acheter un titre avec ses stars. Mais ça n'a jamais pris auprès du public, le rugby ce n'est pas le foot.
#5194
Posté 06 août 2025 - 23:12
Bah Jacky à réussi à s'acheter un titre avec ses stars. Mais ça n'a jamais pris auprès du public, le rugby ce n'est pas le foot.
Et dans un an avec le retour à Colombe tkt pas que ça vas pas s arranger
#5195
Posté 30 août 2025 - 13:13
Depuis son refuge corse, Jacky Lorenzetti est en liaison quotidienne avec le manager Patrice Collazo qui, lui, vient de passer la semaine en stage en Espagne. Le propriétaire du Racing 92 a beaucoup souffert la saison dernière (10e place en Top 14), marquée par des départs impromptus (Stuart Lancaster, Laurent Travers, Camille Chat) et par la première absence en phase finale depuis 2009, année de la remontée. Ce qu'il a ressenti cet été, question mentalité et plaisir d'être là, lui redonne espoir.
« Vous êtes resté silencieux en fin de saison dernière. Comment avez-vous vécu la première non-qualification du Racing en phase finale depuis sa remontée en Top 14 en 2009 ?
On peut commencer par se refaire mal... Avec un budget salary-cap au maximum, on pouvait attendre mieux. On n'a su rivaliser avec les meilleurs que de façon alternative. Il manquait une âme à cette équipe. Avec Laurent (Travers, président parti à Bayonne), et c'est aussi de ma faute, on n'est pas allé assez au bout du changement de cycle. Il y a eu des difficultés de compréhension entre Laurent et Stuart Lancaster (manager remercié en janvier).
Entre les « Britons » et les Latins, ça n'a jamais bien marché. Lorsque Stuart est parti, il ne connaissait pas plus de mots français que quand il est arrivé. Aujourd'hui, c'est incroyable, ça respire. On sent une équipe qui a des vérités et ça me plaît beaucoup.
« Avec ma femme, on s'est permis de squeezer deux trois matches parce que ça nous faisait plus de mal que bien d'y aller »
Avez-vous parfois ressenti du découragement ?
Oui, mais quand on est à la tête d'un club ou d'une entreprise, on n'a pas le droit de faillir. Pas le droit d'être triste, de pleurer, de gémir, de se plaindre. J'ai toujours essayé d'être dans des attitudes volontaires et déterminées mais c'était plus compliqué que d'habitude. Avec ma femme, on s'est permis de squeezer deux trois matches parce que ça nous faisait plus de mal que de bien d'y aller. Ça a été douloureux physiquement et mentalement.
Plusieurs recrutements clinquants (Kolisi, Farrell...) ont été un échec...
Il y a un défaut de mentalité. Quand tu viens dans un club avec un très bon salaire, que tu t'engages et que la contrepartie de ce salaire c'est quand même une performance, tu dois la délivrer. Et là, ça n'a pas été délivré. Peut-être que nous n'avons pas su les mettre dans les conditions pour le faire. Récemment, je me disais que le monde ne devrait être constitué que de Dan Carter (rire). Lui (au club de 2015 à 2018) n'a pas triché. Des hommes exceptionnels comme lui, il y en a très, très peu.
« Il (Owen Farrell) est parti en nous disant : ''Je suis blessé, j'ai mal à la tête''. Et d'un coup on le retrouve avec les Lions. C'est un truc que je ne comprends pas »
Quand vous avez vu Owen Farrell rejoindre cet été les Lions britanniques et irlandais en tournée en Australie et jouer dès son arrivée là-bas, qu'est-ce que vous vous êtes dit ?
J'ai eu envie de vomir. Il est parti en nous disant : ''Je suis blessé, j'ai mal à la tête (il n'avait plus rejoué après une commotion début mai), je veux jouer moins. Les Saracens m'offrent cette possibilité, etc.'' Et d'un coup on le retrouve avec les Lions. C'est un truc que je ne comprends pas. Ça s'appelle du mensonge. Il faut dire les choses comme elles sont. Ça me fait du bien de le lâcher ! J'ai eu l'impression d'être trahi.
Pourquoi avez-vous aussi accepté de libérer Cameron Woki, retourné à l'UBB ?
C'est une question délicate. On va dire que ça devait se faire, et que ça s'est fait. Il rentrait dans le plan de jeu de Bordeaux. Peut-être moins dans celui du Racing et dans ce qu'on veut mettre en place avec des joueurs impliqués. Je lui souhaite vraiment de bien réussir à Bordeaux.
Vous parlez d'un nouveau cycle autour de Patrice Collazo. La fin des grands noms fait-elle partie de ce projet ?
On a été champion de France (2016), trois fois finaliste de la Coupe des champions (2016, 2018, 2020), ce n'est pas anodin. On était dans une stratégie où on allait chercher le grand joueur. Là, on veut insister sur la jeunesse, le centre de formation et la mentalité. Patrice incarne cela parfaitement.
On oublie parfois que La Rochelle d'O'Gara, c'est Collazo qui l'a construit. Le Racing formait déjà avant, bien sûr, mais disons que la dynamique dominante change. Ça ne veut pas dire qu'il n'y aura plus de grands noms au Racing (le pilier australien Taniela Tupou et l'ex-star néo-zélandaise du XIII Joey Manu ont été recrutés). On ne monte pas une équipe de Crabos. C'est juste qu'un autre virage est pris.
Avec un ouvreur d'Aurillac, Ugo Seunes, pour remplacer Farrell...
Voilà, c'est un exemple de ce que l'on veut faire maintenant. On est très contents d'avoir des charnières très jeunes (Léo Carbonneau a 20 ans, Kléo Labarbe 21, Seunes 24). Beaucoup me disent qu'ils sont inexpérimentés et qu'il faut du temps. Mais l'éclosion de Dupont n'a pas pris beaucoup de temps.
La philosophie est de s'appuyer sur des joueurs qui aiment le maillot, sans état d'âme sur l'argent, des gens qui ont tout à construire avec nous. On veut aussi construire avec des joueurs de mentalité, comme Thomas Lainault, arrivé de Grenoble. Ça va être sa première saison en Top 14. À son âge (31 ans), il a envie de se lâcher. On sent qu'il n'y a pas de mensonge.
Sans être des stars, Joey Manu, tout comme l'ailier fidjien Selestino Ravutaumada, peuvent devenir de vraies attractions...
Manu, c'est un héritage du recrutement de Stuart Lancaster, pas vraiment bon marché. On était dubitatif parce qu'il n'a joué à quinze qu'une saison au Japon. Mais on est très très content de ses débuts. Dire qu'il va être un phénomène serait prétentieux mais je pense qu'il va nous faire beaucoup de bien, qu'avec lui, derrière, ça va chauffer. Ravutaumada est un sacré joueur, tout comme Wilfried Hulleu, arrivé de Grenoble.
« On a dû remettre encore de l'argent en fin de saison. Moins que la précédente, mais quand même »
Le mélange de tout ça peut être explosif. Récemment, (le Néo-Zélandais) Ardie Savea a été annoncé chez nous (par la presse anglaise) mais on n'a jamais eu aucun contact avec lui. C'est vraiment l'exemple contraire de ce que l'on veut faire. Notre nouvelle stratégie tient compte aussi d'une ligne directrice financière. On a dû remettre encore de l'argent en fin de saison. Moins que la précédente, mais quand même. Quand on compte avec l'Arena, on est bénéficiaire bien sûr. Mais il faut bien comprendre que ça fait vingt ans que je suis à la tête du Racing et que même si je suis tout jeune (il a 77 ans), je me dois de penser à l'après.
Seriez-vous ouvert à l'entrée au capital d'un actionnaire extérieur ?
Je pense à tous ces joueurs, tous ces staffs, tous ces administratifs qui se défoncent tous les jours pour le Racing. Je n'ai pas le droit de les abandonner. Puisque mes enfants n'ont pas la flamme autant que moi, je me suis mis en quête de trouver un actionnaire à mes côtés, autour de 40 %. On n'en est qu'au début des recherches. Comme dit mon entourage, je ne suis pas facile (rire). Il faut trouver la bête qui va cohabiter avec moi. »
#5196
Posté 15 septembre 2025 - 19:07
https://m.youtube.co...h?v=VUUcnngpDyc
Pour ceux qui s'inquiétaient de sa capacité à défendre en top 14, il a entre autre séché Carbery et Bielle-Biarrey, et a résisté à un crochet de Penaud. Beau tableau de chasse quand même !
- jm12 et xdderf63 aiment ceci
#5197
Posté 16 septembre 2025 - 18:09
Il a cette envie de se jeter sous les roues du camion, je pense toujours que ça le fera.
Mais je fais également partie de ceux qui verront en fin de saison pour faire le bilan.
Je lui souhaite le meilleur, j'aurais bien aimé le voir en jaune et bleu, la vie en a décidé autrement.
#5199
Posté 01 novembre 2025 - 22:24
La greffe Stuart Lancaster n'a pas pris au Racing ; ça, c'est du réchauffé. Mais n'est-on pas, rugbystiquement parlant, en présence d'un rejet de greffe ? À son arrivée, un an et demi avant d'être remercié le 31 janvier 2025, le technicien anglais en provenance du Leinster voulait installer un jeu d'attaque d'envergure. Depuis Toulouse, même Ugo Mola saluait la qualité des lancements de jeu de ce Racing, façon Mikhaïl Barychnikov avec Nolann Le Garrec aux manettes, mais ces promesses n'ont pas tenu dans la durée.
Aujourd'hui, au risque de trop schématiser, le Racing s'est « dé-Lancasterisé ». Après huit journées de Top 14, l'équipe de Patrice Collazo, Olivier Azam, Frédéric Michalak et Joe Rokocoko possède la moyenne de passes la plus basse (97 par match). Le Stade Toulousain tourne à 162, La Rochelle n'est pas loin (159).
Après les trois premiers mois de l'administration Lancaster, fin 2023, le Racing tenait la cadence du Stade Toulousain en termes de nombre de passes, de mètres parcourus ou de proportion de séquences longues de possession. À présent, le Racing est l'équipe qui totalise le moins de mètres parcourus avec le ballon (370 en moyenne), loin, très loin même, du leader en la matière, La Rochelle (759). Les hommes de Ronan O'Gara franchissent plus que ceux de Collazo. Ils battent aussi plus de défenseurs.
On peut raconter l'histoire de cet avant-match (dimanche, 21 h 05) sous l'angle de ces vases qui ont communiqué ces derniers mois. À bâbord, le Stade Rochelais a axé son recrutement sur des profils de joueurs-boosters (Le Garrec, Niniashvili) dans l'idée de trouver une alternative à un jeu d'avants qui lui a tant rapporté mais dont il n'est plus si certain qu'il n'ait pas été gagné par l'usure du temps qui passe. À tribord, le Racing a rapatrié du massif à l'intersaison (Hill, Hughes, Tagitagivalu, Lainault en attendant Tupou) et ce n'est sûrement pas pour centupler les croisées dans ses 22.
« Devant, on a "rentré" à l'intersaison de gros-porteurs qu'on n'avait pas avant. En tout cas, on en avait moins. On joue sur nos forces »
Patrice Collazo, entraîneur du Racing
« Les longues séquences de jeu contre les défenses hyper organisées du Top 14, mouais, explique Collazo. C'est vrai qu'on est l'équipe qui se fait le moins de passes, mais on n'a pas non plus la meilleure occupation (comprendre : moins le Racing jouera dans les trente mètres adverses, moins il se permettra de multiplier les passes et les temps de jeu). Le nombre de passes, c'est réducteur. Ce n'est pas parce que vous faites deux cents passes que vous mettez l'adversaire en difficulté ; ça dépend des zones de terrain, de la stratégie, du profil de l'équipe en face... Et ça dépend surtout de vos forces. Devant, on a "rentré" à l'intersaison de gros-porteurs qu'on n'avait pas avant. En tout cas, on en avait moins. On joue sur nos forces. »
En ajoutant Demba Bamba, Romain Taofifenua, Will Rowlands, Jordan Joseph ou Hassane Kolingar aux recrues précitées, et en plaçant parfois Jonny Hill en troisième ligne, le Racing ne fait pas de publicité mensongère. Il veut solidifier son jeu d'avants, redensifier son premier rideau et ne se gêne pas pour utiliser gaiement ses casseurs de plaquage dans du jeu à une passe. Une équipe d'emplâtreurs, comme aime les appeler Collazo. Si la touche reste lunatique, la mêlée est redevenue fiable comme elle ne l'était plus depuis des années.
« On voudrait créer cette culture de performance dans le jeu d'avants pour que les équipes aient peur de jouer le pack du Racing, avoue le Gallois Rowlands. Mais notre jeu avec le ballon va aussi s'enrichir au fil des matches. » « Le Racing avait la réputation de faire du beau rugby, enchaîne Bamba. Depuis l'arrivée de Patrice (Collazo), on s'est concentré sur le fait de devenir une équipe rude à jouer devant. On devait se créer cette nouvelle identité. »
Derrière, il reste de la place pour les intuitifs comme Ugo Seunes ou les feux follets comme Max Spring. Mais il faut bien admettre que depuis le début de la saison, l'attaque francilienne se repose beaucoup et même passionnément sur la dimension physique et les offloads de Josua Tuisova et Vinaya Habosi, qui vient de prolonger et qui est souvent utilisé au centre depuis que Collazo s'est saisi du gouvernail.
« On sait qu'on est capable d'être très performants sur les ballons de transition, dit le manager. On essaie de jouer juste, en fonction des profils qu'on a. On possède beaucoup de puncheurs qui nous permettent de gagner la ligne d'avantage très vite, notamment au niveau des centres. Je trouve qu'on arrive à être cohérent dans notre système d'attaque en mettant une grosse pression sur les collisions. »
La victoire à zéro essai contre Pau la semaine dernière (15-10) - un mutisme inédit depuis 88 matches - relève de l'accidentel. Ce n'est pas parce qu'il mise plus sur des attaques courtes que le Racing n'a pas été capable de coller 44 points à l'UBB et 43 à Clermont. Plus embarrassant et plus significatif, cette équipe n'a retiré qu'un bonus offensif de ses quarante derniers matches.
Aujourd'hui, le différentiel de bonus vaut l'équivalent d'une victoire avec certains concurrents à la qualification. « OK mais bonus, ça veut dire ce que ça veut dire, plaide Collazo. C'est un extra. Je préfère compter en victoires. Si on gagne à Castres (ce qui aurait sûrement été le cas sans un renvoi d'en-but contré, 20-16 lors de la 5e journée), on ne parlerait pas des bonus. Ce qui m'intéresse, c'est qu'on soit constant dans l'engagement, dans le contenu. Ce qui m'intéresse, c'est notre collectif. On veut dépendre d'un collectif, pas d'un quinze de départ. »
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