6 note(s)
Joueur de 1ère série
Posté 18 juin 2020 - 11:00
Carnet noir : Fabrice Philipot n'est plus
Décès à l'âge de 54 ans de l'ancien coureur cycliste professionnel Fabrice Philipot. Le Bourguignon avait notamment terminé 14eme du Tour de France en 1990.
Aller encore un !!
Il est peut etre mort d'un accident à vélo.
Cyrille Guimard est toujours en vie...aprés...un druide...potion magique..toussa, toussa...
Joueur de TOP 14
Posté 26 février 2021 - 22:01
La grande bouffe (2/4) : Jacques Fouroux, le deuxième-ligne et le plateau de fromages
Ce samedi, le magazine L'Equipe s'intéresse aux repas du sport et raconte notamment quatre repas qui ont compté. Le 17 mars 1982, un quinze de France mal en point se ressoude autour d'un plateau de fromages bien arrosé. Et écrase l'Irlande trois jours plus tard. Une entorse à la nouvelle politique « diététique » de Jacques Fouroux, obtenue par le revenant Jean-François Imbernon.
Les habitués ont pris place au bar. Il est un peu plus de 19 heures ce 16 mars 1982. Jean-François Imbernon, le rugueux deuxième-ligne de l'USAP, nettoie les verres dans son bistrot au coeur des rues ombragées du petit village catalan de Nefiach, 20 kilomètres à l'ouest de Perpignan. Jeff, 30 ans, se remet d'une très grosse entorse de la cheville. Il court difficilement, vient juste de reprendre pour un match à Toulouse où les copains, devant ses difficultés physiques, « l'attendaient pour faire les mêlées », selon ses propos. Sa femme lui a dit que le sélectionneur du quinze de France, Jacques Fouroux, avait appelé dans l'après-midi et qu'il allait rappeler dans la soirée.
Le tempétueux sélectionneur est en fâcheuse posture, après trois journées de Tournoi des Cinq Nations. Son équipe s'est inclinée au pays de Galles, a perdu au Parc des Princes face aux Anglais et même chose en Écosse. Si bien que pour la première fois depuis 1957, la cuillère de bois est promise aux Français, d'autant qu'ils doivent affronter pour le dernier match les redoutables Irlandais jusqu'ici invaincus et qui viennent donc à Paris pour remporter le Grand Chelem.
Bref, les chances de l'équipe de France, fébrile, en manque de cohésion, sont maigres... Jacques Fouroux, sous le feu des critiques et devant le grand péril qui s'annonce, va prendre une décision complètement incongrue : rappeler un joueur blessé, hors de forme, qui n'a pas joué en Bleu depuis des mois. Mais dont la seule présence peut changer l'état d'esprit d'une équipe et de l'adversaire.
Le téléphone sonne, Jeff répond :
« Salut c'est Jacques...
- Comment vas-tu...
- Écoute Jean-François, j'ai besoin de toi pour jouer contre l'Irlande...
- Jacques, je peux à peine courir. Tu te fais déjà défoncer par la presse. Là, si tu me fais jouer, tu vas finir cul-de-jatte.
- Jeff, la patrie est en danger !
- Dans ce cas... j'arrive. »
Jeff ferme son bar, attrape ses crampons, et le lendemain s'en va rejoindre la capitale. Il débarque Cité d'Antin, où la FFR avait naguère son siège. C'est l'heure de la conférence de presse du sélectionneur. Fouroux bataille justement face aux journalistes pour justifier la sélection du deuxième-ligne de Perpignan. Ce dernier passe discrètement derrière les journalistes et va s'attabler au bar de la Fédération. Oui, en ce temps-là, les fédérations avaient des bars. « Moi, j'étais un peu superstitieux, nous raconte Imbernon. Alors quand j'arrivais en équipe de France, à l'apéro je prenais toujours un Byrrh, un alcool de chez nous. » C'est-à-dire catalan. « Jean-Luc Joinel me rejoint au bar. On se fait la bise et il commence à m'expliquer qu'il y a eu du changement en équipe de France. » En effet, Jacques Fouroux était toujours en quête d'innovation.
« Tu sais que Jacques a lancé la "diététique" ? explique le troisième-ligne de Brive.
- Il joue à quel poste ? questionne malicieusement Imbernon.
- T'es con, c'est pour les repas...
- Je sais ce que c'est la diététique, soupire Imbernon. Raconte...
- Bon, en entrée, c'est poireaux bouillis, betterave et carottes râpées...
- On fera avec, dit le Catalan en sirotant son Byrrh, un alcool composé de vins, de quinquina, de fleur de sureau, de camomille...
- Pour les plats, reprend Joinel, c'est du poisson et de la viande blanche.
- On surmontera... »
C'est alors que Joinel marque un temps d'arrêt et un petit rictus vient lui entailler le visage :
« C'est là que ça va pas te plaire...
- Quoi ?
- Y a plus de fromage...
- Non, c'est pas possible ! se décompose Imbernon.
- Et attends, relance Joinel, je t'ai pas dit le pire... Y a plus de vin non plus... »
« Je suis ici parce que tu es mon ami. Mais faut pas exagérer. Pas de vin ni de fromage à table, je me barre... »
Imbernon à Fouroux
Un homme comme Jean-François Imbernon peut accepter beaucoup de choses. Gamin, il charriait des caisses de pommes de 70 kilos à la ferme familiale. Il lui manque un doigt, perdu sur une tronçonneuse. Aussi Jeff, la souffrance, il connaît. Mais voyez-vous, déjeuner sans vin et sans fromage, il y a des limites à ce que l'on peut exiger d'un être humain, fût-ce un international de rugby !
Imbernon lève donc son imposante carcasse, prend son manteau, son sac et se dirige vers la sortie. Il salue Fouroux pour lui signifier qu'il quitte les lieux sine die.
« Mais Jeff, qu'est-ce qu'il y a ? déboule Fouroux, paniqué.
- Jacques, je n'ai pas demandé à être là, explique calmement Imbernon. Je suis venu pour te rendre service, je suis ici parce que tu es mon ami. Mais faut pas exagérer. Pas de vin ni de fromage à table, ce n'est pas possible, je me barre... »
Fouroux stoppe son grognard : « Jeff, t'inquiète ; reste avec nous. Je vais voir... » Imbernon, qui n'aurait jamais trahi Fouroux, rejoint le reste de l'équipe et monte dans le bus pour Clairefontaine et le Château de la Voisine, où le quinze de France avait alors ses habitudes, en face de ce qui deviendra plus tard le centre technique national du foot français.
C'est une paisible et grande demeure bourgeoise sur laquelle régnait l'ancien Montois Benoît Dauga. Les remplaçants dormaient aux écuries. « Je suis allé déposer mes affaires dans ma chambre, se souvient Jean-François Imbernon, et puis je suis descendu au bar. » La journée se termine, c'est en effet tout naturellement l'heure de l'apéro pour le quinze de France. « Ben, je prends un Byrrh, toujours pareil, la petite superstition, Patou (Robert Paparemborde) et d'autres commandent un Ricard... » Vient bientôt le temps de passer à table. « Les trois-quarts, raconte Imbernon, ces peignes-zizi voulaient bien entendu se précipiter pour s'installer les premiers. Jacques les arrête. Il y avait un rideau pour accéder à la salle à manger et il était fermé. Il m'a alors appelé. "Viens Jeff". »
Derrière le rideau, une grande table est dressée, avec tout au bout un panneau où il est inscrit en lettres majuscules : « JEAN-FRANÇOIS IMBERNON ». Autour, des bouteilles de vin et un plantureux plateau de fromages... « Tout le monde s'est serré pour s'asseoir à côté de moi », sourit Imbernon. Le plateau et les bouteilles ont circulé et avec elles, ce pourquoi les hommes aiment vivre et... jouer ensemble. Deux jours plus tard, au Parc des Princes, le quinze de France annoncé moribond battait largement les invincibles Irlandais (22-9). Cette leçon vaut bien un fromage sans doute.
Champion du Monde
Posté 26 février 2021 - 22:05
Champion du Monde
Posté 01 juin 2021 - 22:58
Aujourd'hui Tuisova est donné à 113 kg.Emmanuelli dans Var Matin: "Arrivé à Toulon avec 91 kg de muscle, le jeune Fidjien pèse désormais 104 kg. Josua Tuisova a ainsi pris 13 kg de muscle grâce aux installations du club Varois et à ses préparateurs physique."
Sachant que ce jeune mesure 1,80 m, avec un indice de masse musculaire génétique sans anabolisants de 25 , on arrive avec 10% de masse grasse pour un ailier, à 90-91 Kgs.
Donc son poids à l'arrivée.
Le surplus ne peut que se faire avec une aide chimique !!
Les ailiers de l'ASM:
Pour Nalaga, on n arrive à 102 Kgs, il y a un surplus de 6 Kgs pour un athlète de 1,91 m, sachant que Nalaga a un indice gras supérieur à 10%.
Guilford qui est très musclé et sec, pour 1,79 m, on arrive à 88,200 Kgs, son poids actuel est de 89 Kgs, donc au maximum de son potentiel génétique naturel.
Champion du Monde
Posté 02 juin 2021 - 06:33
Merci. Excellent.
Oui, ca fait du bien de lire des anecdotes qui ne pourraient avoir lieu aujourd'hui ! Le temps passe, la vie aussi et ...................un charme révolu ! 
le Var est dans le fruit.
Posté 04 juin 2021 - 19:31
Champion d'Europe
Posté 04 juin 2021 - 19:56
Joueur de TOP 14
Posté 04 juin 2021 - 21:11
attention , Tuisova la cruche à l'eau qu'elle se casse 
Champion du Monde
Posté 05 juin 2021 - 11:39
Aujourd'hui Tuisova est donné à 113 kg.
Tout bodybuilder rigolerait a plein poumons de voir que plein de gens pensent qu'il n'est pas chargé à mort...
Pour moi avec Tuisova, on touche l'absurdité de ce sport. C'est tellement criant et évident avec un tel gabarit, comment peut il y avoir un tel silence ??
Ça lui fait un indice de masse musculaire de combien aujourd'hui, vers 30?? Personne mais absolument personne dans le monde n'a atteint ça naturellement...
Si, si, Ben Johnson, Lindford Christie et d'autres...
attention , Tuisova la cruche à l'eau qu'elle se casse
Il ira bientôt rejoindre quelques prédécesseurs, les effets secondaires étant bien plus rapides que ceux des vaccins...
Champion du Monde
Posté 05 juin 2021 - 11:42
Qu'est ce qu'ils ont fait de notre rugby....
Champion du Monde
Posté 19 août 2021 - 14:49
Tiens au sujet du dopage :
Un reportage ce soir sur LCP
Résumé de l'épisode
Le problème du dopage touche toutes les disciplines sportives, de l’athlétisme à la boxe en passant par le cyclisme, le football… Le réalisateur s’est rendu dans huit pays pour enquêter sur ce fléau, interrogeant spécialistes et sportifs dopés, suspendus, repentis, ou « propres ». Il dévoile ainsi par exemple que d’importants enjeux économiques peuvent pousser des Etats ou des fédérations à fermer les yeux, voire à favoriser cette forme de triche.
le Var est dans le fruit.
Posté 19 août 2021 - 15:00
rendez votre doublé pour commencer.
Champion du Monde
Posté 19 août 2021 - 15:04
rendez votre doublé pour commencer.
M'enfiiiiiiiiiiiin !!! 
Nous ne sommes pas le Racinge !!!! 
Joueur de TOP 14
Posté 19 août 2021 - 15:30
Le "levé de coude" aussi ! Chacun choisi sa mort, en fin de compte !
Carnet noir : Fabrice Philipot n'est plus
Décès à l'âge de 54 ans de l'ancien coureur cycliste professionnel Fabrice Philipot. Le Bourguignon avait notamment terminé 14eme du Tour de France en 1990.
Aller encore un !!
Il était de montbard en cote d’or et je l’ai bien connu…
s’il était chargé pendant sa carrière comme tout le monde, c’est effectivement le lever de coude qui la tuer, une bouteille de whisky toute les 2 heure en boîte de nuit à l’epoque…..
Joueur de TOP 14
Posté 16 février 2022 - 21:02
article à la limite du sujet mais je crois que c'est la bonne place
Les cocktails protéinés, ces bombes à retardement pour la santé des sportifs Très utilisés, notamment dans le rugby, les compléments alimentaires sous forme de protéines présentent des risques avérés pour la santé, particulièrement au niveau des reins.
Dans la plupart des centres d'entraînement des clubs du Top 14 comme à Clermont, La Rochelle ou encore Pau, le même tableau : les joueurs peuvent consulter, en un clin d'oeil, leur programme d'entraînement de la semaine, ainsi que les compléments alimentaires conseillés, consommés sous forme de shaker. Il y a des vitamines, des minéraux mais aussi, et surtout, des protéines.
« Comme leur nom l'indique, ils en prennent pour complémenter leur alimentation, étant donné que leurs muscles sont mis à contribution entre la musculation, la séance d'entraînement, etc. », explique le Dr Pouget, médecin de la Section Paloise. « Elles aident à supporter les charges d'entraînement mais aussi à récupérer, poursuit le docteur. Le muscle subit une destruction appelée catabolisme, donc ça permet de remettre la jauge à niveau. »
Les rugbymen en prennent un shaker dès qu'ils sortent de la salle de la musculation et à la fin de la séance. Certains, plus rares, en prennent aussi dès le petit-déjeuner. Ils ne sont pas les seuls. Ces protéines en poudre sont consommées dans quasiment tous les sports, mais le rugby est celui où leur utilisation est la plus optimisée. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si certaines marques ont développé des gammes spéciales. La plupart des clubs sont acoquinés à une marque, comme le Stade Toulousain et le Stade Français avec Eafit (la footballeuse Amandine Henry est aussi ambassadrice) ou le RC Toulonnais avec USN Nutrition, dont le logo était sur les shorts. D'anciens rugbymen, à l'image de Sébastien Bruno, ex-talonneur international (26 sél.), passé par Béziers, Sale (Angleterre) ou Toulon, proposent leur gamme de produits.
Philippe Gardent est le responsable de la préparation physique du Stade Rochelais depuis 2019. Cet ancien joueur de football américain est certainement un des meilleurs spécialistes sur le sujet pour avoir commencé à s'y intéresser quand il évoluait en NFL, aux Washington Redskins puis aux Carolina Panthers (2006 et 2007), avant de suivre des formations.
« Certains joueurs doivent conserver leur poids, donc on leur donne des protéines facilement transformables en énergie pour le muscle. D'autres doivent prendre du poids, donc les protéines sont mélangées avec des glucides (du sucre) pour avoir une plus grande croissance musculaire. Enfin, certains doivent en perdre. Dans ce cas, les protéines sont pures. Elles sont même mélangées avec des produits naturels favorisant la perte de poids. Ils remplissent l'estomac et donnent cette sensation de non-faim. »
Le plus important pour la prise de protéine : le timing. « Quand on sort de l'entraînement ou d'un match, on vient de fournir un effort très violent, or la récupération se fait dans les 30 premières minutes. On ne peut pas faire un repas à ce moment-là, donc on boit cet apport. »
Indispensables pour accélérer la récupération, certes, mais certains joueurs en consomment le strict minimum. C'est le cas de Morgan Parra (33 ans). Il suffit de voir son physique et celui des autres demis de mêlée pour s'en apercevoir : le Clermontois pèse 80 kg pour 1,80 m quand un Sébastien Tillous-Borde (36 ans, manager de Bourgoin) était à 87 kg pour 1,76 m. Un physique proche de l'actuel numéro 9 et star des Bleus, Antoine Dupont (25 ans), 85 kg pour 1,74 m.
Ces deux derniers présentant une musculature autrement plus imposante que celle du frêle Parra, qui avait évoqué le sujet, en 2015, dans L'Équipe : « Je sais que je dois m'endurcir, être plus gainé. Pour être honnête, j'ai essayé à un moment de prendre du poids. C'est tentant. Mais j'avais peur de perdre certaines qualités... Je sais que je ne ferai jamais 95 kg parce que ce n'est pas ma morphologie. Et puis je ne suis pas fan des protéines. J'en prends peu. Comme tout le monde, je suis bien obligé pour la récupération, mais ingurgiter des trucs, ce n'est vraiment pas mon truc... » Contacté, il n'a pas souhaité apporter de précisions.
D'autres, plus rares, à l'image de Yannick Nyanga, n'ont jamais eu à boire ce fameux shaker. « Ça dépend vraiment des besoins de chaque joueur. J'ai tendance à congestionner facilement, donc je n'avais pas besoin d'en prendre », explique l'ancien troisième-ligne, désormais directeur sportif du Racing 92. Et c'est plutôt une chance.
« Quand on commence à en prendre jeune, on risque de développer une insuffisance rénale »
Bernard Dusfour, ex-président de la Commission médicale de la LNR
Ces produits ne sont en effet pas sans risque pour la santé. Ils sont même interdits depuis 2019 dans les centres de formation. « Il ne semblait pas logique que nos jeunes, dès le début de leur carrière, prennent des compléments alimentaires et notamment des protéines. Nous les avons interdits chez les mineurs car les parents nous confient leurs enfants. Nous avons la responsabilité de leur santé. Or, quand on commence à en prendre jeune, on risque de développer une insuffisance rénale », explique Bernard Dusfour, ex-président de la Commission médicale de la LNR.
Mais ce risque disparaît-il une fois devenu adulte ? « La différence, c'est que les professionnels sont responsables d'eux-mêmes », élude le docteur. L'Agence nationale de sécurité sanitaire alimentaire (Anses) a pourtant lancé une alerte sur la consommation à haute dose de ces produits. Elle a mis en évidence « des risques pour la santé, des effets indésirables parfois graves, principalement cardio-vasculaires, neuropsychiatriques, hépatiques et rénaux ».
Le professeur Denis Fouque, néphrologue et expert en nutrition rénale à l'hôpital Lyon-Sud, a publié plusieurs études et articles sur le sujet, dont deux en 2020, en collaboration avec le professeur Kamyar Kalantar-Zadeh de l'Université de Californie de Los Angeles. « Elles démontrent que si les gens, sans maladie rénale, mangent trop de protéines, ils perdent en moyenne 20 % de leur fonction rénale au bout de dix à quinze ans. » Le chercheur s'appuie sur une étude coréenne, qui a duré douze ans.
« Dans un des groupes, les participants mangeaient 1,7 g de protéines par kilo et par jour : ils ont perdu plus de 20 % de leur fonction rénale, observe-t-il. Ceux d'un autre groupe étaient à 0,7 g. Ils ont aussi perdu, mais moitié moins. L'OMS (Organisation mondiale de la santé) déconseille d'ailleurs d'en absorber plus de 0,8 g. » Peut-on en déduire qu'un apport trop important de protéines accélère la dégradation des reins ? « Dans les protocoles des sportifs, c'est très discuté. La moitié des études disent que ça marche, l'autre que ça ne marche pas. La littérature est trop incertaine pour avoir un avis tranché.
En revanche, il est avéré que, si la posologie ne dépasse pas 1,6 g de protéines par kilo et par jour, alimentation comprise, ça permet d'augmenter le muscle sans détériorer les reins. Au-delà, il n'y a aucune preuve scientifique que c'est efficace. Les protéines apportées en sus sont brûlées et produisent des toxines, ce qui fatigue le rein », conclut-il. « Si on prend beaucoup de protéines mais qu'on ne les associe pas avec des aliments complémentaires qui favorisent la synthèse, il y en a beaucoup qui partent et, donc, ne servent à rien », concède Philippe Gardent.
« Le risque concerne des prises incontrôlées et des doses massives »
Philippe Pouget, médecin chef de la Section Paloise
La posologie devrait être adaptée à chaque gabarit. Un arrière de rugby de 80 kg devrait en consommer beaucoup moins (128 g par jour) qu'un avant de 130 kg (208 g) pour éviter la surdose. Le Dr Dusfour « ose espérer que les gens qui les donnent dans les clubs sont au courant de la posologie à respecter pour éviter cette insuffisance rénale ». Il semblerait que ce ne soit pas forcément le cas. Selon nos informations, les posologies sont standards, c'est-à-dire que les joueurs ont tous le même shaker de 40 grammes de « pure whey », la protéine la plus utilisée. Et ce, quels que soient leur poids et leur alimentation, qu'il faut comptabiliser dans le calcul de protéines. « C'est un apport global », précise le professeur Fouque. « Ces compléments sont vraiment faits pour accompagner l'alimentation de base », insiste Gardent.
Conscient des risques, le docteur Pouget de la section Paloise assure que tout est sous contrôle : « Il (le risque) concerne des prises incontrôlées et des doses massives. Les joueurs ne sont pas idiots. Ils ont bien compris qu'on leur donnait tant, ils prennent tant. Ils ne vont pas en consommer davantage. »
Ce qui n'évite pas des accidents, comme le raconte Philippe Gardent : « Quand un joueur vient me voir pour me dire qu'il a pris un shaker protéiné en dehors des périodes conseillées, avant de manger ou quand on sort de table par exemple, je lui demande "Pourquoi tu as fait ça ?" » Il est également au courant du risque d'insuffisance rénale : « Évidemment que c'est dangereux, comme tous les excès. Mais c'est quoi un abus ? Si tu prends un peu de tout, rien n'est mauvais. C'est comme le vin. Si tu bois un ou deux verres par jour, ça va, mais si tu consommes quatre bouteilles, tu vas mettre ta santé en danger. L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, comme les protéines. J'ai envie de relativiser. »
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