On passera très vite sur ce désastre à la Nantaise d'un groupe de l'ASM mort sur les ruines d'une défaite en finale de Hcup il y a 11 mois à Dublin et dont la fin de saison en Top 14 devrait ressembler à un chemin de croix. Seuls Cudmore et Hines, irréprochables, et Vosloo courageux, ont surnagé au milieu d'un océan de médiocrité aggravée par une démission inadmissible de supposés professionnels.
Une ASM qui, dans toutes ses composantes, se sera leurrée jusqu'à cet après-midi de Waterloo dans le désert de Twickenham, humiliée, par une équipe des Saracens loin d'être un monstre européen.
Des joueurs leurrés par une obsession de champion d'Europe des déclarations d'intention, sortis d'une poule en bois avant une qualification à mi-temps contre Leicester, alors que pas une seule prestation ne fut aboutie de la saison, pas un seul match accompli dans l'une des deux compétitions.
Un entraîneur qui avait pourtant sonner l'alerte en juin dernier...et qui arrive au bout d'un cycle dont le bilan final tout proche sera pour le moins contrasté avec un seul titre, bilan insuffisant. A l'image d'une dernière saison où les choix de jeu et de joueurs se sont avérés trop souvent des erreurs majuscules.
Des dirigeants qui à la demande de leur coach de renforcer un effectif à bout de souffle, répondent par une menace de licenciement, dans la bien pensance d'un discours à la gomme d'un club bien propre sur lui, refusant le moindre électrochoc salvateur, restant dans son petit carcan "Michelin" qui plait tant à un public de gentils suiveurs à la ferveur proportionnellement égale à sa naiveté et à sa satisfaction de la défaite annuelle en phase finale.
Un club qui aurait dû voir le titre de 2010 comme le commencement d'une dynastie...et qui aujourd'hui ressemble à une apothéose, pour ne pas dire à un accident de l'histoire.
Et maintenant ?
la fin de saison ? qui peut encore croire une seconde à une remobilisation et à une transformation subite d'une équipe en bout de course en un prétendant au Brennus...personne.
la saison prochaine ? Michelin qui profite du départ de Cotter (que cette année a dû être longue pour les pardessus clermontois) avec un Président qui devient en plus Directeur Général, un second renforcé malgré les échecs répétés, un adjoint promu en chef après plusieurs échecs mais qui devrait être un gentil exécuteur, un recrutement minimaliste...Y a de quoi être plein d'optimisme...
Kipling disait : "Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront"
A l'ASM on construit la défaite de l'année d'après sur l'échec de l'année présente !