Arrêtons de nous voiler la face, on dirait un discours de dirigeant.
Sportivement :
Depuis 2 mois le niveau de jeu est affligeant.
l'ASM est plus ou moins la seule équipe à avoir perdu contre le stade français au fond du seau.
l'ASM a encaissé 12 essai en 3 matchs
la conquête directe est minable
les joueurs semblent apathique sur le terrain, je citerais personne, c'est tous des bons mecs mais ils sont surtout là pour se sortir les doigts.
les victoires contre un faible CA Brive et une équipe des Ospreys limitée (et qui n'a pas tapé une seule pénalité sinon qui sait...) ne sont que l'arbre qui cache la forêt.
La place de leader est dûe au fait que le calendrier a été très favorable
Niveau recrutement,
Le constat est terrible : quand les autres grosses cylindrées (Toulouse, Toulon) et les "ambitieux" (Racing 92, Montpellier, UBB) recrutent essentiellement des internationaux confirmés, l'ASM se gausse d'enroler français et quand on voit le niveau des français à la dernière coupe du monde, force est de constater que c'est bien moyen. Le seul français qu'il aurait vraiment fallu recruter, tant en terme de niveau, d'expérience que de besoin à son poste, c'est François Trinh-Duc, et on a été incapable de griller la politesse à un club qui a déjà 3 ouvreurs.
Humainement,
les cas Brock James, Jamie Cudmore notamment donnent une image à gerber. Je ne parle pas de prolonger tous les joueurs qui ont passé 10 ans au club mais là on parle de 2 cadres (et on voit qu'on en manque cruellement) qui seraient encore titulaires indiscutables si le coach ne préférait pas faire progresser ses jeunes. Attention c'est très louable comme attention, mais ça ne doit pas être fait au détriment de la performance.
En terme d'image, c'est la cata : la fameuse "machine à gagner" traine toujours son image de looser (même plus magnifique : les finales en 2015 ont été 2 purges). L'équipement prête à sourrir avec son camouflage warrior spirit (genre le truc has been depuis 1999 au moins). Le président et le directeur sportif ont l'apparence de 2 sénateurs après un bon repas. Les discours sont tellement policés qu'ils sont risibles. Même la fameuse yellow army fait beaucoup sourire ailleurs qu'à Clermont : certes c'est beau, c'est nombreux, ça se déplace, etc.. mais c'est d'un "gnian-gnian" à force. Le slogan ensuite : marre du "ici, ici...", j'imagine que les brainstormers qui ont pondu "chaud bouillant machin sont les mêmes qui avaient sorti "l'hymne". Le club passe pour un assemblage de composants plus risibles les uns que les autres.
On pourrait au final se comparer à Auxerre en football en gros. Des bonnes valeurs, un club gentillet, des résultats intéressants pendant une décennie avec qq titres isolés, une perenité à haut niveau et le vide aujourd'hui parce que le club est resté dans son confort.
Le constat est abrupt et je ne prétends pas avoir les solutions. D'ailleurs si je les avais (comme tout supporter lambda), je ne serais pas écouté. Mais l'ensemble des composantes du club doivent se remettre en question sinon l'avenir s'annoncera bien sombre.