Arthur Iturria avant Montpellier - ASM Clermont : " C'est l'heure d'être des grands garçons "
À la veille d'un déplacement à Montpellier (samedi, 15 heures), qui s'apparente pour l'ASM Clermont à une véritable bascule à cet instant précis de la saison, le capitaine Iturria rameute ses troupes et exhorte ses partenaires à un maximum d'exigence. Seule condition pour aller, enfin, s'imposer à l'extérieur.
Est-il utile de préciser l'enjeu majeur de cette rencontre à Montpellier ?
Je ne pense pas. Tout le monde en a conscience, nous déjà, dans le vestiaire et dans l'environnement large du club aussi. C'est un match plus qu'important. Alors oui, on en a eu un paquet de rendez-vous importants, mais celui-là... Soit il nous permet d'espérer, soit c'est fini pour recoller, même si on ne lâchera rien derrière.
Qu'est-ce qui manque encore à votre équipe pour être performante en déplacement ?
À l'image du match à Bordeaux, il nous manque un peu de discipline, de la rigueur aussi. Tous nos matchs à l'extérieur ont été différents. On a perdu de peu, d'autres il n'y avait rien à dire, certains on les perd à cause de nous, parfois ils étaient meilleurs en face. Là, il n'y a plus de question à se poser, ça ne tient qu'à nous. Montpellier est dos au mur, comme nous, ils seront prêts voilà. Et puis, s'il y a un domaine à soigner, c'est l'entame de match. On a raté nos deux dernières, là il faudra être plus que correct.
" Maintenant, il faut arrêter de se plaindre "
C'est sur ce type de rendez-vous qu'on voit aussi le caractère d'une équipe...
Les belles saisons vécues ici, celles où nous étions bien placés au général, c'est quand on gagnait beaucoup à l'extérieur. On a perdu ça un peu au fil du temps. Demain (samedi), on n'a plus le choix !
Le fait que la même équipe ou presque enchaîne est-il source de meilleurs repères sur le terrain ?
Il y a peut-être plus d'automatismes mais c'est surtout l'exigence individuelle qui est importante. Dès que l'on se sent en danger dans cette équipe, on fait des bons matchs. Notamment à domicile où on a forcément un peu plus de pression. À l'extérieur, on est un peu trop laxiste, il faut absolument avoir la même exigence qu'au Michelin.
Et je suis le premier à me mettre en cause. À Bordeaux, toute la semaine, je répète qu'il faudra faire une bonne entame et c'est moi qui rate le ballon du coup d'envoi. Je ne respecte pas ce que je dis alors que je dois montrer l'exemple. Il faut que tout le monde soit exigeant.
Cette nécessité absolue de résultat à Montpellier met-elle un supplément de pression ?
On n'est pas dans une situation facile, j'aurais préféré que l'équipe pointe à la première ou la deuxième place. Maintenant, c'est une réalité, il faut arrêter de se plaindre et être de grands garçons, afficher du caractère. C'est le moment d'aller chercher au fond de nous ce que l'on n'a pas encore trouvé.
Recueilli par Christophe Buron (La Montagne - 03/03/2023)