C’est exactement ça
, et si en plus on a affaire à des pas doués !
Pour ce qui est de hacher le jeu, il est sûr que certains arbitres aimant faire le show ont usé et abusé de la vidéo, en palabrant ensuite bien trop longtemps !
Ce qui me dérange dans ce nouveau dispositif, au bout de 8 mn, si l’avis de l’arbitre vidéo ne correspond pas au sentiment de l’arbitre de champ ? Primera-t-il ou pas ? Et là, y aura-t-il diffusion tardive, bien après la faute, pour le convaincre ?
J’aimerais plutôt que l’arbitre de champ puisse rester souverain de ses décisions, qui c’est vrai sont parfois-souvent-toujours discutables, après avis de tous ses arbitres assistants. D’ailleurs, s’il sait que ça vaut rouge, il n’a qu’à le mettre lui-même sapristi !
Ce que tu dis sur la perte de souveraineté de l'arbitre de champ peut s'entendre, oui. Est-ce un mal ? Je ne sais pas trop. J'ai tendance à penser que le rugby est suffisamment complexe à arbitrer pour que plusieurs arbitres ne soient pas de trop. Mais ton argument s'entend.
Concernant ton dernier point ("s’il sait que ça vaut rouge, il n’a qu’à le mettre lui-même"), je pense que comme un carton rouge n'est jamais anodin, même s'il est à peu près sûr, l'arbitre doit en général quand même passer par quelques vidéos pour vérifier. Donc on gagne sans doute un peu de temps comme cela. Ceci dit, rien n’empêche l'arbitre de champ de mettre carton rouge directement ; le changement de règle stipule juste qu'en cas de carton jaune, celui-ci peut être requalifié en rouge par l'arbitre vidéo. Dès lors, je pense qu'on peut distinguer trois cas de figure :
- l'arbitre de champ met un carton rouge. Tout se passe comme en Top14 (à la différence qu'en SR, un autre joueur peut venir remplacer le joueur fautif au bout de 20 minutes, mais ça ne date pas de cette saison, et ça ouvre un autre débat plus houleux encore)
- l'arbitre de champ met un carton jaune, pensant qu'il peut y avoir rouge, parce qu'il veut ainsi gagner du temps. Il confie ainsi le soin à son arbitre vidéo de requalifier ou non celui-ci. C'est ce que BOK a fait, pensé-je.
- l'arbitre de champ pense qu'il y a jaune, et met jaune. L'arbitre vidéo revoit les images, et peut décider de requalifier le carton. Dès lors, il en informe l'arbitre de champ, qui en informe le capitaine, et qui sort un carton rouge en direction du banc, pour la forme. Pas de conflit ; l'arbitre vidéo, un arbitre à part entière, a pu revoir les images et prendre une décision informée, ce que n'a pas forcément fait l'arbitre de champ. Celui-ci ne contestera pas la décision.
Si ça arrive en France, l'arbitre vidéo aura 8 minutes pour prendre sa décision en se basant sur toutes les images de pigeons au bord de la pelouse et de pleine lune en gros plan dont sont si friands les réalisateurs français, ces petits Terrence Malick contrariés.