plutot la LNR mais je savais pas où le mettre sans créer un nouveau sujet !
Le nouveau protocole sanitaire de la Ligue met les médecins du Top 14 et Pro D2 en colère La LNR a durci les mesures sanitaires pour faire en sorte que la fin des Championnats se déroule normalement mais elle se heurte au mécontentement des clubs.
Dans un courrier adressé à Bernard Dusfour, président de la commission médicale de la LNR, avec copie à Jean-René Bouscatel, président de la LNR, et que nous nous sommes procurés, les médecins des clubs du Top 14 ont fait état, mercredi, de leur étonnement et mécontentement à la suite de la modification du « protocole médical de gestion Covid-19 » : « En premier lieu, sur la forme, nous regrettons que la LNR présente ses propositions médicales d'abord à la commission sportive, pour ensuite les imposer aux principaux acteurs en charge de les appliquer, c'est-à-dire les médecins de terrain », dit la missive.
« Lorsque nous sommes plus de 50 à être en désaccord, il faut pouvoir revoir sa position »
Le courrier des médecins de Top 14 et de Pro D2 à Bernard Dusfour
« Dans le cadre de ces propositions de modifications, il semblerait que tous les membres de la commission médicale de la LNR n'aient pas été mis au courant de ces modifications avant de les apprendre, comme l'ensemble des médecins de club, par un court mail reçu lundi 3 mai au matin(etqui ne laissait a priori que peu de place au dialogue). La logique devrait, à notre avis être inverse [...] La réunion tenue hier soir (mardi), en présence de l'ensemble des médecins de Top 14 et de Pro D2, l'a encore prouvé, ces derniers ayant fait bloc face aux représentants de la LNR, qui ne prennent pas - ou très peu - en compte l'avis de leurs confrères. Comme l'a exprimé hier (mardi) soir l'un d'entre nous,'' lorsque nous sommes plus de 50 à être en désaccord, il faut pouvoir revoir sa position.'' »
L'autre cause de cette contestation tient au caractère hyper contraignant des mesures ajoutées à celles régissant déjà le quotidien des équipes depuis le début de la crise pandémique. L'évolution la plus symbolique demeure le passage de deux à trois tests PCR par semaine dont un J-1 des matches. Au sein du document de 42 pages, d'autres recommandations sont venues garnir le cahier des charges déjà bien épais mais nécessaire à la conclusion de l'exercice en cours. : « Sur le fond, ce ''protocole Covid'' nous paraît être difficile - voire impossible - à appliquer en l'état », reprennent les médecins de Top 14 et Pro D2, réunis sous la bannière de l'Unipaar, syndicat qui rassemble les métiers périphériques au rugby.
« En effet, certains éléments proposés sont plus stricts que le protocole mis en place au mois d'août dernier. Les médecins des clubs ont le sentiment que, par ce biais, l'entière responsabilité à vocation à leur être imputée. Plusieurs confrères ont également relevé la complexité de la multiplication des tests, à la fois d'un point de vue financier mais également d'un point de vue pratique. »
Il y est fait mention, dorénavant, de circuler, dans la mesure du possible avec deux autocars plutôt qu'un et de porter le masque tout du long. Il est demandé aux joueurs d'arriver aux entraînements et d'en repartir, en tenue. Ce qui n'empêche pas de repréciser que dans ce nouveau protocole, douches et bains glacés aux stades sont bannis. À l'hôtel, les personnes qui ne sont pas immunocovid doivent être logées en chambre individuelle et les repas doivent se prendre autant que possible de manière individuelle. Concernant le match, le protocole franchit un cap en termes d'incongruité avec des recommandations comme éviter les accolades ou embrassades pour célébrer les essais ou de se serrer la main après avoir touché son protège-dents. Alors que pendant 80 minutes, il y aura eu multitude de mêlées et de rucks.