Aller au contenu


Photo
- - - - -

Combinaisons/Skills/Technique


  • Veuillez vous connecter pour répondre
119 réponses à ce sujet

#106 Lima

Lima

    Joueur du Grand Chelem

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 8 504 messages
  • Genre:Va savoir
  • Mon club:

Posté 14 juillet 2025 - 16:21

Est ce que cette action des Sud Aff est quand meme pas en violation avec cette règle :
"Sauter pour éviter un plaqueur potentiel est du jeu dangereux, tout comme le fait pour un porteur du ballon de sauter dans un plaquage"

Dans ce cas la ce serait aussi systématiquement sifflé lors des lifts sur les renvois non ?



#107 RCV06

RCV06

    Champion du Monde

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 55 808 messages
  • Genre:Homme
  • Ville:Mandelieu la Napoule
  • Mon club:

Posté 14 juillet 2025 - 16:59

Je vois qu une chose, c'est que les Sud Afs tentent des trucs quittent a filrter avec la règle, alors que nous ça fait des lustres qu on a rien proposé de nouveau.



#108 Milian

Milian

    Champion du Monde

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 13 183 messages
  • Genre:Homme
  • Ville:Clermont ferrand
  • Mon club:

Posté 14 juillet 2025 - 20:10

Je vois qu une chose, c'est que les Sud Afs tentent des trucs quittent a filrter avec la règle, alors que nous ça fait des lustres qu on a rien proposé de nouveau.


C'est clair que c'est sympa d'innover. Après c'est tjrs dans le style qui est le leur 😅
Mais je serai pas surpris que ça soit légiféré ce truc.
Car bon, à la fin, suffit de faire ça à 5 m de la ligne et de le porter dans lenbut...

#109 RCV06

RCV06

    Champion du Monde

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 55 808 messages
  • Genre:Homme
  • Ville:Mandelieu la Napoule
  • Mon club:

Posté 14 juillet 2025 - 21:11

C'est clair que c'est sympa d'innover. Après c'est tjrs dans le style qui est le leur
Mais je serai pas surpris que ça soit légiféré ce truc.
Car bon, à la fin, suffit de faire ça à 5 m de la ligne et de le porter dans lenbut...

Ben ils sont pas cons, ils jouent sur leurs points forts.

 

Si on faisait pareil et qu on cherche à exploiter les failles des règles dans les domaines qui nous conviennent.

Nous on se contente de faire une fois la dépossession une fois la possession, une fois la ping pong rugby et ça c'est même pas nous qui avons eu les idées on ne fait que pomper les autres donc on a toujours un temps de retard.



#110 biball

biball

    Joueur de Fédérale 2

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPip
  • 1 510 messages
  • Genre:Homme
  • Ville:Clermont
  • Mon club:

Posté 14 juillet 2025 - 21:18

Ça me rappelle l'époque où Olivier Magne se positionnait en sauteur pour intercepter les ballons entre les perches. Il y avait de l'idée !

#111 Very Good Eshvili

Very Good Eshvili

    Bourbonnais by birth, deberdined by the grace of Saint Menoux

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 14 547 messages
  • Genre:Homme
  • Ville:Labo et Cie
  • Mon club:

Posté 14 juillet 2025 - 21:22

Ça me rappelle l'époque où Olivier Magne se positionnait en sauteur pour intercepter les ballons entre les perches. Il y avait de l'idée !

suite à quoi cela a été interdit



#112 RCV06

RCV06

    Champion du Monde

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 55 808 messages
  • Genre:Homme
  • Ville:Mandelieu la Napoule
  • Mon club:

Posté 14 juillet 2025 - 21:23

Ça me rappelle l'époque où Olivier Magne se positionnait en sauteur pour intercepter les ballons entre les perches. Il y avait de l'idée !

Levé par Roumat il me semble, mais je crois encore une fois qu on avait fait que copier les sudistes.


suite à quoi cela a été interdit

Toujours pas compris pourquoi


  • biball aime ceci

#113 Very Good Eshvili

Very Good Eshvili

    Bourbonnais by birth, deberdined by the grace of Saint Menoux

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 14 547 messages
  • Genre:Homme
  • Ville:Labo et Cie
  • Mon club:

Posté 15 juillet 2025 - 20:23

Levé par Roumat il me semble, mais je crois encore une fois qu on avait fait que copier les sudistes.


Toujours pas compris pourquoi

Il l’a aussi fait en Coupe d’Europe avec l’ASM, à Glasgow si je me souviens bien, ça avait sauvé un nul. Et derrière ce fut interdit donc. Et comme toi « techniquement » je ne vois pas trop pourquoi 



#114 Kik le jaunard

Kik le jaunard

    Joueur de 2ème série

  • Membres
  • PipPipPip
  • 144 messages
  • Genre:Homme
  • Mon club:

Posté 16 juillet 2025 - 21:27

C'était Ian Jones un de nos entraineurs de l'époque, qui avait importé cette technique, il me semble. L'ASM l'avait appliqué avec réussite à 2 reprises. A Castres à l'automne 2002, il le semble et plus tard en Coupe d'Europe à Glasgow ou Magne avait intercepté le ballon qui se dirigeait vers les perches mais avait commis un en avant. La mêlée n'avait rien donné et l'ASM avait pu préservé ce match nul. Cette action se déroulant en toute fin de match. C'est notamment Troy Jaques qui avait levé Olivier Magne.

#115 RCV06

RCV06

    Champion du Monde

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 55 808 messages
  • Genre:Homme
  • Ville:Mandelieu la Napoule
  • Mon club:

Posté 16 juillet 2025 - 21:50

Il l’a aussi fait en Coupe d’Europe avec l’ASM, à Glasgow si je me souviens bien, ça avait sauvé un nul. Et derrière ce fut interdit donc. Et comme toi « techniquement » je ne vois pas trop pourquoi 

 

Ailier tu peux monter comme un calu pour contrer le buteur même en démarrant trop tot, mais par contre tu ne peut pas sauter pour contrer au niveau de la barre pour obliger le buteur a taper plus haut

Toute la logique du rugby !!


  • Velveteethol aime ceci

#116 el landeno

el landeno

    Equipe de France

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 7 078 messages
  • Genre:Homme
  • Ville:dax
  • Mon club:

Posté 19 septembre 2025 - 19:50

Pourquoi, contrairement au foot, les clubs de rugby ne peuvent pas dévoiler les compos au dernier moment
Les managers de clubs de rugby ne peuvent pas attendre la dernière heure et quart avant le coup d'envoi pour communiquer leur feuille de match, à l'inverse du foot. Le bluff est donc censuré, même si certains se débrouillent quand même pour en user.

« Le king de l'intox. » Un jour, dans ce journal, Guy Novès, le plus décoré des entraîneurs français, s'est trouvé affublé de ce surnom. En quel honneur ? Celui d'avoir, au soir d'une finale de Top 14, celle de 2012 gagnée contre Toulon (18-12), apporté six modifications à sa compo communiquée en bonne et due forme la veille. Pas une retouche, pas deux, six ; d'où le « king ». Lionel Beauxis disparaissait de l'équation, Luke McAlister déboulait à l'ouverture, Yann David au centre, Timoci Matanavou remplaçait Yves Donguy sur une aile, Gurthrö Steenkamp prenait le dossard 1 de Jean-Baptiste Poux pendant que Yannick Nyanga et Daan Human passaient de la tribune au banc du Stade de France.

 
 

« J'imagine que je devais avoir beaucoup de blessés, déclame l'ancien entraîneur en chef du Stade Toulousain, un petit sourire en coin. King de l'intox ? On a dû vouloir entretenir un mythe qui n'était pas la réalité. Est-ce que j'intoxiquais les autres ? Je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est qu'avant ce genre de grand match, tout est important. Oui, j'ai pu jouer avec ça, c'est possible. Mais sur une saison entière, ça ne représente rien. »

 

Depuis quand le rugby aime moins les entraîneurs-bluffeurs que le foot ? Et puis d'abord pourquoi ? On a farfouillé dans des mémoires plus remplies que la nôtre, on a aussi toqué à la porte de la Ligue, grande ordonnatrice du Championnat, pour essayer de comprendre pourquoi en Top 14, il est exigé que la feuille de match soit communiquée au plus tard à 18 heures la veille du match alors qu'en Ligue 1, les collègues d'Ugo Mola ont la liberté de faire attendre jusqu'à une heure et quart avant le coup d'envoi.

« C'était une requête de la presse, qui se fondait notamment sur les épisodes Toulouse, époque Novès. Les médias voulaient éviter de travailler dans le vide »

Les archivistes de la LNR

 
 
 
 
 

Pour les matches internationaux de rugby, c'est encore mieux, ou pire, puisqu'il faut se dévoiler au plus tard 48 heures avant le coup d'envoi. La semaine dernière, le sélectionneur des Springboks Rassie Erasmus, qui ne refuse jamais une occasion de ne pas faire comme les autres, a livré dès le lundi matin sa compo pour le match du samedi suivant contre les All Blacks. Une façon de nier tout enjeu à la préservation du secret d'une compo.

 

Tout ceci ne nous dit toujours pas pourquoi le rugby en est arrivé là. « Ça doit être lié aux contraintes d'impression des programmes de match, surtout en Angleterre où c'est un objet de collection pour certains supporters », suppute-t-on ici ou là. « Je n'y ai jamais cru à ces supposés coups de poker, indique notre ancien confrère Francis Deltéral. Dans les années 70-80, on changeait tellement peu d'équipe que quand tu commençais la saison, tu étais un peu propriétaire du poste. Le Béziers de 1971-1972, celui qui finira champion face à Brive, a joué toute la saison avec dix-sept joueurs. Vous vous rendez compte ? » Autre temps en effet.

D'après les archivistes de la LNR, « l'obligation de communiquer les compos la veille à 18 heures date d'une dizaine d'années et c'était une requête de la presse, qui se fondait notamment sur les épisodes Toulouse, époque Novès. Les médias voulaient éviter de travailler dans le vide, éviter de publier le portrait d'un joueur annoncé titulaire et qui ne l'était plus. En cas de non-respect du règlement, des amendes sont prévues. Mais aucun club n'a jamais été sanctionné. Il y a simplement eu des rappels à l'ordre. » À cette évocation, un ancien entraîneur persifle : « Vous imaginez le nombre de certificats médicaux de complaisance qui ont dû atterrir sur les bureaux de la Ligue... »

« S'il doit avoir Antoine Dupont en face, un 9 préférera toujours le savoir tôt. Et si vous affrontez La Rochelle, avec ou sans Atonio-Skelton, ça change beaucoup de choses »

Guy Novès, ex-entraîneur de Toulouse et de l'équipe de France

 
 
 

Ancien élève de Novès à Toulouse, devenu disciple, Patrice Collazo a été accusé de filouter avant une demi-finale, en 2017, avec La Rochelle contre Toulon (décidément). À une heure du coup d'envoi, Paul Jordaan disparaissait de la feuille, Levani Botia glissait de la troisième ligne au centre au profit de Romain Sazy. Leandro Cedaro était annoncé blessé, faisant reculer Uini Atonio en deuxième ligne. Les Toulonnais rouspéteront (« C'est n'importe quoi, pas digne d'une demi-finale ») mais, croyez-nous, ce n'était rien à côté de ce qu'on aurait entendu s'ils ne s'étaient pas imposés grâce à un drop d'Anthony Belleau à la sirène (15-18).

a9b53.jpg
 
Le drop d'Anthony Belleau face aux Rochelais en 2017. (A. Mounic/L'Équipe)

La saison dernière, la presse lyonnaise s'était étonnée de la présence du Racingman Romain Taofifenua sur la feuille de match pour la demi-finale de Challenge Cup contre le LOU (29-15) étant donné que cette semaine-là, le deuxième-ligne jouissait de quelques jours de repos... à Lyon. Il avait finalement disparu de la compo deux heures avant le coup d'envoi.

Si ça continue à en démanger certains, c'est bien qu'ils pensent que cela peut avoir un véritable effet. Lequel et jusqu'à quel point, ça, aucune data ne nous le dira jamais. « S'il doit avoir Antoine Dupont en face, un 9 préférera toujours le savoir tôt, fait remarquer Novès. Et si vous affrontez La Rochelle, avec ou sans Atonio-Skelton, ça change beaucoup de choses. Tout est tellement décortiqué aujourd'hui que créer une incertitude dans le staff adverse peut avoir une incidence. » Éternel débat. Il y a tout autant de voix, peut-être davantage, pour certifier que ces stratégies d'enfumage ne servent à rien. « Annoncer une heure avant ? Les joueurs parlent tellement entre eux aujourd'hui », signale Joan Caudullo, manager du MHR.

« Si on voulait l'annoncer aux joueurs juste avant le match, ça voudrait dire qu'on doit partir à plus de 30, ça ferait exploser le budget déplacement »

Karim Ghezal, entraîneur du LOU

 
 
 

Entraîneur des avants du Stade Toulousain, Jean Bouilhou suppose que « si on changeait les règles et qu'on pouvait mettre plus de remplaçants, ça deviendrait plus intéressant de donner la compo au dernier moment. Ça pourrait notamment influer sur la partie conquête puisque chaque équipe a des joueurs très typés, dans les airs et au sol. Aujourd'hui, il est rare qu'on tombe des nues quand les compos arrivent. On n'a pas de gros ajustements à faire entre la compo de 18h et le match du lendemain. »

À part pour la composition du banc (en 7-1 ou en 5-3), et encore, seulement au niveau international où les changements sont quantifiés, l'enjeu de telle ou telle organisation tactique n'a rien de commun avec le foot. « Certains coaches cachent leurs entraînements, cachent tout parce qu'ils ont peur d'être observés. Je trouve que l'on perd trop d'énergie à vouloir faire ça, indique Karim Ghezal, le patron du LOU. Quand j'annonce mon équipe, 40 joueurs et 30 membres du staff sont au courant. Pour la connaître, les journalistes ont juste besoin d'appeler un joueur qui joue ou un autre qui ne joue pas, et il va lui donner. Si on voulait l'annoncer aux joueurs juste avant le match, ça voudrait dire qu'on doit partir à plus de 30, ça ferait exploser le budget déplacement. » Bluffer, on ne sait pas si ça peut avoir un effet, mais ça peut avoir un coût.



#117 Toorop

Toorop

    Champion d'Europe

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 5 473 messages
  • Genre:Homme
  • Mon club:

Posté 25 septembre 2025 - 17:28

Petit éclairage technique sur notre point fort. Dans le Midol demain

Miniature(s) jointe(s)

  • Screenshot_20250925_182027_air_epaper_protec_MidiOlympique_OneReaderActivity.jpg

  • musky, La Berthe, Silhouette et 3 autres aiment ceci

#118 el landeno

el landeno

    Equipe de France

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 7 078 messages
  • Genre:Homme
  • Ville:dax
  • Mon club:

Posté 10 octobre 2025 - 18:41

« Plus personne n'a peur de faire jouer des jeunes » : le Top 14, nouvel eldorado des moins de 20 ans
C'est un phénomène qui prend de l'ampleur, les joueurs de moins de 20 ans, mieux préparés, sont de plus en plus présents sur les feuilles de match du Top 14.

Valentin Hutteau vient d'avoir 18 ans et joue déjà en Top 14. Le demi de mêlée de Pithiviers qui a débarqué de Massy cet été a disputé les cinq premières journées de Championnat avec l'UBB. Léo Michaux est également né en 2007. Lui, il est deuxième-ligne et porte le maillot de Clermont. Christophe Urios, le manager du club auvergnat, lui a offert quelques minutes contre le Racing (défaite 43-31, le 27 septembre). « Maintenant, beaucoup de jeunes sortent dans beaucoup de de clubs. Plus personne n'a peur de faire jouer des jeunes. Alléluia car certains leur trouvaient tous les défauts de la terre il y a encore quelque temps », se réjouit Ugo Mola, l'entraîneur du Stade Toulousain.

 
 

Louka Guilhot a découvert l'élite la semaine dernière. À 19 ans, il était titulaire, à l'ouverture, avec Castres, contre le Racing (20-16). Auteur d'un essai et d'une partie solide contre Montauban, Axel Guillaud, l'arrière de Clermont, a exactement le même âge. Tout comme Lucas Andjisseramatchi, le troisième-ligne de la Rochelle. Cette année, il a une feuille de match, et quelques minutes de jeu. La saison passée, Ronan O'Gara l'avait fait jouer à 5 reprises. Régulièrement 24e, il aura à nouveau sa chance quand les internationaux de la Rochelle rejoindront Marcoussis et l'équipe de France.

Il y a une réalité économique aussi, avec le salary-cap et les JIFF. À une époque, le numéro 3 au poste aurait été un joueur étranger, aujourd'hui, c'est un jeune »

Xavier Sadourny, entraîneur de Castres

 
 
 

Car il ne faut pas se méprendre, ces gamins qui ne semblent pas perturber par la pression inhérente à la compétition ne sont pas encore des premiers choix. Ils jouent car ils profitent des blessures de leurs coéquipiers ou des fenêtres internationales qui privent certains techniciens d'une excellente main-d'oeuvre. Très prometteur, Valentin Hutteau n'aurait certainement pas bénéficié de cette exposition si Maxime Lucu ne s'était pas blessé. On peut affirmer la même chose au sujet de Louka Guilhot, , qui profite des absences de Louis Le Brun et de Pierre Popelin à Castres. « Il y a une réalité économique aussi, avec le salary-cap et les JIFF, analyse Xavier Sadourny, le coach tarnais. À une époque, le numéro 3 au poste aurait été un joueur étranger, aujourd'hui, c'est un jeune. »

Ces jeunes ne sont pas les premiers choix, mais ils ne sont pas loin, et les staffs semblent aujourd'hui se moquer éperdument de leur date de naissance et n'hésitent plus à les lancer. Même quand la situation sportive est complexe. « Même quand tu joues le maintien, raconte Patrice Collazo, le coach du Racing. Les jeunes t'apportent une insouciance, une énergie, ça booste, et ça pousse ceux qui pensaient être installés. » Il cite le cas de Junior Kpoku, le deuxième ligne anglais, très utilisé la saison passée par le club francilien (19 matches).

 

Sébastien Tillous-Borde, qui entraîne Montauban, n'est pas surpris de voir ces jeunes adultes commencer à se faire une place. Lui pense que ce que les Bleuets ont réalisé durant les dernières Coupes du Monde des moins de 20 ans (champions en 2018, 2019 et 2023 et finalistes en 2024) ont aidé au développement de ces générations, complètement décomplexées, presque insouciantes. « Et puis les centres de formation travaillent de mieux, les jeunes se préparent de mieux en mieux. » Sadourny précise : « Ils s'entraînent tous les jours, plus que les professionnels, avec beaucoup de physique, beaucoup de musculation. »

« S'ils sont là, c'est qu'ils le méritent. On a une stratégie pour développer ces jeunes, une vision à court, moyen et long terme. Il faut réfléchir, les lancer au bon moment »

Patrice Collazo, entraîneur du Racing 92

 
 
 

Tillous-Borde raconte qu'il a des gamins de 17 ans qu'il a envie de faire jouer. « Ils sont prêts plus tôt. Ces jeunes dont je vous parle, ils s'entraînent avec les professionnels depuis plus de quatre mois. » Et ils participent à toutes les séances, même celles qui se déroulent à très haute intensité et qui se rapprochent de ce que peut être une rencontre de Top 14. D'ailleurs, quand les jeunes, à 16, 17 et 18 ans, sont sollicités par des clubs de l'élite, ils demandent avec insistance la possibilité de s'entraîner avec l'équipe première. Ce que confirme Sadourny : « J'ai quatre ou cinq jeunes nés en 2006 qui sont avec moi depuis le 21 juillet et la reprise... »

« Le manager, poursuit le coach de Montauban, leur laisse le temps d'émerger. Ce n'est pas un danger. Le manager doit sentir le bon moment, doit sentir quand le jeune est prêt aussi bien mentalement que psychologiquement. Mais en général, ce sont plutôt des trois quarts. Pour les première ligne, il faut un peu plus de maturité, on le sait. »

Il a raison mais des exceptions existent, notamment du côté du Racing 92. Collazo a lancé Yanis Basse, un talonneur, et Édouard Jabea-Njocke, un pilier polyvalent, tous les deux nés en 2006. « Je ne vais pas attendre qu'ils aient 27 ans avant de les faire jouer. S'ils sont là, c'est qu'ils le méritent. On a une stratégie pour développer ces jeunes, une vision à court, moyen et long terme. Il faut réfléchir, les lancer au bon moment, choisir le bon match, le bon adversaire. Ils sont en phase d'apprentissage. »

Un dosage à trouver entre pros et Espoirs

Collazo se souvient de son expérience, de ses débuts quand il avait 18 ans, 19 ans, et des bouts de match qu'il disputait. Il ne comprenait pas pourquoi, il en voulait plus. « Avec les premières ou les deuxièmes lignes, il faut tout mesurer. On sait qu'ils ne seront pas dominants en mêlée, à 18 ou 19 ans, tu ne peux pas. » Il prend l'exemple d'Édouard Jabea-Njocke, encore un gamin de Massy, qui peut jouer à droite ou à gauche. Il a disputé ses premières minutes contre l'UBB, à domicile. Entré en jeu à la 53e, il était sorti à la 70e.

Une décision qui peut paraître rude mais que l'entraîneur justifie de manière claire et limpide. « Les conditions n'étaient pas réunies pour que je le laisse, Romain Taofifenua venait de se faire expulser, et je peux vous assurer qu'il stabilise beaucoup de choses en mêlée, donc Édouard n'avait plus les 145 kg de Tao derrière lui. Mais ce n'est pas une punition, c'est l'apprentissage. »

Comme se retrouver 24e, et en tribunes. « C'est ce que je leur dis poursuit Collazo, être 24e, ça permet d'être au plus proche des gars plus expérimentés, de voir comment ils bossent, s'échauffent. » Mais ce week-end, Jabea-Njocke va jouer avec les Espoirs. « Pour qu'il redevienne dominant en mêlée », explique son entraîneur. Tout est une question de dosage...


  • Velveteethol et Codorplusàvie aiment ceci

#119 el landeno

el landeno

    Equipe de France

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 7 078 messages
  • Genre:Homme
  • Ville:dax
  • Mon club:

Posté 17 octobre 2025 - 05:49

Top 14. En tribune ou au bord du terrain : comment les managers choisissent d’où ils coachent pendant les matchs
clipboard.jpgSébastien Piqueronies (Pau) et Ronan O’Gara (La Rochelle) aiment changer de poste d’observation en cours de match. © Crédit photo : Quentin Top et Xavier Leoty / SO

Par Vincent Romain (avec B. D.)
Publié le 16/10/2025 à 17h00.
  • Écouter
  • Voir sur la carte
  • Partager

Dans les gradins avec hauteur de vue, écrans et datas, ou en bas au plus près des joueurs ? Chaque manager cherche la meilleure position pour influer sur le jeu et son équipe

Dimanche soir, à la mi-temps du match entre le Stade Toulousain et l’Union Bordeaux-Bègles, Yannick Bru a laissé sa place à Matthieu Jalibert. L’ex-talonneur n’avait bien sûr pas rechaussé les crampons pour aider son équipe à endiguer la furia rouge et noire. Il a observé la première période en tribune et est descendu vivre la seconde au bord du terrain. Et son ouvreur international, au repos mais présent à Ernest-Wallon, en a profité pour s’asseoir sur le siège du patron, entre les adjoints.

Le manager de l’UBB a l’habitude de changer de poste d’observation pendant ses matchs. « L’approche idéale, pour moi, c’est de prendre de la hauteur en première période pour voir les paramètres du match et amener une plus-value à la mi-temps. Au ras du sol, c’est beaucoup plus compliqué. Puis être en bas en seconde période, notamment pour le coaching : ça permet d’augmenter la réactivité, puisqu’il faut prendre des décisions en une minute et éviter une incompréhension vu que les matchs se jouent à rien. »

En haut avec écrans et data, en bas au plus près des joueurs, un peu des deux, dans cet ordre ou un autre : chaque manager de Top 14 a son mode opératoire en fonction de ses habitudes et du déroulé des matchs. Sans que ce soit gravé dans la roche. Cette saison, par exemple, Bru a plutôt tendance à passer l’intégralité des rencontres devant son banc de touche. « Quand il manque certains joueurs, du leadership, ça peut être intéressant. En ce moment je ressens que je suis plus utile en bas », explique-t-il.

« Connexion émotionnelle »

Le Rochelais Ronan O’Gara a souvent dû s’adapter en fonction des semaines de suspension qui lui étaient infligées pour ses propos peu amènes envers les arbitres. Lui aussi opte pour 40 minutes en tribune, « parce que d’en bas, on ne voit rien du tout », rigole son adjoint Romain Carmignani. Puis 40 en bas « parce qu’il aime pousser et finir fort avec les mecs », même si « avec le bruit, je ne suis même pas sûr qu’ils entendent », poursuit-il dans un sourire.

Le Palois Sébastien Piqueronies change, lui aussi, à la mi-temps. Mais fait l’inverse. « J’ai longtemps suivi les matchs 100 % en haut, puis j’étais 100 % en bas ces deux dernières saisons. Cette saison, je fais la première période en bas car j’aime avoir cette connexion émotionnelle avec mes joueurs. Je me sens proche d’eux et ça donne une capacité à sentir les moments de pression, à capter les forces et les faiblesses du groupe. Puis je prends de la hauteur en seconde période pour décider du coaching. »

Pas tous branchés

Paul Gustard est le seul manager actuel à vivre l’intégralité des matchs en tribune, alors que la majorité de ses confrères restent au bord du terrain du début à la fin. « J’aime observer l’intensité des collisions et le « body language » des mecs, deux paramètres hyper importants, glisse le Bayonnais Grégory Patat. Je monte parfois pendant les entraînements, et ça me manque. Je préfère être au cœur du combat. Il suffit d’un retour au jeu moins efficace, d’une attitude négative… En haut, on ne voit pas tout ça. »

D’où l’utilité pour un manager de se reposer sur son staff en toute confiance : pour faire passer ses consignes et appliquer ses choix quand il est en tribune, pour lui relayer des informations sur le plan de jeu adverses ou des données physiques quand il est au bord de la pelouse. « Mes adjoints reçoivent toutes les datas en direct et, après sept ou huit ans passés ensemble, connaissent ma sensibilité. Ça permet d’aller très vite pour ne me donner que des infos utiles », pose le Toulousain Ugo Mola.

Lui, le Lyonnais Karim Ghezal et le Racingman Patrice Collazo sont les seuls à ne pas être littéralement branchés. « Dans ce sport humain, il est important de garder une forme de libre arbitre, d’intuition et ne pas être trop pollué, estime l’entraîneur triple champion de France en titre. J’ai essayé le micro, mais je monopolisais un peu trop la parole et je n’étais pas très productif. Pour la qualité du travail de mon staff, c’est mieux que je n’en porte plus (sourire). »

Rotation

Casque, oreillette voire talkie-walkie équipent les onze autres managers du Top 14. « Au début, on parlait assez souvent, maintenant assez peu, illustre Piqueronies. En seconde période, j’annonce le timing et l’orientation des changements. Pour aller plus vite, on utilise des mots d’une syllabe pour désigner certains trucs. » Moins original que les grands signaux lumineux utilisés par le staff sud-africain lors du Mondial 2023…

Au Stade Rochelais, une rotation a été installée : tous les deux matchs, l’un des quatre adjoints de O’Gara (Carmignani, Sébastien Boboul, Donnacha Ryan ou Rémi Talès) va en bas, où Boboul était en permanence. « On voulait tous se rendre compte des problèmes qu’a Seb en bas, et que lui se rende compte des problèmes qu’on a en haut, pour mieux communiquer tous ensemble et mieux coacher les garçons », éclaire Carmignani. Dimanche dernier, Matthieu Jalibert aussi s’en est rendu compte.

 
 
 

 


Rugby. Pourquoi les sélectionneurs sont-ils toujours en tribune et non au bord du terrain ?
galthie.jpgLe sélectionneur Fabien Galthié et le manager Raphaël Ibanez dans les tribunes du stade de la Beaujoire, à Nantes, avant un match contre les Fidji le 19 août 2023. © Crédit photo : Archives AFP

Publié le 16/10/2025 à 17h00.
  • Écouter
  • Voir sur la carte
  • Partager

Lors des matchs internationaux, les entraîneurs en chef sont toujours en tribune. Pas par choix

Pendant que la majorité des entraîneurs du Top 14 vivent les matchs depuis le bord du terrain, les sélectionneurs sont cantonnés en tribune. Souvent dans une forme de box, derrière des parois vitrées qui garantissent une forme de discrétion, au cas où des oreilles indiscrètes et « ennemies » traîneraient à proximité… Il ne s’agit pas d’une forme de snobisme qui frapperait les coachs dès qu’ils officient au niveau international. Mais de l’application du règlement de World Rugby, qui vaut pour les matchs entre sélections.

Sur le même sujet
clipboard.jpg?v=1760624818
Dans les gradins avec hauteur de vue, écrans et datas, ou en bas au plus près des joueurs ? Chaque manager cherche la meilleure position pour influer sur le jeu et son équipe

Le texte évoque « les personnes autorisées dans la zone technique balisée », c’est-à-dire devant le banc de touche, outre évidemment les joueurs remplaçants. Quatre personnes maximum par équipes sont autorisées : « deux membres de l’encadrement ayant une formation médicale », et « deux porteurs d’eau désignés » qui « peuvent être des entraîneurs adjoints » (William Servat chez les Bleus, par exemple). Mais « en aucun cas, l’entraîneur en chef ne peut faire partie des quatre personnes désignées ».

La filouterie d’Erasmus

Cela n’empêche pas de profiter d’une zone grise. En 2021, lors de la venue des Lions britanniques en Afrique du Sud, Rassie Erasmus avait filouté : il avait joué le rôle du porteur d’eau pendant deux matchs et en avait profité pour transmettre moult consignes aux Springboks durant les arrêts de jeu. À l’époque, Erasmus n’était pas entraîneur en chef des champions du monde mais… directeur du rugby. Cela avait eu le don d’ulcérer Warren Gatland, sélectionneur des Lions.

Entraîneur de club, Philippe Saint-André était en bord terrain pendant les matchs. Une fois qu’il a pris la tête du XV de France en 2011, il est monté en tribune, pas gêné de respecter ce point de règlement. « Parce qu’on voit mieux avec de la hauteur, on a plus de recul et de lucidité, des données en temps réel. Ça permet de mieux adapter le discours à la mi-temps et le coaching. Plus tu vieillis, moins tu es dans l’action et plus tu es dans la réflexion », juge-t-il dans un éclat de rire. Mais cela va plus loin.

« Standing » et « charme »

« Je trouve très bien que ce soit obligatoire en sélection. On est en costume cravate, ça amène de la classe et du standing dans un sport de tradition et de réflexion. Quand tu es en tribune, ça ne déborde pas avec les arbitres. Si tu es furax, tu l’es dans ton box. On est un sport différent et il faut cultiver cette différence. » En 2014, interrogé par Le Figaro, son prédécesseur Marc Lièvremont était sur la même ligne : « On peut dire que le rugby est obsolète ou désuet, mais ça fait son charme. C’est unique et ça me plaît. »

Fabien Galthié, lui aussi, était un habitué du bord terrain à Montpellier et à Toulon. Qui a oublié son accrochage presque physique avec Christophe Urios en plein match entre le RCT et Castres, en 2017 ? Il a lui aussi dû prendre de l’altitude en arrivant à la tête du XV de France. Et faire une croix sur ces moments d’adrénaline, ou à la liesse partagée avec les joueurs au coup de sifflet final. Philippe Saint-André rétorque : « Les émotions, tu les vis une fois redescendu, quand tu enlaces tes joueurs sur le terrain ou que tu vois les sourires dans le vestiaire. »

 
 
 

 



#120 Codorplusàvie

Codorplusàvie

    Champion du Monde

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 15 305 messages
  • Genre:Homme
  • Ville:On the road again
  • Mon club:

Posté 17 octobre 2025 - 07:46

Pour résumer, Cricri inspire les entraîneurs palois.

"Pour aller plus vite, on utilise des mots dune syllabe pour désigner certains trucs."

S'inspirer du meilleur ne s'arrête jamais
  • Jean Paul Belmondo aime ceci




1 utilisateur(s) li(sen)t ce sujet

0 members, 1 guests, 0 anonymous users