En quatre mois, vous n’avez manqué qu’un seul match. Pour la première fois de votre carrière, à 23 ans, vous enchaînez chez les pros…
C’était ce que j’étais venu chercher ici : du temps de jeu, retrouver un max de plaisir. Pour l’instant, c’est ce qu’il se passe. Je prends mon pied, je suis content d’enchaîner les matchs, c’est ce que je voulais !
Avec la blessure de Yoann Laousse-Azpiazu, vous êtes aussi devenu buteur. C’est un exercice que vous avez toujours travaillé ?
Oui. À Clermont, forcément, quand tu as des buteurs comme Greig Laidlaw, Morgan Parra ou Camille Lopez, c’est compliqué de s’imposer. Surtout quand je n’étais pas sur le terrain ! Le but, c’est petit à petit de montrer que j’ai cette corde à mon arc et de m’en servir. Avec la blessure malheureuse de « Yo », cela me permet de buter et c’est quelque chose que j’aime.
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Vous avez la sensation d’avoir des responsabilités supplémentaires ?
Oui, bien sûr. Contre Agen, en deuxième mi-temps, les coachs m’avaient promu capitaine. C’est un rôle qui me tient à cœur, d’avoir le leadership autour de moi de par mon poste. C’est quelque chose de naturel, que j’ai depuis les catégories de jeunes et que j’apprécie. Quand on rentre sur un terrain à la charnière, il faut savoir s’en servir.
Vous comptez 40 apparitions avec Clermont en Top 14 et Champions Cup. Votre but, c’est de revenir en Auvergne pour vous imposer ?
Pour l’instant, j’ai été prêté une saison ici. L’idée, pour l’an prochain, c’est de me projeter dans un projet sportif et pas uniquement à Clermont. Pour l’instant, je n’ai pas eu la confiance du club. Il me reste une saison de contrat, mais je souhaite me projeter dans un nouveau club et ne pas revenir à Clermont.
« Je suis déçu de la façon dont cela se finit avec Clerrmont, mais voilà, j’ai tourné la page et je suis prêt à passer à autre étape de ma carrière »
Est-ce que l’on pourrait vous retrouver au Stade Montois l’an prochain ?
Je ne pense pas. Les coachs feront leur choix. Le but, c’est de me projeter, mais pas à Clermont et peut-être pas à Mont-de-Marsan non plus. Je suis en train d’étudier les opportunités qui peuvent s’offrir à moi.
Vous êtes déçu de votre expérience clermontoise ?
Oui, un peu déçu. Avant d’y venir, j’avais vraiment une belle image du club. Mon expérience là-bas m’a fait espérer. Ça se passait très bien en Espoirs, jusqu’à mon arrivée en pro avec Franck Azéma. Il y a eu le départ de Franck, et derrière des coachs qui ne m’ont pas fait confiance. Ou peut-être que moi aussi, je ne leur ai pas montré tout ce qu’il fallait. Je suis déçu de la façon dont cela se finit, mais voilà, j’ai tourné la page et je suis prêt à passer à une autre étape de ma carrière. Ce que je cherche, c’est de m’installer dans un projet sur deux ou trois ans, en Top 14 ou Pro D2, et ne pas vagabonder chaque année.
L’équipe reste sur deux défaites, dont la dernière à Aurillac où vous avez montré beaucoup d’intentions de jeu. Que vous manque-t-il pour faire basculer les matchs, avant celui contre Grenoble ?
À Aurillac, je pense qu’on a manqué d’alternance, c’était compliqué face à une défense qui nous attendait. On a peut-être manqué de tranchant. Il faut garder cette envie de tenir le ballon, tout en alternant pour trouver les bonnes formes de jeu. Jouer beaucoup, c’est dans l’ADN du club, cela avait pesé dans ma décision de venir ici. On ne s’en cache pas. Mais il faut parfois aussi respecter le jeu, occuper quand il le faut… et jouer les bons ballons quand il le faut aussi !