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EDF de Galthié


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#8941 Very Good Eshvili

Very Good Eshvili

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Posted 09 November 2023 - 00:04 AM

Galtier a fait du Galtier.

Lunaire , arrogant et dans le déni total de ses erreurs.

La démonstration de l’EDF qui est un centre de profit et de coût…n’est pas le sujet .

Le sujet est qui paye les joueurs ? Les clubs. Certes indemnisés mais pressés comme jamais.

Galtier a eu 10 fois les moyens de ses  prédécesseurs pour une coupe du monde ratée.

Ca n’enlève rien au progrès de cette sélection depuis 4 ans mais un peu d’humilité aurait été bien sentie …

Si Galtier avait été plus humble il aurait peut-être gagné cette coupe du monde 

Galtier je ne sais pas. Mais concernant Galthié oui


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#8942 el landeno

el landeno

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Posted 09 November 2023 - 07:04 AM

Trois semaines après, le sélectionneur des Bleus Fabien Galthié livre son analyse à froid sur la défaite en quarts de finale de la Coupe du monde face à l'Afrique du Sud. Il évoque aussi son état d'esprit, l'arbitrage et l'avenir du quinze de France.
 
 
L'élimination en quarts : « Je me sens responsable »

« En conférence de presse, il vous a été demandé comment vous aviez vécu personnellement cet échec. Si vous vous étiez posé des questions sur votre engagement...
Bien sûr, bien sûr. L'introspection.

 
 

Sur votre envie personnelle de continuer ?
C'est quatre ans de labeur, d'investissement total. Quand ça s'arrête de telle manière... Je suis d'abord descendu dans le vestiaire. J'ai serré les joueurs, juste serré. Parfois assis par terre, parfois ils titubaient. D'habitude je ne parle pas après les matches, là j'ai parlé. Je les ai remerciés. Après je suis parti en conférence de presse. J'ai tout de suite eu une pensée pour nos supporters. Depuis vingt-quatre semaines, ce que les gens que je croise me renvoient, c'est de l'amour. Je ne dirais pas inconditionnel, mais on est rentrés quelque part dans le coeur des gens.

À quel moment avez-vous revu ce quart de finale ?
Quatre-cinq jours après la finale, dans le train entre la gare d'Austerlitz et la gare de Cahors. J'avais 5 h 30 de train. Au fil de l'eau, j'ai dû le revoir une dizaine de fois.

Quand chacun est parti de son côté, quand vous vous êtes retrouvé seul, comment avez-vous vécu ces moments ?
C'est d'abord une décompression qui est presque un phénomène de dépression. Donc d'abord tu récupères. Tu souffres mais en même temps il faut être présent parce que les membres du staff appellent, ceux qui restent comme ceux qui partent. Il faut surtout se poser les bonnes questions. Des questions très personnelles.

 
 

Comme par exemple : ai-je envie de repartir pour quatre ans ?
Non, je ne me suis pas posé cette question. La première question, c'est accepter cette blessure. Puis dépasser cette blessure. C'est un travail à faire sans complaisance. Les joueurs doivent faire ce travail aussi.

« Plutôt que de dire : on lui a donné les moyens, je dirais : nous nous sommes donné les moyens »

 

 
 
 

Quand vous entendez cette phrase : "aucun sélectionneur n'a jamais eu autant de moyens que Galthié et finalement il ne fait pas mieux que les deux derniers".
On peut tout dire. Je me sens responsable de la défaite, de l'objectif non atteint. Mais je me sens tout aussi responsable des 80 % de victoires en quatre ans, je me sens responsable d'avoir rempli les stades.

Vous la trouvez injuste ?
Je la laisse à ceux qui la prononcent. Mais plutôt que de dire : on lui a donné les moyens, je dirais : nous nous sommes donné les moyens. Tout a été construit en harmonie. On dit : "un staff pléthorique". Un tiers, je l'ai pris à la DTN. Et puis un euro investi pour le quinze de France, c'est fois vingt de retour pour la FFR. J'avais ce budget à tenir, ça a été tenu. Le quinze de France est un centre de profits pour la fédération et donc pour les clubs. On marche ensemble. Tout le monde a bien compris l'intérêt d'être associé dans les bons moments comme les plus difficiles. Ça s'appelle la solidarité.

Le match face aux Springboks : « Selon les datas, on aurait dû marquer 37 points »

Vous avez dit en conférence de presse que vous ne vous étiez "absolument pas" trompé dans l'approche tactique du quart de finale. Pouvez-vous préciser ?
Dans ce match, il y a deux matches : la première mi-temps et la deuxième. En première, on est totalement dans ce qu'on a décidé tactiquement. Et ça s'ouvre tellement, on se procure tellement de temps forts... On est même surpris. Au total, on est entrés onze fois dans la zone de conclusion. Selon les datas, on aurait dû marquer 37 points. Nous en avons marqué seulement 28. Quand, sur des données, vous êtes en capacité de marquer 37 points, face à l'Afrique du Sud, c'est que tactiquement, vous ne vous êtes pas trompé sur un plan offensif. On ne marque pas assez ! Alors qu'on a des occasions de marque qui ne sont pas compliquées (il sourit). Mais ça, c'est le jeu, c'est la décision, le choix, les faits de match...

À la mi-temps, dans le vestiaire, vous dites : "il devrait y avoir 30 points".
Eh oui ! Sauf qu'il y a 3 points d'écart. Eux ne sont quasiment pas rentrés dans nos 22 mètres, et ils ont déjà marqué 3 essais. Ils se sont dépossédés du ballon intelligemment, pour ensuite marquer, sur des duels en l'air ou sur des chasses (pression à la retombée).

Vous parliez d'un match en deux temps. Le deuxième, c'est donc la seconde période, où vous avez moins utilisé les petits jeux au pied offensifs. Pourquoi ?
L'objectif, par rapport à la rush defence sud-africaine, était de mettre le ballon dans le dos par du jeu au pied offensif. Et on a très vite récupéré des ballons comme ça. D'ailleurs, c'est le match où on a joué le plus haut. Mais notre kicking-game en deuxième mi-temps a été moins bon. Le premier jeu au pied est hésitant, Matthieu Jalibert se fait contrer. Est-ce que ça nous a freinés ? On voulait aussi "tourner" le jeu, c'est-à-dire ne pas passer par le milieu du terrain : sur le deuxième ou le troisième ruck, changer de sens. Ça marchait très bien. Mais en deuxième période, à plusieurs reprises, on a passé le milieu de terrain (dans le sens de la largeur, au lieu de changer de sens comme en première mi-temps pour éviter leur rush defence), et c'est dangereux face à eux. Même si on s'est aussi procuré des occasions.

L'Afrique du Sud vous a aussi beaucoup perturbé par ses chandelles croisées. Vous a-t-elle posé un problème nouveau tactiquement ?
Non. Ce sont des demi-chandelles côté opposé, trop courtes pour être récupérées par l'arrière. On avait très bien travaillé sur le fait que ce n'était donc pas à l'arrière d'aller les chercher, mais à l'ailier ou aux centres de se retourner et d'aller chercher le ballon. On l'avait très bien fait contre la Nouvelle-Zélande (27-13 en ouverture), ça nous avait fait gagner le match. Mais contre l'Afrique du Sud, on s'est trompés. Mais bon, c'était bien fait de leur part. On aurait aussi pu mettre plus de pression sur le botteur, être mieux dans le jeu sans ballon, pour être plus présent au point de chute après le duel aérien perdu. Mais dans ces courses de replacement, on a été pris de vitesse par les Sud-Africains, clairement.

Ce souci sur les jeux au pied hauts adverses, c'est un souci récurrent, peut-être le seul problème que vous n'avez pas réussi à régler durant votre mandat.
C'est vrai, les duels en l'air, les seconds ballons, ce n'est pas un point fort de notre rugby. Sur ce match, ça s'est avéré une fragilité.

Dans la dernière demi-heure, le banc sud-africain a pris le dessus.
Ça aurait pu être le cas pour nous aussi. Les joueurs qu'on a fait rentrer, Romain "Tao", Reda (Wardi), Sekou Macalou, François Cros, ils ont déjà gagné des matches sur les vingt dernières minutes.

À propos de coaching, fallait-il sortir Antoine Dupont, qui revenait de la blessure que l'on sait, en deuxième période ?
J'entends la question. Sur les points que l'on a faits avec Antoine, à la mi-temps, à la mi-temps de la mi-temps, pour savoir comment il se sentait, il n'a pas de signaux, et il n'a pas de revendication. En deuxième période, il fait encore une action sur le côté fermé où il s'échappe, tape à suivre, avec un énième rebond pas favorable...

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Fabien Galthié au côté d'Antoine Dupont après l'élimination des Bleus en quarts de finale de Coupe du monde (28-29), le 15 octobre au Stade de France. (A. Mounic/L'Équipe)
L'arbitrage : « J'ai peur qu'on prenne ces débats comme un boomerang »

Vous évoquiez des faits de match. C'est pour évoquer des décisions d'arbitrage ?
Oui, notamment. Je ne veux pas faire un focus là-dessus, je suis un éducateur, donc je vais faire très attention à ce que je dis. Il y a deux adversaires, avec au milieu un corps arbitral, c'est-à-dire un arbitre central, des juges de touches, et un TMO. Et ça donne ce que ça donne. Dans ces moments dont je parle, les décisions qui sont prises, c'est soit on marque, soit on ne marque pas. C'est simple. Mais dans les faits de match dont je parle, il y a aussi des décisions prises par les joueurs : je fais la passe ou pas, je fais le geste juste ou pas. Et dans ces onze possessions dans les 22 mètres adverses, malheureusement, tout cumulé, on ne conclut pas.

« Cette tension, c'est un fait de match qui a contribué à dégrader notre lucidité, notre justesse »

 

 
 
 

En conférence de presse, vous avez évoqué le clip envoyé, comme avant et après chaque match, au patron des arbitres de World Rugby, Joël Jutge. Vous avez évoqué neuf actions. Pouvez-vous nous donner des exemples ?
Non. Je ne peux pas. Je peux juste vous donner les thèmes abordés : l'espace, la vitesse du jeu, la sécurité des joueurs. Je pense que vous avez tous les images. Mais je veux rester sur un message de construction. Je veux qu'on accepte, et qu'on dépasse.

En deuxième période, dans les dialogues et l'attitude, on a senti qu'une frustration montait du côté des joueurs concernant l'arbitrage du jeu au sol, la vitesse des ballons.
C'est vrai. Cette tension, c'est un fait de match qui a contribué à dégrader notre lucidité, notre justesse. Entre influencer l'arbitre, l'accompagner, et se mettre en opposition, la frontière est fragile. Et là, je pense qu'on a touché du doigt la frontière. Je ne parle pas des décisions. On a cinq pénalités contre nous, et les Sud-Africains sept, malgré des positions défensives récurrentes... Cette notion de speed (vitesse de libération dans les rucks), qui était clé pour nous dans la maîtrise du jeu, n'était pas au rendez-vous. Pour des raisons qui ne nous appartenaient pas. Parfois, tu peux pousser la décision (de l'arbitre). Et parfois, tu ne peux pas. Et là, ce n'était pas possible.

Dans la semaine, William Servat avait alerté les avants sur les attitudes litigieuses des Springboks dans le jeu au sol. L'aviez-vous signalé à Ben O'Keeffe lors de la préparation du match ?
Que ce soit clair, je ne veux pas en faire une polémique. Mais on avait travaillé sur une stratégie très claire dans le jeu des Sud-Africains, c'est la capacité à ralentir les libérations, de par la position du plaqueur, son geste dans le camp adverse, l'attitude du second plaqueur. Et ils sont capables de s'adapter. Tant qu'ils peuvent, ils le font. S'ils sont sanctionnés, ils arrêtent. Si on prend le match contre l'Angleterre (15-16, en demi-finale), tout ce qui n'avait pas été sifflé contre nous, ça a été sifflé. Mais les Sud-Africains ont réglé ça en une mi-temps, et ils sont revenus dans la partie.

Face à ces attitudes des Springboks, qu'auriez-vous dû faire : être plus virulent, moins jouer ?
Non. Il fallait rester sur ce qu'on avait décidé de faire et ne pas se perdre. À la mi-temps, je l'avais dit : "ne reculez pas le ballon, restez sur la ligne de front, et changez le sens du jeu." Mais on a reculé le ballon, on est passé par le milieu de terrain... Et ça amène par exemple la pénalité de Pollard, avec le ballon gratté (par Kwagga Smith).

Plus globalement, qu'avez-vous pensé du climat délétère concernant l'arbitrage lors de la phase finale ?
Ça va paraître paradoxal par rapport à ce que je peux dire, aux images que j'ai envoyées, mais je trouve que les arbitres travaillent bien, et qu'on travaille bien avec eux. Ce qui leur est arrivé, ce n'est pas juste. Ils sont sur la bonne voie. Ce débat, ça les fragilise et ça me gêne. Parce que ça fragilise le rugby en général, ça fragilise la victoire des Sud-Africains, ça enlève de la légitimité à la performance. J'ai peur qu'on prenne ces débats comme un boomerang. Le problème, c'est la cohérence.

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(A. Mounic/L'Équipe)

C'est-à-dire ?
Ma lecture est, qu'après les matches de poule, pour les quarts de finale, il a été décidé de moins faire appel aux images. Pour aller plus vite, avoir moins de discussion. Je pense aussi qu'il a été décidé de laisser l'arbitre de champ prendre un maximum de décisions. Et pour les demies, tout le monde est revenu. Comme un rétropédalage. Ce qui est compliqué à appréhender, c'est la cohérence. C'est ça qui les a mis en difficulté. Il y a aussi l'arbitrage du Nord et celui du Sud. Nous, on aurait préféré avoir un arbitre du Nord pour le quart. Ils sont plus sévères sur les zones de ruck. Moins tolérants. Mais en même temps, Ben O'Keeffe avait énormément sanctionné les Sud-Africains contre l'Irlande.

L'évolution des Bleus : « Il y avait une force »

En décembre-janvier, il a été demandé aux arbitres d'appliquer de nouvelles consignes sur les zones de ruck pour favoriser l'attaque. On a senti que ça faisait se poser des questions, à l'équipe de France, surtout.
Oui. Dix-huit pénalités contre l'Italie en ouverture du Tournoi.

Vous aviez misé beaucoup sur la dépossession. Vous vous êtes sentis visés par les consignes de World Rugby ?
Oui et non. On est revenu à un jeu de possession et nous, on a été pénalisés que cinq fois en quarts de finale. Normalement, tu es censé être plus récompensé.

On a eu la sensation qu'avec ces consignes, ça devenait plus dur pour vous...
Ah ben oui, très. Mais je trouve qu'on a bien réagi. On a eu besoin de trois matches. Dès l'Angleterre, on est très juste (10-53, le 11 mars). Dans l'alternance. On est plus ambitieux. Moi j'ai toujours pensé qu'il fallait jouer en fonction des règles. Là, on s'était réadaptés, on avait retrouvé notre force, notre confiance.

Vous sembliez tout de même moins dominants que pendant le Tournoi 2022...
Peut-être. Moi il m'a semblé qu'on était très forts pour cette Coupe du monde. Tu mets trente points aux Blacks. Bon. Tout le monde disait que ce n'était pas les Blacks, moi je n'étais pas tout à fait d'accord. Tu mets 60-7 à l'Italie. Je pense qu'on était très bien.

On peut se demander si c'était possible de jouer la dépossession ou la possession avec la même équipe, les mêmes joueurs...
Je pense qu'on en était capables. Je reviens au scénario du quart de finale. On n'avait pas prévu d'avoir onze possessions dans la zone de conclusion. Onze, normalement tu gagnes le match. Quand tu as moins de quatre fautes dans la zone 22-22 - là on en a commis deux -, quand tu gagnes la bataille du gagne-terrain au pied, tu es en position de gagner le match. Il y a un critère qui nous pose problème : les ballons perdus. On en a perdu dix-huit. Autre critère qui nous coûte : les pénalités en mêlée.

Auriez-vous eu plus de chances d'être champions du monde avec l'arbitrage des rucks d'il y a un an ?
Je ne crois pas. Je comprenais ce que World Rugby voulait, poussé par les nations du Sud et l'Irlande : plus de jeu à la main, plus de passes, plus de récompenses pour l'attaque.

Vous avez essayé de tout anticiper. À quel point les blessures de Romain Ntamack, Julien Marchand et Paul Willemse, l'affaire Chalureau, vous ont déstabilisés ?
Depuis quatre ans, j'ai compris qu'il arriverait toujours des choses inattendues. Donc autant essayer de tout prévoir. La blessure ? Dans ce sport, c'est prévisible. Mais c'est vrai que perdre Romain, c'est un coup dur. Perdre Julien sur un nettoyage qui peut être regardé (à la vidéo), c'est un coup dur. Paul avait une fragilité. On avançait sur un fil avec lui. Il y a aussi la blessure d'Antoine (Dupont, fracture maxillo-zygomatique). Chaque fois, c'était des événements difficiles mais normaux. On les a toujours dépassés.

Mais cela a forcément affecté l'impact sur votre coaching en cours de match...
Oui bien sûr. Mais on ne va pas se plaindre. J'ai trouvé les joueurs très costauds par rapport à tout cela. Quand je faisais le point avec mes leaders, mes capitaines, cette bande de gars qui portait l'équipe, je les ai toujours trouvés solides. Un tombait, l'autre disait : on continue. On continue à avancer. Il y avait une force. Je n'ai jamais senti l'équipe trembler. C'était ma sixième Coupe du monde. Il y a souvent eu des choses qui transpiraient, des trucs qu'on n'avait pas envie de voir ou d'entendre. Là, rien. Juste une immense solidarité.

L'avenir : « Il ne faut pas manquer d'humilité »

Vous êtes arrivé en 2020 avec un nouveau discours, une nouvelle méthode, de la data, un récit, un vocabulaire...
(Il coupe.) Des compétences. Une vision. Une cohérence. Du sens. Du contenu.

Comment réenclencher une nouvelle fois ? Avec quels ressorts ?
Avec du sens, du contenu. J'en parlais avec le staff avant la fin de la compétition quand on évoquait le futur. Je leur disais : vous vous rendez compte tout ce que l'on sait, la matière que l'on a, le savoir-faire. C'est du vécu, c'est du résultat. On est passé de 35 % de victoires à 80 %. Je le dis sans trembler, sans prétention. On a ce savoir, cette connaissance, cette expérience. Pour repartir, on a un trésor. Moi, j'ai un trésor à disposition. La FFR a un trésor. On a fait de cette équipe une merveille qu'on le veuille ou non, même si elle a rendu immensément tristes les Français. C'est un bijou, je ne peux pas dire mieux. Je me rappelle comment on l'a prise, tout le monde me disait : "Bon courage ! "Aujourd'hui, cette équipe de France rayonne.

On pourrait vous dire qu'en 2019, après la finale perdue par l'Angleterre au Japon, Eddie Jones aussi avait un bijou. Et il a échoué dans ce second mandat.
C'est une bonne leçon. Il ne faut pas manquer d'humilité. C'est une mission. Ça peut devenir très difficile quand on oublie qu'on porte une mission et qu'on personnalise la fonction. Tant que j'arriverai à porter la mission sans personnaliser la fonction, je serai très à l'aise. C'est sûrement un danger qui guette les individus quand il y a tout ce rayonnement. Me concernant, l'enjeu, c'est rester au service de la mission. Eddie Jones, peut-être, a fragilisé l'équipe par son positionnement.

Il vous faudra sans doute redémarrer sans votre capitaine Antoine Dupont puisqu'il souhaite faire les Jeux olympiques.
Cette question est très simple. C'est à Antoine de décider ce qu'il veut faire. »

À 16h50 mercredi, Fabien Galthié sortait des vestiaires du stade Ouest, au coeur de la Cité universitaire de Paris. Une trentaine de journalistes, une centaine de curieux, deux ou trois chanteurs énamourés l'attendaient au pas de la porte, juste avant qu'il s'en aille participer, sous une pluie fine, à l'entraînement des U12 du PUC. « J'ai passé trente minutes avec les éducateurs du PUC dans le vestiaire pour débriefer le quart de finale, avec des datas, des images », dira plus le sélectionneur en survêt. À 17h50, direction Charléty, pour une conférence de presse au sec. « J'avais prévu de venir vous parler fin novembre mais devant l'insistance j'ai décidé d'accélérer. » Les réponses sont longues. La notion d'échec est acceptée, pas celle d'une défaillance dans la stratégie. « Nous avons échoué à atteindre l'objectif suprême. D'un point. On aurait perdu d'un point en demi-finale ou d'un point en finale, c'était la même chose. La douleur aurait été la même. Parce que c'est ça. Une douleur. Un deuil. Nous, on voulait être champion du monde. La cicatrice on l'aura à vie. Pour en avoir vécu de nombreuses, ce n'est jamais un handicap. ça devient, avec le temps, de l'expérience, du savoir. » Après la conférence de presse, Fabien Galthié a accepté de donner un entretien supplémentaire à L'Equipe dans une salle attenante, demandant à pouvoir le relire avant publication. Au début de son mandat, cela lui arrivait de donner de longs entretiens à notre journal mais plus jamais depuis l'épisode de la bulle Covid. Tout de suite, il a fait comprendre qu'il n'était pas à dix minutes près, ajoutant du temps pour une dernière question, puis une autre. L'échange s'arrêta après une heure et cinq minutes.
 
 

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#8943 zone et beu

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Posted 09 November 2023 - 07:18 AM

C'est creux ses réponses, en plus aucune remise en question, il a  tout bien fait c'est juste la faute a pas de chance

La tête a toto tu la dans l'dos la tête a tutu tu l as dans l ......

Quel intérêt la conf de Galthiè? Ce qui compte c'est la façon dont cela a été vécu  à l intérieur du groupe et la leçon qui en sera tirée et probablement pas le fait de le voir se couvrir de cendre et de se fouetter en public.

La communication c'est bien pour amadouer le  pékin (aller dans le sens des plus nombreux comme si le nombre était un garant de la vérité et de la raison) et ce, dans tous les domaines rugby ou autre



#8944 Very Good Eshvili

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Posted 09 November 2023 - 07:36 AM

Quel intérêt la conf de Galthiè? Ce qui compte c'est la façon dont cela a été vécu  à l intérieur du groupe et la leçon qui en sera tirée et probablement pas le fait de le voir se couvrir de cendre et de se fouetter en public.

La communication c'est bien pour amadouer le  pékin (aller dans le sens des plus nombreux comme si le nombre était un garant de la vérité et de la raison) et ce, dans tous les domaines rugby ou autre

Voilà. Comme dit l’aut’ il n’a pas dit ce que le peuple voulait entendre



#8945 Tolosa-Bougnat

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Posted 09 November 2023 - 07:59 AM

Dire qu'il ne personnalise pas la fonction, c'est un peu fort de café, non.
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#8946 Loup blanc

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Posted 09 November 2023 - 08:10 AM

Un flop, c'est sur car les qualités des joueurs n'était pas à remettre en cause, n'oublions pas que nous sommes pour la troisième fois consécutive champion du monde de U20. Donc ce qui est sûr c'est que le potentiel et la formation des jeunes est au niveau bien avant l'arrivée de Galthié, qui n'a jamais trop trempé dans la formation dans les divers club où il est passé !

Les moyens financier, d'encadrement, de mis à disposition, il les avaient aussi, bien plus qu'un certains Noves, ou papy Moustache !

Tous les feux étaient au vert, donc la déception est d'autant plus grande, maintenant, nous avons perdu en quart contre un prétendant au titre également, ce match aurait pu basculer sur quelques fait de jeux ! 

Ce que je trouve frustrant c'est notre incapacité à prendre le jeux à notre compte et l'incapacité du staff à s'adapter, presque hautain en nous pensant supérieur et que cela aller passer "crème" ! Et c'est un peu ce que dégage Galthié pour moi !

Il s'est pris les pieds dans le plats comme son collègue Laporte !


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#8947 Maury

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Posted 09 November 2023 - 09:57 AM

Circulez y'a rien à voir ,le complexe de l'autruche a encore de beaux jours devant lui

Rien sur la paire de centres sans envergure

Rien sur la deuxième ligne très moyenne

Rien sur le cas Jelonch
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#8948 steph

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Posted 09 November 2023 - 10:55 AM

Change rien, t'es le meilleur !
Comme le mec qui se plante aux examens, et qui dit "pourtant j'avais tout super bien bossé et j'ai eu des bonnes notes toute l'année, mais ces cons ils ont mis le seul sujet que je n'avais pas révisé ! Pas de bol quand même !!!"
Chacun son point de vue.
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#8949 julien

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Posted 09 November 2023 - 11:04 AM

Tout remettre en cause pour une défaite d'un point face aux champions du monde serait stupide.

35 victoires en 44 matchs, un Grand Chelem, jamais au delà de la 2e place en 4 Tournois, des victoires contre toutes les équipes du nord et du Sud.

 

On demande à l'Irlande de tout changer après sa défaite en quarts sur un ballon non aplati dans l'en but?


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#8950 steph

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Posted 09 November 2023 - 11:09 AM

Tout remettre en cause pour une défaite d'un point face aux champions du monde serait stupide.
35 victoires en 44 matchs, un Grand Chelem, jamais au delà de la 2e place en 4 Tournois, des victoires contre toutes les équipes du nord et du Sud.
 
On demande à l'Irlande de tout changer après sa défaite en quarts sur un ballon non aplati dans l'en but?


Personne ne te parle de tout changer. Tu es bien le premier en de nombreuses circonstances à dire que l'auto critique n'est pas le point fort des français, non ?
Aucune trace dans le discours de Galthié.
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#8951 Milian

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Posted 09 November 2023 - 11:45 AM

Personne ne te parle de tout changer. Tu es bien le premier en de nombreuses circonstances à dire que l'auto critique n'est pas le point fort des français, non ?
Aucune trace dans le discours de Galthié.

Je suis pas un fan de Galthié et du jeux qu'il a mis en place en EDF.
Mais faut reconnaitre qu'ils perdent sur quoi? De la fébrilité sur les chandelles (ca c'est les joueurs sur le terrain qui ont merdé sur ces actions...). Et des faits d'arbitrage litigieux dont un qui doit nous amener à 14-0 en début de match et où on finit finalement à 7-7 (bon j'ai plus le score exacte mais c'est à peu pres ça).
Alors oui en fin de match on arrive plus à faire la différence. Mais vu le scénario du match, on aurait du finir les 10 dernieres minutes avec 10 points d'avance à défendre et gérer le résultat...
Donc franchement, j'ai du mal à incriminer le staff de cette défaite. Ca se joue sur des faits de jeux et des décisions arbitrales très défavorables... Et malgré tout ça, y'a que un point d'écart à la fin...


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#8952 steph

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Posted 09 November 2023 - 12:02 PM

Je suis pas un fan de Galthié et du jeux qu'il a mis en place en EDF.
Mais faut reconnaitre qu'ils perdent sur quoi? De la fébrilité sur les chandelles (ca c'est les joueurs sur le terrain qui ont merdé sur ces actions...). Et des faits d'arbitrage litigieux dont un qui doit nous amener à 14-0 en début de match et où on finit finalement à 7-7 (bon j'ai plus le score exacte mais c'est à peu pres ça).
Alors oui en fin de match on arrive plus à faire la différence. Mais vu le scénario du match, on aurait du finir les 10 dernieres minutes avec 10 points d'avance à défendre et gérer le résultat...
Donc franchement, j'ai du mal à incriminer le staff de cette défaite. Ca se joue sur des faits de jeux et des décisions arbitrales très défavorables... Et malgré tout ça, y'a que un point d'écart à la fin...


Je pense que si je cherche, on doit pouvoir trouver des posts identiques après la défaite face au racing en 1/2 en 2016. Encore une fois, il ne s'agit pas "d'incriminer" qui que ce soit, d'autant plus que Galthié est l'homme de la situation en l'état actuel, mais de savoir mettre le doigt sur les petits détails qui font les champions, au lieu de venir se reposer sur des datas. Le placement des springboks sous les chandelles, d'où sont issus leurs deux premiers essais, ce n'est pas un coup du sort. C'est sûr que si on ne se troue pas, ils ne marquent pas, oui mais voilà, ils avaient envisagé que ça puisse arriver. Eux...
Nous, notre plan, c'est que notre plan "se déroule sans accrocs". Un peu trop accroché à ses datas et ses schémas préétablis Hannibal Galthié, notamment sur le coaching.
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#8953 Lourugby

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Posted 09 November 2023 - 12:09 PM

Je pense que si je cherche, on doit pouvoir trouver des posts identiques après la défaite face au racing en 1/2 en 2016. Encore une fois, il ne s'agit pas "d'incriminer" qui que ce soit, d'autant plus que Galthié est l'homme de la situation en l'état actuel, mais de savoir mettre le doigt sur les petits détails qui font les champions, au lieu de venir se reposer sur des datas. Le placement des springboks sous les chandelles, d'où sont issus leurs deux premiers essais, ce n'est pas un coup du sort. C'est sûr que si on ne se troue pas, ils ne marquent pas, oui mais voilà, ils avaient envisagé que ça puisse arriver. Eux...
Nous, notre plan, c'est que notre plan "se déroule sans accrocs". Un peu trop accroché à ses datas et ses schémas préétablis Hannibal Galthié, notamment sur le coaching.

 

Si on perd d'un seul point contre les futurs champions, dont on a souvent loué le sens tactique, et ce malgré quelques situations litigieuses, je pense "qu'Hannibal Galthié" avait surement un plan un chouia plus approfondi que cela... Les Boks nous mis ont difficulté tactiquement, bien sûr, mais la réciproque est toute aussi vraie.



#8954 steph

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Posted 09 November 2023 - 12:32 PM

 
Si on perd d'un seul point contre les futurs champions, dont on a souvent loué le sens tactique, et ce malgré quelques situations litigieuses, je pense "qu'Hannibal Galthié" avait surement un plan un chouia plus approfondi que cela... Les Boks nous mis ont difficulté tactiquement, bien sûr, mais la réciproque est toute aussi vraie.


Les Anglais, dont tout le monde a souligné l'infinie faiblesse, le manque de tout, ont aussi fini à un point des futurs champions du monde, non ??? On a vu qu'ils avaient une vraie adaptation tactique au jeu des Boks, qui a bien failli marcher.
Nous, on a un sélectionneur qui a bien été le seul de toute la compétition à se gargariser en conférence de presse, avant match, d'être sur son terrain de prédilection si les Boks envisageaient une stratégie particulière avec leur compo. Galthié s'est planté en changeant son banc notamment.
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#8955 Milian

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Posted 09 November 2023 - 12:47 PM

Les Anglais, dont tout le monde a souligné l'infinie faiblesse, le manque de tout, ont aussi fini à un point des futurs champions du monde, non ??? On a vu qu'ils avaient une vraie adaptation tactique au jeu des Boks, qui a bien failli marcher.
Nous, on a un sélectionneur qui a bien été le seul de toute la compétition à se gargariser en conférence de presse, avant match, d'être sur son terrain de prédilection si les Boks envisageaient une stratégie particulière avec leur compo. Galthié s'est planté en changeant son banc notamment.

Ils n'avaient aucune adaptation tactique, les Anglais en équipe nationale jouent comme ça depuis des années malheureusement...
Alors contre les Bokks, par chance c'était le bon plan de jeux, mais eux aussi, ils sont incapables d'évoluer si ça marche pas.






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