Quelqu'un a dit que ce n'était pas recevable ?
Moins l'échantillon est grand, plus il faut prendre de recul avec le résultat, et ne pas prendre ce qui est dit comme argent comptant. Mais ça ne veut pas dire que tout est à jeter.
Après sur le cas de la durée de contamination spécifiquement, il me semble un peu tôt pour tirer des conclusions définitives. De mémoire, on a :
- L'expérience des coronavirus qui dit que l'immunité dure au moins 18 mois (par exemple pour le MERS).
- Les cas de recontamination qui font penser que c'est peut-être seulement quelques (2, 3) mois voire moins. Même si ces cas sont sujets à caution : très peu de cas documentés + Est-ce vraiment une recontamination ou une baisse puis une nouvelle hausse de l'activité virale ? Ou bien des faux positifs ?
- L'étude que tu mentionnes et certainement d'autres.
Les deux premiers points donnent des indices intuitifs, mais sont des niveaux de preuve assez faibles.
Le troisième (les études) est bien plus intéressant et le niveau de preuve sera d'autant plus fort que l'étude sera solide.
C'est là que le bât blesse. Juger de la solidité d'une étude, ça dépend de plein de paramètres et c'est difficile à estimer. Dans ma tête (mais je ne suis pas une référence) je fais un truc du style : +1 si revu par les pairs, +1 si commenté/cité, +1 si publié dans une revue à fort facteur d'impact, +1 pour un grand échantillon, +1 si randomisé contre groupe contrôle (placebo), +1 sur groupe parallèle +2 en crossover, +½ en simple aveugle, +1 en double aveugle +2 en triple aveugle, +1 si l'étude a été répliquée au moins une fois par une équipe indépendante, in vivo -5, souris -2, meta-étude +5, rétracté -∞.
Après plus le temps passe et plus les études seront soit confirmées si elles ont vu juste, soit critiquées/contredites voire rétractées dans les autres cas.
Au vu de tout ça, je pense que c'est plus prudent de ne pas conclure pour le moment avec certitude dans un sens ou dans l'autre sur la durée de l'immunité*. Surtout si ça doit conditionner des décisions contre-productives par la suite, genre ne plus porter de masque et ne pas se soucier des gestes de protection.
* Sous réserve : Je n'ai pas compulsé l'intégralité de la littérature scientifique sur le sujet. Peut-être le débat est-il tranché sans que je n'en ait connaissance.
Je ne suis pas être bien réveillé (il est un peu tôt), mais je ne vois pas très bien le point commun entre une étude et un sondage.
Les recherches (sous entendu sérieuses) ne devraient pas tellement varier dans le temps, à protocole égal, abstraction faite des erreurs de mesure ou des variations statistiques dues aux faibles échantillons.
Le sondage d'opinion par définition représente l'opinion des gens et donc évolue dans le temps. Surtout quand il y a de la nouveauté. Peut-être Silhouette est-il trop optimiste, on verra bien. L'avenir nous le dira. Mais rien n'interdit de penser que l'opinion va effectivement évoluer.
L'idée de mettre en relation était de dire que ce que vous dites est biaisés par ce que vous croyez (mais pour moi aussi).
Si on vous dit que l'immunité est durable, il faut que vous trouviez l'étude bancale car vous souhaitez continuer à maintenir cette pression sur tout le monde (les jeunes, les vieux, les Rochelais, les ex-covid...). Vous refusez les bonnes nouvelles dans cette sinistrose ambiante car vous avez peur pour vous (et c'est compréhensible).
Et si on vous dit que les soignants ne vont pas se vacciner, vous dites que non car les soignants ce sont ceux qui sauvent des vies et qu'on applaudi à 20h00.
Et même si Twix vous dit que ses collègues ont les mêmes appréhensions qu'il faudrait plutôt comprendre que de refuser.