Jean-Michel Guillon, président de l'ASM : « Le nombre de blessés pose questions »
En marge de la conférence de presse de lundi, consacré à l’affaire Lapandry et au point étape de « 2025, ASM une référence », le président clermontois a évoqué pour La Montagne, le sujet des joueurs blessés.
On ne fera pas à nouveau l’inventaire des joueurs de l’ASM indisponibles sur blessures lors de la seconde partie du premier bloc du Top 14, rappelons juste l’absence de 7 joueurs évoluant en troisième ligne, dont 5 blessés, lors du triste match contre Bayonne début novembre.
Le club clermontois souffre, depuis déjà plusieurs saisons, d’une infirmerie trop largement remplie, souvent par les mêmes joueurs. Le fait n’est pas nouveau, il n’a pas échappé au premier responsable du club. « Pour moi, il y a deux aspects distincts, les commotions et les blessures musculaires. Le premier point n’est pas lié, selon moi, au médical du club. Quand on voit ce week-end Jacobus (Van Tonder) se faire plaquer haut comme ce fut le cas… Que dire ? Par contre, il faut se poser la question concernant les joueurs dits "de développement" (ndlr : les jeunes) que nous chercherons à recruter, sur trois points essentiels : leur niveau rugby, leur personnalité, leur propension à se blesser. Je pense qu’il va falloir de plus en plus intégrer ce dernier facteur dans nos analyses ».
« Je n’accepte pas que le club affiche 20 joueurs blessés »
L’ASM est un club qui a payé un lourd tribut aux blessures récurrentes, aux blessés longue durée. Wesley Fofana en fut longtemps un exemple, le cas Alexandre Lapandry est aussi significatif et aujourd’hui, Peceli Yato se bat, semble-t-il, au quotidien pour retrouver le chemin des terrains, un an après sa dernière apparition. « Sur les blessures musculaires, se pose une vraie question, souligne le président. Quand nous avons des pépins à répétition de certains joueurs, je me dis : quel programme doit-on mettre en place ? Au niveau de la préparation physique, des kinés, du staff sportif aussi, on est tous dans le même bateau ».
Jean-Michel Guillon fait un constat imparable. « Je suis arrivé il y a deux ans, nous faisions le même état des lieux sur les blessés. À l’époque, la préparation physique était la même pour tous les joueurs. On a alors individualisé. Sur le début de cette saison, notre effectif a été stable mais ça s’est vite dégradé. Donc, on se pose à nouveau la question. On travaille là-dessus, croyez-moi. Je n’accepte pas que le club affiche 20 blessés sur un effectif élargi de 50 joueurs ».
Christophe Buron (La Montagne - 14/12/2022)