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Vendée Globe 2020-2021 . L'aventure existe encore ..


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1918 réponses à ce sujet

#1546 Ptolémée

Ptolémée

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Posté 26 février 2021 - 19:07

çà été trés fort pour elle , souvent une course terrible , 

au delà du Bonne Espérance des jours et des nuits .. :blink:

La cause qu'elle à défendu est admirable 

sans en faire trop , c'est une véritable héroïne 

Chapeau bas respect  :rolleyes:

 

 

 

 

 

 

sSam Davies : « Je n’avais pas encore vécu autant d’émotions »

26 Février 2021 - 18h18 • 1093 vues 

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Un peu amaigrie, les yeux brillants de fatigue mais le visage rieur, Sam Davies a évoqué les moments marquants de son périple de 110 jours à l’occasion de sa conférence de presse :  son début de course, son abandon, son retour en mer pour défendre une noble cause et ses dernières frayeurs. Une histoire qu’elle n’avait pas prévue au départ, mais qui se termine en happy end, dans un gros cœur, aux Sables d’Olonne.

A propos de son Vendée Globe qui se transforme en aventure solitaire hors course…

« C’est incroyable l’accueil que j’ai reçu. Je remercie tout le monde, je n’avais jamais imaginé avoir autant de monde à mon arrivée hors course. Je suis partie pour faire une course, une performance, et au sud de Bonne Espérance ça a basculé en aventure. Et c’était un défi encore plus dur que celui que j’avais imaginé. Avec l'équipe et les partenaires, nous savions qu’il y avait deux objectifs, un objectif sportif et aussi l’objectif de sauver des enfants en partageant l’aventure. On avait évoqué l’hypothèse d’un abandon. J’avais dit que je voulais à tout prix finir, comme Isabelle Autissier et comme d’autres marins qui ont fini hors course. On avait même un mât de rechange prêt à être envoyé en Australie s'il le fallait. Heureusement qu’on avait réfléchi à tout ça avant, car psychologiquement, ça a facilité les choses, même pour Romain (Attanasio, son conjoint) et pour Ruben (ndlr, son fils). Mais c’est plus facile à dire qu’à faire. Nos bateaux restent exigeants, j’étais derrière tout le monde, moi qui suis habituée à être à la bagarre... Là j’étais seule, je n’avais plus de vacation. Je n’avais plus la pression et l’adrénaline de la course, c’est plus dur de se lever à 3h du matin pour aller changer de voile. Même pour l’équipe c'était différent, c’était difficile. J’ai mis du temps à comprendre ce qu’était ce voyage, mais après je me suis bien amusée ! »

A propos de sa motivation pour terminer…

« Grâce à Mécénat Chirurgie Cardiaque, je suis repartie. On pouvait se dire que ce n’est pas très sage de repartir avec le bateau réparé “à la va-vite”, même si l’équipe a fait un super travail. Je me disais que Jacques (ndlr, Jacques Caraës, directeur de course) allait peut-être dire que j’étais trop loin de tout le monde et que ce n’était pas très sage voire même stupide. Mais avec Mécénat chirurgie cardiaque, j’avais une vraie raison de repartir, c’était ma motivation. Et j’avais l’impression que j’avais encore plus de soutien en étant hors course ! On a sans doute levé plus d’argent que si j’avais fait la régate ».  

A propos de la première partie en course…

« C’était génial ce premier tiers de parcours, mais c’est un grand regret, parce que j’adore la régate, j’adore mon bateau. J’étais fière d’être là où j'étais dans la course. C'était très intense : ces bateaux sont violents quand ils sont à 100%. Mais dès le début, j’étais dans le match, je me suis amusée. Tout se passait comme je voulais. C’est aussi pour ça que j’ai pu basculer à Cape Town, parce que je n’avais aucun regret. Quand la collision est survenue, j’étais placée là où je voulais. Je suis triste de ne pas avoir continué. J’avais les côtes cassées, je ne pouvais plus bien manoeuvrer. La job list est grosse, je suis désolée les gars (elle rigole) ! Mais j’ai hâte que tout soit réparé pour retourner à la régate, j’espère être performante sur la Transat Jacques Vabre cette année ! 

Ce qu’elle a appris de son 3e Vendée Globe

« Chaque tour du monde est différent. Tu ne peux jamais savoir ce qui va t’arriver. Sur mes Vendée Globe, j’ai vécu trois expériences totalement différentes, toutes incroyables. Je pense que c’est sur cette édition que j’ai traversé le plus d’émotions. Mon bateau est incroyable, jusqu’à la collision, je faisais une super course, dans le paquet de devant. Mon équipe a fait un travail de dingue, ce n’est pas un bateau neuf mais il est toujours compétitif. Après la collision, ça a basculé en aventure, en défi humain. L’escale à Cape Town a aussi été une incroyable aventure, c’était une super expérience avec l’équipe. Ce n’était pas rien de reconstruire, de réparer la quille en si peu de temps, dans un endroit que l’on ne connaît pas. Cette expérience à terre était très intense ».

Un cargo retourné sur son chemin

Ces derniers jours n’étaient pas faciles, j’avais eu des problèmes de gréement, mon étai de J2 avait cassé puis ça a été au tour du J3. Heureusement j’avais mis un lashing de sécurité qui a fait que le mât n’est pas tombé. Avant-hier, je pensais être presque arrivée, et j’ai dû encore bricoler pour sécuriser le mât dans des conditions pas faciles, avec beaucoup de houle. Dès que j’ai réparé le câble, j’ai relancé le bateau et là Jaco (ndlr, Jacques Caraës, directeur de course) m’a envoyé la position d’un cargo retourné qui était pile sur ma route. Il devait y avoir des débris autour. J’ai dû faire un énorme détour pour éviter tout ça.
J’ai déjà heurté trois OFNI pendant la course, un premier au cap de Bonne Espérance, un autre au cap Horn et un troisième aux Malouines. Je ne voulais vraiment pas taper encore quelque chose ! Je remercie la direction de course de m’avoir prévenue.

D’ailleurs, je tiens à les remercier pour tout. Quand je voulais repartir de Cape Town, une des premières personnes que j’ai appelée c’est Jacques. Il m’a tout de suite dit qu’il me soutenait et qu’ils allaient - avec son équipe - veiller sur moi comme si j’étais en course. Un grand merci à eux ! »

À propos du coeur tracé hier soir sur la cartographie 

« Je savais que j’avais du temps à passer en attente devant les Sables d’Olonne, je voulais rester proche de la terre parce qu’il y avait de la mer au large et je voulais faire un clin d'œil au projet. C’est un peu la conclusion de tout ça ! Je voulais montrer à quel point il est important de réparer les cœurs de ces enfants. J’ai fait le cœur le plus grand possible dans le temps imparti. Je me suis amusée, Tanguy l’avait fait aussi en 2017. C’est lui qui est à l’origine de ce projet, j’essaye de continuer dans cette voie ». 

 



#1547 Ptolémée

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Posté 26 février 2021 - 22:07

Alexia Barrier devrait arriver en début de matinée 

on ne parle que des femmes en ce moment 



#1548 Ptolémée

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Posté 27 février 2021 - 10:32

Alexia Barrier dans la zone des 200nm 

 

cartographie



#1549 Ptolémée

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Posté 27 février 2021 - 11:49

Alexia Barrier : "Demain, c'est pizza et champagne pour le petit déjeuner !"

27 Février 2021 - 09h57 • 1454 vues 

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Dernière vacation avec la skipper de TSE-4myplanet ce samedi 27 février ! En effet, Alexia Barrier navigue actuellement à 160 milles des Sables d'Olonne et devrait franchir la ligne d'arrivée demain matin.

Je suis bientôt là ! Mais Eole exagère un peu, c’est pas sympa de mettre le vent pile-poil dans l’axe des Sables d’Olonne... J’ai encore un bord à tirer et puis ce sera bon. Je pense que je vais attendre d’être à la côte pour tirer mon dernier bord, je verrai peut-être le coucher du soleil derrière Belle-île. Je reste concentrée parce qu’il y a beaucoup de trafic. Il y a deux jours, en pleine nuit, j’ai croisé un bateau de pêche à moins de 10 mètres, le bateau n’avait pas d’AIS, j’ai eu une grosse frayeur. Ce matin j’ai croisé un navire de l'ifremer, le navire Atalante, ça c’est un bon présage !

Le bateau tape moins, j’arrive à me reposer. Quand il y a avait du trafic, à l'approche du cap Finisterre, il y avait aussi de la houle, et avec mon mal de dos... C’était too much !

Le trafic 

Ce n'est pas la première fois que ça m’arrive de croiser un bateau de pêche si proche. En course au large, ça nous arrive souvent. Une fois, en Figaro, je pense que le pêcheur avait dû toucher mon spi tellement j'avais frôlé son bateau. Mais en IMOCA, avec un bateau de 60 pieds, je n’ose même pas imaginer une collision. Ça n’arrivera pas : je fais super attention. Mon équipe m’a envoyé des petits messages toute la nuit pour être sûre que je sois bien réveillée pour assurer la veille.

Tu vas pouvoir dessiner un pingouin avant d'entrer dans le chenal des Sables d’Olonne !?

J’ai adoré ce qu’à fait Sam, elle est vraiment smart ! J’y ai pensé pour le pingouin mais je suis trop pressée de rentrer, ce sera pour une prochaine fois ! 

Alors, quand arrives-tu aux Sables d'Olonne ?

Il y a 90% de chance que j’arrive demain matin vers 8h du matin (ndlr, Alexia pourra entrer dans le chenal jusqu’à 8h du matin puis à partir de 14h30 en raison de la marée). En tout cas, ce sera demain matin. Et ce sera pizza pour le petit déjeuner, avec du champagne ! 

À propos de son dos

On m’a proposé un fauteuil roulant pour mon arrivée mais j’ai refusé, je pense pouvoir marcher. J’aurai peut-être une canne. Une fois le protocole d’arrivée terminé je vais aller faire mes examens médicaux directement. Il y a eu une certaine amélioration ces derniers jours, mais ce n'est pas encore le top. Je ne peux pas vivre sans médicaments… J’essaye de bien manger quand je prends les médicaments, je bois aussi beaucoup d’eau. 

 



#1550 Ptolémée

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Posté 27 février 2021 - 12:55

reste 146 nm à parcourir pour Alexia , ça sent bon la 

Terre de France .. :rolleyes:



#1551 Ptolémée

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Posté 27 février 2021 - 17:16

Alexia est au large de Sein pour virer

de bord , vent contraires 



#1552 Ptolémée

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Posté 27 février 2021 - 19:09

128 nm à parcourir pour Alexia , c'est dur ...



#1553 Ptolémée

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Posté 27 février 2021 - 22:26

Vendée Globe : Alexia Barrier va toucher terre, un mois après Yannick Bestaven



#1554 Ptolémée

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Posté 28 février 2021 - 09:19

Seul Ari reste en course , à une grosse semaine de l'arrivée



#1555 Ptolémée

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Posté 28 février 2021 - 10:23

Voile - Vendée Globe: Alexia Barrier a franchi la ligne d'arrivée



#1556 julien

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Posté 28 février 2021 - 10:25

Il n'en manque plus qu'un...



#1557 Ptolémée

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Posté 28 février 2021 - 14:18

Il n'en manque plus qu'un...

 

oui , et il en est à 120 jours en mer ou a peut près 

 

 

 

 

 

 

 

 



#1558 Ptolémée

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Posté 28 février 2021 - 14:29

Alexia Barrier : « Rien n’est impossible »

28 Février 2021 - 10h43 • 3505 vues 

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Du bonheur, de l'optimisme et des messages forts en forme de leçon de vie... la navigatrice a irradié la conférence de presse qui lui etait consacrée quelques heures après son arrivée aux Sables d'Olonne.

« Je pense que je ne réalise pas encore très bien. Tant que tu n’as pas passé la ligne, il peut encore se passer des trucs. Comme ma chute bêtement il y a plus d’une semaine (lorsqu’elle s’est blessée au dos, ndlr)... »

A propos de la course avant la course

« On a bien galéré pour monter le projet. On a pu changer la quille un mois avant le départ. Ce tour du monde, je l’ai bouclé grâce à une équipe incroyable, des partenaires formidables et aussi grâce au Pingouin (ndlr, le nom de son bateau), construit pour Catherine (Chabaud) qui est là. Il a 22 ans, on va le mettre à la retraite ! Il fera toujours des courses au large mais peut-être plus de Vendée Globe. Ce que je retiens de cette course, c’est que rien n’est impossible ». 

A propos des femmes dans le Vendée Globe

« Cette année nous étions 6 femmes au départ, et 6 à l’arrivée, en course ou hors course, peu importe. J’ai trouvé cela hyper courageux de la part d’Isa (Joschke) et de Sam (Davies) de repartir hors course. Il faut que ce soit quelque chose de normal d’avoir plus de femmes sur le Vendée Globe. Quand on voit que Clarisse (Crémer) bat le record d'Ellen MacArthur cette année, c’est super pour elle, mais quelle honte de voir que ça a pris autant de temps d’avoir des budgets et des projets qui nous donnent cette opportunité. C'est inspirant pour toutes les petites filles, qui veulent faire de la voile ou autre chose. Il n’y a pas d’histoire de genre, c’est une histoire de détermination et de travail ! »

A peine arrivée… elle veut repartir

« Je savais que ça allait être très dur ce Vendée Globe avec ce vieux bateau. Je navigue plutôt à haut niveau d’habitude, et là je partais sur un projet aventure. Faire le Vendée Globe c’est la réalisation d’un rêve de petite fille, même si je n’y allais pas pour le gagner. Terminer était un objectif, j’avais d’autres challenges. L’environnement, l’éducation… C’était d’autres moyens d’être combative ! Souvent pendant la course, je me demandais ce qui se serait passé si j’avais eu un bateau plus performant. Quand le premier a franchi la ligne, je me suis demandé quel bateau je voudrais avoir pour le prochain Vendée Globe et... J’ai ma petite idée ! 

Je voudrais repartir sur un projet compétitif sans lâcher mes valeurs. Je voudrais quand même raconter autre chose en plus de la compétition ». 

A propos de ce qu’elle a appris pendant son tour du monde

« J’ai perdu complètement la notion du temps pendant la course. J’ai l'impression d'être partie hier et en même temps j’ai l'impression d'avoir passé toute ma vie sur l’eau. C’est un voyage assez spécial, de ne voir personne et de ne pas voir la terre pendant si longtemps. 

C’est la course la plus extrême. Tu te rends compte que ton corps et ton esprit sont capables de faire des choses incroyables. Tu repousses tes limites et puis tu vis en complète harmonie avec la nature. Les oiseaux, dans le grand sud, ils sont peinards ! Ça m'a remis un peu en place par rapport à ma place sur cette planète ».

Question de Jean Pierre Dick : quand ce projet de Vendée Globe est-il né dans ta tête ?

« C’était lors du premier Vendée Globe que j’ai suivi à la télé, j’avais 10 ans. Mais je n’en parlais à personne car quand je disais que je voulais être pro en basket on me disait que j’étais trop petite, alors faire un Vendée Globe... On m'aurait certainement dit "c’est n'importe quoi”. Au fil de ma carrière ça m'a semblé une évidence, cette course allait faire partie de mon parcours. Je me souviens que tu m’avais dit, après ton Vendée Globe qu’il fallait vraiment le vouloir pour participer à cette course. Et bien je n’ai jamais eu de doute sur le fait que je voulais y participer à 200%. »

Question de Catherine Chabaud : comment as-tu vécu ce qui est arrivé à Kevin Escoffier ? 

"Sur le coup, j’étais carrément en état de choc. Je me suis dit, soit je panique et je perds mon énergie à paniquer, soit je me reprends. J’ai passé la nuit à crier “Kevin tiens bon”, même si je savais que je ne pouvais rien faire. Une fois qu’il a été récupéré, 24h après, j’ai appelé un ami qui m’aide en préparation mentale et ça m’a beaucoup aidé". 

Question de Catherine Chabaud : tu as bricolé ton hydrogénérateur, peux-tu nous raconter cet épisode ?

« Comme j’avais peu de budget, on a installé des panneaux solaires un peu à la va-vite et ils n’étaient pas super efficaces. J’ai fait une boulette avec le gasoil alors très vite je n'en avais plus. J’avais donc absolument besoin de mon hydrogénérateur et il s'arrachait du tableau arrière. Quand tu n’as plus de batterie, plus d'énergie, tu ne peux plus naviguer. J’ai bricolé et c’était intéressant de voir que j’étais capable de réparer des choses comme ça! 

Et quand j’ai failli démâter, le mât s’est plié à 90° ça m’a paru fou. J’ai mesuré la chance que j’avais d’être encore en course ». 

Le fait de communiquer sur Whatsapp avec les autres concurrents, qu’est-ce que cela a changé pour toi ?

« C’était une première pour moi ces groupes Whatsapp, car sur les courses précédentes, je n'avais de toute façon pas le budget suffisant. Les moyens technologiques se sont améliorés et c'est devenu abordable. C’est important sur des phases de la course de pouvoir se parler, on se sent moins seul. C’est Boris (Herrmann) qui a initié le groupe Whatsapp des skippers. On pouvait échanger sur nos avaries, ça a permis de garder un lien. Il y avait énormément de bienveillance entre nous. On avait aussi un petit groupe entre filles, c’est Sam (Davies) qui l’a initié. Ça permettait de faire d'autres blagues que celles des garçons ! Sophie, qui a réalisé mon avitaillement, avait planqué un calendrier du XV de France à bord... Fini les filles en string, on veut des mecs à poil, sans poil (rires) ! »

Ton moteur, c’est l’optimisme ?

« Je prends toujours les choses du bon côté. Quand tu as décidé d’être forte et de croire que ça va marcher, ça fonctionne. Quand tu pars sur le Vendée Globe, tu sais que c’est une emmerde par jour. Tu sais que tu vas en baver, donc il vaut mieux en rire car il faut avancer. J’ai essayé de pleurer, ça ne résout pas les problèmes ! Il fallait les prendre à bras le corps ». 

Quel est ton programme dans les semaines à venir ?

« Je vais commencer par aller faire des examens pour mon dos… Je commence par là mais si je m’écoutais, je ferais autre chose. Ensuite je vais me remettre à la prépa physique, faire du Moth à foil et faire du shopping, acheter un nouvel IMOCA, et regarder le programme des courses jusqu’en 2025 (rires) ! 

 
 

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#1559 Ptolémée

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Posté 28 février 2021 - 16:27

à son 112 ème jour de course , reste à parcourir 850 nm pour Ari Huusela 



#1560 Ptolémée

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Posté 01 mars 2021 - 22:47

presse-de-rentrer-aux-sables-d-olonne1-c© Ari Huusela / Stark 
Des nouvelles d'Ari

01 Mars 2021 - 17h47 • 6495 vues 

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Dernier concurrent de ce 9e Vendée Globe, Ari Huusela affronte à nouveau des vents faibles au grand large du cap Finisterre. Il est toujours attendu entre le 5 et le 6 mars.

« Ari navigue actuellement  entre deux systèmes dépressionnaires, le premier au Nord de l’Espagne et le second au Nord des Açores. Cette zone de transition appelée « col barométrique » va le concerner jusqu’à mardi soir avant qu’il ne retrouve un vent de Sud un peu mieux établi jusqu’au Golfe de Gascogne. Les dernières 48 heures devraient se dérouler au près avec un régime de vents d’Est liés à un anticyclone qui se reconstitue sur la France » précise Christian Dumard, consultant météo du Vendée Globe.

Le skipper Finlandais a été joint aujourd’hui : 

« Ça va, mais je suis un peu fatigué. Je me suis arrêté (faute de vent) la nuit dernière… il a fallu que je me démène pour faire avancer le bateau, donc je ne me suis pas beaucoup reposé. Le vent est un peu revenu et on avance à nouveau à 9/10 nœuds. Je suis à moins de 700 milles de l’arrivée, mais je me bagarre dans des vents faibles et ça va encore durer une paire de jours. C’est un peu frustrant.

Le bateau va bien, tout marche bien à bord. J’ai encore du gasoil et mes hydrogénérateurs fonctionnent, donc je peux utiliser le chauffage autant que je veux. Parce que ça se rafraîchit de jour en jour ! Mon but était de ramener le bateau en bon état, en partie à cause de ma situation financière personnelle… Le côté positif, c’est que s’il y avait un acquéreur, il pourrait partir tout de suite s’entraîner avec le bateau et disputer la Transat Jacques Vabre !

Le bateau n’est pas encore vendu, mais j’espère que ce sera le cas bientôt.  J’ai contacté Arnaud Boisssières pour pouvoir laisser le bateau aux Sables, le laisser entre les mains de son équipe pour qu’il puisse être visité s’il y avait des personnes intéressées. Cali connaît ce bateau pour l’avoir eu entre les mains…

Pour être honnête, le fait d’être dernier me fait sentir encore plus seul ! Cela m’a déjà fait la même impression lorsqu’Alexia a réussi à passer de l’autre côté de l’anticyclone (au large des Canaries, ndr) et qu’elle s’est retrouvée 1000 milles devant moi. Mais maintenant que je me rapproche des côtes, je croise pas mal de bateaux qui font la route entre l’Europe et les Etats Unis !

Je croise les doigts pour que les petits airs qui vont m’accompagner pendant les prochaines 48 heures soient plus proches de 10 que de 5 nœuds ! Parce que 5 nœuds, ce n’est pas beaucoup… Le truc embêtant c’est d’avoir la mer de face, parce que le bateau tape. Et puis j’aimerai bien avoir enfin du vrai soleil. Cela fait des jours que je n’ai pas vu le soleil ».






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