Si, on peut ramer à contre courant, ce n'est pas un problème, par contre c'est vrai que c'est difficile pour avancer, par contre l'ami COVID va probablement se charger d'inverser le sens du courant et là tout redevient possible
Ça c’est pour toi
Retour (encore une fois) sur le passé.
Le seau et l’éponge magique.
Alors, légende? Pas légende, cette histoire d'éponge magique? Tout le monde en parle, mais seuls les vrais de chez vrais ont connu. Les vieux s'en rappellent avec nostalgie, et les jeunes l'évoquent avec respect et admiration. Mais c'était quoi, cette éponge magique? C'était quoi la recette pour la fabriquer?
L'éponge magique, comme son nom l'indiquait, était une éponge toute simple, mais quand même un peu magique. Un peu comme celle qu'on utilise pour fignoler le nettoyage de sa bagnole. Une grosse éponge qu’on mettait dans un seau plein d’eau. Une eau fraiche quand il faisait chaud, et froide, voire glacée quand il faisait froid.
Au bout de ce seau: le soigneur. Petit être vif, vêtu d'un survêtement démodé et chaussé d'une paire de crampons d'une autre époque. Accroupi près des entraineurs, l'homme à l'éponge magique était prêt à intervenir dès qu'un joueur restait au sol. Trottinant gentiment vers le blessé, en compagnie de son seau, il ne lui fallait jamais beaucoup de temps pour remettre le joueur sur pied. Un simple coup d'éponge et zou, le grand blessé repartait au combat comme de rien. Et c'est pour ça qu'elle était magique cette éponge : elle soignait tout ! De la plaie ouverte, à l'entorse de la cheville, et du KO au coup dans les roues, un coup d'éponge et en avant. Pour les fractures il était demandé un délai un peu plus long, mais en étant patient, ça marchait aussi.
Faut dire aussi qu'à l'époque, les blessures étaient plus simples à diagnostiquer que maintenant. T'avais les coups, les plaies, les claquages, les entorses et les fractures. On parlait pas de commotions ou de ligaments. T'avais 5 blessures possibles et c'est tout ! Il y avait mêmes des blessures qui comptaient pas comme blessures. Genre, KO, fractures des côtes, retournage de doigts ou nez tordu. Ce genre de petits soucis demandaient juste un coup d'éponge, pas mieux!
A la mi-temps, les plus audacieux se servaient même de l’éponge comme gourde pour se réhydrater, parce qu'à cette époque, y avait pas non plus d'histoires de contaminations. Et heureusement d'ailleurs, parce qu'après quelques interventions du soigneur, l'eau dans le seau à éponge, ressemblait à tout sauf à de l'eau. Mélange de boue, de sang, de salive, de pommade et de substances indéterminées. Malgré ça, l'éponge restait encore magique et on s'en barbouillait la figure ou on croquait dedans comme dans un fruit.
Pour les clubs à petit budget et une fois le match terminé, l'éponge repartait gentiment sécher dans la boite à pharmacie, pendant que le seau lui, repartait au boulot pour une toute autre mission: permettre aux joueurs de s'abreuver le plus vite possible, d'un liquide mystérieux fait d'une dose de jaune pour 5 doses d'eau. Mais ça, c'est encore une autre histoire.
La prochaine fois, je vous parlerai du temps où l'on servait des quarts d'oranges pleines de bonnes vitamines aux joueurs de chez nous à la mi-temps et des quarts de demi citrons pleins de bonne acidité aux joueurs adverses.
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