Interview de Pita-Gus Sowakula par Actu Rugby (Nicolas DENDRI) :
Actu : Pita Gus, votre équipe des Chiefs a remporté ses 6 premiers matchs de Super Rugby Pacific cette saison. Difficile de faire meilleure entame...
Pita-Gus Sowakula : Oh oui, c'est tout à fait ça. C'est vraiment un très bon début de saison pour nous. Mais on s'est préparé pour ça, avec les nouveaux jeunes joueurs qui ont intégré l'équipe, et nous nous étions fixé l'objectif de démarrer très fort. Je prends beaucoup de plaisir au milieu de ce groupe. Et j'espère qu'on va continuer à ce niveau tout au long de la saison.
C'est votre dernière saison avec les Chiefs. Qu'en espérez-vous ?
P-G. S : Mon souhait, il est simple : arriver lors de mes derniers matchs ici à un niveau que je n'ai jamais atteint. Et de ce fait, prétendre à une place dans les 33 pour disputer la Coupe du monde avec les All Blacks. Je n'ai eu que deux sélections fin 2022, avec peu de temps de jeu, mais cette expérience m'a marqué. Et cette équipe est bien présente dans ma tête. Je rêve encore de représenter mon pays avant de partir en France. Pour ça, je dois être encore meilleur.
Vous êtes un troisième ligne centre, mais on vous a vu aussi alterner au poste de flanker. Une préférence ?
P-G. S : J'aime bien jouer en tant que n°6 car tu dois être partout sur le terrain. Mais mon poste préféré, cela reste troisième ligne centre. Je pense notamment pouvoir faire de grosses différences grâce à ma puissance en sortie de mêlée.
Vous avez signé à Clermont pour la saison prochaine. Pourquoi ce choix ?
P-G. S : Je suis enthousiaste à l'idée de rejoindre la France et Clermont. Pour moi, c'est un grand club. Les supporters, les gens là-bas sont de vrais passionnés de rugby. J'ai 28 ans, et c'est aussi une opportunité de découvrir une nouvelle culture, un lieu qui m'est inconnu et un nouveau fonctionnement de vie.
Votre femme va aussi jouer du côté de Clermont...
P-G. S : C'est vrai ! Et cela a clairement influencé dans notre choix, car ma femme avait aussi la possibilité de jouer à Clermont (avec l'ASM Romagnat). Nous avons un enfant en bas âge, et c'était bien plus facile pour nous trois d'être à Clermont.
D'autres clubs de Top 14 vous ont sollicité ?
P-G. S : Non ! Uniquement Clermont. C'est le seul club avec lequel j'ai été en discussion.
Le rugby est très fort à Clermont. Que savez-vous d'autre sur cette ville ?
P-G. S : J'avoue que je n'ai pas encore regardé toutes les spécificités de la ville. On m'a tout de même rapporté que c'était le bon endroit pour goûter les escargots et d'autres spécialités (rires). Avec ma femme, on a vraiment hâte de découvrir cela.
Votre manager sera Christophe Urios. Un technicien au caractère bien trempé. Vous le connaissez ?
P-G. S : Pas du tout ! Je ne l'ai jamais rencontré, ni vu. J'avais signé à l'ASM avant qu'il n'arrive. Mais je peux lui dire qu'avec mon coéquipier Brad Weber (qui a signé au Stade Français), je suis en train d'apprendre le Français. Nous avons des cours tous les mercredis soirs depuis deux mois. Je croise les doigts pour pouvoir communiquer correctement à mon arrivée.
Quel est votre regard sur le Top 14 ?
P-G. S : C'est plus physique qu'ici ! Je pense que c'est un championnat où les joueurs aiment le jeu avec contact. Mais ce n'est pas pour me déplaire. J'ai même très envie de me frotter à ça, et de voir si je peux rivaliser.