Kremer, notamment, est rentré directement au vestiaire, visiblement très affecté.
Oui, il y a deux ou trois saisons.
Moala, de mémoire, même aux Blues il était tellement timide qu'on ne l'entendait jamais.
Concernant le problème de la langue : si on attend d'un Australien ou d'un NZ de 28 ans qu'il apprenne le français, on risque d'attendre longtemps; ce n'est pas vraiment dans la culture. Et apprendre une langue étrangère, apprendre sa première langue étrangère surtout, ça demande un type d'éducation que n'ont pas forcément les joueurs de rugby de cet âge.
On peut le déplorer d'un point de vue sociétal, mais ce n'est pas tellement le sujet. Alors soit on a une position de principe ("on est en France, on parle français"), on ne fait rien, et on attend qu'ils apprennent. Mais on peut attendre longtemps, et c'est le club qui en souffrira. Soit on trouve une solution, par exemple un traducteur. Et puis, même avec la meilleure volonté du monde, les Fainga'a, PGS, etc., à peine débarqués, ne vont pas parler français immédiatement après leur arrivée. Enfin, Urios peut être extrêmement difficile à comprendre, même pour quelqu'un qui parle un excellent français, et qui a appris étant jeune.
Dès lors, la solution, pour moi, c'est :
1. des interprètes
2. Urios adapte son discours, le structure un peu, ce qui devrait aussi nécessairement le forcer à parler un peu plus tactique. Parce que passer en revue le champ lexical des "grosses couilles" pendant 5 minutes, je ne vois pas ce que ça apporte. Surtout quand le même discours est galvaudé match après match (et défaite après défaite). Les joueurs sont des professionnels, ils ont aussi besoin d'éléments concrets, tactiques, pas uniquement de méthodes de motivation de niveau Nationale. J'espère que les adjoints s'en chargent pendant la mi-temps.
Hier, dans l'avant-match, les caméras de Canal ont filmé l'un de ces dessins/analogies dont Urios est friand (de mémoire, un petit bonhomme qui résiste à deux mains cherchant à le broyer). C'est mignon, mais franchement, ça me semble ahurissant de penser qu'un truc pareil va avoir le moindre effet. J'admets, je n'y connais rien en techniques de "management". J'admets aussi que je suspecte fortement beaucoup desdites méthodes d'être du vent, et j'avoue ne pas porter les "spécialistes en management" en haute estime. Mais entre ses discours, ses dessins et ses conférences MS Powerpoint, j'ai un peu l'impression de voir quelqu'un qui aurait trouvé ses idées dans un livre du type "Management for Dummies" ou "100 idées de management innovantes pour vous aider à préparer l'entrée dans le XXIème siècle". J'espère me tromper, et ça ne représente peut-être que 1% de ce qu'il fait, mais sincèrement, je n'y peux rien, c'est l'impression que ça me donne.
À sa décharge, la plupart, sinon toutes nos recrues anglophones, c'est Gibbes qui les a voulues - rien d'étonnant dès lors à ce qu'il ait préféré des recrues qui 1. parlent sa langue 2. soient familiers de son type de méthode. Donc Urios se retrouve avec tout ce beau monde anglophone, et cherche quant à lui à recruter des joueurs qui lui semblent plus réceptifs à ses méthodes, à sa mentalité, à ce qu'il veut mettre en place. Des joueurs nécessairement en majorité français/francophones. En attendant, on ne m'ôtera pas de l'idée qu'être entraineur, c'est aussi faire avec l'effectif dont on dispose, s'adapter un peu. Et là, j'ai un doute.
Bon alors, pour la langue, je suis d'accord, il y a très peu d'anglophones qui veulent faire l'effort d'apprendre une autre langue, c'est leur prétentieuse culture.
Mais quand c'est pour bosser, je crois que tu peux quand même faire un effort.
Quand je suis parti en Australie, la dernière fois que j'avais dû parler (réellement) anglais c'était en 90 et depuis walou, si ce n'est yesseu, pleaseuu con.
Et bien au bout de 3 mois je comprenais 80% de ce qu'on me disait alors que j'avais dans mon entourage un resident français.
Donc c'est une question d'envie et de volonté.
Et crois moi, je préfère largement parler espagnol, voir arabe (du Maghreb).
Sinon pour le petit dessin, j'avais compris que c'était celui de Bru.
Ensuite question management, je pense que Canal a surtout appuyé sur le côté rural d'Urios bien plus vendeur.
Les colères et discours dits burnés des entraîneurs avant matches c'est dans tous les clubs, les Mola, Mignoni, Bru, Travers, Galthié, ROG, Patat... n'échappent pas à la règle.
Et je ne crois pas une seule seconde à l'image d'Urios braillant sans arrêt.
Après bien sûr que ça ne fonctionne pas avec tous les joueurs mais pour çà il n'est pas tout seul.
Et le rôle de Roro doit (ou au moins devrait) être important à ce niveau.
Enfin j'espère.
Comme tout management, le sien est forcément criticable, mais force est de constater que nous sommes moins des agneaux qu'il y a ne serait-ce qu'un an.
Et çà, c'est de son fait.
Du moins c'est ce que je vois.
Mais je n'oublie pas qu'avec les années, ma vue baisse.