Christophe Urios, entraîneur de Clermont, après la défaite à domicile face à l'UBB (35-40) : « Je ne sais pas si on peut parler de manque de réussite, parce que j'ai le sentiment qu'on donne tout à Bordeaux. On a fait le meilleur match de notre saison côté attaque mais quand tu prends 40 points à la maison... C'est le reflet de notre équipe, on manque de solidité, de maturité, on prend des points facilement. C'est rageant de perdre, on s'est donné les moyens de gagner avec un rugby de qualité et en étant dominateurs dans beaucoup de secteurs. Mais notre défense est trop fragile, sur les un-contre-un notamment.
C'est dommage, ça aurait pu nous permettre de basculer dans une bonne position, là ça sera plus dur. La colère d'Étienne Falgoux (voir ci-dessous), je la partage. La première mi-temps, on fait des erreurs qui se retournent contre nous tout le temps. Mais en deuxième, on domine, on revient à grands coups d'épaules et de courage, ça fout les boules. Cette frustration, cette colère, il faut la mettre dès lundi ! On doit continuer à travailler. Le doute, je ne pense pas qu'on l'ait, parce que dans ce match, il y a du contenu.
Sur le plan physique ou rugby, il n'y a pas de quoi douter, il faut continuer à cravacher. On a des fragilités défensives incroyables. Dès que les mecs arrivent dans notre zone critique on prend des essais facilement. On prend trois ou quatre essais par match, tous les week-ends depuis que je suis là ! C'est compliqué ! Il faut le gommer, c'est une urgence. »
Étienne Falgoux (capitaine de Clermont) : « Je suis en colère. Frustré, agacé. Les boules, ça me fait chier, je n'ai pas d'autre mot. Je suis en colère contre nous, parce qu'ils ne font rien, on leur donne tout, 30 points, et on se fait avoir à la fin. C'est frustrant, on donne tellement pour marquer, et on prend des essais aussi facilement. On commet des erreurs de concentration, des oublis, comme sur ce contre où on se fait transpercer en prenant un essai de 80 mètres en première mi-temps.
Bordeaux a marqué quand il fallait et nous, on était en réaction. On n'a pas su tuer le match à la 78e où on doit récupérer le ballon... et fin de l'histoire ! C'est récurrent et ça prouve qu'on n'est pas encore une équipe solide. On n'est pas une grande équipe, on vivote sur les matches, il faut continuer à travailler. On est dos au mur, avant de regarder en haut, il va falloir regarder en bas, c'est la réalité des choses. Ce soir, c'est dur. »