L'article de LMT en complément.
Christophe Urios (ASM Clermont) évoque la cocaïne dans le rugby : "Ne pas regarder la vérité en face, c'est dangereux"
Publié le 20/09/2024 à 14h19
Arnaud Clergue
Illustration. © BOILEAU FRANCK
Ces derniers mois, le monde du rugby est secoué par la problématique de la consommation de produits stupéfiants dont la cocaïne. Certains clubs comme Bayonne, l'UBB ou le Racing veulent mettre en place des contrôles. À l'ASM, de telles mesures ne seront pas mises en place. Mais la chose est prise avec sérieux.
Avant de se rendre à Clermont-Ferrand ce samedi, le président de l'Aviron Bayonnais Philippe Tayeb est revenu sur l'épineux problème de la consommation de produits stupéfiants et notamment de la cocaïne dans le rugby. Dans les colonnes de Sud Ouest, le dirigeant a indiqué qu'il souhaitait mettre en place des contrôles systématiques au sein de son club, à l'instar de l'UBB ou du Racing.
"L’Aviron va bien entendu mettre en place des mesures de détection des stupéfiants. Je serais très surpris, mais peut-être que je suis innocent, qu’on ait un problème en interne. Je n’y crois pas. Néanmoins, on ne peut pas faire la politique de l’autruche sur ces sujets. Plus que le rugby, c’est un problème sociétal. Il n’y aura aucun passe-droit à ce sujet."
"Un fléau terrible"
Ce vendredi, nous avons interrogé Christophe Urios quant à la position et les mesures prises par le président bayonnais. Une problématique à laquelle on a bien évidemment réfléchi du côté de l'ASM Clermont.
"Nous n'avons pas fait ce choix pour le moment. Nous en avons parlé avec le président et le président en a parlé aux joueurs. Effectuer des contrôles, n'empêchera pas à mon sens d'éviter les dérives et les conneries. Je pense qu'il faut faire en sorte d'accompagner et de faire en sorte à ce que les gars soient le plus responsables possible. J'ai plus cette façon de fonctionner plutôt que de contrôler quatre ou cinq joueurs tous les lundis matin. Je n'ai pas envie de faire cela personnellement parce que je ne fonctionne pas comme cela", explique l'entraîneur clermontois.
Et de rajouter : "C'est un fléau qui est terrible. Dans la société en général comme dans le monde du rugby bien évidemment. Ne pas regarder la vérité en face, c'est dangereux. Les joueurs sont responsables. Ce sont des grands hommes."
Arnaud Clergue
+1.....Quand on perçoit l 'économie sous terraine générée par ce trafic et ttes les conséquences annexes , si 'l'on prend les choses en amont c 'est qu'il y a d'évidence bcp , bcp de consommateurs ....dès lors c 'est réellement un fait de société et je ne vois pas pourquoi les joueurs de rugby échapperaient à cet écueil et à fortiori le monde du sport en général et celui de la fiesta qui suit les troisièmes mi-temps....on vient d'en avoir un exemple cuisant avec les comportements de certains joueurs de l 'équipe de France , rien que ça , même pas conscients de l 'honneur qui leur est fait de porter ce maillot.....c 'est tjrs sur fonds de drogue ,à minima d' alcool ,stupéfiants et autres délires d'une société à la dérive en perte totale de repères collectifs !
Bref , bon courage, pour essayer de s'attaquer à ce fléau que tout le monde a identifié depuis des lustres en mettant la poussière sous le tapis , mais c'est bien déjà d'en parler et au moins de tenter de faire qqchose !
J 'adhère assez au discours et à la position de Urios car effectivement ce sont "normalement " de grands bonhommes et en ça ils doivent être responsables, sur un "cancer " aussi gravissime pour quantité de raisons
La question restera très complexe quand on voit la difficulté de sortir d'une addiction à l 'alcool , pour la drogue c 'est encore un cran au dessus avec ravages à la clé !
La question n 'est pas et plus de faire la morale mais bien de responsabiliser des mecs en leur remettant la tronche à l 'endroit à les aider , accompagner , à redevenir des adultes dignes et responsables....pour les résistants au bon sens et aux thérapies addictives restera alors les sanctions pénales .