Après le temps médiatique vient celui du terrain. Et celui-ci a débuté ce mardi lors de la première séance d’entraînement dirigée par Christophe Urios.
Dans un style très différent de ses prédécesseurs, il a cherché à superviser, contrôler et rectifier en parlant directement aux hommes sans interrompre pour autant les séances.
Avant cela, le nouvel entraîneur de l’ASM avait pris soin de regrouper tout son effectif dès la descente de l’avion après le périple en Afrique du Sud.
C’est que le temps est précieux pour Christophe Urios. Non seulement il y a une rencontre ultra-importante à Lyon à préparer, et tout cela en quatre jours de travail alors qu’il découvre juste le groupe. Mais il y a également des chantiers prioritaires à mener de front.
1. Dégager des leaders
Christophe Urios l’a maintes fois répété. Pour qu’une équipe avance ensemble vers une direction précise, il faut absolument que les joueurs soient emmenés par des leaders clairement identifiés. Et hormis Arthur Iturria, le contingent ne semble pas pléthorique en la matière.
Pourtant, l’entraîneur compte clairement faire naître des vocations. « Il y a Arthur Iturria, Judicaël Cancoriet, Fritz Lee qui sont là... Ce sont des joueurs importants. Après, je vais me faire mon opinion et mon point de vue à travers les entraînements. Cela va se faire au fur et à mesure du temps et notamment en effectuant des entretiens en tête-à-tête. Là, j’ai besoin de sentir les mecs. Et autrement qu’en visio. »
Un travail qui passera également par l’Académie. Selon les techniciens, l’âme de leader d’un joueur doit être inculquée dès la formation chez certains éléments bien ciblés. Un Killian Tixeront possède par exemple ce profil-là.
2. Retrouver une identité
Les défaites se succédant, le jeu clermontois en a logiquement pâti. Si la confiance semble avoir un peu disparu en janvier, l’agressivité aussi. Ce fut l’une des premières remarques de Christophe Urios, le cinq de devant doit absolument monter le curseur.
Lors des dernières sorties, l’ASM s’est montrée trop fébrile dans les zones de combat et notamment sur les ballons portés. Mais ces maux n’ont pas été les seuls pointés par le coach. « Il est important que nous nous améliorions sur les bases comme la défense, le jeu au pied et la discipline. On prend des essais trop faciles. »
Enfin, Christophe Urios semble également vouloir renouer avec l’ADN du jeu clermontois. « Il faut que l’on retrouve ce jeu rapide fait de phases dynamiques. Avec cette capacité à jouer sur les largeurs mais aussi au pied. »
3. Plancher sur le recrutement
Le premier objectif de Christophe Urios sera de tout faire pour se rapprocher voire accrocher le top 6 à la fin de la saison régulière. L’urgence est là. Mais si l’entraîneur a signé jusqu’en juin 2025 (avec une année supplémentaire en option), ce n’est pas pour rien. La saison prochaine, où il aura l’équipe d’emblée, sera bien évidemment charnière pour lui et pour le club.
Le recrutement constitue donc un chantier qu’il devra mener dans les plus brefs délais. Nous sommes déjà quasiment en février et pour l’heure trois joueurs ont donné leur accord : le pilier droit Mohamed Haouas, le talonneur Folau Fainga’a et le troisième ligne centre Pita-Gus Sowakula. C’est peu.
L’effectif clermontois devra absolument recruter un troisième ligne avec le départ d’Arthur Iturria (Bayonne) et visiblement celui de Judicaël Cancoriet à La Rochelle. Un départ qui n’a pas été encore officialisé.
On sait que le Castrais Baptiste Delaporte posséderait un profil apprécié par l’entraîneur. Mais il n’y a rien de fait, comme nous l’a signifié Christophe Urios.
Arnaud Clergue (LM - 25/01/2023)