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Vu le type de jeu qui lui plait et dans lequel il est en confiance, je ne le vois pas chez nous... dans le même temps où il explique aimer le jeu de mouvement, attaquer la ligne et tenir le ballon, Urios explique (hier) qu'on doit plus jouer au pied, moins tenir le ballon et prendre moins de risques...
Louis Carbonel reste sur huit matches de Top 14 d'affilée disputés dans leur intégralité. Et il devrait encore jouer quatre-vingts minutes cet après-midi à Oyonnax. Avant même le départ de Paolo Garbisi, parti à Toulon mi-février, c'est à lui que le staff de Patrice Collazo a confié les clés du jeu dans la périlleuse opération maintien de Montpellier. Et l'international (6 sélections, la dernière en juillet 2021 en Australie) enchaîne les bons matches, retrouvé offensivement dans un projet de jeu moins restrictif, plus costaud en défense et précis aux tirs au but.
« J'ai repris confiance, reconnaît le numéro 10 de 25 ans. Le jeu que Vincent(Etcheto, entraîneur des trois-quarts) a amené me plaît, on tient plus le ballon, j'aime attaquer, créer autour de moi, donc je m'y retrouve plus. » La frustration - autant individuelle que collective - de ses seize premiers mois à Montpellier, qu'il avait rejoint après le Brennus de 2022, semble loin. Pourtant, l'ancien Toulonnais se pose beaucoup de questions sur son avenir.
En fin de contrat en 2025 au MHR, Carbonel a du mal à se projeter plus loin, même au-delà de la fin de la saison dans l'Hérault. En février, il aurait fait savoir à Bernard Laporte, le directeur du rugby, qu'il espérait trouver une porte de sortie dès cet été. Un intérêt mutuel existe avec le Stade Français même si Clermont est aussi intéressé par son profil.
Au MHR, on assure qu'il est hors de question de laisser partir Carbonel à un an de la fin de son contrat, d'autant que Garbisi n'est plus là, que la sortie a aussi été indiquée à Louis Foursans et qu'il est bien trop tard pour se renforcer qualitativement à l'ouverture en vue de la saison prochaine. La tendance penche donc pour un départ à l'été 2025, à la fin de son contrat, sachant que le joueur pourra discuter librement avec qui il veut à partir du 1er juillet.
Mais quand on l'interroge sur son avenir, Carbonel semble vouloir ouvrir la porte dès que possible : « Pour le moment, je suis à Montpellier. Parfois, on ne peut pas faire ce qu'on veut dans la vie, donc j'essaie d'être bon sur le terrain et s'il y a des opportunités qui se présentent ou que j'ai le droit de faire ce que je veux, c'est vrai que... [...] Quand vous êtes sous contrat, vous ne pouvez pas faire ce que vous voulez. Si le club a envie de vous garder, vous êtes obligé de rester ou alors il faut aller au clash. Et ce n'est pas sûr que ce soit non plus une bonne idée. »
Il se marre quand on lui parle du Stade Français, auquel il aurait rendu une petite visite début janvier - « Des trucs se disent, du vrai, du faux... Vous savez comme moi que des clubs cherchent un 10 pour la saison prochaine » - puis insiste sur son plaisir retrouvé à Montpellier. Un retour au RCT ? « Bien sûr que j'ai envie d'y rejouer un jour. Je n'ai pas eu la chance de gagner un titre majeur avec Toulon, je suis Toulonnais et depuis tout petit, c'est mon rêve de gagner avec ce club. J'espère qu'un jour, j'aurai l'occasion de pouvoir réessayer de le faire. »
Avec Collazo, une relation professionnelle à défaut d'être chaleureuse
D'où vient le problème à Montpellier ? Les retrouvailles imprévues avec Collazo, plus de deux ans après une sévère brouille entre les deux au RCT, qui avait convaincu Carbonel de quitter son club de toujours, seraient l'explication principale. L'ouvreur ne se verrait pas continuer à travailler sous les ordres de celui qui est manager de Montpellier depuis la mi-novembre au-delà de la mission maintien sur ces quelques mois. « C'est vrai que j'ai été très surpris (par l'arrivée de Collazo à Montpellier). Mais j'ai fait passer mon intérêt personnel après l'intérêt collectif », reconnaît Carbonel.
Quels sont ses rapports au quotidien avec celui qui est aussi sous contrat jusqu'à la fin de la saison prochaine ? « On fait pour le bien de l'équipe. » Entre les deux, la relation est décrite, en interne, comme professionnelle à défaut d'être chaleureuse. « Entre un manager et son ouvreur, il faut bien qu'ils échangent, ne serait-ce que sur la stratégie, assure-t-on hors micro. S'il y avait un vrai malaise ou des tensions au quotidien, "Carbo" ne serait pas aussi bon. » « Évidemment que Carbonel sera au club la saison prochaine, assure une autre source proche de la direction. Le staff aussi d'ailleurs. »
Je n'y vois qu'un épilogue à cette histoire :
- Le rachat de la dernière année à prix d'or,
- Un gros salaire
- un engagement de 2 à 3 ans maxi
- Un retour au RCT dès que possible.
Autant que se soit le SF ou directement le RCT qui casquent. Ils adorent ça presque autant que le Racing Métro.
