Pour celles et ceux qui aiment mieux lire que écouter...
Le bilan de la saison
« Si j’avais à résumer la saison en une phrase, je dirais : "si près, si loin", a d'abord lancé Jean-Claude Pats, le président de l'ASM Clermont. Si près... En Coupe d’Europe, il nous a manqué un point en demi-finale face aux Sharks (32-31). En Top 14, on est à un point du top 6. Un point, ce n'est rien, mais en même temps, c'est beaucoup. Ce point qui nous manque, il est sans doute le résultat d'un certain nombre de choses... Alors, il y a eu plein de bonnes choses. Il y a eu des matchs remarquables, mais à des moments critiques, les choses n’ont pas toujours fonctionné comme prévu. Et tout ça fait qu'à la fin, on n'a pas réussi à se qualifier pour les phases finales du championnat. »
Et le président clermontois de poursuivre : « Au retour de la demi-finale de Londres, on s’est parlé avec les joueurs et le staff dans l’aérogare. A ce moment-là, on s'est projeté avec ambition vers le top 8. Peu de temps avant, beaucoup de gens me tapaient sur l'épaule et me parlaient de match de barrage, voire de Pro D2. Il y a deux mois, on était là. Derrière, il s'est passé des choses hyper positives. Le fameux match contre le Stade Français (41-18) a sans doute été le match qui a permis de faire basculer l'équipe dans la bonne dynamique pour bien terminer cette saison. Finalement, on arrive à l'objectif qu'on s'était fixé et on retrouve la grande Coupe d’Europe, qui nous tient tant à coeur. »
« Je ne suis pas satisfait de ma saison ni de la saison de mon équipe, a de son côté réagi Christophe Urios, l'entraîneur en chef. Mon rôle, c’est de créer une atmosphère de progrès, de travail qui doit nous permettre de gagner des matchs et remplir un objectif. L’objectif du début de saison, c’était de finir dans le top 6 et de gagner la Challenge Cup. On n’en a rempli aucun. Sur le plan des résultats, je ne suis pas satisfait et je ne suis pas non plus satisfait de l’atmosphère de travail. »
Le salary cap
« Régulièrement, on me dit, président, il faut mettre la main à la poche... Les choses sont un peu plus compliquées que ça. Le salary s'impose à tous les clubs, y compris à l'ASM. Il y a un salary cap de base et après, il peut augmenter si on a un certain nombre de joueurs en équipe de France, a exposé Jean-Claude Pats. Il fut un temps où il y avait sept internationaux à l'ASM. Chaque joueur international donne la possibilité d'augmenter le salary cap de 200.000 euros. »
A la fin des années 2010, le salary cap de l'ASM était supérieur à 13 millions d'euros. Aujourd'hui, il se situe autour des 11,6 millions. « La saison prochaine, il baissera encore de 200.000 euros car lorsqu'il n'y a plus d'internationaux , la baisse ne se fait pas subitement d'une année sur l'autre, mais elle est lissée. Ce salary cap assez bas contraint notre capacité à recruter les joueurs qui pourraient nous intéresser. Par rapport aux grandes années de l'ASM, il y a un écart de 1.7 million d'euros. C'est 4-5 joueurs de très haut niveau que nous ne pouvons embaucher, uniquement à cause de ça. Aujourd'hui, nous avons un déficit d'un million, un million et demi par rapport aux clubs les plus représentés en équipe de France. »
La cité du rugby
L'objectif est de poser la première pierre de la Cité du rugby, qui verra le jour sur le complexe des Gravanches, « au tout début de l'année 2025, a indiqué Jean-Claude Pats. C'est quasiment demain. Nous souhaitons qu'elle soit opérationnelle au début de la saison 2026-2027. C'est extrêmement tendu en termes de délais. »
Les recrues
« On a fait le recrutement qu’on voulait, a résumé Christophe Urios. Les joueurs qu’on avait ciblés, on a réussi à les faire. On a un recrutement qui est plutôt axé sur les JIFF, car on a eu une saison assez contraignante sur ce point-là.
C’est un recrutement sur la base en fait, sur l’état d’esprit, sur l’expertise au poste. Avec des joueurs comme ça, on va pouvoir renforcer notre état d’esprit. On a voulu faire ce recrutement de base pour avoir demain des recrutements un peu différents, avec des joueurs de renommée mondiale, des joueurs qui font les scores. Ce recrutement d’aujourd’hui est fondamental, il ne faut pas le louper. »
Sept des neuf recrues officialisées ce lundi soir par le club auvergnat évoluent au sein du pack. Un choix justifié par l'entraîneur en chef des "jaune et bleu" : « J’ai voulu renforcer la première ligne, non pas qu'elle n'avait pas été performante. On avait besoin de mettre de la densité, des mecs costauds, des mecs qui portent le ballon. »
Les recrues de l'ASM Clermont
Giorgi Akhaladze (25 ans, pilier gauche, Béziers) ; Michael Alaalatoa (32 ans, pilier droit, Leinster) ; Thomas Ceyte (33 ans, deuxième-ligne, Bayonne) ; Kylan Hamdaoui (30 ans, arrière, Stade Français) ; Sacha Lotrian (23 ans, pilier gauche, Perpignan) ; Barnabé Massa (20 ans, talonneur, Grenoble) ; Régis Montagne (23 ans, pilier droit, Grenoble) ; Oskar Rixen (22 ans, deuxième-ligne, Brive) ; Lucas Tauzin (25 ans, ailier, Toulouse).
La Montagne- 10/06/24