2958 réponses à ce sujet

[Alligator427]

Celui qui dirait l'inverse passerait honnêtement pour un con.

Il eût pu passer cet aspect sous silence tout comme il ne commente ni le recrutement ni les ambitions pour l'année prochaine.

Et puis à part entendre parler de mauls et couilles ça parle tellement peu de jeu dans le staff que la le discours du président est totalement radical !


Pfiou ça décoiffe

[ZACH]

Et Rougerie est un véritable contre-pouvoir à Urios. Non pas par les idées qu'il pourrait apporter (là je suis un peu méchant...) mais pour ce qu'il représente dans l'écosystème de l'ASM.

 

Le jour où Roro met le pouce en bas pour Urios, ça en sera terminé pour ce dernier à mon avis...

Je ne crois pas que Roro ait ce pouvoir, car Urios est l’homme de JCP et a pris tellement de place contractuellement et structurellement au sein du club, qu’il me paraît impossible de le lourder.

En revanche, RORO est indéboulonnable aux yeux des Michelin et bénéficie aussi d’un allié de poids avec madame Rougerie mère …

Ilona naurait jamais imaginé que sa vie basculerait un jeudi. Ce matin-là, dans le Tarn, le soleil glissait doucement sur les vitres du foyer de vie où elle prend soin, jour après jour, de personnes âgées. Soudain, son prénom a résonné dans le couloir. Elle sest retournée et elle la vu : Matthias Rolland, le directeur général du Castres Olympique. Costume sombre, visage fermé. Quelque chose sest figé en elle, comme un pressentiment fulgurant. Face à lancien deuxième-ligne, une pensée la traversée : « Joe a fait une connerie Il doit être arrivé en retard à lentraînement Ou alors, il sest peut-être battu » Mais quand le dirigeant a prononcé les mots « accident, train, Levezou »- le sol sest dérobé sous ses pieds. Josaia Raisuqe, son compagnon, son roc, son sourire du soir, nétait plus. Fauché par un train à un passage à niveau

Ilona a voulu crier. Fuir. Sécrouler. Déjà, son esprit était en train de recomposer mille souvenirs, mille gestes : ses bras autour delle à laube, ses messages vocaux envoyés entre deux entraînements et ce rire, soudain, puissant, qui secouait si souvent leur maison. Sonnée, Ilona a chancelé, à court de souffle, mais sans pleurer. Cétait un peu comme si le chagrin, immense, débordant, sinstallait en elle avec lenteur, goutte à goutte, comme une perfusion empoisonnée. Tout autour, le monde continuait pourtant à tourner, absurde, précis, méthodique

"Il est parti en paix"
Très vite, Ilona décida de se rendre sur les lieux de laccident. Il lui fallait voir. Constater. Refuser, peut-être. Elle raconte : « Arrivée sur les rails, je me suis approchée de la voiture, jai soulevé le drap et derrière, Joe était intact. Je pensais quil dormait et lui ai dit : « réveille-toi, mon amour ». Je lui ai même mis des petites tapes sur les joues, pour quil ouvre les yeux. » Elle marque une pause, soupire, reprend : « Il ny avait pas de sang, juste une bosse au niveau de la tête : rien de plus quun hématome propre à un match de rugby, en somme. » À cet instant du drame dans lequel elle se retrouvait plongée, la jeune femme a bizarrement songé que son Joe soignait toujours son apparence, quil ne sortait jamais de chez lui sans « mettre de crème » : alors, avant que le corps ne soit déplacé vers linstitut médico-légal pour y être autopsié, elle lui a glissé ceci : « Sois tranquille, mon amour : tu es beau ». Au téléphone, elle reprend le cours du récit : « Jétais anéantie mais je nai pas ressenti de colère. Le train la percuté et il est décédé sur le coup, dun trauma crânien. Jimagine dailleurs très bien ce quil sest passé : face aux barrières, il sest dit quil serait le plus rapide, quil allait encore gagner Il a écouté la « petite voix », celle quil écoutait aussi parfois, sur le terrain, quand il sortait du cadre et prenait des cartons. La dernière vision quil a eue sur terre, cest donc celle de son ami Antoine Tichit (le pilier du CO), au volant de la voiture qui lui faisait face. Avant de traverser, Joe a souri à Antoine et na pas eu conscience de ce quil sest produit ensuite. Il est donc parti en paix, sans souffrir. » Ilona est aide-soignante. Elle connaît la mort. Elle sait la reconnaître dans le regard dun proche, dans la crispation dun corps. « Je naurais pourtant jamais pu imaginer ressentir un jour une telle souffrance. Jai beau réfléchir, il ne peut rien arriver de pire à un être humain »


Ilona, sur les traces de son amour perdu, est aux Fidji depuis plusieurs semaines. Elle reviendra en France en septembre 2025.
Ilona, sur les traces de son amour perdu, est aux Fidji depuis plusieurs semaines. Elle reviendra en France en septembre 2025. DR - DR
Josaia Raisuqe était un géant mélanésien, un gladiateur du Top 14. Il était aussi lhomme dIlona. Leur histoire avait commencé quatre ans plus tôt, dans un établissement de nuit de Castres, le Pop Art. « Jai immédiatement aimé son sourire, sa joie de vivre. Joe était solaire. Pour autant on na pas emménagé ensemble tout de suite. » Fossé culturel, semble-t-il. Elle en sourit volontiers : « Les Fidjiens vivent sans meubles. Ils ne sont pas du tout matérialistes et sassoient sur des tapis tressés. Quand je suis entrée chez lui la première fois, jai dit : « mais où est ton canapé, Joe ? » On était donc plus souvent chez moi, au début. » Au bout du fil, son accent du Tarn se suspend quelque temps avant de jaillir à nouveau, plus mélancolique, dans le haut-parleur : « Joe me faisait tellement rire, vous savez Il avait beau faire 2 mètres sur 2 mètres, il avait peur de tout. Ses potes le faisaient sursauter en lui posant simplement une main sur lépaule. Le soir, si je rentrais du travail sans quil mait entendu, il hurlait de peur en me découvrant dans le salon ! Je riais tant »

Le chant des « septistes »
Le jour du drame, Ilona a perdu un conjoint, un repère, une partie de son avenir. Mais pas lamour. Lamour, lui, est resté, silencieux, immense. Alors, elle a fait ce que peu oseraient faire : elle a pris son deuil à bras-le-corps. Elle est partie aux Fidji. Dabord, pour ramener Joe dans son village natal, Lutu, quil évoquait souvent dun ton rêveur, quand il racontait les rivières, les forêts, les plages et la douceur des soirées denfance. « Je narrive pas à méloigner de lui, cest aussi simple que ça. Mis à part sur les quinze jours quont duré les JO, nous navons jamais été séparés, lui et moi ». Pour tenter de comprendre qui était Josaia Raisuqe, Ilona a donc traversé la planète avec son cousin, Florian, duquel lailier du CO était très proche. Le voyage fut long, presque irréel. À travers le hublot, le monde semblait tourner au ralenti. Elle pensait à lui. Tout le temps. Aux choses quils ne feraient plus. Aux anniversaires quils ne fêteraient pas. « Quand le cercueil est arrivé sur lîle, il y a eu une cérémonie à laéroport, avec le ministre des Sports. Il y avait déjà énormément de personnes, des journalistes, des photographes Ensuite, on a pris la route et là, cétait juste inimaginable : cest comme si le pays tout entier sétait arrêté de travailler pour se masser au bord du chemin et lui rendre un dernier hommage. » Le lendemain, la petite église de Lutu ne put même contenir la marée humaine qui se pressa aux portes de ce village de 200 âmes. « Les gens laimaient, reprend Ilona. Ils laimaient parce que Joe était bon. Il avait aidé à la réfection de léglise du village et, chaque fois quil débarquait dEurope, cétait avec des valises pleines de chocolat, une denrée très chère aux Fidji et quil distribuait aux enfants, le long de la route. » Passé la cérémonie funéraire, les hommes ont alors monté Joe, sous un soleil de plomb, jusquà sa dernière demeure, un mausolée noir et blanc. Et puis, les champions du circuit Sevens ont chanté. Une chanson quIlona avait filmée, des mois plus tôt, lors dun entraînement des « Flying Fijians » à Libourne. « La dernière fois que javais entendu cette musique, dit-elle, Joe la chantait avec eux. »

Le rituel de la dent de baleine
Les Fidjiens ne pleurent pas en silence, comme le font les Occidentaux. Ils hurlent. Ils chantent. Ils extériorisent. « Le rapport à la mort est très différent, développe la jeune femme. Ils ont besoin de faire sortir la douleur et ont aussi beaucoup de rites. Les cent premières nuits suivant le décès, on na par exemple pas le droit de se couper les cheveux, pas le droit de faire le kava (la boisson traditionnelle fidjienne), de boire de lalcool ou de fumer. » Autour du cercueil, il y eut aussi ces hommes qui se succédèrent, nombreux, brandissant une dent de baleine et se la passant de main en main, pour tour à tour se donner le droit à la parole, face au défunt. Ces reliques de cétacé, de la taille dun smartphone, étaient tenues avec respect à côté du cercueil, tandis que les discours, graves et chargés démotion, sélevaient dans lair calme de Lutu.


Ilona et Josaia Raisuqe étaient en couple depuis quatre ans, lorsque le géant Fidjien a perdu la vie.
Ilona et Josaia Raisuqe étaient en couple depuis quatre ans, lorsque le géant Fidjien a perdu la vie. DR - DR
Mais le deuil, aux Fidji, ne dure officiellement quun mois. Passé ce délai, la vie doit reprendre, coûte que coûte. Ilona raconte : « La maman de Joe pleure tous les matins. Elle est encore dévastée. Mais les autres, au village et dans le pays, vivent désormais le drame autrement : parfois, ils me demandent si je vais bientôt chercher un autre mari à Lutu, ou si certains des villageois, là-bas, pourraient me plaire. Pour eux, ça fait un mois que Joe est parti et je dois donc reprendre le fil de mon existence. Vous imaginez bien que je ne le vis pas du tout ainsi. » Et pourtant, Ilona se sent à présent « apaisée ». Au bout du monde, elle a vu. Elle a compris. Le chemin de Joe, son enracinement, sa simplicité. Fin septembre, elle rentrera en France mais ne sera plus jamais la même. « Je noublierai jamais lamour que mont donné les Fidjiens et en moi, Joe ne mourra jamais : il est ma vie, là-haut ».

Merci beaucoup 

Très intéressant cette culture fidjienne 

[Vynce]

 
Notamment à la mi temps contre Bayonne, il a clairement exposé sa vision du jeu 

Sous des trombes d'eau, j'ai personnellement la même vision.

[twiX]

Je ne crois pas que Roro ait ce pouvoir, car Urios est l’homme de JCP et a pris tellement de place contractuellement et structurellement au sein du club, qu’il me paraît impossible de le lourder.

En revanche, RORO est indéboulonnable aux yeux des Michelin et bénéficie aussi d’un allié de poids avec madame Rougerie mère …

Ne pas oublier les supporters connaissant son historique au club,