Laissé au repos la semaine dernière à Bayonne, Folau Fainga’a revient en toute logique comme titulaire au poste de talonneur, ce dimanche soir (21 h 05), pour la réception de Toulouse.
Quand il n’a pas de contrainte JIFF ou la nécessité de faire souffler un peu, Christophe Urios intègre naturellement le talonneur australien dans son le XV type. Car le Wallaby (38 sélections) a fait l’unanimité depuis son arrivée en Auvergne, fin août. A tous points de vue.
« C’est bien d’avoir un tel joueur avec nous, confirme Sébastien Bézy. A mon avis, il peut prétendre jouer en équipe d’Australie. » « C’est une belle personne, un bon mec, bien intégré, joyeux. C’est aussi un joueur de haut niveau », appuie le coach, Christophe Urios, qui loue d’abord ses qualités sur le terrain.
« Sur les bases et les fondamentaux, il apporte de la solidité. Il est très précis sur la conquête, sur ses lancers en touche. Il est costaud en mêlée fermée également. »
Folau Fainga’a (28 ans) est aussi un athlète capable d’enchaîner les matchs, mais aussi de jouer une rencontre dans son intégralité sans sourciller.
Trois fois déjà depuis le début de la saison, à Castres récemment, à Montpellier et contre Toulon, plus tôt dans la saison, Folau Fainga’a a joué toute la rencontre à un poste où le turnover est maintenant une habitude. « C’est un puncheur, un gros défenseur qui a une grosse activité sur le terrain », décrit son capitaine, Sébastien Bézy.
« C’est un joueur robuste, endurant, capable de jouer 80 minutes à haute intensité », confirme Christophe Urios. « Avec lui, je ne me pose jamais la question de savoir à quel moment je vais devoir le coacher », apprécie le boss clermontois qui pense qu’il a cependant encore des axes de progression. « Il pourrait apporter encore ballon en main ».
L’Australien a également conquis ses coéquipiers par sa mentalité. « Il apporte une certaine joie de vivre. Il aime bien rigoler et faire des blagues », détaille Sébastien Bézy.
Cette décontraction va parfois un peu (trop ?) loin. « Folau est très joyeux, confirme Urios. Il est capable de prendre du recul par rapport à la pression d’un match. Mais il lui arrive d’être parfois un peu déconcertant. Il peut rigoler tout le temps ».
Sur le terrain, Folau Fainga’a peut savoir aussi être un “pénible”.
« Il faut parfois un peu le calmer sur le terrain car il chambre un peu. Mais ce n’est jamais bien méchant. »
Ce dimanche soir, Folau Fainga’a, non retenu au match aller, affrontera pour la première fois le Stade Toulousain et notamment son compatriote, le deuxième ligne Richie Arnold. « Une équipe qui pratique un rugby très attractif, très rapide. »
Un match où le record d’affluence au Michelin pourrait tomber. Ce qui laisse l’Australien pantois. « C’est une nouvelle expérience pour moi. Je n’avais pas l’habitude de jouer en club dans des stades aussi pleins, avec une telle ambiance. »
Didier Cros (LM - 25/02/24)