Giorgi Beria (8). Une nouvelle fois énorme dans l’activité avec un nombre de courses avec le ballon tout simplement hallucinant (21). Il y a bien eu quelques approximations, notamment ce ballon crucial perdu au sol (75e) et une faute en mêlée, mais pour l’ensemble de son match, le gaucher clermontois mérite une mention particulière, en attaque comme en défense. Et il a joué 80 minutes...
Etienne Fourcade (7). S’il y a un talonneur que l’on a vu sur la pelouse du Stoop, ce n’est pas le champion du monde Mbonambi. Son vis-à-vis clermontois a fait feu de tout bois la grande partie du match, avec ou sans le ballon. Il a gagné un ou deux ballons importants dans les rucks et s’est livré sans faiblir. Remplacé (75e) par Yohan Beheregaray.
Rabah Slimani (6). Dans un match avec très peu de mêlées, le droitier a néanmoins trouvé de l’ouvrage dans d’autres secteurs, même s’il n’est pas souvent sollicité en porteur de balle. En mêlée, il a largement tenu le choc face à Nché. Remplacé (59e) par Cristian Ojovan qui subit sur l’essai en force de Koch, avant de sortir sur KO (75e).
Rob Simmons (7). Impérial dans l’alignement, il vole deux ballons sud-africains, dont le second (54e) au moment où les Sharks se refont une santé et enchaînent les temps forts. Intraitable en défense, l’Australien de l’ASM a également fait preuve de maîtrise et de justesse avec le ballon. Mais en face, il y avait Etzebeth, qui a été l’élément déterminant du retour des Sharks en seconde période.
Tomas Lavanini (5). Il n’a joué que la première période (souci au talon) avec du bon et du moins bon ; un ballon gratté (15e) qui rapporte trois points, un hors-jeu sur un porté sud-africain qui en coûte trois. Remplacé (41e) donc par Thibaud Lanen (6,5) qui a énormément défendu, avec beaucoup d’efficacité, même si dans la dimension athlétique il y avait des clients face à lui.
Marcos Kremer (6). Il a évité de peu un carton jaune (27e) sur une intervention illicite sur le sauteur des Sharks à la suite d'un renvoi. Mais sur la ligne de front défensive, il a été longtemps un rempart robuste et intraitable. Il a fini dans les meilleurs plaqueurs de son équipe et son rôle n’est pas négligeable sur l’excellente défense collective sur les ballons portés sud-africains.
Peceli Yato (7). C’est lui qui a trouvé le premier espace gagnant (5e) avec un service impeccable pour Jurand. Il a toujours été dans l’avancée avec le ballon, a franchi à de nombreuses reprises. Sa première période a été royale, la suite fut un peu moins lumineuse.
Fritz Lee (6,5). Un début de match compliqué du capitaine avec une faute grossière (8e) qui offre trois points à l’adversaire et une réception ratée (16e) qui coûte trois autres points. Mais la suite a été nettement plus efficace, avec des interventions judicieuses balle en mains et une activité défensive exemplaire. Remplacé (59e) par Pita Gus Sowakula, qui n’a pas vraiment pesé sur la fin de match.
Baptiste Jauneau (6). Quelques imprécisions et beaucoup d’inspirations positives, comme ce départ (49e) sur le fermé où il joue parfaitement le coup avec Lee puis Delguy. Il a dynamisé le jeu plus qu’il n’a été en difficulté, mais son jeu au pied a parfois manqué de justesse. En défense, il s’est envoyé comme un “chien”, à l’image de ce repli décisif sur Mapimpi (69e).
Anthony Belleau (4,5). Jusqu’à la 56e minute, son match était quasi parfait. Là, sur une mêlée dans les 22 mètres de l’ASM gagnée par son pack, il rend le ballon aux Sharks au lieu de trouver une touche qui aurait fait souffler tout le monde après le premier gros temps fort sud-africain. S’ensuivra l’essai de Koch. L’ouvreur clermontois a laissé 5 points en route, dont une pénalité importante (65e) qui aurait redonné 9 points d’avance. Son dernier coup de pied après la sirène atteste d’une impuissance autant que d’une perte de lucidité. Et pourtant, en première période, il avait parfaitement animé le jeu, à la main ou au pied.
Joris Jurand (7). Aligné en raison du forfait de Raka, l’ancien Briviste a failli être l’homme du match. On pourra longtemps épiloguer sur la décision arbitrale de ne pas accorder l’essai de pénalité (64e) après un nouveau déboulé sur son aile. Opportuniste et réaliste, il a passé deux fois la ligne. Un troisième essai lui a été refusé (justement) pour un en-avant le long de la ligne de touche. Un peu moins pertinent en défense. Remplacé (72e) par Yerim Fall qui a tenté de remonter quelques ballons.
Léon Darricarrère (6). Peu vu dans le rôle de dynamiteur remplaçant de George Moala, mais performant dans celui de passeur. Il n’a pas souffert d’une pression négative dans cette demi-finale qu’il ne devait pas débuter. Il a assuré sur plusieurs soutiens dans les phases au sol. À 19 ans, il confirme son nouveau statut.
Julien Hériteau (5). Sa qualité sur les transmissions, à l’image de celle effectuée pour Belleau (30e) sur l’essai de Newsome, est à mettre en exergue. Il a parfois manqué un peu de gaz et son placement défensif sur l’essai de Mapimpi (71e) ne semble pas exempt de tout reproche.
Bautista Delguy (4,5). Moins en vue que le week-end dernier, il a mal débuté son match et a souvent été battu dans les airs. Sans doute plus surveillé, il n’a pas été en mesure de créer les brèches décisives malgré quelques tentatives de relance de son camp et plusieurs défenseurs battus.
Alex Newsome (5). Il commence bien ce match avec une première réception bien assurée. La suite a été plus difficile pour lui, avec quelques duels aériens perdus. À son actif des relances pertinentes. Il rentre parfaitement sa course pour inscrire le troisième essai de son équipe.