Les ailiers de la Section se sont régalés sur ce match-là…
On s’est plutôt bien trouvés. C’est encourageant pour la suite. C’est le jeu qu’on a envie de produire, on prend du plaisir sur le terrain.
On a l’impression que la connexion est naturelle sur l’essai où vous redoublez avec Grandidier-Nkanang…
Aaron fait le gros du boulot, il prend le périph’, déborde deux ou trois joueurs et il me la lâche, j’ai plus qu’à remettre et à le laisser marquer.
Quel regard portez-vous sur votre performance dans les airs et notamment sur cette prise de risque, bras tendus ?
C’est en train de pas mal se démocratiser. Forcément, avec les nouvelles règles, il faut aller chercher les ballons plus haut. Toutes les semaines, on essaie de se tirer vers le haut à l’entraînement. On se donne des petits « tips » afin de se mettre le plus en difficulté possible pour que ça devienne facile en match. Cela peut devenir une arme forte de notre jeu.
On vous a senti en totale maîtrise. Avez-vous eu la même impression ?
On s’est sentis bien. On est les spécialistes pour faire des premières mi-temps assez bonnes avant de s’écrouler totalement. Là, on a su montrer de la consistance. Cela nous a permis de ne pas être trop inquiétés, de gérer cette fin de match et de prendre ce bonus offensif.
Sur le même sujet
Portée par sa paire d’ailiers Attissogbe-Grandidier, la Section Paloise a fait la différence au cours d’un premier acte référence. Avec 9 points en 2 journées, les Béarnais légitiment leurs ambitions de qualification
Y-at-il un petit regret vis-à-vis du fait de ne pas avoir enfoncé le clou en 2e mi-temps ?
Forcément, on a des occasions qu’on n’arrive pas à mettre au fond. On s’est procuré beaucoup de situations. Il va falloir être lucide dans l’analyse car tout n’a pas été parfait non plus. Quand on arrive dans ces zones de marque, il faut être tueurs. C’est ce qui nous a manqué et c’est ce qu’il nous manque encore un peu.
Sur le même sujet
Les ciel et blanc ont souffert, notamment en deuxième période, mais ont réussi le principal : remporter un deuxième match en autant de rencontres et assurer pour la première à Jean-Dauger contre Montpellier (26-23)
L’abattage défensif de votre paire de centres a contribué à vous mettre sur orbite…
Ce sont (Gailleton et Brau-Boirie) deux profils intéressants. Deux jeunes joueurs qui prennent plaisir à évoluer ensemble. C’est hyper facile de jouer autour d’eux. Quand ils ont le ballon, ils vont te mettre dans de bonnes dispositions. Cela fait trois ans que je défends à côté d’Émilien, et franchement, c’est bien plus simple. Il te met dans le confort, il rattrape les coups, on sait que sur les cannes, il est capable de revenir, il a une caisse qui lui permet de faire deux matchs d’affilée…
On a senti que vous reveniez plein de peps en compagnie de Gailleton.
C’est le choix gagnant de Seb (Piqueronies), qui nous a fait reprendre mi-août et qui ne nous a pas utilisés sur les matchs amicaux et lors de la première journée. Il nous avait donnés comme objectif d’être frais et pétillants pour cette 2e journée. Et puis quand tu es devant la télé, que tu vois les copains faire un gros match et gagner à l’extérieur (à Castres, NDLR), tu as juste envie de te mettre au diapason.
Sentez-vous que la qualité de vos lancements est pour beaucoup dans votre performance du jour ?
C’est un peu tôt pour tirer des conclusions, mais on a su être précis. C’est le minimum vu la façon dont on les travaille toute la semaine. Il faut continuer dans ce sens-là car ce sont les standards que l’on a envie de se fixer.
Avez-vous la sensation d’être plus complet, à l’image de votre performance face au Stade Français ?
Ce n’est qu’un match, encore une fois, on ne va pas tirer de conclusion. Je sais où je veux aller, je dois être un joueur encore plus complet, notamment sur mon jeu défensif. C’est une performance encourageante, je veux continuer dans ce sens-là, progresser dans chaque aspect du jeu pour devenir le joueur que j’ai envie d’être.