Oui, je crois que c'est la clé du problème : la résignation dès que les choses se corsent.
Contre l'hémisphère sud il n'y a qu'une façon de gagner, c'est de les agresser. Quand on commence à les regarder jouer, on est sûr de prendre une belle branlée. Et il y en a eu depuis les 15 dernières années, depuis que le rugby est devenu un sport de golgoths : l'afrique du sud en 97, les blacks en 99, les anglais en 2003, les blacks en 2007, les australiens hier! On a, à chaque fois, sorti un exploit derrière pour rebondir... mais pas trop loin quand même!
Maintenant, les joueurs ont le niveau international. Ils sont bons. Mais ils doutent et ça c'est rédhibitoire à ce niveau. Laporte était tout ce qu'on veut, mais savait motiver ses troupes (enfin au début de son mandat!). Liévremont ne semble pas avoir trouvé le bon discours... et le temps presse. 
Le premier post, sur 16 pages, qui pose la question du mental, qui est à mon sens déterminante hier soir.
Les Aussies ne sont pas des Golgoths. Côté puissance physique, on a rien à leur envier. D'ailleurs, la première mi-temps était plutôt équilibrée, et en insistant dans l'axe sur un jeu à deux passes max (cf les blacks), en persistant sur une mélée dominatrice, on avait largement de quoi leur tenir la dragée haute.
D'accord, ils sont très mobiles, et fournissent du soutien en permanence, se redistribuent super vite. Mais nous leur avons facilité la tâche...
Quel effondrement !!! A ce niveau, perdre les pédales à ce point, c'est hallucinant. Prendre un 46-0 en 27 minutes, c'est tout simplement invraisemblable. D'autres ont rappelé la branlée contre les blacks, mais j'ai le souvenir qu'on avait pris la marée du début à la fin...
Comment en arrive-t-on là ? La responsabilité en incombe évidemment au "trio de stratèges d'opérette" (dixit L'Equipe). Qu'ont ils fait de mal, qu'ont-ils dit, qu'ont-ils fait, ou pas fait ? Seul le secret du vestiaire peut livrer la vérité. On peut quand même avancer un début de critique dans le choix des joueurs : on sait qu'ils ont cherché à composer un groupe qui vivait bien ensemble, quitte à écarter les casse-couille/grandes gueules/sales caractères/divas... le genre de joueurs qui n'aurait peut-peut-être pas empêcher la défaite, mais qui aurait probablement battu le rappel pour éviter le marasme. Servat, Thion, Dusautoir, Jauzion, c'est très bon, très beau, très sympa. Mais on a aussi besoin de Marconnet, Pelous, Dominici, Martin (liste à compléter), des joueurs un peu moins propres... Des Cudmore, Ledesma, Privat, pour faire local...