Faut peut être pas qu'ils en fassent trop au Racing ... sinon L'Equipe va peut être commencer ... à enquêter ... et peut-être qui pourrait trouver quekchose... si ils cherchent...
Je vous l'avez dis, faut pas les chercher.
Sinon ils vont commencer à enquêter à l'équipe...
AUJOURD'HUI L'EQUIPE :
Donc, Jacky Lorenzetti en veut « beaucoup au groupe L'Équipe qui est loin d'être exempt de tout reproche», a-t-il affirmé, mardi, lors de sa conférence de presse, en nous accusant d'avoir procédé à des «amalgames ou des raccourcis». Pour le président du Racing et le médecin du club, Sylvain Blanchard, les journalistes qui ont «fait correctement leur travail», sont ceux qui ont eu l'information, mais ont «choisi de ne pas communiquer sur cette histoire». Rappelons donc pourquoi nous avons décidé, nous, de la communiquer,«cette histoire».
Pour L' Équipe, l'affaire dite des corticoïdes a commencé mi-septembre, quand un informateur digne de foi nous a alertés sur un contrôle antidopage au cours duquel les urines «de trois joueurs d'un même club» avaient présenté des anomalies, lors d'un même match, sans préciser ni le produit, ni la date du match, ni l'identité des joueurs. Durant les jours qui ont suivi, en interrogeant d'autres sources et en recoupant nos informations, nous avons appris que les trois joueurs se nommaient Dan Carter, Joe Rokocoko et Juan Imhoff, et que leurs urines avaient présenté des traces de corticoïdes à l'issue de la dernière finale du Top 14, remportée 29-21 par leur club, le Racing 92, face à Toulon. Si Jacky Lorenzetti se demande bien pourquoi nous avons publié cette information, nous nous sommes posé la question contraire : au nom de quoi, de quelle omerta ou arrangement entre amis aurions-nous dû la garder pour nous, plutôt que de la partager avec nos lecteurs, internautes et téléspectateurs ?
Si le fait que trois stars du rugby sont convoquées par leur fédération pour des anomalies dans leurs urines après le sommet de la saison ne constitue pas une information digne d'être publiée, alors autant arrêter notre métier. Encore fallait-il ne pas écrire de bêtises et tenter de comprendre pourquoi ces trois grands joueurs avaient pu recevoir des traitements aux corticoïdes sans présenter une AUT (autorisations d'usage à des fins thérapeutiques). Nous avons donc encore attendu une dizaine de jours avant de rendre publiques nos informations, le temps d'opérer de nouvelles vérifications. Entre notre premier tuyau anonyme et la publication de nos deux premières pages sur le sujet dans
L'Équipe du 7 octobre, sous le titre
«Le Racing, la finale et les corticoïdes», il s'est donc écoulé plus de trois semaines. On ne peut donc pas franchement dire que nous nous soyons précipités.
Le club a eu tout loisir de donner officiellement son point de vue
Mardi, en conférence de presse, Jacky Lorenzetti a affirmé qu'avant la publication de notre premier article, nous n'avions pas donné la parole au Racing 92. «Non, on n'a pas été contacté par L'Équipe», a-t-il répété. Peut-être n'a-t-il pas été tenu au courant par sa garde rapprochée, mais, le 6 octobre, nous avons appelé un responsable du Racing 92 à deux reprises. Le club a donc eu tout loisir, avant publication, de donner officiellement son point de vue, ce qu'il a refusé de faire pour des raisons qui lui appartiennent. Dès notre premier article du 7 octobre, nous avons précisé que «dans certains cas particuliers, le règlement permet de traiter aux corticoïdes sans passer par la délivrance d'une AUT, à condition de le déclarer au moment du contrôle».
Quelques lignes plus loin, nous écrivions que «cette affaire, dont rien ne dit aujourd'hui qu'elle se terminera par une ou plusieurs sanctions, rouvre quand même le débat lancé notamment par l'ancien pilier international Laurent Benezech autour de l'usage des corticoïdes et sa dénonciation de l'accompagnement médicalisé». C'est sur ce débat que nous n'avons cessé depuis de nous situer. Soyons très précis : dans les 1 943 mots (notre compteur d'ordinateur faisant foi) écrits dans notre double page du 7 octobre, le mot «dopage» n'apparaît qu'une seule fois, pour préciser que le contrôle du 24 juin, à Barcelone, a été effectué par l'AFLD, l'Agence française de lutte contre le dopage.
Lorenzetti nous reproche également la façon dont nous avons rendu compte du passage de ses joueurs devant la commission antidopage de la FFR, le 12 octobre, à Marcoussis. Brandissant notre journal, il s'est écrié : «On a l'impression qu'on est en train de parler d'un problème de drogue dans les banlieues. La photo de Dan Carter dans la voiture, on a l'impression d'un chef de clan mafieux qui vient témoigner. La photo de Joe Rokocoko, elle est sombre, il y a eu un parti pris.» Ce n'est évidemment pas très gentil pour notre photographe qui a fait ce qu'il a pu, coincé derrière les grilles du Centre national de rugby. Surtout, cela ne correspond pas à la réalité. Sous la fameuse photo «sombre», la légende précise : «Joe Rokocoko, visiblement détendu et amusé de la présence des journalistes, en profite pour remettre sa cravate en place.» Quant à Dan Carter, il est décrit comme «plutôt souriant». On est loin des ambiances du Parrain ou de Gomorra.
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