Chronique d'une défaite annoncée?
Depuis Dublin, certainement, cette saison, qui est loin d'être la plus mauvaise de notre club, n'a jamais vraiment démarré.
Je n'ai jamais senti cette équipe capable de s'élever à des sommets.
Comme ses supporters d'ailleurs, moi le premier, je n'ai pas eu l'envie et le plaisir des dernières années, pire je n'ai même pas eu le plaisir des années de galêre de notre club.
Cette défaite, cette bérézina, appelons-la comme bon nous semble, ne m'a fait ni chaud ni froid. L'arbitre? oui sur le coup, mais quelques essais plus tard, c'est anecdotique.
Avec le recul, comment une équipe incapable de gagner loin de ses bases et de son stade douillet peut-elle aller chercher un succès chez des brittons surmotivés? L'assurance des victoires à la maison a suffi à nous qualifier dans ce top14, à nous installer dans notre petit confort, ne nous a jamais obligé à nous dépouiller à l'extérieur.
Malgré tout, je reste persuadé qu'il reste encore de nombreux chapitres à écrire dans l'histoire de ce club qui me gonfle mais que j'aime tant.
Aujourd'hui, ce qui me fait le plus mal au coeur, c'est que le départ de Vern arrive derrière cette défaite.
Alors oui, je sais, il n'est pas bon, c'est son année de trop, il ne gère pas les matchs importants, mais moi, j'aime et j' apprécie cet homme, pour ce qu'il a emmené à ce club, pour tous les espoirs qu'il a su nous insuffler même si je suis tout à fait conscient que cette domination depuis 2007 a été stérile, excepté 2010, en terme de titres. Pourtant, personnellement je tiens à le remercier pour avoir su nous emmener la rigueur qu'il nous manquait et pour nous avoir fait lever plus d'une fois le cul de notre siège.
Bisounours, peut etre pour certains, bien que je n'ai jamais trop compris le concept du truc.
En tout cas, le coeur serré et les larmes aux yeux samedi à l'idée de voir partir un homme que j'ai adoré, ca c'est sur.