Troisième ligne centre, deuxième ligne et enfin troisième ligne aile. Au gré des absences et des besoins de l’effectif, Arthur Iturria est un peu le couteau suisse du pack clermontois en ce début de la saison.
Fritz Lee absent après un choc subi contre Lyon en amical, Iturria a d’abord joué contre le LOU et contre Castres au centre de la troisième ligne. Victime d’une petite entorse à une cheville à l’entraînement la veille de la réception de La Rochelle, il avait dû aussi déclarer forfait pour le déplacement à Toulouse.
Sur le banc contre le Racing, Arthur Iturria était rapidement entré sur le terrain dès la 35e en deuxième ligne, pour remplacer Sébastien Vahaamahina. Dimanche dernier enfin, il était de nouveau titulaire mais pour la première fois de la saison comme troisième ligne aile.
Heureusement, Iturria a une grosse faculté d’adaptation. « Trois postes en quatre matchs : cela fait quand même beaucoup, souffle l’intéressé. On verra dans le courant de la saison lorsque l’effectif sera au complet à quel poste je me prédestinerai », commente cependant sans état d’âme Arthur Iturria. Au final, c’est lors de sa prestation dans la boîte contre le Racing qu'il a été le plus performant, avec notamment une belle moisson en touche. En revanche, dans le jeu, il a été plus discret en troisième ligne.
« J’ai pris beaucoup de plaisir à jouer en deuxième ligne contre le Racing même si ce n’est pas le poste où j’ai évolué le plus ces trois dernières années », confirme le natif de Bayonne qui avait éclaté au plus haut niveau, jusqu’en équipe de France, en deuxième ligne.
La semaine dernière, avant le déplacement au Stade Français, Arthur Iturria confiait ne pas encore avoir eu de conversation à ce sujet avec son coach. « On verra bien. Beaucoup de monde performe en troisième ligne et en deuxième ligne. Je verrai bien à quelle sauce je serai mangé ».
Jono Gibbes, justement, reste évasif quand on lui demande à quel poste il juge Iturria le plus performant. « Sa compréhension du rugby est sa première qualité. C’est un joueur de rugby à 100 % quel que soit le poste où il évolue. Sa capacité à comprendre les situations et à se replacer sont ses points forts ».
En revanche, lorsqu’il devra choisir entre Iturria et Yato, le coach n’hésitera pas. « Dans la bonne conversion que l’on a eue ensemble, Arthur me disait qu’il était content de faire ça pour l’équipe. Il a plus de qualités pour évoluer en deuxième ligne que Peceli (Yato) ».
Didier Cros (La Montagne - 14/10/2021)