Un article intéressant sur lui dans la montagne (vidéo dispo en gratuit) :
https://www.lamontag...ur-moi_13922640
En espérant en effet qu'il ait pu remettre les choses à l'endroit comme il le dit. A confirmer, à commencer face au pack 34bock ce week-end. L'article complet :
En grandes difficultés dans l’exercice particulier de la mêlée fermée, dont il reste pourtant un des spécialistes du Top 14, le droitier clermontois a connu, il y a un mois face à Bordeaux, le terrible désaveu d’une sortie du terrain définitive dès la 24e minute.
Critiqué, ciblé, par la vox populi et aussi par les arbitres, Rabah Slimani n’a pas vécu que des moments agréables cette saison. La raison ? Un comportement en mêlée fermée jugé illicite avec un grand nombre de sanctions (2 cartons jaunes cette saison) et une sorte de goutte d’eau, le 30 janvier dernier, qui a fait déborder le vase face à Bordeaux.
24e minute de ce choc, perdu au final par l’ASM au Michelin, le staff prend la décision « d’exfiltrer » Slimani de son pack avant que l’arbitre n’aille plus loin dans la sanction. L’ancien joueur avait-il conscience du problème ? « Si j’ai été sanctionné, c’est qu’il y avait un problème quelque part. On me reprochait mes liaisons, mes postures aussi, du coude, de l’épaule. J’ai écouté ce que l’on avait à me dire, voilà, je me suis fait taper sur les doigts, c’est comme ça, cela arrive ».
On enfonce un peu le clou sur cette fameuse sortie du terrain à la 24e minute. Mais qu’est-ce qui peut bien passer par la tête d’un joueur quand cela lui arrive, surtout un pilier aussi chevronné (57 sélections) que Rabah Slimani ?
« De la colère, non, de la frustration oui. C’est humiliant de sortir de la sorte, mais, j’en envie dire que c’était bien fait pour moi. Cela m’a permis de remettre les choses à l’endroit et de bosser ce que j’avais à travailler. Et aujourd’hui, je me sens beaucoup mieux ».
La thèse du joueur mis en joue par les arbitres a parfois été avancée, sur les réseaux et les forums, mais ni le joueur, ni le staff ne se réfugient derrière cette argutie. « Il ne s’agit pas de changer la perception des arbitres, c’est à nous de nous adapter à leur perception, résume Franck Azéma. On essaie d’être constructif et de répondre aux attentes des arbitres qui sont les patrons sur le terrain. Rabah l’a compris et il fait tout pour se corriger ».
Il semblerait, dans son discours, mais aussi à travers ses deux dernières prestations, que Slimani a retenu la leçon. Il reconnaît aussi avoir manqué de confiance, celle qui alimente souvent le mental du sportif.
« Bien sûr que je suis revanchard »
« A un moment, j’avais un peu moins confiance en moi, ça joue dans la tête et là, tu fais plus de fautes. J’ai eu beaucoup de mal sur la présaison l’été dernier, après le confinement et l’arrêt de la saison. La perte de confiance peut vite arriver et on rentre alors dans un cercle vicieux ».
Avant le déplacement de vendredi à Montpellier, et après deux sorties convenables, le pilier droit de Clermont entend bien montrer qu’il est entré dans un cercle… vertueux celui-ci. « Bien sûr que je suis revanchard. Cela a été dur, je le redis, d’être sorti du terrain comme je l’ai été, ce n’est pas facile à vivre. Mais j’en avais besoin aussi ».
Certains experts du poste que nous avons pu consulter sur le sujet restent à la fois dubitatifs sur les difficultés rencontrées par Rabah Slimani, mais sont aussi confiants sur sa rédemption.
Quant à Franck Azéma, il n’a pas l’intention de lâcher son joueur. « Est-ce qu’il est encore un des meilleurs droitiers ? Bien sûr, il n’a pas fait cette carrière sur la tricherie. A 18 et 20 ans, il avait déjà les qualités pour ce poste. Il a le potentiel. Il faut simplement le remettre en question chaque semaine. Car, comme à d’autres postes, tu peux perdre pied à un moment et tu t’égares sur les attitudes ».
A Rabah Slimani d’afficher maintenant un comportement conforme avec son statut.