Non mais vous me faite rire, les mecs !
Les clubs avaient le choix entre Camou (la continuité de l'immobilisme et surtout le suicide collectif du Grand Stade), Laporte (le manager qui a bien réussi, meneur d'homme et qui sait ce que c'est que d'être sur le terrain) et Doucet (qui était un parfait mélange des 2).
Ce n'est pas ce que je pense, je vous fait un bref résumé.
Il faut bien voter pour quelqu'un ! Et le seul qui se soit autant déplacé, qui a joué la carte du "personne ne pense à vous; moi si" et ça a marché.
ça ne plait pas, c'était évident. Il a été très actif durant la campagne, lui et son équipe.
Maintenant, faut faire avec.
Je pense que c'est le seul en effet, soit par manque de motivation des autres ou manque de moyens
En tout cas, Laporte a mis les moyens pour ses déplacements (mais surtout il les avait), contrairement sans doute à Doucet...
Et MB lui avait libéré du temps, 2 ou 3 jours par semaine pour le faire. Qui peut se permettre de le faire alors qu'il a une autre activité à 100% à côté ?
Extraits du 17 AOUT 2016 :
Lors d’un entretien accordé au Midi Olympique, le président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal a évoqué la campagne de Bernard Laporte dans la course à la présidence de la Fédération Française de Rugby.Selon lui, l’ex-manager du RCT a fait une erreur dans sa campagne en essayant d’établir un débat d’idées. Il estime que les dés sont d’ores et déjà pipés. Extrait:
« Bernard a fait une erreur dans sa campagne : il a essayé d’établir un débat d’idées. C’est tout à son honneur mais il n’a pas compris que les trois-quarts des présidents des comités s’en moquent. Il y a juste un débat d’intérêts, ils veulent conserver leurs avantages. Le reste est accessoire. Je pense que les dés sont pipés même si Bernard réalise une belle campagne. »
L'EQUIPE suite à l'élection :
FFR : pourquoi Bernard Laporte est devenu président
Publié le
samedi 3 décembre 2016 à 18:00
| Mis à jour le
03/12/2016 à 18:12
Samedi 3 décembre, à 16h, l'ancien secrétaire d'État aux Sports, entraîneur du XV de France et manager du Stade Français puis de Toulon, Bernard Laporte, est devenu le nouveau président de la FFR. Retour sur la genèse d'une conquête.
En janvier 2014, Bernard Laporte est convoqué à Marcoussis – là même où il vient d'être élu président de la FFR, samedi 3 décembre, vers 16h, par l'AG réunissant 1563 des 1885 clubs français. Mais à cette époque, c'était pour répondre de ses paroles diffamatoires vis-à-vis d'un arbitre devant une commission de discipline (et pour lesquels il sera suspendu 13 semaines). «J'ai été reçu comme un moins-que-rien. Alors que j'ai dirigé l'équipe de France pendant huit ans, alors que j'ai porté les couleurs du rugby jusqu'au sommet de l'Etat, et que je connais tous les responsables de la Fédé, eh bien, personne n'est venu m'accueillir à l'entrée de Marcoussis ! », raconte-t-il dans le livre qui vient de sortir, Ce rugby que j'aime (éditions Solar).
Et Laporte de poursuivre : «On m'a fait asseoir solennellement dans la salle de la commission et l'on s'est adressé à moi sur un ton froid, technocratique. Avant de nous séparer sans égard, ni considération. Personne ne m'a raccompagné. Blessé par un tel manque d'élégance, je me suis promis ce jour-là de ma présenter à la présidence de la Fédération en 2016. Non par vengeance personnelle, mais parce que je venais de toucher du doigt ce qui est le lot quotidien des présidents de club : l'autisme et le mépris d'une Fédé qui s'est totalement coupée du monde du rugby.»
Cette promesse est renforcée quelques mois plus tard, en marge d'une rencontre entre les clubs de La Seyne et Romans, en Fédérale 1. Le président du club de La Seyne, Thierry Murie, est dans la confidence. C'est auprès de celui qui sera bientôt nommé responsable de la commission des championnats amateurs que Bernard Laporte prend conseil. A la fin de la rencontre, c'est un autre président qui s'avance, celui de Romans, veste de cuir boutonnée jusqu'au menton. Il explique à l'ancien entraîneur national (2000-2007) à quel point sont grandes les difficultés des clubs amateurs.
Puis le président de Romans lâche : «On ne se connait pas, Bernard, mais permettez-moi de vous dire une chose. Il n'y a que vous qui ayez la légitimité pour vous présenter (à l'élection présidentielle de la FFR). Si vous ne vous engagez pas, vous serez le fossoyeur du rugby français.» Laporte n'a pas oublié : «Je lui ai répondu, il n'y a qu'une personne qui m'a dit ce que je devais faire et ce n'est pas vous, c'est mon père.» N'empêche, l'idée est dans le fruit.
En cent-vingt réunions, Laporte rencontre les 1885 présidents de clubs français
Pour diriger sa campagne, Bernard Laporte appelle son ami, Serge Simon. International, médecin et ancien président de Provale (syndicat des joueurs) entre 2001 et 2014. Simon a siégé à ce titre au comité directeur de la LNR. Il connait les arcanes du pouvoir. Les deux hommes tracent ensemble les grands axes et fédèrent une quinzaine de personnes, dirigeants pour la plupart, qui affinent et chiffrent les différents thèmes.
Au printemps 2015, Laporte s'ouvre de ce projet à Mourad Boudjellal, son président au RCT, et lui demande de le libérer chaque lundi et mardi. Il s'agit pour lui de sillonner la France. L'objectif du manager du RCT ? «Une semaine, un territoire, un comité.» Après 120 réunions, la dernière à Massy, dans l'Essonne, «Bernie Le Dingue» a rencontré une très grande partie des1885 présidents de clubs français. A titre de comparaison, Alain Doucet et Pierre Camou n'ont effectué qu'une trentaine de meetings chacun.
Le 1er septembre 2015, Laporte lance sa campagne à Gaillac, là où il a grandi et découvert le rugby. «La Fédé ne représente pas les clubs mais elle-même, dit-il.Elle ne va jamais à la rencontre des clubs amateurs. Elle n'entend pas leurs doléances, ne répond pas à leur besoin, les assomme de procédures administratives. Les bénévoles passent plus de temps dans la paperasse inutile que sur le terrain. Ils sont sanctionnés pour des broutilles.»
En septembre 2016 tombent les premières estimations. Il est crédité de 36% d'intentions de vote. La pourcentage va grandissant. A deux semaines de l'élection, Laporte et son équipe savent pouvoir compter sur «55 % des votes, si chacun tient sa parole», glisse Michel Tachdjian, l'un des proches de Laporte. Il sera finalement élu avec presque 53 % des voix de 1563 clubs représentés.
Dès lundi 5 décembre, à l'issue de la première réunion du nouveau comité directeur, la première décision du président Laporte sera, d'après lui, d'enclencher immédiatement le processus de décentralisation des votes, «pour redonner la parole et le poids politique aux clubs», puis d'arrêter le projet Grand Stade FFR «une aberration à 580 M€ hors taxes, qui aurait mis la FFR en faillite» et d'écouter les clubs de Fédérale 1, 2 et 3 pour restructurer dès la prochaine saison leurs championnats respectifs.