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EDF de Galthié


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11071 réponses à ce sujet

#8671 Alex chocolatines

Alex chocolatines

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Posté 07 octobre 2023 - 21:54

Bon le coup parfait, délicieux, serait que les All Blacks fassent peser leur pédigrée contre les Irlandais, et les fassent douter en contexte de quart de finale. Pour arriver à les taper, même d'un point. De l'autre côté les Bleus se farcissent les Boks mais étant à domicile passent quand même. Les Bleus passent en demi et se débarrassent facilement des Anglais ou Fidjiens. Et puis retrouvent les Blacks en finale, qu'ils dominent logiquement comme ils l'ont fait en Pool, malgré un match plus serré cette fois. Champions du monde pour la 1è fois. Impec, c'est parfait. Aller, affaire classée. Maintenant, la difficulté, c'est ce Six Nations 2024...

Ah bin on tanne les Irlandais qu'on n'a pas pu croiser en CDM, J'ai bon ?  :D



#8672 gregouarrrr

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Posté 07 octobre 2023 - 22:12

Il existe un sujet dédié.

Oui moi ça marchait mal hier....

#8673 Bon Chasseur

Bon Chasseur

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Posté 10 octobre 2023 - 10:25

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z'en pensez quoi ?



#8674 Codorplusàvie

Codorplusàvie

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Posté 10 octobre 2023 - 11:50

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z'en pensez quoi ?


Il a vieilli.

J'espère que son petit frère fait moins vieux car on a le même âge.

#8675 Bougnat et Breton

Bougnat et Breton

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Posté 10 octobre 2023 - 12:19

Un sacré guerrier celui là :rolleyes:


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#8676 el landeno

el landeno

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Posté 10 octobre 2023 - 19:55

Grégory Alldritt : « J'aimerais terminer ma carrière la tête propre » Numéro 8 engagé, Grégory Alldritt termine régulièrement les matches avec le visage tuméfié. Il revient sur les conséquences de son jeu sur cette partie de son corps qu'il tente malgré tout de protéger.

Il a souvent été question ces derniers jours de la pommette d'Antoine Dupont. Celles de Grégory Alldritt, souvent marquées, valent également le détour. Le troisième-ligne des Bleus a à la fois une intelligence de jeu évidente et un engagement total sur le terrain, ballon en main, au plaquage ou dans les rucks. De quoi, parfois, exposer son visage. Un sujet qu'il a évoqué en deux temps, en janvier puis en mai dernier, depuis le centre d'entraînement du Stade Rochelais.

 
 

« Avez-vous conscience de souvent terminer vos matches avec le visage marqué ?
Oui, je sais que ça m'arrive, mais il ne faut pas me porter la poisse avec cet article (rires) ! Je prends parfois des coups sur les lèvres. Parfois ce sont les paupières qui prennent. J'ai tendance à avoir les pommettes ouvertes, des yeux au beurre noir. Mais je n'ai jamais eu de grosse blessure au visage, par exemple à la mâchoire (il touche la table en bois). Au nez, je n'ai jamais rien eu non plus et j'en suis plutôt fier. Les oreilles c'est pareil, je suis épargné avec le casque. Si ça peut continuer, je signe de suite.

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Après la finale de la Coupe d'Europe 2022 (24-21). (Laszlo Geczo/Inpho/Presse Sports)

Vous étiez sorti de la finale de Coupe d'Europe 2022 contre le Leinster (24-21) avec un coquard et vous apparaissez avec sur toutes les photos sur le podium...
Quand je revois ces images, ça me rappelle quelques coups, mais pour être honnête, il y avait tellement de joie, de sensations après ce match que je n'avais même pas remarqué que j'avais un coquard. Il a fallu que je me regarde dans un miroir bien plus tard pour m'apercevoir de l'état de mon oeil. Je ne le sentais même pas. Mais en général, je sais quand je suis marqué après un match, même si ce n'est pas une douleur vive. C'est le lendemain, à froid, en sortant du lit, qu'on prend conscience qu'on a pris un petit coup.

En mai dernier, vous avez à nouveau soulevé la Coupe des champions (27-26). Et cette fois, vous aviez une coupure au niveau de l'arcade sourcilière...
J'aimerais bien avoir une belle tête un jour sur ces photos (rires), mais tant qu'il y a le trophée avec ça me va.

 
 
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Après la finale de la Coupe des champions 2023 (27-26). (L. Geczo/Inpho/Presse Sports)

Votre engagement sur le terrain, notamment dans les rucks, vous fait prendre des risques ?
Il y a toujours des risques, quoi qu'on fasse. J'essaie de toujours faire attention. Se faire couper, ça peut arriver, ça fait partie du jeu, mais on ne peut pas trop penser à ça. C'est souvent quand on y pense que ça arrive. Il faut faire abstraction. J'ai la chance de ne jamais avoir eu de pépin grave.

Dans les mêlées, vous êtes plutôt protégé...
Je suis à l'abri, au fond, j'ai les autres devant.

Et sur les plaquages ?
Ça reste une collision, ça peut vite arriver de prendre un coup, une hanche, un genou involontairement. Que ça soit sur les plaquages ou quand on porte le ballon, ça peut occasionner des blessures.

« Mes parents avaient assisté à un match de l'un de mes frères où un ailier avait heurté avec la tête une barrière en béton après un plaquage le long de la ligne. Après ça, mes frères et moi avons été casqués »

 

 
 
 

Vous souvenez-vous d'un match où vous avez vraiment eu mal ?
(il réfléchit) Non. Mais je fais en sorte de ne pas rester sur les coups, de retenir que les bons moments des matches.

Vous n'avez jamais d'appréhension physique ?
Non, et quand tu commences à en avoir, c'est sûr à 100 % que tu vas finir le match avec une blessure. Il faut se vider la tête, ne pas penser à ça, penser rugby, à ce que l'on doit faire sur un terrain.

Quel apprentissage de la douleur avez-vous eu ?
J'ai des grands frères qui m'ont montré la voie. Avec eux, j'ai appris à la dure, quand il y avait un différend (rires). Plus sérieusement, mes parents aussi m'ont toujours poussé à tout donner.

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Lors du deuxième match de préparation face à l'Écosse (30-27). (A. Martin/L'Equipe)

Vos proches vous ont-ils déjà dit qu'ils aimeraient vous récupérer à la fin de votre carrière avec un visage sans marque ni cicatrice ?
Moi le premier, j'aimerais terminer ma carrière la tête propre. Ma copine ne se fait pas de souci là-dessus. Et elle sait que de toute façon, quoi qu'elle dise, ce n'est pas pour ça que je m'épargnerais en match.

Vous disiez un jour que votre corps s'était adapté aux charges que vous encaissiez. Est-ce la même chose pour votre visage ?
J'imagine que je suis peut-être un peu moins sensible qu'au début de ma carrière oui. Le visage, ce n'est pas une zone où on a tendance à prendre des coups alors lorsqu'on en prend, ce n'est pas agréable.

Depuis quand portez-vous votre casque ?
Depuis que j'ai 6 ou 7 ans. Mes parents me l'avaient rapidement mis sur la tête. Ils avaient assisté à un match de l'un de mes frères où un ailier avait heurté avec la tête une barrière en béton après un plaquage le long de la ligne. Rien de méchant pour lui mais ça avait fait tilt dans l'esprit de mes parents. Après ça, mes frères et moi avons été casqués.

« J'ai connu des joueurs qui voulaient absolument être sur le terrain, qui n'écoutaient pas les avertissements du corps médical. Il a une responsabilité, mais nous aussi, joueurs, nous devons agir en adulte et savoir dire stop »

 

 
 
 

Vous n'avez jamais pensé à l'enlever ?
Je l'ai toujours gardé par habitude. Ça ne m'a jamais dérangé de l'avoir. Et ça protège quand même un petit peu, même si ce n'est pas le jour et la nuit d'être casqué ou non. Ça m'arrive de l'enlever, quand il y a de très grosses chaleurs, en début de saison notamment (il l'a par exemple retiré lors du match d'ouverture de la Coupe du monde France-Nouvelle-Zélande, 27-13).

Avez-vous pleinement conscience de la dangerosité que peuvent avoir les chocs à la tête ?
Oui, on y fait très attention. Je pense que là-dessus, le rugby français est moteur. En Top 14, on est très surveillés, dès qu'on fait une commotion, on va voir un neurologue indépendant du club. Je suis le premier à dire qu'il ne faut pas rigoler avec ça, qu'il ne faut pas faire de raccourcis, suivre les protocoles à la lettre. Il y a tellement de conséquences derrière qui peuvent être importants... Finir sa carrière en boitant, c'est une chose, mais ne plus pouvoir réfléchir et utiliser sa tête, c'est bien plus dommageable.

J'ai la chance dans mon club d'avoir un gros suivi là-dessus. En équipe de France, c'est pareil. Mais c'est aussi la responsabilité du joueur de savoir écouter les avertissements des médecins. J'ai connu des joueurs qui voulaient absolument être sur le terrain, qui n'écoutaient pas les avertissements du corps médical. Il a une responsabilité, mais nous aussi, joueurs, nous devons agir en adulte et savoir dire stop. Il faut ce changement de mentalité, quand on nous dit non, c'est non. »

 
 

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#8677 Bon Chasseur

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Posté 10 octobre 2023 - 20:13

C'est incroyable l'histoire Alldritt. Je me rappelle, en pleine période sombre du Rugby français, quand toutes les feuilles de matches de Top 14 comptaient 75% d'étrangers, je tombe un jour sur une feuille de La Rochelle avec un 3èL "Grégory Alldritt". Je me dis, ah tiens, du jeune talent français. Je le trouve intéressant, tout juste. Puis il arrive en équipe de France peu après et je me dis: c'est fou, déjà ! Bon, il est un peu vert mais, pourquoi pas. A peine qqs saisons plus tard, et c'est un des meilleurs joueurs du monde, et il va marquer le Rugby de sa génération avec les titres historiques Rochelais et son rôle primordial au sein de l'équipe de France de Galthié.



#8678 Bart Simpson

Bart Simpson

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Posté 10 octobre 2023 - 20:15

Merci el landeno

#8679 el landeno

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Posté 11 octobre 2023 - 05:44

Physique, jeu, leadership : Alldritt, un gladiateur en trois dimensions Élu homme du match face à l'Italie vendredi dernier (60-7), le troisième-ligne centre des Bleus Grégory Alldritt s'impose comme l'une des attractions de cette Coupe du monde. Il fera partie des atouts majeurs de son équipe face aux surpuissants Springboks, dimanche, en quarts de finale (21 heures).

Avec le Néo-Zélandais Ardie Savea et l'Irlandais Caelan Doris, Grégory Alldritt est probablement ce qui se fait de mieux au monde, aujourd'hui, au poste de troisième ligne centre. À 26 ans, le Rochelais maîtrise à la perfection toutes les facettes de sa fonction. Sa puissance phénoménale l'érige en poutre maîtresse du pack tricolore, ses portées de balle dévastatrices placent ses trois-quarts dans un relatif confort et son aura naturelle transcende les joueurs qui l'entourent. Le joueur n'a disputé que deux rencontres à ce jour dans cette Coupe du monde. Deux matches face à la Nouvelle-Zélande (27-13) et l'Italie (60-7), où ses qualités multiples ont encore sauté aux yeux.

 
 
Son physique

 

« Une force de la nature »

Ce qui frappe en premier chez Greg Alldritt, c'est cette puissance à l'impact qui met systématiquement l'adversaire sur le reculoir. « Il est très fort sur l'homme, reconnaît l'actuel manager de Bayonne Grégory Patat, qui a entraîné le joueur à Auch et La Rochelle. Greg est très costaud des jambes, très athlétique, ce qui lui permet de gagner toutes les collisions, que ce soit arrêté ou avec de la vitesse, même s'il n'est pas très rapide sur les premiers appuis. Pareil sur les collisions défensives, où il plaque très peu aux jambes. Comme il tape fort et haut, il amène très vite son vis-à-vis au sol pour ensuite attaquer le ballon. »

Un colosse, donc. Mais pas un bourrin du type à foncer tout droit dans le tas. C'est ce qui le distingue de la majorité des autres numéros 8 au physique avantageux. « Il y a quelques années, il avait des courses assez lisibles, et donc faciles à contrer, observe Patat. Il a donc senti le besoin d'aller chercher des espaces ou des épaules fragiles avec ses appuis pour fendre les défenses. Aujourd'hui, c'est quelque chose qu'il maîtrise à la perfection. »

 
 
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Face aux All Blacks en match d'ouverture (27-13). (P. Lahalle/L'Equipe)

Le Rochelais a aussi de l'endurance. Ses 80 minutes disputées face à l'Italie, vendredi dernier, sans la moindre baisse de régime, l'attestent. « C'est une force de la nature, quelqu'un de très résistant sur la longueur, nous disait récemment William Servat, le coresponsable de la conquête tricolore. Casser des plaquages comme il le fait sur la durée d'un match, c'est donné à peu de monde. Comme résister en position de contest dans les rucks. »

« Si c'est un très bon gratteur, c'est parce qu'il est plus dans la besogne, ajoute l'ancien troisième-ligne international Christian Labit. Ce n'est pas un 8 d'espaces, un mec qui attend le ballon sur les extérieurs pour aller marquer des essais. Lui, il préfère le dur, le combat. »

Son jeu

 

« Il est aussi précieux que Dupont »

Plaque tournante, clé de voûte, pivot... Les expressions ne manquent pas pour qualifier l'importance d'Alldritt dans le système de jeu des Bleus. C'est lui, la plupart du temps, qui fait avancer son équipe. « Il ne traversera pas le terrain, mais c'est le joueur sur lequel les autres s'appuient pour le traverser, estime Labit. C'est le genre de 8 que j'affectionne, quelqu'un qui aime porter le ballon, qui aime défier. Il crée ces points de fixation avec de l'avancée qui permettent des libérations rapides. En plus, il commet très peu de fautes de main. Pour moi, il est aussi précieux qu'Antoine Dupont. »

Patat opine. Pour le technicien bayonnais, le Rochelais coche toutes les cases pour rayonner dans le projet des Bleus. « Dans un système où l'idée est de déplacer le ballon avant de recentrer l'équipe adverse par un jeu plus direct, Greg est le joueur parfait. Il peut être un point d'ancrage très intéressant quand on veut garder un peu plus le ballon. Il a cette faculté à concentrer des adversaires, même s'il passe par le sol. »

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Contre l'Italie (60-7). (F. Faugère/L'Equipe)

Alldritt passe effectivement souvent par le sol. Un temps, cette tendance lui a été un poil reprochée. Mais plus maintenant. Le bonhomme génère tant d'avancées avec ses portées de balle, et sa technique est si irréprochable au sol, que le jeu ne s'arrête quasiment jamais avec lui. « Il a une formation de judoka (il est ceinture marron), rappelle Patat. Il a donc cette capacité à vite anticiper sa chute pour une libération rapide. Il s'aide aussi beaucoup de ses jambes pour gagner des mètres et mettre de la vitesse au ruck. »

« Avec Greg, on a beaucoup travaillé l'attitude au contact, ajoute Servat. Face aux Blacks, en ouverture de ce Mondial, il avait réussi à faire jouer Toto (Dupont) en cassant le buste après avoir franchi la défense. C'est quelque chose que l'on a répété de nombreuses fois. Greg bosse énormément. Parce qu'au-delà de dominer sa collision, il veut être au service des autres. »

Son leadership

 

« Un discours engageant »

Grégory Alldritt est un vrai leader par l'exemple. Un type qui s'engage tellement sur un terrain qu'on a forcément envie de tout donner pour lui et l'équipe. Mais le réduire à ce rôle de modèle à suivre serait injuste. Il est bien plus que cela.

« Je connais Greg depuis les moins de 12 ans à Auch, témoigne Patat. Il a été capitaine dans toutes les catégories où il est passé. Quand je l'ai récupéré en Espoirs à La Rochelle, il n'était pas là depuis plus de quinze jours qu'il s'imposait déjà comme un leader naturel. Parce qu'au-delà de sa valeur d'exemple, c'est quelqu'un qui a une très grande connaissance du jeu, de la stratégie, et qui sait parfaitement analyser les tempos d'un match. Quand il faut freiner le rythme, quand il faut l'accélérer... C'est aussi un mec qui est bilingue (français-anglais) et qui, en bon Gersois, aime la vie autour du rugby. En fait, il est tellement solaire qu'il fédère autour de lui. »

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Grégory Alldritt avec Baptiste Couilloud, Thomas Ramos, Gaël Fickou et Anthony Jelonch. (A. Martin/L'Équipe)

Chez les Bleus, Alldritt fait donc partie de ces quelques tauliers remplis de convictions qui n'hésitent pas à prendre la parole quand ils en ressentent le besoin, sans jamais se forcer. « Greg est toujours juste dans ce qu'il dit aux mecs, rapporte Servat. Il a un discours engageant, s'implique, pige le jeu. Comme c'est quelqu'un qui ne triche pas, il fait ça de manière très simple. Au final, c'est quelqu'un des très important pour l'équipe de France. »

 
 

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#8680 Lima

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Posté 11 octobre 2023 - 09:01

Le meilleur 8 du monde actuellement, en concurrence avec Ardie Savea, et pour deux styles différents.



#8681 pims

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Posté 11 octobre 2023 - 09:35

Le meilleur 8 du monde actuellement, en concurrence avec Ardie Savea, et pour deux styles différents.

Je vois pas ce que C Doris viendrait faire dans le topic EDF de Galthié

#8682 Lima

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Posté 11 octobre 2023 - 09:38

Je vois pas ce que C Doris viendrait faire dans le topic EDF de Galthié

Il est évidemment pas loin, pour ne pas dire au même niveau.

 

Mais je vois un petit truc en plus chez Alldritt et Savea, chacun dans leur registre, qui les place légèrement au dessus du lot.



#8683 Bon Chasseur

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Posté 11 octobre 2023 - 10:13

Il est évidemment pas loin, pour ne pas dire au même niveau.

 

Mais je vois un petit truc en plus chez Alldritt et Savea, chacun dans leur registre, qui les place légèrement au dessus du lot.

Pareil. Je pense que de manière générale les joueurs irlandais bénéficient de l'image du collectif car ils ont sans aucun doute pour moi le meilleur staff technique du monde avec le collectif le mieux rodé de la planète. Le collectif Galthié est robuste aussi, mais les Français comptent pas mal sur les individualités aussi, et Alldritt se distinguerait plus de Doris pour moi tout comme Baille de Porter ou Atonio de Furlong, Ntamack de Sexton, Ramos de Keenan, Flament de Beirne, etc. Je pense que leurs meilleures individualités sont plus les Ringrose, Aki actuellement, Henson, et le VDF d'il y a 1 an.



#8684 el landeno

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Posté 12 octobre 2023 - 05:59

Fabien Galthié, l'histoire d'un exil sud-africain en 1995 Son expérience au Cap en 1995 a transformé le demi de mêlée international qu'il était, avant de l'encourager, neuf ans plus tard, à devenir entraîneur.

Nick Mallett n'a pas oublié : « Au cours des trois matches qu'il a joués pour False Bay, il a parfaitement adapté son approche tactique aux conditions météo, nous écrit l'ancien capitaine et sélectionneur des Springboks (1996-2000) ­depuis Le Cap. Sous la pluie, il avait intelligemment ­utilisé le jeu au pied et dirigé les ballons portés. Puis le match suivant, dans le vent, il avait multiplié les côtés fermés et ­enfermé l'adversaire dans les ­angles du terrain. Et enfin, par beau temps, il avait accéléré le jeu par des ­sorties de balle rapides des rucks et sollicité les lignes arrière. À chaque fois, nous l'avions ­emporté largement. »

 
 

Absent de la liste que Pierre Berbizier a concoctée pour la Coupe du monde 1995, Fabien Galthié s'était néanmoins envolé pour l'Afrique du Sud au ­printemps, mais en qualité de touriste-joueur. « J'étais déçu de ne pas être dans le squad, a-t-il avoué, mais je ne voulais pas pleurer sur mon sort. J'avais surtout besoin de respirer. J'avais 26 ans, je tournais en rond. Je suis parti de ­manière instinctive, pour apprendre l'anglais, la vie... » Au Cap, il loge dans une ­baraque de surf au bord de la plage. Les supporters se ­moquent de cet international français qui s'entraîne avec l'équipe 3 d'Hamilton.

« Ce séjour au Cap a été un rebond. J'étais parti de France un peu las, et quand je suis rentré, je n'étais plus le même joueur

Fabien Galthié, sélectionneur des Bleus

 
 
 

Quand il tombe par hasard sur Richard Pool-Jones, le troisième-ligne anglais de Biarritz lui conseille de ­rejoindre False Bay. Particularité, l'entraîneur, un dénommé Nick Mallett, ancien troisième-ligne centre d'Oxford, des Springboks, de Saint-Claude et de ­Boulogne-Billancourt, parle français. Ce qui arrange Galthié, pas très à l'aise en anglais. ­Pool-Jones précise : « Fabien était meurtri, blessé, touché dans son amour-propre, mais il ne ­pensait absolument pas à l'équipe de France. » Au point de se désintéresser des rencontres diffusées à la télévision.

 
 

Il s'inscrit à l'université, visite des fermes du côté de Stellenbosch et ­s'entraîne le soir : « Ce qui m'a frappé, c'est l'intensité que les joueurs mettaient dans chaque exercice. J'ai aussi découvert les ateliers de technique individuelle (skills, en anglais). Ce fut une ­expérience incroyable. » D'autant que les sélectionneurs de la Western Province ­décident d'intégrer le Columérin dans leur équipe pour disputer le Currie Cup, compétition dont il ne connaît rien.

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Nick Mallett et Fabien Galthié. (BEP/LE PARISIEN/MAXPPP/Bep/le parisien)

« Le degré ­d'intensité de la préparation ­physique et la place déterminante qu'occupe la puissance dans le jeu l'ont indéniablement marqué lors de son séjour en Afrique du Sud, précise Mallett. Il a vu de près à quel point les joueurs ­sud-africains sont plus imposants, plus costauds, à quel point leur jeu est direct, basé sur l'impact ­physique. » Pool-Jones ajoute : « En Afrique du Sud, si tu ne ­défends pas, tu n'existes pas. Le plaquage, c'est la base. »

De ce point de vue, l'apport de Mallett dans sa construction de joueur est déterminant. « Jusque-là, je ne m'engageais pas trop, j'étais un demi de mêlée latin avec des pattes, du talent, mais je ne mettais pas les mains... Je me souviens de Nick qui me gueulait dessus : "Vas-y, là ! Le numéro 9, il faut qu'il soit le premier au plaquage." Alors que moi, je décrochais tout le temps... » Le futur sélectionneur des Bleus alterne les ­entraînements : le mardi soir et le jeudi avec False Bay, le lundi, le mardi après-midi et parfois le vendredi avec la sélection du Cap. « J'étais logé chez le manager de False Bay, j'avais une voiture et je portais le blazer de la Western Province. »

Un mois après son arrivée ­incognito au Cap, il est appelé par Berbizier comme doublure d'Aubin Hueber. « Je n'avais pas vu le dernier match de poule, France-Écosse (22-19), car je jouais avec la Western Province, et je ne savais même pas que Guy Accoceberry s'était cassé le bras. »

Galthié ­rejoint l'équipe de France avant le quart de finale contre l'Irlande (36-12) et se retrouve titulaire pour la demie de Durban face aux Springboks (15-19). Mais pour lui, l'essentiel est ailleurs : « Ce séjour au Cap a été un rebond. J'étais parti de France un peu las, et quand je suis rentré, je n'étais plus le même joueur. J'étais plein d'énergie, augmenté, comme on dit... » Recruté en 2002 par ­Mallett, alors entraîneur du Stade Français et devenu son ami, l'élève Galthié prendra le 21 juin 2004 la suite de celui qu'il considérait alors comme son maître.

 

Populaire comme jamais, le sélectionneur de l'équipe de France Fabien Galthié n'a pas changé de style pour la Coupe du monde. Parfois lunaire devant la presse, de moins en moins disert sur le jeu, toujours aussi intense sur le terrain.

Quand il traverse la rue, ou un stade plein, Fabien Galthié mesure forcément que quelque chose a changé. Avant cette Coupe du monde, il était déjà un sélectionneur populaire. Reconnaissantes, sachant surtout reconnaître un pourcentage, jamais vu auparavant chez nous, de 81 % de victoires (35 victoires en 43 matches) en quatre ans, les foules sentimentales du rugby le bénissaient d'avoir si bien ravalé la façade du quinze de France. Ces dernières années, on a souvent croisé autour des stades des supporters affublés de fausses lunettes de plongeur-soudeur. Une forme d'hommage.

 
 

Depuis le mois d'août, la popularité de Galthié dépasse l'entendement, dans le sens où lorsqu'il apparaît, il arrive qu'on ne s'entende plus. À Lyon, à la fin de l'échauffement précédant France-Italie (60-7, vendredi), l'apostrophe d'une grappe de groupies bariolées l'a fait se marrer de bon coeur. Il les a salués d'une rotation de la main, comme Elisabeth II au balcon de Buckingham. À l'annonce des compositions, il n'y a guère qu'Antoine Dupont qui peut rivaliser au sonomètre. Voilà Galthié pop-starisé. Ce qui ne l'a pas empêché de se balader à bicyclette dans les rues d'Aix-en-Provence avec sa compagne.

Jamais, avant lui, un sélectionneur n'avait porté une aussi grande attention aux éléments de langage

La décontraction du sélectionneur à Lyon, vendredi dernier, jure avec la nervosité qui transpirait physiquement de lui pendant l'échauffement de France - Nouvelle-Zélande (27-13), le 8 septembre. Derrière les poteaux, seul, noué, il faisait les cent pas, les deux cents pas (voir photo ci-dessous). Ce soir-là, dans les vestiaires, lui au centre du cercle en costume de trader, eux les naseaux fumants, il parlera aux joueurs beaucoup plus longtemps que d'habitude, sur un ton bien plus véhément que d'habitude. Les autres fois, en avant-match ou à la mi-temps, Galthié peut hausser le ton mais il reste technique. Pas ce soir-là.

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Fabien Galthié était nerveux avant le match d'ouverture de la Coupe du monde contre la Nouvelle-Zélande, le 8 septembre. (F. Faugère/L'Équipe)
 
 

Le lendemain, il s'agacera que TF1, dont un JRI (journaliste reporter d'images) a été autorisé à filmer la Coupe du monde des Bleus de l'intérieur, diffuse un extrait de cette causerie. « Ils (les All Blacks) tapent le coup d'envoi, c'est le seul moment qu'ils décident. Après, dessous, la guerre, comme des chiens ! Comme des chiens ! Comme des chiens ! Comme on est nous ! », s'égosille l'ancien demi de mêlée dans cette séquence. Un courriel de recadrement, quasiment comminatoire, viendra d'ailleurs rappeler au diffuseur que la parole du sélectionneur doit faire l'objet d'une validation préalable.

Depuis qu'il a pris ses fonctions, Galthié alterne entre deux courants, plutôt contradictoires. Jamais, avant lui, un sélectionneur n'avait porté une aussi grande attention aux éléments de langage, à ce prêt-à-parler qu'un ancien sélectionneur à succès des Bleus a toujours trouvé « lourdingue ».

C'est le Galthié qui contrôle tout, lit tout, qui s'inquiète des questions qu'un journaliste aurait pu poser à tel ou tel joueur pendant une interview. Coupe du monde ou pas Coupe du monde, il cohabite avec un autre Galthié, plus incontrôlable, sans filtre. C'est le Galthié qui plaisante de la commotion de Paul Boudehent après France-Namibie (96-0, le 21 septembre) (« Il a fait gamelle comme au baby-foot »), le Galthié critique d'art (« Pas les peintres ! », à l'adresse des jeunes du Stade Français venus donner la réplique aux Bleus à l'entraînement).

Il est toujours favorable à l'expression des émotions, toutes, même les plus fortes

À quinze minutes du coup d'envoi de ce Mondial, sous les poteaux, Galthié ne cherche pas à donner le change, ou peut-être ne le peut-il pas. Le 14 août, sous l'oeil des caméras embarquées de TF1, il ne cherche pas non plus à ravaler ses trémolos lorsqu'il annonce à tout le groupe la grave blessure au genou gauche de Romain Ntamack. Le menton tremblote, le désordre sentimental est en accès libre. C'est le Galthié sélectionneur émotif. On l'a vu au bord des larmes après une victoire à Cardiff en 2020 (23-27), sanglotant après le Grand Chelem deux ans plus tard, bouleversé en direct à la télé après l'orgie de Twickenham en mars (10-53).

En quatre ans, aucun autre membre du staff n'a épanché ces émotions comme cela. Ni aucun joueur. Galthié a toujours dit qu'il était favorable à l'expression des émotions, toutes, même les plus fortes, jusqu'à la veille au soir d'un match ; persuadé que si elles circulent et s'entrechoquent avant, les joueurs seront plus froids pendant.

« C'est quelqu'un qui a une vraie profondeur, décrit son ami et ancien président Max Guazzini. Je l'ai eu par FaceTime la veille de France-Italie (vendredi dernier), on doit se voir aujourd'hui (jeudi), je le trouve bien dans sa tête. Fabien, c'est à la fois quelqu'un de très simple, attaché à la terre, et quelqu'un qui pousse loin la réflexion, sur l'entraînement, un sujet qui le passionne comme vous n'avez pas idée, sur le jeu, sur les émotions, sur la construction d'un groupe. »

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Fabien Galthié donne ses consignes à l'entraînement sous les yeux d'Antoine Dupont. (L. Marin /L'Équipe)

Le 14 août, Matthieu Jalibert était présent quand le sélectionneur a réagi ainsi à la perte de Ntamack. Dans les jours qui suivent, l'ouvreur bordelais croit percevoir des signaux de défiance chez Galthié. Il se pose la question et s'en ouvre directement à lui pendant l'échauffement du match de préparation contre les Fidji à Nantes (34-17, le 19 août), un match qu'il débutait sur le banc. Sur le moment, Galthié ne le rassure qu'à moitié. Mais le 26 août, après le dernier match amical contre l'Australie (41-17), le sélectionneur n'aura que des mots laudateurs envers Jalibert en conférence de presse.

Pendant les semaines de match, les journalistes ont rendez-vous deux fois avec le sélectionneur, comme en temps normal : pour l'annonce de la compo à J - 2 et juste après le match, une fois que Galthié a quitté le studio à fond vert de TF1 pour une intervention en direct dans l'émission. On peut aussi l'apercevoir quand il débarque en short, pressé comme un lavement, un quart d'heure avant le reste du convoi pour briefer, placer et replacer les jeunes qui doivent participer quelques minutes plus tard à l'entraînement en opposition avec les Bleus. C'est le Galthié technicien habité qui sort de cette berline en compagnie d'une escorte de policiers du RAID.

« Il n'est pas plus inquiet ou stressé que d'habitude. J'ai toujours senti une véritable osmose avec son groupe. Maintenant, il doit gérer les trois semaines les plus importantes. »

L'un de ses proches.

 
 
 

Cette Coupe du monde a confirmé un parti pris du sélectionneur et l'a même intensifié. Avant ou après le match, il n'entre plus dans le détail quand les questions s'aventurent au coeur du jeu et de la tactique. Peut-être nous avait-il mal habitués pendant la première moitié de son mandat, du temps où il détricotait volontiers le travail entrepris après la première passe, expliquait comment contrer les « ballons perfides » tapés au pied par l'adversaire et comment le terrain était séparé en couleurs, « la zone rouge, zone d'occupation, où rien n'est permis » et « la zone bleue où tout est encouragé » dans la limite de trois-quatre rucks et vingt-trois secondes de possession.

Le technicien à livre ouvert s'est refermé. Avant le Mondial, Galthié n'a donné aucun entretien long et fouillé à aucun média. Certains le regrettent, d'autres s'en contrefichent du moment qu'il gagne. Il a fait une exception, une seule, pour parler philo en août sur France Inter dans l'émission Sous le soleil de Platon. Dès sa première semaine de sélectionneur, Galthié citait Spinoza. Dernièrement, c'était plutôt Rousseau et Darwin.

« Il n'est pas plus inquiet ou stressé que d'habitude, assure l'un de ses proches qui l'a souvent au téléphone. Il est à fond dans son truc. Je le sens à la tâche. J'ai toujours senti une véritable osmose avec son groupe. Maintenant, il doit gérer les trois semaines les plus importantes. » Il est tellement à la tâche qu'il n'arrive pas à se projeter et à finaliser les derniers contours de son staff pour l'après-Coupe du monde. Demain attendra un peu.

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Fabien Galthié félicite Damian Penaud après la victoire des Bleus contre la Nouvelle-Zélande (27-13, le 8 septembre). (A. Mounic/L'Équipe)
 


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Posté 12 octobre 2023 - 06:19

J-4 avant la porte 


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