11071 réponses à ce sujet

[Gourine63]

Au fond de moi, j'aimerais que l'EDF soit championne du monde bien sûr, elle le mérite pour l'ensemble de son oeuvre depuis 30 ans.
Mais je sais pas si je vais pouvoir supporter pendant quasi trois semaines cette dose quotidienne d'Antoine Dupont (que j'aime et qui doit en avoir ras le bol lui aussi). J'aimerais bien qu'on parle de l'équipe, lire des portraits de Ramos, de Wardi, de tout le monde.
On a pas besoin d'une star ou d'un super héros, Mbappé a fait une finale de cdm de folie mais il l'a perdu.

Là-dessus nous sommes d'accord mais ça fait partie du jeu des médias, le microcosme rugbystique aime les belles histoires et en raconter une peut s'avérer être un superbe coup de pouce au moment d'aborder les matchs cruciaux.

C'est pas forcément plaisant mais c'est comme ça, perso je saute tous les articles mentionnant Dupont et ses hobbys/blessures/habitudes/envies etc...

Heureusement que El Landeno nous partage des textes très sympas pour remédier à tout ça.

[leberger]

Au fond de moi, j'aimerais que l'EDF soit championne du monde bien sûr, elle le mérite pour l'ensemble de son oeuvre depuis 30 ans.

Mais je sais pas si je vais pouvoir supporter pendant quasi trois semaines cette dose quotidienne d'Antoine Dupont (que j'aime et qui doit en avoir ras le bol lui aussi). J'aimerais bien qu'on parle de l'équipe, lire des portraits de Ramos, de Wardi, de tout le monde.

On a pas besoin d'une star ou d'un super héros, Mbappé a fait une finale de cdm de folie mais il l'a perdu.

Ben toi, moi et d'autres on n'en n'a pas besoin....

Mais médiatiquement parlant il faut une tête de proue , je le regrette beaucoup, beaucoup, mais c'est la réalité de notre triste monde .. Et Antoine Dupont l'était avant de son accident, et ledit accident ne fais que rajouter de l'eau au moulin .. et c'est pas de la petite averse, c'est sûir .. Perso, je ne suis pas saturé de Dupont ou autre pour la bonne raison que j'écoute ou lis que très modérément l'autour des matchs ..
 

[el landeno]

Antoine Dupont jouera-t-il avec ou sans casque contre l'Afrique du Sud ? Remis d'une fracture maxillo-zygomatique, Antoine Dupont devrait bien être titulaire pour défier les Boks. Reste à savoir si le capitaine des Bleus portera ou non un casque dimanche soir en quarts de finale de la Coupe du monde.

Il l'a abord enfilé à l'abri des regards indiscrets, à l'entraînement de mardi, une fois les journalistes partis après les 15 premières minutes réglementaires. Puis lors de la séance du lendemain après-midi, toujours au stade du Parc de Rueil-Malmaison. Trois semaines après sa fracture maxillo-zygomatique contractée contre la Namibie (96-0) à Marseille, Antoine Dupont s'est équipé d'un casque noir en ce début de semaine pour préparer le quart de finale contre l'Afrique du Sud dimanche soir (21 heures).

 

 

Un accessoire légèrement customisé par un morceau de scotch marron du plus bel effet afin de masquer la marque située au milieu du front. Opéré le 22 septembre dernier à Toulouse par le professeur Frédéric Lauwers, qui lui a donné le feu vert lundi pour reprendre le rugby, le capitaine des Bleus n'était initialement pourtant pas emballé par cette éventualité. D'autant que l'efficacité d'un tel apport est assez limitée après une blessure à la pommette, le casque ne protégeant que le cuir chevelu, le haut du crâne et les oreilles.

lire aussiLe XV de France avec Antoine Dupont et un banc en 6-2 contre l'Afrique du Sud

« Je pense que les entraîneurs lui ont mis un casque pour l'identifier à l'entraînement et pour ne pas que ses partenaires oublient qu'il est protégé »

Jean-Baptiste Grisoli, ancien médecin du quinze de France, du RCT et de l'OM

 

 

 

« Je pense qu'ils (les entraîneurs) lui ont mis pour l'identifier à l'entraînement et pour ne pas que ses partenaires oublient qu'il était protégé, estime Jean-Baptiste Grisoli, ancien médecin du quinze de France, du RCT et de l'Olympique de Marseille. De temps en temps, on met une chasuble d'une couleur particulière pour préserver un mec et ne pas faire de gros plaquages. Lui, c'était le casque je pense. Le seul montage possible aurait un masque rigide, mais c'est interdit et ça l'aurait de toute façon gêné. Un casque, ça peut le protéger sur la tempe, mais pas là où il craint. Et en plus, ça peut le perturber. »

 

 

 

(F. Faugère/L'Equipe)

Une décision au dernier moment

Pour un joueur qui n'en a pas l'habitude, ce n'est effectivement pas anodin. Ni forcément très agréable, surtout d'ailleurs en cas de forte chaleur. Mercredi, alors que le thermomètre affichait en 25 degrés en région parisienne, le Toulousain l'a ainsi retiré à la mi-temps de l'entraînement, puis lors des exercices de jeu au pied en fin de séance. Dimanche soir, il fera bien plus frais à Saint-Denis, mais ça n'enlève rien à une éventuelle difficulté d'adaptation qu'ont dépassée depuis très longtemps Grégory Alldritt, Louis Bielle-Biarrey, François Cros, Thibaud Flament ou encore Gabin Villière, tous membres de la tribu des « casqués ».

« Il y a deux points essentiels, c'est sa capacité à le supporter, puisqu'il ne doit pas être gêné sur le plan visuel et sur le plan auditif, expliquait lundi le manager santé, Bruno Boussagol. Ce sont deux éléments qui doivent être testés en situation et à l'entraînement. »

lire aussiAntoine Dupont « est à 100 % de ses capacités »

Dès mardi donc, Dupont l'a essayé, en évitant soigneusement des contacts trop prononcés aussi bien en attaque qu'en défense, au milieu des très probables titulaires qu'officialisera Fabien Galthié vendredi (11h30). Pour quels résultats physiques et psychologiques ? Pour le moment, ça reste assez flou. « Il a fait des essais avec le casque et sans le casque, expliquait le responsable de l'attaque, Laurent Labit. Une décision sera prise en fin de semaine. » Peut-être même seulement quelques minutes avant le coup d'envoi fixé.

Dupont se laisserait en effet jusqu'à l'échauffement du match pour trancher en fonction de son ressenti. « Ça dépendra surtout de ses sensations, mais il sera mieux sans rien, reprend Grisoli. Je peux me tromper, mais je pense qu'il jouera sans casque dimanche. Pour moi, il n'y a pas de débat. » Sauf s'il décide, bien sûr, de conserver celui, autrement plus solide, mais pas franchement réglementaire, que les Bleus portaient jeudi lors de leur visite sur le chantier de Notre-Dame ravagée par un incendie en avril 2019.

 

 

[Bon Chasseur]

Chacun est libre de faire ce qui lui plaît mais faites le alors dans le sujet idoine pour ne pas polluer le fil plus qu'il ne l'est déjà non ?

le sujet idoine... idoine dupont ? pardon, je pollue le fil juste encore un peu.

[Alex chocolatines]

le sujet idoine... idoine dupont ? pardon, je pollue le fil juste encore un peu.

Non mais ici c'est le pesage, on se prend pas au sérieux comme la tribune VIP 

[steph]

Vivement dimanche matin pour savoir si Dupont fait caca avant, ou après, avoir lu l'Equipe.

[Good Shvili]

Vivement dimanche matin pour savoir si Dupont fait caca avant, ou après, avoir lu l'Equipe.

Cela dit, lui ne fait chier personne jusqu’à présent

[Codorplusàvie]

L IA joue plutôt devant ou derrière, elle est premium ou finisseuse

Vu que c'est pas humain, je dirais devant.
Foireuse c'est possible?

[Mammoth]

Mais pourquoi venir poster sur le topic EDF dans ce cas ?

Moi je m'en bats les rouleaux du vélo par exemple, bah je ne vais pas sur le topic cyclisme, voilà tout.

On peut pas mettre un pied sur ce sujet sans voir 15 messages du style "Ouais mais les Boks vont nous ramener sur terre", "Ouais mais Chalureau", "Ouais mais Dupont", "Ouais mais les commotions", "Ouais mais le non-jeu des Bleus" etc etc...

Je ne vise personne en particulier, ni Baba ni aucun autre (de toutes façons ils sont trop nombreux pour être cité) mais il faut bien avouer que ça commence à devenir lourdingue (comme moi avec les irishs et mon trollage intempestif je le reconnais mais c'est 100% de l'ironie).

Que certains ne soient pas supporters des Bleus, soit.

Que certains préfèrent se concentrer sur le Top14, soit.

Chacun est libre de faire ce qui lui plaît mais faites le alors dans le sujet idoine pour ne pas polluer le fil plus qu'il ne l'est déjà non ?

Si si tu y vas de temps en temps, tu es venu en juillet 2022 donner des leçons sur le fait qu'arroser les routes quand il fait 40 degrés c'est pas bien.

[ELSAZOAM]

En fin de matinée, ce vendredi, Fabien Galthié dévoilera l’équipe qui affrontera l’Afrique du Sud, dimanche (21 heures) en quart de finale de la Coupe du monde. Un exercice durant lequel le sélectionneur des Bleus n’est pas avare en expressions nouvelles.

Depuis le début de son aventure avec les Bleus en 2020, Fabien Galthié a pour habitude de livrer en conférence de presse des nouveaux mots et expressions bien à lui. Avant le quart de finale ce dimanche (21 heures), petit florilège non exhaustif du lexique propre au sélectionneur du XV de France.

 

Les starters et les finisseurs. S’il y avait une expression à retenir, c’est bien celle-ci. Dès sa prise de poste, Fabien Galthié n’a plus parlé de remplaçants. Le sélectionneur bannissant ce terme historique pour celui de finisseurs. Pour le Lotois, le rôle des joueurs entrant n’est plus cantonné à suppléer ceux qui sont sur la pelouse mais plutôt de répondre à des situations d’urgence en fin de match. Finir en somme le travail des titulaires qui ont commencé le match. Les « starters » dans la bouche de Fabien Galthié.

 

La flèche du temps. Autre allégorie souvent utilisée par le sélectionneur. Prononcée pour la première fois en décembre 2019, cette fameuse « flèche du temps » est censée représenter le parcours de cette équipe de France depuis quatre ans. Une sorte de boussole servant au staff et aux joueurs dont la pointe serait la finale de la Coupe du monde le 28 octobre prochain.

 

L’équipe premium. « Aujourd’hui, il n’y a plus de premium. Il faut sortir ce vocabulaire-là, l’enlever. Aujourd’hui, il n’y a plus tout ça, c’est une équipe de France, un groupe France qui prépare la Coupe du monde. » Pendant la préparation estivale et avant le deuxième match face à l’Écosse, Fabien Galthié avait rompu avec son vocabulaire habituel. Jusqu’à ce mois d’août, l’équipe premium désignait le groupe disputant les rencontres primordiales lors du Tournoi des Six Nations et des tests de l’automne.

 

Le joueur ovni. Hors Tournoi des Six Nations et tests d’automne, Fabien Galthié devait composer avec la fin du Top 14 et convoquer de nouveaux joueurs pour les tournées estivales. Certains nouveaux éléments en profitaient pour sortir de nulle part et se révéler au niveau international. Le sélectionneur parlant d’ovni pour les qualifier. Melvyn Jaminet avait été l’un d’entre eux lors de la tournée en Australie en 2021.

 

La théorie de Darwin. Une nouvelle rhétorique sortie durant la première partie de la Coupe du monde. Fabien Galthié l’ayant employée pour illustrer la capacité d’adaptation de son équipe. « C’est la théorie de Darwin : ce ne sont pas les espèces les plus fortes et les plus intelligentes qui survivent, mais celles qui s’adaptent. »

 

Arnaud Clergue (La Montagne - 12/10/2023)

 

[pims]

Un gourou je vous dis. Marcoussis sera-t-il le nouveau Waco ?

[Gourine63]

Si si tu y vas de temps en temps, tu es venu en juillet 2022 donner des leçons sur le fait qu'arroser les routes quand il fait 40 degrés c'est pas bien.

Ça concernait un enjeu de la société, pas le vélo en lui-même.

Ce que je veux dire c'est que je ne viens pas une fois par jour chez les cyclistes pour leur dire à quel point ce sport ne m'intéresse pas.

Alors que je ne compte plus les "j'arrive pas à m'intéresser à cette coupe du monde" postés en boucle chaque jour et souvent par les mêmes...

[cocotte 63]

J'ai envie que cette équipe de France gagne, car si elle reste à quai en 1/4 de finale, ce sera un des pires résultats de l'histoire de la CDM avec pourtant l'une des équipes de France les plus solides de l'histoire.

 

Je trouve l'engouement autour de cette équipe super sympa, elle est composée d'excellents joueurs qui ont en 4 ans remis la France sur le podium dans la durée avec plus de 80 % de victoires, et des victoires sur toutes les équipes du plateau.

 

Même si je ne dis pas amen sur tout au niveau du jeu en lui-même, je reconnais une intensité, une défense, une intelligence de jeu de très très haut niveau avec des joueurs extrêmement doués comme Dupont ou Alldritt (et quelques autres Olivon Baille Mauvaka Marchand Flament Penaud Ramos + NTM et Jallibert). Il faut quand même se souvenir des purges que l'on a vu avec la bande à Guirado...

 

Bref, j'ai envie d'en voir plus, et d'assister à leur triomphe ultime, et pas voir la pavillon se baisser juste au moment où la CDM débute véritablement après cette trop longue première phase.

 

Allez les Bleus !

[el landeno]

Depuis petit, Matthieu Jalibert, demi d'ouverture des Bleus, vit avec les remarques sur sa personnalité et les critiques. Garçon direct, franc, cru, il s'en détache et ses proches l'assurent : même s'il évolue, il ne changera jamais.

 

 

C'est un refrain qui vous suit comme une ombre, de jour et même de nuit, et colle aux baskets comme un vieux chewing-gum. Une petite musique jamais enivrante, parfois pénible, rythmée par les idées reçues et nourrie aux petits commérages. « Depuis toujours, des gens disent à Matthieu qu'il a le boulard et qu'il se prend pour un autre, en sourit un vieil ami. Mais que voulez-vous ? C'est comme ça. Quoi qu'il fasse, il n'y peut pas grand-chose. » C'est vrai. Et il s'en fiche un peu d'ailleurs, voire beaucoup, parce que la vie l'a fait ainsi et que ce n'est pas le genre de la maison de travestir sa nature.

 

 

Petit, Matthieu Jalibert était un garçon « charismatique », « surdoué », sa tignasse de cheveux bourrée dans un casque bleu marine. On le disait déjà « différent », capable de tout, surtout de faire gagner, et que vous soyez géant ou mini-poussin, ce n'est jamais banal. Plus tard, il était un adolescent impossible à rassasier, compétiteur au tennis, à la PlayStation et au rugby, bien sûr. Râleur à souhait, « grande bouche », mais « leader ». Aujourd'hui, l'ex « tout petit » demi d'ouverture bordelais est le grand dix du quinze de France, propulsé par le destin malheureux de Romain Ntamack, et évidemment par lui-même. Fabien Galthié, parmi ses poncifs favoris, aime piocher le « être là où on veut être », et voilà qui va bien à un autre.

lire aussiDésormais titulaire, Jalibert a-t-il changé son jeu ?

« Matthieu a toujours voulu être numéro un, souffle ainsi l'un de ses proches. Il n'a pas peur de ça. » Pas plus que de la grande scène ou des responsabilités, pour finir par « imposer ce qu'il est, ce qu'il sait faire et ce qu'il a toujours voulu », selon son papa, Jean-Jacques, qui n'a pas loupé grand-chose des exploits du rejeton depuis qu'il est venu au monde, il y a 25 ans.

 

Matthieu Jalibert a livré une prestation pleine de génie face aux Italiens, en phase de poules. (A. Mounic/L'Équipe)

 

 

Chez lui, tous le concèdent, il y a aussi cette part insondable, celle qui génère les méprises et que les rumeurs n'ont cessé de ravitailler sur la route du succès. Il n'a jamais, ou alors très peu, cherché à les combattre : à 16 ans, il préférait que ses proches ne répondent pas aux premiers haters sur les forums dédiés au centre de formation. « On l'accepte comme il est ou non, c'est tout, commente de son côté Frédéric Charrier, ex-entraîneur de l'attaque à l'UBB. Moi, je préfère les gens comme lui, qui disent les choses. Si quelque chose ne lui plaît pas, vous le savez. Il est facile à coacher en ce sens. Ce qu'il veut, c'est être nature. » Le ressort principal d'une personnalité contestée, ce qu'il n'a jamais voulu occulter, en privé comme à L'Équipe, en 2021 : « Je peux avoir une image un peu arrogante. Froid, sûr de moi, que je prends les gens de haut... Mais c'est mal me connaître. Et je n'ai pas envie de perdre mon authenticité. »

« Ce que j'aime chez lui, c'est que s'il y un clash, c'est toujours réfléchi et argumenté. Ça peut être blessant, peut-être qu'il peut édulcorer, mais ça fait souvent sens »

Jean-Jacques Jalibert, père de Matthieu

 

 

 

Son père, militaire, du genre « très discret » comme il le dit, a du mal à dire d'où lui viennent cette franchise extrême et ce rapport direct aux autres. « Je crois que c'est juste lui, glisse-t-il. Il sait ce qu'il veut, avec des idées bien arrêtées. Il n'aime pas les faux-semblants. Il fait ses puzzles et il avance. Et ce que j'aime chez lui, c'est que s'il y a un clash, c'est toujours réfléchi et argumenté. Ça peut être blessant, peut-être qu'il peut édulcorer, mais ça fait souvent sens. » Enfant, c'était partout pareil : à la maison, avec les amis, les entraîneurs, les profs. « Il a la tchatche, il n'a pas de gêne », explique Gabriel, ex-ailier de Bordeaux. Un autre de ses vieux amis, Thomas, avec qui il a fait les 400 coups, le résume ainsi : « On n'a pas besoin de chercher à savoir ce qu'il pense. En amitié, il est carré. Avant de poser la question de savoir ce qu'il a en tête, il vous l'a déjà dit. »

lire aussiCrunch, le podcast : France-Afrique du Sud, le « férocico »

Un tempérament très jeune démontré, jamais démenti, presque accentué par les différentes épreuves de sa vie : des rapports familiaux conflictuels, des blessures qui se répètent ou un statut rugbystique qui vacille de « bijou » de l'école de rugby à celui d'ado contrarié. À 14 ans, sa croissance tardive limite son potentiel et le prive de l'entrée au Pôle Espoirs. Dans la tête de tous, c'est le passage obligatoire vers le monde pro. Dans la sienne, un échec écoeurant.

« C'est un mec super sur qui tu peux compter tout le temps. Et il est très marrant, il adore chambrer »

Maxime Lamothe, talonneur de l'UBB

 

 

 

« Il s'est nourri de ça », explique Maxime Lamothe, ami proche et talonneur de l'UBB. « Je suis sûr qu'il fait référence à tout ça quand il dit qu'il s'est construit seul, enchaîne son pote Thomas. Mais je ne crois pas qu'il fasse les choses par rapport aux autres. Il ne veut pas prouver des choses au monde entier. Il veut juste se dire à lui-même qu'il peut le faire. »

lire aussiDécryptage : Avec l'UBB, Jalibert l'insaisissable

Il finira par remettre les choses dans l'ordre, sans jamais oublier les petites phrases sur son physique ou le temps de jeu supérieur alloué à ceux qui, contrairement à lui, avaient obtenu la bonne chasuble. « Il ne comprenait pas, il en parlait, ça le travaillait, développe son père. On faisait jouer d'autres à son détriment, et ça l'a rendu acharné. Je voyais à la maison qu'il rongeait son frein. Ça l'a poussé à travailler toujours plus. Qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il neige, il voulait aller taper des drops, des pénalités, des remises en jeu. Il déteste viscéralement l'échec. » Dans son club, comme dans son entourage, on insiste sur l'appétence prononcée pour la répétition des tâches et les détails du jeu, qui trouve sa source dans cette peur de se sentir inutile et ce désir vital de vaincre.

 

Désormais titulaire avec les Bleus, Matthieu Jalibert, ici à l'entraînement avec Uini Atonio, prend de l'épaisseur dans le costume de numéro 10. (A. Mounic/L'Équipe)

Au début de sa carrière en Top 14, une pénalité de la gagne loupée face à Toulouse lui fera dire, sur le chemin du retour : « Tous ces efforts que j'ai faits... Ça n'a servi à rien. Est-ce que je suis vraiment bon pour le rugby ? » Ses copains le rassureront, comme ils le font avec ceux qui leur demandent parfois lourdement : « Il est sympa Jalibert ? » « C'est un mec super, sur qui tu peux tout le temps compter, a l'habitude de répondre Lamothe. Et il est très marrant, adore chambrer. » « Quand tu le connais vraiment, il est hyper bonnard et il te donne tout », sourit Raphaël, l'un de ses meilleurs amis.

Un bon copain qui, non plus, n'a jamais rechigné devant les plaisirs de la vie. Il y a le Jalibert bosseur et le Matthieu jouisseur : des bonnes bouffes, des escapades sur le bassin d'Arcachon, quelques virées nocturnes. « C'est un gars normal qui aime les choses normales, rien de plus », dit son vieux compère Thomas, qui se souvient entre autres de cette première aventure dans Bordeaux, à 17 ans, « à vélo pendant une heure, moi sur le guidon, Matthieu qui pédale, pour au final ne pas mentir et se faire recaler ». Il y en a eu d'autres et « les plus belles anecdotes sont celles qu'on ne peut raconter », se marre-t-il.

Le temps de la maturité

« C'est un garçon de sa génération, célibataire, sans enfant, résume Charrier. Disons qu'il se rend disponible. » Mais à quelques mois de la Coupe du monde, beaucoup moins. Il a stoppé l'alcool et préféré passer plus de temps avec ses chiens, Owen et Rio, que loin du bercail. Il a aussi montré au monde extérieur un autre visage de lui-même, plus calme, plus posé, plus sûr. Jalibert ne voit pas de psychologue mais on souffle, parmi ses proches, qu'il a « réglé des choses avec lui-même ». Fini, paraît-il, le temps de l'insouciance, celle qui généra les polémiques Mermoz ou Dumora (*). « Il a pris de l'épaisseur, c'est normal, dépeint Charrier. La médiatisation, son statut... Ça n'a pas toujours été facile. Il a plus d'expérience. »

(*) Le premier avait dénoncé insultes et menaces de la part de Jalibert et Cameron Woki. Le second avait été l'objet d'un chambrage appuyé à l'issue d'un match entre Castres et l'UBB.

Et une ouverture différente, si l'on en croit les siens, avec les athlètes et célébrités du monde qu'il côtoie comme sur la vie en général. « Il pense plus à l'avenir et aux choses hors du rugby, confie ainsi Clarisse Castan, amie et désormais collaboratrice sur ses affaires. Sur ses investissements immobiliers, par exemple. Il pense aussi à s'investir auprès d'une association, et aussi à monter la sienne, sur la maltraitance des animaux domestiques. » En attendant il y a la Coupe du monde, ce rêve intact, que le petit prodige de Bordeaux né en région parisienne, élevé en Nouvelle-Calédonie, s'était un jour imaginé remporter. Il n'avait pas plus de 10 ans et cela n'engageait à rien. « Seulement lui, sourit son père, fier, aime bien aller au bout des choses. »

 

 

[RCV06]

J'ai envie que cette équipe de France gagne, car si elle reste à quai en 1/4 de finale, ce sera un des pires résultats de l'histoire de la CDM avec pourtant l'une des équipes de France les plus solides de l'histoire.

 

Je trouve l'engouement autour de cette équipe super sympa, elle est composée d'excellents joueurs qui ont en 4 ans remis la France sur le podium dans la durée avec plus de 80 % de victoires, et des victoires sur toutes les équipes du plateau.

 

Même si je ne dis pas amen sur tout au niveau du jeu en lui-même, je reconnais une intensité, une défense, une intelligence de jeu de très très haut niveau avec des joueurs extrêmement doués comme Dupont ou Alldritt (et quelques autres Olivon Baille Mauvaka Marchand Flament Penaud Ramos + NTM et Jallibert). Il faut quand même se souvenir des purges que l'on a vu avec la bande à Guirado...

 

Bref, j'ai envie d'en voir plus, et d'assister à leur triomphe ultime, et pas voir la pavillon se baisser juste au moment où la CDM débute véritablement après cette trop longue première phase.

 

Allez les Bleus !

C'est vrai que ce serait paradoxal par rapport a d'autres EDF ont été en finale sur des malentendus.

Ce serait un sacré coup sur la tête du rugby Français.