Jump to content


Photo

EDF de Galthié


  • Please log in to reply
11085 replies to this topic

#9961 Bon Chasseur

Bon Chasseur

    Champion d'Europe

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 5,379 posts
  • Genre:Va savoir
  • Mon club:

Posted 20 March 2024 - 12:12 PM

 

Pour un seul pilier qui évolue au niveau international à 37 ans, on en a au moins une bonne dizaine qui ont été remplacés par un joueur plus jeune ou ont arrêtés leur carrière auparavant. Donc le jeu des statistiques et des probabilités n'est clairement pas en faveur de cette possibilité.

 

En outre, il est difficile de comparer un Healy, qui ne joue pas énormément depuis le début de sa carrière du fait d'un calendrier très allégé, à un joueur comme Atonio qui est très sollicité.

Dan Cole a 36 et il est titulaire d'une équipe plutôt forte d'Angleterre. Il tient tjrs correctement à la mêlée, et les Anglais ont même été plutôt forts contre les Français (prob la meilleure mêlée du tournoi) sur ce dernier weekend. Joue-t-il beaucoup moins qu'Atonio sur ces 4-5 dernières années, pas sûr. C'est possible. Ca comporte des défis bien entendu, mais c'est jouable. Mais il faudra qu'Atonio perde qqs kilos pour garder de la mobilité à son âge.



#9962 Gourine63

Gourine63

    Champion du Monde

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 18,664 posts
  • Genre:Homme
  • Ville:Nîmes
  • Mon club:

Posted 20 March 2024 - 15:31 PM

 
Pour un seul pilier qui évolue au niveau international à 37 ans, on en a au moins une bonne dizaine qui ont été remplacés par un joueur plus jeune ou ont arrêtés leur carrière auparavant. Donc le jeu des statistiques et des probabilités n'est clairement pas en faveur de cette possibilité.
 
En outre, il est difficile de comparer un Healy, qui ne joue pas énormément depuis le début de sa carrière du fait d'un calendrier très allégé, à un joueur comme Atonio qui est très sollicité.


Certes mais un Atonio qui entre à la 60ème pour ravager l'adversaire et poser la deuxième couche en mêlée, même à 37 ans je prends, on sait à quel point l'expérience d'un mec comme ça peut jouer en fin de match notamment dans 4 ans en Australie.
  • Bougnat et Breton likes this

#9963 Lourugby

Lourugby

    Champion d'Europe

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 6,289 posts
  • Genre:Homme
  • Ville:Lyon
  • Mon club:

Posted 20 March 2024 - 15:53 PM

Certes mais un Atonio qui entre à la 60ème pour ravager l'adversaire et poser la deuxième couche en mêlée, même à 37 ans je prends, on sait à quel point l'expérience d'un mec comme ça peut jouer en fin de match notamment dans 4 ans en Australie.

 

Oui c'est certain qu'Atonio possède un profil et une expérience de grande qualité pour notre équipe.

 

Cependant, à titre personnel, je le laisserai en dehors des bleus ces prochaines années, sauf en cas d'occasions particulières comme un match décisif, afin de le laisser se reposer et prétendre ainsi plus facilement au prochain mondial. Comme cela, les jeunes prometteurs gagnent en compétence, intègrent progressivement les exigences internationales, offrent d'autres options...

 

Ensuite, en 2027, si Atonio est encore en forme, il se fondra naturellement dans l'équipe de France car il connait déjà ces différents points.


  • Gourine63 likes this

#9964 Bon Chasseur

Bon Chasseur

    Champion d'Europe

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 5,379 posts
  • Genre:Va savoir
  • Mon club:

Posted 20 March 2024 - 20:48 PM

perso si je suis Galthié (et quelque part on l'est tous ici) je mise sur Atonio pilier droit titu de 2027 en Australie mais pour se faire: je vois s'il peut être épargné par moments par le club, et veille à ce qu'il puisse perdre du poids progressivement sur les 3 prochaines années. Autrement je construis de la profondeur en titularisant qqs droitiers sur des matches sans enjeux (tournées Juin et Nov), sur un nb restreint d'options à essayer, max 2 voire 3 (sûrement Colombe, Bamba et un autre au choix). Atonio joue les 3 matches importants du 6N tous les ans et se repose les 2 autres. Avec suffisamment de profondeur établie au bout de 2 ans chez les autres droitiers je cherche à jouer des matches avec deux droitiers autres qu'Atonio, titulaire et remplaçant (par ex 3 - Colombe 18 - Bamba). Je vois alors le niveau d'Atonio autour de 2026, dans deux ans, et j'enchaîne sur le projet.



#9965 el landeno

el landeno

    Champion d'Europe

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 6,639 posts
  • Genre:Homme
  • Ville:dax
  • Mon club:

Posted 20 March 2024 - 21:32 PM

Fabien Galthié revient sur France-Afrique du Sud : « O'Keeffe m'a dit que c'était son pire match » Au cours de l'entretien qu'il nous a accordé, Fabien Galthié est longuement revenu sur l'arbitrage du quart de finale de Coupe du monde 2023 perdu par la France contre l'Afrique du Sud (28-29), et sur l'influence des « sifflets » sur les résultats des matches.

 
C'était le début d'entretien, l'entrée n'était pas encore servie. La première des envies était d'entendre Fabien Galthié tirer un bilan général du Tournoi des Bleus. Quand on lui a suggéré qu'il aurait été très différent si Thomas Ramos avait raté sa pénalité dans les dernières secondes du match face à l'Angleterre (33-31), le sélectionneur s'est étonné : « Je suis d'accord, mais pourquoi vous voulez nous enlever la victoire ? Si (Handré) Pollard ne met pas la pénalité de 55 m, le quart de finale est très différent aussi... »
 
 

Une référence qui n'a rien de neutre. Car Galthié va ensuite longuement souligner la fragilité des résultats au niveau international, et notamment l'impact de l'arbitrage sur le sort des matches. « Nous sommes liés à des décisions (arbitrales). Avant le match contre l'Angleterre, on avait signalé à l'arbitre que les Anglais plaquent parfois sans les bras, pour pouvoir ensuite gratter plus vite. Ils l'ont fait trois fois dans la partie, et les arbitres ont décidé de siffler (à deux reprises). Mais si je remonte à la Coupe du monde, notre élimination est aussi liée à des décisions. Quand Kwaga Smith met les mains sur le ballon (sur l'action qui a entraîné le but de Pollard), la pénalité doit être sifflée en notre faveur et pas l'inverse. Ça doit faire +3 pour nous, pas pour eux. À ce niveau, c'est une place en demi-finales. »

« Il y a neuf décisions qui ne sont pas en faveur de l'équipe de France alors qu'il en suffit d'une pour nous qualifier »

 
 
 

À son ton, on a senti le sujet encore sensible pour Galthié. Comme s'il n'avait pas totalement digéré l'élimination et ses conséquences, après ce qu'il estime être « un des meilleurs matches » de son équipe de France. « Je m'en suis entretenu avec Ben O'Keeffe lors d'une réunion récente. Nous nous sommes parlé en gentlemen, je lui ai précisé que je ne lui en voulais pas. Il m'a dit que c'était son pire match. Il reconnaît ses erreurs. Il y a neuf décisions qui ne sont pas en faveur de l'équipe de France alors qu'il en suffit d'une pour nous qualifier. »

À ses yeux, durant le Tournoi, « il y a eu un peu de justice », avec « des décisions qui ont été favorables » aux Bleus. Mais il en cite aussi « des défavorables », comme ce qu'il estime un essai de pénalité oubliée en Écosse ou un coup de tête sur Romain Taofifenua sur la dernière action du match contre l'Italie (13-13). Pourquoi ces déclarations ? Galthié pense-t-il que l'arbitrage a trop d'influence sur les résultats ? « Trop, je ne sais pas, mais il fait le bonheur ou le malheur de beaucoup d'équipes en pesant sur les résultats de manière énorme, a-t-il répondu. Je n'ai aucun problème pour parler de faits de matches. Les arbitres ont conscience de leur importance et ils assument leur rôle. Nous avons besoin d'eux. »

 


#9966 el landeno

el landeno

    Champion d'Europe

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 6,639 posts
  • Genre:Homme
  • Ville:dax
  • Mon club:

Posted 20 March 2024 - 22:11 PM

XV de France : « Il faut avoir une vraie réflexion sur qui on peut amener en 2027 », estime Jean-Marc Lhermet

 

Vice-président de la Fédération française, en charge du haut niveau, Jean-Marc Lhermet dresse le bilan du tournoi des Six-Nations et se projette vers l’échéance Coupe du monde 2027

Quel bilan faites-vous du tournoi des Six-Nations ?

L’évaluation de ce tournoi, on peut la faire sous deux prismes. Du point de vue du résultat pur, on termine deuxième. C’est correct mais on ne peut pas s’en satisfaire. Quand l’équipe de France aborde le tournoi des Six-Nations, c’est pour le gagner. Mais on ne peut pas s’arrêter au résultat pur. On doit regarder le déroulement et le contexte. Je pense que cette équipe de France ressort plus forte qu’au départ. Je pense que le collectif en sort plus soudé. L’équipe a fait preuve d’un fort caractère, des leaders ont émergé, de jeunes joueurs aussi. On a vu, lors du match à Lyon, l’émotion, l’engouement que cette équipe de France pouvait provoquer. Donc sous ces aspects, le Tournoi est réussi. Et la fin nous laisse espérer un avenir positif.

Est-ce que les difficultés de l’équipe de France n’ont pas fait ressurgir un sujet de fond, qui est celui de la gestion du temps de jeu des internationaux ?

On ne peut pas nier que l’optimisation de la régénération de nos joueurs, et notamment ceux que l’on appelle les joueurs Premium, c’est-à-dire les plus sollicités, est quelque chose que l’on doit regarder de près avec les clubs. Quand on se projette vers 2027, cette notion de régénération et d’accompagnement des joueurs est un sujet dont on doit parler. Ce n’est pas un sujet facile car il doit se traiter collectivement avec la Ligue et avec les clubs.

 

Quand il est revenu sur la Coupe du monde, Fabien Galthié a affirmé qu’il espérait emmener en Australie 80 % de la génération 2023. Avec l’expérience de ce Tournoi, est-ce envisageable ?

Dans l’analyse de Fabien, la notion d’expérience collective, de sélections partagées, est très importante pour envisager de remporter une Coupe du monde. L’idée est d’accompagner un maximum de cadres vers l’échéance 2027. Aujourd’hui, on va avoir du mal à les accompagner sur le rythme qui est celui de l’écosystème du rugby français avec un championnat de très haut niveau, une Coupe d’Europe de très haut niveau et des matches internationaux. Il faut avoir une vraie réflexion sur qui on peut amener. Le chemin vers 2027 nous conduira peut-être à établir une stratégie différente.

Durant le Tournoi, Fabien Galthié a pointé tous ses joueurs qui avaient enchaîné des saisons à trente matches et plus

C’est un fait. Ce n’est pas nouveau. On a des joueurs Premium qui jouent beaucoup plus que dans les autres nations. Mais j’ai conscience que les clubs ont aussi leurs exigences et leurs objectifs. Il faut que l’on mette en place une organisation qui préserve les intérêts de chacun. Cela passe par beaucoup de discussions, d’échanges avec la Ligue nationale de rugby comme on en a eu en décembre, et comme on en aura en avril. C’est un travail qui doit se faire main dans la main.

Vous allez partir en Argentine cet été avec une équipe jeune, sans les cadres. Est-ce que vous allez « sacrifier » toutes les tournées d’été, même celle en Nouvelle-Zélande en 2025 ?

Les tournées sont un point de passage important dans la construction de l’équipe. Là où je ne suis pas d’accord avec vous, c’est sur le terme « sacrifier ». Partir avec une équipe « adaptée », cela permet justement d’élargir l’effectif, de voir des joueurs que l’on n’aurait pas vus s’il n’y avait pas eu cette stratégie. L’équipe de France a réalisé une très belle tournée en Australie en 2021, sans ses joueurs Premium. C’est une vraie opportunité que de pouvoir travailler sur notre réservoir, de faire toucher à des jeunes joueurs ce qui est le très haut niveau et de leur faire passer des caps. Et puis à un moment, on ne peut pas tout avoir. Il faut faire des choix. Mais à partir de 2026, la Nations Cup va se mettre en place. Avec quels joueurs on la joue ? Il y aura une réflexion à mener sur nos priorités.

 

En juillet dernier, après le titre des moins de 20 ans, le rugby français se félicitait de l’expérience glanée en Top 14 par ces jeunes. Là, il y a eu de la friture sur la ligne avec les clubs sur la mise à disposition des joueurs de moins 20 ans.

C’est la rançon du succès. Cela veut dire qu’on a des jeunes de plus en plus performants qui deviennent des éléments indispensables en club pendant ces périodes de doubles doublons. C’est parfois difficile à gérer pour les clubs. Là aussi, ça nous oblige à réfléchir avec les clubs sur la stratégie à conduire avec l’équipe de France U20. On doit aussi poser la question à World Rugby : est-ce qu’il ne serait pas mieux de décaler le Tournoi des moins de 20 ans en avril, comme celui des filles, de façon à moins impacter les clubs ?

A 
Quels moyens seront donnés au moins de 20 pour les Mondiaux ? Est-ce qu’il y aura des arbitrages à faire entre la tournée en Argentine et les Mondiaux pour des joueurs comme Marko Gazzotti (UBB) ou Théo Attisogbe (Pau) qui peuvent intéresser Fabien Galthié ?

Oui, il y aura des arbitrages. Quel est l’intérêt du joueur ? Quel est celui de l’équipe de France ? Mais ça se fera en bonne intelligence. Les managers ont commencé à en discuter.

 
 
 
 


#9967 el landeno

el landeno

    Champion d'Europe

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 6,639 posts
  • Genre:Homme
  • Ville:dax
  • Mon club:

Posted 21 March 2024 - 06:41 AM

Fabien Galthié, sélectionneur des Bleus : « J'ai dit aux joueurs : "On ne peut plus reculer" » Dans un entretien à L'Équipe, le sélectionneur des Bleus raconte les coulisses d'un Tournoi tourmenté. Et notamment une réunion la veille du match au pays de Galles, alors qu'une possible dernière place se profilait.

Mercredi, Fabien Galthié, qui fêtait ses 55 ans, a reçu L'Équipe dans la résidence du quinze de France, à Marcoussis, pour un déjeuner-bilan du Tournoi des Six Nations qui vient de s'achever par une nouvelle deuxième place. Un tantinet fatigué par huit semaines de compétition « brûlantes », le sélectionneur des Bleus est revenu longuement sur les moments clés de ce Tournoi, dévoilant quelques moments de vérité partagés avec ses leaders comme Grégory Alldritt ou Thomas Ramos.
 
 

« Il y a eu deux tournois dans ce Tournoi, avec une rupture lors de la coupure entre le match nul face à l'Italie (13-13, le 25 février) et le déplacement au pays de Galles (24-45, le 10 mars).
On a notamment vu les images d'une réunion avec vos leaders...

C'était dès le dimanche matin du rassemblement. J'ouvre la réunion en leur disant : "Qu'est-ce qu'on fait de ces quatorze derniers jours ?" Je leur donne la composition d'équipe probable, que j'avais déjà donnée à Greg (Alldritt) quelques jours avant. Je ne veux pas qu'ils avancent dans l'inconnu. Mais je leur dis que rien n'est arrêté. Je leur dis aussi qu'on va modifier la méthode, sur la forme, et qu'on va faire des paires de joueurs pour mélanger les équipes lors des entraînements du mardi et du mercredi.

Vous leur avez demandé leur avis ?
Oui. Ils n'aiment pas trop, au départ. Ils demandent pourquoi. Je leur dis qu'on n'a pas d'autre solution. Qu'il n'y a pas assez d'énergie. Que je ne suis pas satisfait des entraînements, que ça ressemble à tout ce qu'on fait en match. Et que j'ai besoin d'énergie. Je ne dis pas que les joueurs n'en veulent plus, mais j'ai besoin d'énergie.

« J'ai pris conscience que les joueurs n'avaient pas dépassé cet échec (de la Coupe du monde) »

 
 
 
 
 

Cela passait par introduire un doute à l'entraînement sur la composition d'équipe...
L'émulation. Je leur ai dit : "Venez chercher le maillot, parce qu'il y en a qui sont en train de le porter moins bien." Et le premier entraînement collectif, il ressemble à un ball in play(entraînement à base de longues séquences minutées), alors que je ne les avais pas poussés à s'engager plus que ça. Et le ball in play du mercredi, il ressemble vraiment à un ball in play.

Alldritt a raconté que les joueurs aussi avaient pu vous dire des choses lors de cette réunion. Dans la vidéo publiée par la Fédération, on l'entend dire : "Il y a eu cette routine, on a fait pour faire."
(Il prend un cahier où il a consigné ses notes pendant le Tournoi.) "Routine", c'est moi qui ai employé ce mot. (Il lit ses notes en murmurant.) "Usure, routine, installés."

Les joueurs étaient-ils installés ?
Bah, c'était la question. C'est ce que je ressentais.

Fabien Galthié, en bref
55 ans. Sélectionneur du quinze de France.
2019 : celui qui a auparavant entraîné le Stade Français (2004-2008), Montpellier (2010-2014) et Toulon (2017-2018) est nommé à la tête du quinze de France.
2022 : les Bleus réalisent le Grand Chelem et remportent le Tournoi des Six Nations.

Et eux, que ressentaient-ils ?
Pendant cette réunion, Thomas Ramos m'a reparlé de la préparation du match face à l'Irlande (17-38, le 2 février). Il m'a avoué que les images de l'élimination en quarts de finale (de la Coupe du monde)face à l'Afrique du Sud (28-29, le 15 octobre) qu'on leur avait montrées à ce moment-là lui avaient fait mal. Il a employé le mot douleur. Thomas est un des joueurs les plus solides de l'équipe. Ce n'est pas le genre de mec qui tremble. C'est quand il a dit ça que j'ai pris conscience que les joueurs n'avaient pas dépassé cet échec. C'est là aussi que Greg (Alldritt) m'a demandé qu'il y ait plus de concentration, plus d'exigence de la part des coaches pendant les entraînements en clarté (sans contact, en marchant). De ne pas faire pour faire.

976cc.jpg
 
Nolann Le Garrec a été la révélation française de la fin du Tournoi. (A. Mounic/L'Équipe)

Peut-on parler de déclic ?
(Il coupe.) Je ne crois pas à un événement qui fait un déclic. Je crois à une méthodologie, à un travail cohérent pour être le plus juste possible. Ces réunions leaders, j'en fais quasiment tous les jours. (Il marque une pause.) Le moment le plus difficile pour moi, c'est la veille du match contre le pays de Galles, avant la remise des maillots. On vient de voir l'Italie battre l'Écosse (31-29) et l'Angleterre battre l'Irlande (23-22). À quoi tu penses quand tu vois des exploits comme ça, quand tu fais un Tournoi comme on le faisait ?

Juste avant la réunion, Greg (Alldritt) m'a dit : "On peut être derniers demain." Devant les joueurs, j'ai dit : "Je ne vais pas vous faire un dessin. On ne peut plus reculer. Il n'y a qu'une bonne solution. Je ne sais pas qui, mais je sais que dans ce groupe il y en a qui vont se lever." Le lendemain, au briefing d'avant-match, j'ai demandé à ce que Nolann (Le Garrec) et Thomas (Ramos) ne fassent pas un ruck, qu'ils soient debout toute la partie, qu'ils soient des chirurgiens, qu'ils gèrent tranquillement. C'est basique mais j'ai clarifié : "Donnez de la tranquillité à notre charnière, travaillez pour elle."

Ça n'avait pas été le cas jusque-là, donc...
Bah non.

« Je suis dans la posture d'un papa. J'arrive à comprendre ce que ressent un joueur de 21 ans ou de 34 ans »

 
 
 

Vous avez semblé vouloir cajoler vos joueurs durant ce Tournoi, dès la claque face à l'Irlande...
Oui. Je fête aujourd'hui (mercredi) mes 55 ans. Je suis dans la posture d'un papa. J'arrive à comprendre ce que ressent un joueur de 21 ans ou de 34 ans. Je peux me mettre à sa place, je l'ai vécu. Après la défaite face à l'Irlande, qui venait après le choc émotionnel face à l'Afrique du Sud, nous avons passé une nuit tragique. Elle nous a conduits jusqu'à la nuit magique du soir de l'Angleterre (33-31, samedi). Ça nous a tellement coûté ! Dans le vestiaire après l'Irlande, j'ai dit aux joueurs qu'on allait vivre cette douleur ensemble. Mais que j'avais une confiance totale en eux. Le lendemain, j'ai senti un staff très solide. La semaine de travail allait être déterminante. Mais j'étais convaincu qu'on pouvait passer le Tournoi dans cet état.

Celui de ne pas avoir encore digéré l'élimination en quarts de finale de la Coupe du monde. Presque un déni...
Avant un match, c'est impossible de dire : "Non, on n'est pas bien." Durant ce Tournoi, nous avons toujours cherché à être bien. Mais la vérité reste le terrain, et il nous a prouvé qu'on n'était pas prêts. Lors des deux premiers jours du rassemblement (mi-janvier), les joueurs ont subi tout un tas d'examens. Nous avons constaté qu'ils avaient perdu de la masse maigre et pris de la masse grasse par rapport à la Coupe du monde.

Physiquement, physiologiquement et mentalement, ils n'étaient pas dans un état optimal pour matcher au plus haut niveau. Sur les données du premier match face à l'Irlande, c'est également flagrant. Le pourcentage de marche était supérieur à 40 % alors que nous sommes descendus sous les 30 % en fin de Tournoi. De même, pour le déplacement en mètres par minute, nous avons gagné 10 mètres entre le début et la fin de la compétition. Nous avions conscience que certains joueurs n'avaient pas purgé la défaite, digéré la douleur, qu'ils n'étaient pas régénérés physiquement, pas préparés. Mais nous avons pensé que l'équipe qui avait joué un match exceptionnel face à l'Afrique du Sud méritait de jouer face à l'Irlande. Je n'étais pas capable de leur dire : "On vous enlève le maillot."

ef83d.jpg
 
La joie de Gaël Fickou, entouré de ses coéquipiers, après son essai face à l'Angleterre (33-31), samedi. (A. Mounic/L'Équipe)

Et vous, personnellement, aviez-vous purgé l'élimination face à l'Afrique du Sud ?
Je n'ai pas envie de l'oublier. Je veux le garder comme une étape ou un moment clé. Il est d'une richesse incroyable. Il ne me fait pas mal.

Vous êtes-vous rapproché de votre groupe, humainement, durant ce Tournoi ?
Je n'ai pas changé. Ce lien humain, nous le construisons depuis cinq ans. Et tu ne peux pas appuyer dessus du jour au lendemain, juste en claquant des doigts (il allie le geste à la parole). La solidarité, si tu ne l'as pas prouvée avant, tu ne peux pas la déclencher comme ça. Pour le déplacement en Écosse (16-20, le 10 février), c'était le moment d'utiliser cette arme. Ce Tournoi est le premier durant lequel nous tremblons sur un plan sportif. Raison pour laquelle je mobilise la confiance et l'unité du groupe. Le staff a aussi énormément contribué à cette solidité malgré la tempête.

Fait nouveau durant ce Tournoi, les joueurs ont été soumis à la critique...
Certains ne comprennent pas toujours pourquoi. Mais je constate que ceux qui passent le cap, ce sont ceux qui acceptent la critique. Comme Gaël Fickou. Il est exceptionnel. Il n'avait plus d'énergie. Je lui disais : "Comment fais-tu pour être encore là ?" Je lui avais posé la question : "Veux-tu faire le Tournoi ? Es-tu lucide ?" Il m'a répondu oui. Il est exceptionnel (il le répète plusieurs fois). À l'inverse, ceux qui n'acceptent pas la critique sont en difficulté.

« J'ai toujours autant confiance en Matthieu Jalibert et dans les joueurs que l'on peut montrer du doigt »

 
 
 

On n'a pas retrouvé le Matthieu Jalibert de Bordeaux-Bègles...
On ne peut pas comparer le niveau de club et le niveau international.

Il n'y a pas d'autre explication ?
Ce n'est pas le même niveau. Et il ne jouait pas dans le même contexte. Matthieu n'était pas accompagné de la même façon. Avec Bordeaux, la dynamique était favorable. Nous, on était dans une dynamique "à l'équilibre", voire défavorable. Ce qui fait que tu ne joues pas pareil. Matthieu, comme les joueurs qui ont été "moins en réussite", avec des guillemets, ils ont pâti de ce contexte. J'ai toujours autant confiance en Matthieu et dans les joueurs que l'on peut montrer du doigt.

Vous l'auriez maintenu sans sa blessure ?
La question ne s'est pas posée. Mais ce que je veux dire, c'est que je crois toujours en lui, en son potentiel.

Il y a eu neuf changements dans votre quinze de départ pour le pays de Galles. Vous aviez acquis la conviction que le moment était donc venu de changer...
On ne pouvait plus, à cause des blessures et à cause de ce qu'on voyait. Le terrain, c'est la vérité.

Ce sont les entrants qui ont changé la donne ou ce sont les "anciens" qui se sont réveillés ?
C'est un tout. (Il réfléchit.) Je ne crois pas au fait de jeter un joueur comme ça dans l'équipe, et qu'il change tout. Nolann (Le Garrec), il faut qu'il ait baigné dans le truc pour qu'il soit accepté. Ça faisait deux ans et demi qu'il était avec nous. Il était prêt, et les joueurs étaient prêts à jouer avec lui. Nicolas Depoortere travaillait déjà avec nous mais il n'avait pas la même préparation que Nolann. On a vu qu'il n'était pas assez préparé, ç'a été dur pour lui. Mais il nous a apporté sa fraîcheur. Meafou, bon... Même quand il débute, même s'il n'est venu qu'une fois, tu comprends que...

Il va faire la maille...
Il va faire plus que ça. Si le gars ne se blesse pas...

« On ne peut pas remplacer Antoine (Dupont). On savait qu'il ne serait pas là. Mais cette compétition a permis à des joueurs de grandir »

 
 
 

Est-ce plus facile avec une deuxième ligne Flament-Meafou ?
Oui ! Mais c'était notre deuxième ligne. Enlevez aux Irlandais une dizaine de titulaires... On verra ce que ça va donner.

Ce Tournoi a-t-il été un apprentissage de la vie sans Antoine Dupont ?
On ne peut pas remplacer Antoine. On savait qu'il ne serait pas là. Mais cette compétition a permis à des joueurs de grandir. »

En défense, « l'enjeu est de mieux choisir les rucks »
« Confusion. » À sept reprises, Fabien Galthié a utilisé ce mot pour décrire les contenus techniques des Bleus en début de Tournoi. « Comment on joue dans la zone action : confusion. Comment on gère les flux d'énergie : confusion. Comment on défend : confusion..., a-t-il énuméré. En fait, sur des choses qu'on pensait acquises, il fallait quasiment tout reprendre au début. » Pour Galthié, l'explication n'est pas à trouver dans une dissonance de discours au sein du staff, notamment entre lui et Patrick Arlettaz (entraîneur de l'attaque) - « On a beaucoup travaillé sur ça pendant le mois de décembre, on était bien alignés » -, mais dans l'état physique et mental des joueurs. Après une fin de Tournoi plus axée sur la possession, le sélectionneur espère maintenant davantage d'efficacité.
« Nous cherchons à jouer haut, c'est bien. Mais quand nous sommes près de la ligne, il faut conclure. Comment ? On doit être plus précis. C'est l'axe de travail. » L'autre étant de résoudre les trous d'air d'une défense plus aussi souveraine depuis que l'arbitrage du jeu au sol a changé. « Avant, nous attaquions tous les rucks, maintenant on ne peut plus. Sur les quatre premiers matches du Tournoi, nous avons gagné 9 ballons au sol, mais nous avons été pénalisés neuf fois, en attaquant 45 % des rucks. L'enjeu est de mieux choisir les rucks sur lesquels on va. Parce que si on met trois joueurs au lieu de deux dans un ruck sans parvenir à gratter le ballon, on se retrouve moins nombreux dans la ligne défensive et donc pas en bonne position. C'est en partie ce qui explique nos problèmes. »
 
 


#9968 Velveteethol

Velveteethol

    Champion d'Europe

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 6,109 posts
  • Genre:Homme
  • Ville:Lyon
  • Mon club:

Posted 21 March 2024 - 08:47 AM

Ce discours on l'a déjà entendu.

Galthié nous revends la soupe qui devait nous mener à la Coupe Du Monde 2023 pour 2027, avec des joueurs qui auront pris 4 ans.

Bref pas sûr qu'il ait changé sa façon de penser post-coupe du monde, malgré un tournoi qui reste tout de même comme un  échec parce qu'on l'a pas gagné alors que c'était le but affiché.


  • Silhouette likes this

#9969 Pottok

Pottok

    Joueur de 1ère série

  • Membres
  • PipPipPipPip
  • 338 posts
  • Genre:Homme
  • Ville:Aupa baiona
  • Mon club:

Posted 22 March 2024 - 07:54 AM


Il n'a rien changé et ne changera rien, et il serait bien naïf d'attendre la moindre remise en question de sa part c'est pas le mec à ça. C'est du vent et de l'enfumage, au même titre que ces conf de presse ! Quel gâchis avec cette génération de joueurs. Pour ma part je reste persuadé qu'il n'apporte pas réellement de plus-value, et qu'un autre entraîneur ferait tout aussi bien avec ce matos si ce n'est mieux.

#9970 Oscar

Oscar

    Joueur de TOP 14

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 3,332 posts
  • Genre:Homme
  • Ville:Rouen
  • Mon club:

Posted 27 March 2024 - 17:31 PM

Mais ils ont quel niveau, ces Perchaud et Tatafu ?


Tatafu a un immense potentiel: gros porteur de balle, solide au grattage et en mêlée...
On a pas mieux aujourd'hui à droite. Il commencera sa carrière internationale en novembre.

À gauche, intégrer Perchaud permettrait d'étoffer le poste de pilier gauche, Tao c'est tout juste correct, Gros stagne, et Wardi peut faire mieux. Derrière Baille, il faut que ça se bagarre un peu pour aller chercher le maillot.

Si on veut devenir la meilleure équipe du monde, il faut d'excellents joueurs à tous les postes. Nos piliers remplaçants sont assez moyens à l'heure actuelle.
  • Bon Chasseur likes this

#9971 Bon Chasseur

Bon Chasseur

    Champion d'Europe

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 5,379 posts
  • Genre:Va savoir
  • Mon club:

Posted 27 March 2024 - 19:13 PM

Tatafu a un immense potentiel: gros porteur de balle, solide au grattage et en mêlée...
On a pas mieux aujourd'hui à droite. Il commencera sa carrière internationale en novembre.

À gauche, intégrer Perchaud permettrait d'étoffer le poste de pilier gauche, Tao c'est tout juste correct, Gros stagne, et Wardi peut faire mieux. Derrière Baille, il faut que ça se bagarre un peu pour aller chercher le maillot.

Si on veut devenir la meilleure équipe du monde, il faut d'excellents joueurs à tous les postes. Nos piliers remplaçants sont assez moyens à l'heure actuelle.

d'accord avec toi dans l'ensemble.

 

Je ne comprends tout de même pas que Bamba ne fasse pas plus de bruit depuis 2-3 ans. Je ne suis pas de près le LOU, mais il ne peut pas être blessé TOUT LE TEMPS non plus même si ça fait un moment que je ne l'ai plus vu, mais les fois où je le vois je le trouve aussi bon que la dernière fois que je l'avais vu. Il était qd mm titulaire no.3 sur tout un tournoi il y a 5 ans, et il n'a pas régressé depuis.

 

Wardi s'acclimate au niveau inter. On l'a très peu vu sur ses tous premiers matches, puis on a commencé à le voir faire des actions plus positives, plaquages appuyés/présence défensive, solide en mêlée. Je ne pense pas qu'il faille déjà l'oublier. Sans oublier qu'il est titulaire rochelais, point non négligeable (mm si ça ne se traduit pas directement au niveau inter)



#9972 Arverne03

Arverne03

    Champion du Monde

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 38,098 posts
  • Genre:Homme
  • Ville:HURIEL (03380)
  • Mon club:

Posted 28 March 2024 - 07:31 AM

d'accord avec toi dans l'ensemble.

 

Je ne comprends tout de même pas que Bamba ne fasse pas plus de bruit depuis 2-3 ans. Je ne suis pas de près le LOU, mais il ne peut pas être blessé TOUT LE TEMPS non plus même si ça fait un moment que je ne l'ai plus vu, mais les fois où je le vois je le trouve aussi bon que la dernière fois que je l'avais vu. Il était qd mm titulaire no.3 sur tout un tournoi il y a 5 ans, et il n'a pas régressé depuis.

 

Wardi s'acclimate au niveau inter. On l'a très peu vu sur ses tous premiers matches, puis on a commencé à le voir faire des actions plus positives, plaquages appuyés/présence défensive, solide en mêlée. Je ne pense pas qu'il faille déjà l'oublier. Sans oublier qu'il est titulaire rochelais, point non négligeable (mm si ça ne se traduit pas directement au niveau inter)

 

Un peu comme Jordan JOSEPH. 


  • ELSAZOAM and Bon Chasseur like this

#9973 ELSAZOAM

ELSAZOAM

    Champion du Monde

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 37,671 posts
  • Genre:Homme
  • Ville:Clermont-Ferrand
  • Mon club:

Posted 28 March 2024 - 07:53 AM

 

Un peu comme Jordan JOSEPH. 

J. Joseph n'a que 23 ans, pour un 8 c'est encore jeune, il a le temps d'évoluer ; je le trouvais très quand il était à Pau où il a joué 35 matchs en 2 saisons !



#9974 Oscar

Oscar

    Joueur de TOP 14

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 3,332 posts
  • Genre:Homme
  • Ville:Rouen
  • Mon club:

Posted 28 March 2024 - 19:17 PM

Joseph est encore jeune en effet. Il pourrait se montrer un peu lors d'une tournée d'été, par exemple.

Le joueur u20 très prometteur qui n'a pas été à la hauteur c'est vraiment Louis Carbonel. Il dit dans une interview qu'il pense encore aux bleus, en réalité il est très très loin dans la hiérarchie.

#9975 Alex chocolatines

Alex chocolatines

    Champion du Monde

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 25,094 posts
  • Genre:Homme
  • Mon club:

Posted 28 March 2024 - 20:08 PM

Joseph est encore jeune en effet. Il pourrait se montrer un peu lors d'une tournée d'été, par exemple.

Le joueur u20 très prometteur qui n'a pas été à la hauteur c'est vraiment Louis Carbonel. Il dit dans une interview qu'il pense encore aux bleus, en réalité il est très très loin dans la hiérarchie.

Je vais me répéter mais un junior qui survole les autres peut se retrouver dans le dur chez les seniors, certains ne confirmant jamais les promesses.

 

Son gabarit l'a avantagé un moment mais là, tout le monde est costaud en face. 






7 user(s) are reading this topic

0 members, 6 guests, 0 anonymous users


    Bing (1)