Cheikh Tiberghien (ASM), avant la réception de Perpignan : « Tout le monde est concerné et prêt, l’esprit est bon »
Cheikh Tiberghien est un jeune homme qui semble capter les « bonnes ondes ». Alors que son club vient d’enchaîner quatre revers consécutifs (Ulster, Pau, Brive et La Rochelle), l’ailier (ou arrière) clermontois assure que la semaine de préparation à la venue de l’USAP a été marquée par des joueurs particulièrement « concernés ».
Quel est l’état d’esprit avant ce retour au Michelin et la réception de Perpignan ?
« Revanchard, quand même ! Vis-à-vis de l’adversaire et du match aller perdu. Après, il n’y a pas de semaine où on va dire que l’on n’y est pas, mais là, tout le monde est concerné et prêt. Les blessés reviennent peu à peu, il y a plus de monde aux entraînements, plus de concurrence, plus d’excitation. Oui, l’esprit est bon. »
Après quatre défaites, sentez-vous une dynamique se créer ?
« La réalité sera sur le terrain. Oui, cette semaine je sens des choses positives mais on verra samedi. »
Les entraînements ne sont pas plus dynamiques, on s’entraîne toujours à fond mais, j’ai un ressenti plutôt positif. Tout le monde est concerné, on voit même les blessés assister aux séances, aux vidéos.
À quoi sentez-vous un groupe plus concerné ?
« Sur les attitudes, sur les paroles des leaders. Les entraînements ne sont pas plus dynamiques, on s’entraîne toujours à fond mais, j’ai un ressenti plutôt positif. Tout le monde est concerné, on voit même les blessés assister aux séances, aux vidéos. »
Les mots durs de Jono Gibbes après la défaite à Brive ont-ils eu un impact ?
« Oui, je pense. Depuis, tout le monde en fait un peu plus pour améliorer sa propre performance et la mettre au service du collectif. Jono a parlé, le président aussi et ça reste dans nos têtes. Du moins, la mienne. On en avait besoin et cela nous a fait du bien. »
Vous parliez de revanche, le match aller perdu (26-24) à Perpignan n’illustre-t-il pas finalement votre saison en déplacement ?
« Ce match, on le commence bien, on le finit mal en donnant notamment une pénalité à la fin. À la mi-temps, on est dans le coup, à la fin, il y a beaucoup de déception. Oui, c’est un peu à l’image de notre saison. »
Je me sens aujourd’hui aussi à l’aise à l’aile qu’à l’arrière.
De plus en plus de jeunes intègrent le groupe, cela vous enlève-t-il de la pression alors que votre carrière décolle ?
« Moins de pression, je ne sais pas. À l’ASM, on a toujours la pression de la performance. Pour moi, c’est une saison passerelle, j’enchaîne les matchs (ndlr : 13 dont 9 titularisations) et j’entre vraiment dans le monde professionnel. Je me sens surtout plus libéré. Je joue plus, je prends confiance en moi, j’ai plus d’automatismes. Il y a des tâches sur le terrain, quand tu enchaînes les matchs, qui deviennent naturelles. »
Même au poste d’ailier que vous occupez en alternance avec celui d'arrière ?
« J’ai joué autant à l’aile qu’à l’arrière et aujourd’hui, je me sens à l’aise sur les deux postes. Franchement, les deux me conviennent et j’y prends autant de plaisir. Depuis deux matchs, je suis sur l’aile. Jouer à côté de Mats (Matsushima) c’est facile. Je m’entends très bien avec lui. »
Justement, il semblerait que Matsushima monte en puissance…
« Moi, je n’ai jamais eu de doute. Certains l’ont jugé plus ou moins bon mais je connais son niveau de base, il est très haut. Je dirais qu’il retrouve son niveau. »
Propos recueillis par Christophe Buron