Les joueurs de l’ASM Clermont n’ont pas été réveillés au clairon samedi matin du côté du centre d’entraînement et de perfectionnement. Mais lorsqu’ils se sont dirigés à pied sur le terrain d’exercice des militaires du 92e Régiment d’Infanterie, beaucoup ont dû se dire intimement qu’ils n’allaient pas passer une matinée de tout repos.
Pour la deuxième étape des fameux défis Vulcains, Christophe Urios avait concocté un véritable parcours du combattant avec la section sportive du Régiment. Depuis deux mois, le team manager Aurélien Rougerie et le sergent-chef Karl ont multiplié les réunions pour caler au mieux les épreuves.
« Ce sont des exercices que nous effectuons tous les jours pour nous préparer et nous entraîner, souligne le militaire. Mais nous l’avons répété plusieurs fois pour que tout soit le plus huilé possible. »
Comment déplacer son coéquipier sur un brancard le plus rapidement possible ?
Les parcours proposés et les obstacles l’étaient parfaitement. Pour cela, il n’y a pas eu de problème. Mais pour réussir les différents agrées proposés par les soldats, les joueurs de l’ASM ont connu quelques galères. D’emblée, les hommes de Christophe Urios ont été mis au parfum de ce qu’ils allaient vivre. Pas question d’arborer les maillots d’entraînement, ici le treillis est la seule tenue de rigueur. Et avec la chaleur écrasante au-dessus du stade du Lieutenant-Colonel Boutet, il ne s’agissait pas de l’équipement idéal. Mais les défis Vulcains imaginés par l’entraîneur en chef ont justement été créés pour cela. Pour mettre l’effectif dans des situations de chaos, obliger les joueurs à communiquer entre eux pour trouver des solutions. Faire naître une meilleure cohésion d’équipe en somme. Après deux épreuves, l'équipe de Paul Jedrasiak est en tête de ces défis Vulcains.
À travers les différents exercices proposés, on a clairement vu certains leaders s’imposer naturellement. Paul Jedrasiak, Yohan Beheregaray, Anthony Belleau, Etienne Fagoux, Rabah Slimani ou même la recrue Joris Jurand ont essayé de guider leurs partenaires. Et si l’équipe de Paul Jedrasiak a mieux négocié l’ensemble, les quatre formations se sont données à fond.
Compétition et respect des consignes
« Cela se voit que ce sont des compétiteurs. Ils n’ont rien lâché. Je les ai trouvés sincèrement bien organisés et parfaitement à l’écoute. Y compris lors de l’épreuve concernant le rang serré (marcher au pas et respect des commandements) », appréciait le sergent-chef Karl. Cette matinée fut donc un pari réussi pour Christophe Urios. Il reste encore deux épreuves dans ces défis Vulcains, mais l’entraîneur doit avoir déjà quelques réponses sur la vie de son groupe.
Arnaud Clergue