J'arrive toujours pas à comprendre pourquoi ça ne marche pas. Et j'ai beau être dur avec CU, je ne lui met pas tout le fardeau sur le dos. J'en reste à penser que son discours et sa méthode ne peuvent (pouvaient ?) marcher que si elle trouve un écho et un support manifestes au sein du club. Et en gros, que si dissensions il y a sur des objectifs, des méthodes ou des choix, elles soient tranchées dans le vif par ceux qui tiennent les rênes. J'aimerais entendre Pats ou Roro prendre la parole dans la Montagne ou ailleurs, expliquer leur soutien, leur déception de ce qu'ils voient, tout en indiquant que le cap est le bon. Je crains qu'on ait laissé CU seul aux manettes. Et en effet, il doit se sentir seul.
La méthode Urios ne marche que dans un contexte où il a la totale adhésion et confiance de son groupe, car il leur demande énormément, quitte à les contraindre à jouer selon ses principes à lui. Il a un côté gourou à double tranchant. Et pour que ça marche, il faut que les résultats suivent. Si ce n'est pas le cas, ça bloque voire ça pète. A Bordeaux ça n'a pas marché car dès qu'il a dû faire face à des difficultés, Urios est revenu à SES fondamentaux à lui, et a voulu faire de l'UBB un Oyo ou un CO bis, selon ses valeurs à lui. Sauf que Woki, Seuteni, Jalibert, Moefana, Roumat, Buros...etc, ce n'était pas fait pour. Il a essayé de les forcer, mais ça n'a fait qu'empirer les choses, pour le résultat qu'on sait : des joueurs qui se barrent ou envisagent de le faire, puis un coach qui se fait virer avant que le vestiaire n'explose en vol.
Avant même d'avoir des propositions, je pense que quelques uns ont déjà dans l'idée de se barrer.
Urios a poussé dehors des mecs valables, à l'UBB : Seuteni, Woki, Paiva, Cazeaux et même Jalibert. L'important n'était pas les joueurs ou le vestiaire, mais sa personne, son projet et son image. Il voulait que ça marche avec sa méthode, sa mentalité et ses joueurs. C'était lui ou rien. Spoiler : ça n'a pas marché.
Urios est en train de se saborder tout seul j'ai l'impression. Il a un soutien populaire, les coudées franches pour façonner son groupe, et ils tombent à bras raccourcis sur SES hommes. Parce que la mentalité de merde, c'est qui au juste ? Les plus mauvais dimanche ? Fouyssac, Urda, Jurand ? Ah, oui... Ses choix quoi...
C'est un des gros défaut d'Urios : lui a toujours raison, et les autres ont toujours tord. Quand ça fonctionne, c'est grâce à lui, mais quand ça merde, c'est à cause des joueurs. Pour lui, il est au-dessus et c'est lui qui doit primer.
Comme il a dit un jour en interview devant des joueurs, supporters et journalistes médusés : "le patron à l'UBB, c'est moi. C'est moi qui décide, et ceux qui ne sont pas contents peuvent partir".
Marti n'a pas du tout apprécié, ni les joueurs, à commencer par les leaders (Jalibert en tête). Quelques mois plus tard, Marti le virait, au motif que seul compte l'intérêt du club, qui est au-dessus des individualités, joueurs comme coachs.